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Ouvrages généraux

Aux pays de l'or noir. Une histoire arabe du pétrole

L'après-pétrole est désormais un mot d'ordre dans les pays arabes. Dans le nouvel orientalisme que les pays du Golfe offrent à leurs touristes, l'or noir est relégué à l'arrière-plan. Au début du XXIe siècle, la transition économique est pourtant particulièrement difficile pour les pays arabes tant elle implique un changement radical de leur modèle de société. En un peu plus de deux générations, ces tard-venus du pétrole ont vécu au cours de la seconde moitié du XXe siècle une transformation sans équivalent dans le reste du monde, passant de l'opulence à l'austérité et de l'enthousiasme au désenchantement. Fondement d'un panarabisme volontiers révolutionnaire avant d'être le pilier d'Etats autoritaires, moteur de l'industrialisation des économies, exploité sans scrupules par l'Etat islamique, le pétrole a façonné le monde arabe et conditionné les rapports que nous entretenons avec lui. Cet ouvrage décrit l'expérience que les pays arabes ont faite de l'ère du pétrole depuis les premiers forçats de l'industrie jusqu'aux hérauts de la modernité post-pétrolière. En donnant la priorité aux sources arabes, il dévoile un versant surprenant de l'histoire de l'énergie du monde contemporain.

02/2021

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Littérature étrangère

Quand nous étions loups

" Un jeune écrivain brillant au spectre étonnant. Ses nouvelles ont du cran, elles sont pleines d'énergie et d'humour. Son goût pour les endroits sauvages comme à sa connaissance de la traîtrise des cœurs humains en font l'un des auteurs américains importants. " Annie Proulx L'Ouest américain dont nous parle Jon Billman n'est pas celui, mythique et sauvage, des films ou des grands espaces. C'est une terre peuplée de voyous, de perdants magnifiques, de déracinés en quête d'un peu d'amour et de bonheur, dont il décrit avec une belle dextérité les exploits douteux et drolatiques. A l'instar de Brady Udall ou Elwood Reid, Jon Billman, dans ce tableau décalé et touchant d'une certaine Amérique, se fait le chroniqueur d'un réel désenchantement, d'illusions et de sentiments perdus, avec un humour et une tendresse infinie pour ses personnages, prisonniers de situations impossibles. Une nouvelle voix à l'énergie incroyable. Les personnages de Jon Billman sont de rafraîchissants réfugiés de la normalité, dont les mouvements comme les actions n'en sont pas moins empreints d'une étrange et indiscutable logique. "Rick Bass " Une écriture qui emporte tout sur son passage. " The Los Angeles Times

05/2005

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Philosophie

Pop théologie. Protestantisme et postmodernité

Pourquoi Maître Yoda dit-il qu’il faut «croire» en la Force, dans La Guerre des Etoiles ? Pourquoi l’une des premières équipes de football a-t-elle choisi de s’appeler les Corinthiens ? Pourquoi Philip K Dick pensait-il que les premiers chrétiens vivaient encore parmi nous ? Pop Théologie suggère que c’est parce que la société du spectacle, des loisirs et de la consommation doit sa forme à la religion, et plus particulièrement à cette éthique protestante que Max Weber avait déjà repérée dans «l’esprit du capitalisme». Loin d’être l’ultime manifestation du désenchantement du monde, notre postmodernité relève d’un mouvement de Réveil de la foi : celui qui vit le dix-neuvième siècle se passionner pour la Réforme, cinq siècles après Luther. Ce qu’il nous faut désormais comprendre, c’est pourquoi les artistes contemporains sont des tricksters et des pasteurs, en quoi Bartleby est à la fois copiste à Wall Street et «le nouveau Christ ou notre frère à tous», selon la formule de Gilles Deleuze, et comment Nietzsche peut à bon droit se dire le plus grand des immoralistes en même temps que le premier des élus. Autrement dit : pourquoi nous sommes désormais tous des protestants, même, ou plutôt surtout, quand nous ne croyons pas.

02/2015

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Littérature étrangère

La verge d'Aaron

Aaron Sisson, employé à la mine, dans une petite ville du Derbyshire, quitte brusquement sa famille, avec sa flûte pour seul bagage. Il part à l'aventure, fréquente la bohème londonienne, réussit comme flûtiste mondain, et croit aimer Joséphine. Mais un profond malaise ne le quitte pas : remords d'avoir abandonné sa famille, difficulté de "posséder son âme dans l'isolement", tout en restant "parfaitement uni à quelqu'un d'autre". Aussi tentera-t-il, à l'instar de D. H. Lawrence, de trouver un apaisement dans l'exotisme, ou du moins le dépaysement. Florence le ravit ; mais il y connaît aussi le désenchantement de l'amour de la Marchesa. Au cours d'une manifestation socialiste, sa flûte, instrument et symbole de créativité, est brisée. Il reste seul. Dans ce roman, le lecteur retrouvera les grands thèmes chers à D. H. Lawrence, l'exposition des problèmes qui le tourmentaient : l'art, l'amour, la fausseté de la guerre, la vanité du monde, la misère sociale. Mais il y découvrira surtout le malaise d'un homme, celui de l'homme du XX ? siècle. L'Angleterre salue Lawrence, dont on fête le centenaire de la naissance, comme l'un des écrivains majeurs de notre siècle.

12/1985

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Littérature française

Les déchus de la "Génération-pont"

Comment se fait-il que de simples mots prononcés par une mère à son fils - le futur auteur de ce livre - puissent conditionner toute une vie à venir : "Nous allons tous mourir, un seul survivra ! " Ces mots furent, pour l'auteur, le point de départ d'une quête philosophique et spirituelle à la limite du délire, inspirée par la pensée de Nietzsche. Ce livre retrace le parcours d'une vie jalonnée de multiples péripéties dans lesquelles furent entraînés l'auteur et de nombreux représentants de sa génération au Maroc, dite "génération-pont" . Ainsi dénommée par les pouvoirs publics, la génération pont est celle qui est née à la veille de l'indépendance du pays ; puis elle s'est vue sacrifiée sur l'autel d'un développement qui a tardé et tarde toujours à se manifester dans la réalité. Au temps de la jeunesse de l'auteur, l'hydre avait plusieurs têtes dans un combat parfaitement inégal. Entre-temps, le monde s'est emballé, passant d'un humanisme souffreteux à un individualisme effréné. Situation dans laquelle tant de paradigmes se sont effondrés et de repères se sont égarés. Entre enchantement et désenchantement, le monde semble reporter toujours à plus tard un sursaut de conscience et un éveil qui lui seraient pourtant salutaires.

10/2023

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Littérature française

La femme qui s'est éveillée

En 2011, Solène Chalvon-Fioriti a vingt-quatre ans et découvre le métier de journaliste en Afghanistan. Lors d'un reportage à la faculté de droit de Kaboul, elle tombe sur un avortement qui dérape dans les toilettes de l'université, manoeuvré par un groupe de jeunes étudiantes. La scène est irréelle en terre afghane, rigide et conservatrice. Elle va sceller la rencontre avec la Pill Force, réseau clandestin féministe qui distribue des pilules abortives partout dans le pays. Au centre de ce groupe et de ce récit il y a la meneuse, la puissante et caustique Layle, avec qui l'autrice se lie d'amitié et qui sera, sept ans plus tard, assassinée par son frère. A travers l'histoire de ces militantes qui se sont "éveillées" , elle fait revivre, jusqu'aux dernières évacuations cet été, dix années d'un Afghanistan démocratique, entre promesses non tenues, désenchantement et violence endémique. Solène Chalvon-Fioriti nous embarque dans un voyage intime autant que politique au coeur d'un pays déchiré. Son écriture sait nous faire voir et comprendre la dureté des vies qu'elle a côtoyées quand son regard, lucidement tendre, parvient, lui, à rendre vivant ce "gang de filles" dont les longs et improbables road-trips tempèrent, par leur cocasserie, la tragédie quotidienne.

03/2022

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Sociologie

Etudiants africains en mouvements. Contribution à une histoire des années 1968

Ce livre propose une analyse inédite des années 1968 vues du continent africain, en examinant les pratiques militantes, les circulations ainsi que les transferts politiques et culturels qui ont nourri les révoltes africaines post-coloniales des décennies 1960 et 1970. Revisitant la chronologie mondiale des années 1968, les études ici réunies travaillent les décalages chronologiques qu'illustre chaque situation nationale. Tant pour l'Afrique du Nord que pour l'Afrique sub-saharienne, ces décennies ont été celles de la construction de nouvelles nations en un laboratoire expérimental complexe, celles aussi de multiples mouvements sociaux et politiques, longtemps réduits par une imagerie d'Épinal à des successions de coups d'État militaires. Centré sur les mouvements étudiants, sans perdre de vue leurs connexions avec d'autres groupes sociaux, cet ouvrage offre plusieurs lectures d'un phénomène générationnel caractérisé par le désenchantement politique, plus ou moins aigu selon les régimes en place. Ce faisant, les contributions utilisent un levier qui n'exclut pas l'analyse de la complexité sociale sur le terrain. En plaçant au cur de leur analyse les étudiants, ces textes donnent accès à des révoltes souvent plurielles, et contribuent à inscrire l'histoire sociale de l'Afrique contemporaine dans la perspective globale des années 1968.

01/2017

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Mer

Le Beligou autour du monde. 1966-1968

Avec son trio d'équipiers, le voilier Beligou est entré dans la légende de la plaisance naissante... Dans le tumulte des années soixante, trois amis, navigateurs confirmés, mettent la voile sur un cotre de 11 mètres pour un tour du monde de deux ans, 32 000 milles, 95 escales. Ils partent à la poursuite de leurs rêves, dans le sillage de Bardiaux, d'Auboiroux, des trois du Moana, des Van de Wiele... Préfacé par J.-Y. le Toumelin, le récit de leur épopée a été écrit par Guy Quiesse. Tout une époque révolue revit dans ce passionnant récit. Les débuts de la plaisance, où chaque escale à l'étranger recevait les honneurs de la presse et des autorités consulaire : Les premiers milles autour du globe, avec des moyens de navigation traditionnels, sans électronique, avant la banalisation de l'exploit... Le revival d'une ambiance de fraternité maritime très "sixties"... Au mouillage, rencontres avec un monde exotique, des sociétés encore épargnées par le désenchantement du tourisme. Les nombreuses illustrations de l'ouvrage, ramenées par un jeune homme déjà artiste, ainsi que les photographies faites au fil des rencontres sont autant de cartes postales venues d'un monde disparu : le Beligou a créé sa légende.

09/2017

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Littérature française

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

"Le monde vit un grand spectacle permanent, mélange de cirque et de concert de klaxons. Dès l'adolescence, je me suis installé dans le confort ricanant de l'écriture pour l'observer. De décennie en décennie, je suis arrivé tant bien que mal à l'année 2010, date à laquelle commence ce nouvel ouvrage écrit entre 2010 et 2020, à raison de deux feuillets hebdomadaires pour Le Point. Les événements comptent peu, sauf les morts. Les partis sont pris. Guerres et soirées, élections et vacances, amours et désenchantements, villes et mers (et même un peu de Seine-et-Marne) : toute ma vie y est accrochée, comme Don Quichotte sur les ailes d'un moulin de la Manche. J'écris mes articles comme des romans et mes romans comme des articles : Dieu reconnaîtra les saints. J'ai d'abord écrit dans les journaux pour sortir de chez moi afin d'aller au journal, jusqu'à ce que le fax, puis le mail m'intiment de rester à la maison derrière un bureau que je n'ai pas. Des années que j'écris sur un canapé : le lieu de la mort de Pouchkine". P. B.

01/2023

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Littérature française

Déveine ou Fatum ? - Nouvelle

Assurément, l'amour constitue la quiddité et le soutènement de notre humanité. Comme un pavé supplémentaire dans la mare des méandres, des complaintes, des tribulations et des désenchantements, ces pages élégiaques viennent s'ajouter. Notre vie serait un antre pétri de spleen infernal, sourd et lourd sans amour. "Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui" Alfred de Musset

10/2017

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Actualité et médias

Tout ça pour ça. Couacs, déceptions, démissions : enquête au coeur de l'Assemblée nationale

Couacs, déceptions, démissions : enquête au coeur de l'Assemblée nationale. C'est l'histoire d'une promesse non tenue. Celle du renouvellement de la classe politique et de ses vieilles pratiques, à l'heure où la crise de la démocratie représentative est à son paroxysme. On accusait les " anciens " députés d'être déconnectés de la réalité, ne faisant pas toujours preuve d'exemplarité. Qu'en est-il des nouveaux, élus en masse en 2017 ? S'ils ont fait leurs premiers pas à l'Assemblée nationale avec les meilleures intentions, ils ont rapidement montré leurs limites en faisant preuve d'amateurisme, de maladresse et de suivisme. Certains d'entre eux ont même commis des erreurs plus ou moins graves. En seulement trois ans de législature, les parlementaires de la majorité comme de l'opposition ont dû faire face aux crises majeures de l'affaire Benalla, des " gilets jaunes ", de la réforme des retraites ou du coronavirus. Des événements qui ont révélé au grand jour leur méconnaissance du rôle de député, et parfois, osons-le, leur incompétence. Entre erreurs de casting et grand désenchantement, ce livre relate, à travers une année d'enquête et d'entretiens, les ambitions ratées d'un " nouveau monde " qui, malgré les traits rajeunis, ressemble beaucoup à l'ancien, l'expérience en moins. L'échec n'en est que plus cuisant.

01/2021

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Sciences politiques

Les sources chrétiennes de la démocratie. La liberté par mégarde

Le monde européen occidental se singularise par l'indépendance relative qu'il assure à tout un chacun vis-à-vis de son environnement communautaire et familial. Les idées et les valeurs que le christianisme a diffusées ont façonné cet univers de liberté. Pourtant – n'en déplaise aux idées reçues qui accordent en la matière plus d'importance aux croyances qu'à leur matérialité ou leurs structures – les "révolutions" que le christianisme ouest-européen a impulsées ont trouvé leurs sources au moins autant dans ses spécificités institutionnelles ou les évolutions de son clergé que dans sa spiritualité. La chrétienté occidentale est un cas à part. La dimension individuelle de l'existence y a emporté sur sa dimension collective, les femmes s'y sont trouvées moins soumises aux hommes, la société y a obéi à des démarches personnelles plutôt qu'à des contraintes externes immobiles. Les croyances religieuses y ont reculé plus qu'ailleurs, ce désenchantement accompagnant une ample diffusion de gouvernements réputés démocratiques. Bref, le christianisme occidental s'est projeté comme une organisation puissante, prenant figure, sans dessein prémédité, de prototype des Etats séculiers. Il en a conservé longtemps une supériorité sur les jeunes royaumes ou empires européens. Mais ce parcours conquérant s'est enlisé, en particulier aujourd'hui, face à la concurrence du néochristianisme évangélique qui triomphe sur le continent américain et dans une fraction de l'Afrique sub-saharienne.

02/2020

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Religion

LA REVANCHE DE DIEU. Chrétiens, juifs et musulmans à la reconquête du monde

Depuis le milieu des années soixante-dix, des mouvements chrétiens, juifs et musulmans ont effectué une percée spectaculaire dans l'espace social et politique. Ils ont tiré profit d'un désenchantement envers les idéologies et utopies séculières, d'un désarroi général. Tous ont des projets de reconstruction du monde qui puisent dans les textes sacrés les règles de la société de demain. Leurs militants sont jeunes, éduqués, modernes. Chrétiens, juifs ou musulmans, ils ont adopté des tactiques comparables, soit "par le haut", en tentant de s'emparer du pouvoir, soit "par le bas", en étendant sans cesse l'emprise de réseaux communautaires. Tous combattent violemment l'esprit des Lumières et la laïcité qui en est issue: mais chaque doctrine religieuse a sa marque propre, qui ravive les conflits avec les autres confessions. Gilles Kepel a effectué une longue enquête en Europe, en Amérique et au Moyen-Orient. Des "télévangélistes" protestants aux ultra-orthodoxes juifs, des groupes islamistes au "renouveau charismatique", de Jérusalem à Prague et du Caire à Brooklyn, il a exploré une histoire méconnue et observé sur le terrain une réalité souvent préoccupante. Clair et exceptionnellement informé, ce livre veut comprendre et analyser. Avant d'employer à la légère les mots "fondamentalisme", "intégrisme", et d'autres termes dont l'abus masque mal notre ignorance des faits, il faut lire Kepel.

01/1991

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Réalistes, contemporains

Blood of the virgin

Seymour, 27 ans, d'origine irakienne, est monteur dans le cinéma du Hollywood des années 1970. Films de série B, bandes annonces... il n'est que simple exécutant au sein des studios Revery. Or, Seymour se rêve cinéaste, et espère qu'il pourra bientôt réaliser son premier projet, Blood of the virgin, un film de loup-garou qu'il a presque fini d'écrire. Lorsqu'on lui propose enfin de le produire, le budget alloué est minime, on lui en refuse la direction et il s'en retrouve très vite complètement dépossédé. Perpétuellement rabroué lors des conflits avec ses collaborateurs et leurs egos, Seymour traverse en même temps une crise dans son couple, fragilisé depuis la naissance de leur fils. Tout semble lui échapper à mesure qu'il s'accroche. Dans un monde où les apparences deviennent identités et les vérités avancent sous le masque du non-dit, il n'a pas d'autres choix que de partir en quête de lui-même et de la femme qui partage sa vie. Cette histoire captivante et profonde sur le désenchantement du rêve hollywoodien s'enrichit de digressions géographiques et temporelles, de changements de points de vue et d'un découpage nerveux et cinématographique. Sammy Harkham réussit avec brio à nous plonger dans le quotidien de ses personnages, dont la sensibilité et l'imperfection provoquent immédiatement l'attachement.

02/2023

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Littérature française

Trois femmes en forme de poire

Trois destins de femmes, se croisent se mêlent s'entremêlent. La première, Madeleine actrice torturée, cocaïnomane, dépressive et seule tente de renouer avec le succès que son premier film lui a amené. Puis Emeline écrivaine en herbe, obsessionnelle et désabusée par sa vie, elle quitte son emploi dans un cabinet conseils pour se consacrer à l'écriture d'un roman, espérant le succès. Et enfin Victoria, la bobo écolo, en couple avec le même garçon depuis le lycée, aspire à partir travailler dans l'humanitaire, pour remplir sa vie. Il y a aussi Theo Nadea acteur prometteur de " Cours toujours ", partenaire de Madeleine, obsession d'Emeline et le petit ami de Victoria. Toutes trois rêvent d'un succès qui n'est pas au rendez-vous. Dans le tourbillon de la vie parisienne, leurs destins s'entrelacent autour de Theo Nadea, au sein du monde factice où elles évoluent. D'un désenchantement à l'autre, entre souffrance et espoir, leurs existences vacillent, basculent. A propos : A travers ses héroïnes, Suzanne Azmayesh, pose un regard cynique et humoristique sur notre société et son rapport à la célébrité. Elle a réussi à saisir cette jeunesse, la génération Y, en donnant un ton et un rythme propre à ses personnages. Pourquoi vous le proposer : Sujet dans l'air du temps.

10/2017

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Histoire internationale

Mali : le procès permanent

Avec la chute du mur de Berlin en 1989 et le vent de l'Est qui a soufflé sur l'Afrique, les pays africains ont connu des changements politiques profonds. Les régimes militaires et les partis uniques constitutionnels ont été déboulonnés par ce changement, qui s'est souvent fait dans la douleur, comme ce fut le cas du Mali, où 215 personnes ont perdu la vie suite à la répression lors des tristement célèbres événements du 26 mars 1991. C'était là le prix à payer pour l'instauration du multipartisme et de la démocratie. Force est de reconnaître que l'expérience démocratique n'a pas été à la hauteur des attentes. L'État issu du mouvement démocratique a rompu le contrat social par la mise en oeuvre de politiques néolibérales qui ont fait des milliers de victimes. Aujourd'hui, après deux décennies de multipartisme et de démocratie, et alors que le Mali s'apprête à fêter en grande pompe le cinquantenaire de son indépendance, tout porte à croire que les Maliens sont las, voire déçus par la classe politique, et peu intéressés à la politique et à l'avenir même de la démocratie et du multipartisme. Mali : le procès permanent dresse un état des lieux de cette expérience démocratique, de ses hauts et de ses bas, ainsi que des causes du désintérêt et du désenchantement des Maliens.

10/2010

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Religion

L'islam entre religion et idéologie. Essai sur la modernité musulmane

Le constat semble faire chaque jour l'unanimité : l'une des pires menaces qui pèserait sur l'Occident d'aujourd'hui résiderait dans l'islam politique. Le phénomène dicterait l'avenir des sociétés musulmanes, déstabiliserait l'ordre mondial et ruinerait les valeurs attachées à l'expérience historique occidentale - comme hier, au tournant des XIXe et XXe siècles, le panislamisme avait convaincu les chancelleries d'une inéluctable confrontation entre islam et civilisation. Pour comprendre l'islam politique contemporain, il convient de revenir à ce que Nadine Picaudou définit comme le moment moderne de l'islam. Entre les années 1860 et 1930, l'islam devient un régime de croyances et de pratiques qui s'objectivent dans les univers politique et social : loin de s'accompagner d'un désenchantement du monde, la modernité musulmane rationalise le message révélé et l'émancipe de la scolastique du savoir établi. Référence disputée dans le débat public, l'islam entre dans de nouveaux dispositifs de gouvernement à l'heure où les pouvoirs sont confrontés à la nécessaire redéfinition des formes de la souveraineté, de la législation et de la légitimité. Enrôlé dans toutes les mobilisations politiques contre la domination étrangère, l'islam nourrit dans le même temps de nouveaux répertoires de l'action collective. Le moment moderne de l'islam est ainsi celui de la transformation du religieux en idéologie, préalable à toutes les politisations contemporaines.

05/2010

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Philosophie

Esprits d'Europe. Autour de Czeslaw Milosz, Jan Patocka, Istvan Bibo

Pourquoi faisons-nous l'Europe ? À la question de son sens et des valeurs qui la fondent, de nombreux intellectuels d'Europe centrale ont consacré leur œuvre, leur engagement, leur vie même. Le moment est venu de redécouvrir cette extraordinaire communauté d'esprits, dominée par trois figures exemplaires : Czeslaw Milosz (1911-2004), poète et essayiste polonais, prix Nobel de littérature ; Jan Patocka (1907-1977), philosophe tchèque, grand inspirateur de la dissidence, mort assassiné par la police politique ; et le Hongrois Istvan Bibo (1911-1979), l'un des penseurs les plus pénétrants des " hystéries collectives " qui secouent à intervalles réguliers le Vieux Continent. C'est autour de la trajectoire, des idées et du rayonnement de ces trois consciences de notre temps que s'organise cet essai. Au-delà, tout un continent immergé de la culture européenne se révèle à nous, entre affinités électives et influences réciproques : de Kafka à Kertész et de Koestler à Kundera, mais aussi de Musil à Milosz, de Husserl à Patocka ou encore de Hannah Arendt à Istvan Bibo, et de Sandor Marai à Zygmunt Bauman. Instruits par les catastrophes du XXe siècle, ces penseurs rendent à nouveau visibles les fondements éthiques de la civilisation européenne. Pour qu'aujourd'hui, la Réunification ne s'accomplisse pas dans le désenchantement de l'homme et de la démocratie.

03/2005

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Littérature française

Portraits de Claire en bleu marine

Claire aime Philippe. Philippe, lui, n'est pas sûr d'aimer Claire. Il tarde cependant à se libérer de la jeune femme, de sa redingote bleu marine, de sa chienne Caboche, de son hôtel particulier à Neuilly, de son sens inné de l'argent, de son corps parfait, de sa façon de l'appeler "mon chériiii", de son amour irréprochable. Le narrateur pratique avec une cruelle désinvolture l'autopsie de leur amour. Parfois, il tente d'amener la jeune femme sur son propre terrain mais n'est-ce pas pour mieux la piéger ? Lorsqu'il offre à Claire une pain de cuissardes en cuir et qu'elle court l'échanger contre des ballerines bleu ciel, Philippe sent qu'il s'éloigne. Il s'isole, se souvient : lui, enfant croisant ses jambes comme un adulte, le regard d'un insecte, triste mais vigilant ; la taille des buis le jour des Rameaux ; les séances au cinéma du village ; les dictées du grand-père Louis ; la gamine séduite grâce l'histoire du Masque de Fer. Les souvenirs de son enfance savoyarde et la vie avec Claire se rejoignent dans un présent polymorphe. Le petit garçon et l'adulte ne font plus qu'un, ils ne cessent de se construire l'un l'autre. Serait-il possible que la même mélancolie les habite, un désenchantement, et peut-être aussi une certaine incapacité à aimer...

01/2003

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Critique littéraire

Le sacré et ses doubles. Colloques interdisciplinaires sur les valeurs, quatrième série, Université de Fribourg, 29-31 mars 2012

Constante anthropologique, le sacré renvoie à un ordre de réalité distinct de l'existence ordinaire, et placé hors d'atteinte de la contingence historique, socio-économique ou psychologique, donc de toute négociation, transaction ou simple discussion. L'individu y reconnaît le seuil d'un Ganz Andere qui, paradoxalement, le rassure et le justifie, lui donne son centre et lui fait entrevoir un sens : ce tout-autre, isolé dans des enceintes matérielles ou mentales, est indispensable pour fonder l'identité collective d'un groupe, quel qu'il soit. C'est sans doute pourquoi cette "valeur" qui ne supporte aucune demi-mesure paraît avoir survécu, sous d'autres formes, au désenchantement du monde. En-dehors de la sphère purement religieuse, on rencontre ses "doubles" parfois inattendus au coeur d'une modernité en apparence toute sécularisée et profane, que ce soit dans l'art, dans l'"amour sacré de la patrie", dans le culte du sport ou dans le star-system. Ce volume conclut une collection où sont interrogées trois autres valeurs fondamentales de notre identité individuelle et collective, entre hier et aujourd'hui : Les Frontières de la tolérance, Sauver l'honneur ? et Risquer la Confiance. Il réunit des contributions provenant de différentes disciplines (théologie, philosophie, sociologie, histoire, littérature, musicologie) et des témoignages d'acteurs de terrain (pastorale, arts du spectacle).

09/2014

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Critique littéraire

Arthur Schnitzler

Joué et lu en France depuis le début du XXe siècle, le grand auteur autrichien Arthur Schnitzler (1862-1931) a laissé une œuvre particulièrement riche, mêlant théâtre, récits et essais. Cet écrivain, docteur en médecine, que Freud désignait comme son double, a longtemps été assimilé à la décadence de " l'Apocalypse joyeuse ". Amant volage, accusé de pornographie notamment au moment de La Ronde, Schnitzler s'inspira de ses aventures amoureuses pour donner vie à certains personnages. Leur apparente légèreté et frivolité tout comme son approche psychologisante ont masqué une dialectique du désenchantement et de la désillusion, ainsi qu'une volonté farouche d'aller derrière les apparences. Dans un univers crépusculaire, ce maître des nuances joue sur une frange ténue de la vérité et du mensonge, du dire impossible et du secret, de l'opacité des relations entre hommes et femmes. Cette biographie tente, notamment grâce à l'étude des journaux intimes que Schnitzler a tenus sa vie durant, de cerner un homme vulnérable, hypocondriaque, angoissé par l'échec mais doté d'une exigence exceptionnelle dans la menée de son œuvre. Sa réputation ne lui a jamais épargné de permanentes attaques antisémites. Au sein d'une société viennoise où il frayait avec les plus grands musiciens, peintres et acteurs de théâtre, l'écrivain a vécu une vie emplie de polémiques, de scandales et de succès mais aussi de tragédie personnelle.

09/2007

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Sciences politiques

Passion arabe. Journal, 2011-2013, suivi de Passion en Kabylie et de Paysage avant la bataille

Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s'immole par le feu - et embrase le monde arabe. Les régimes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi sont précipités dans les flammes, et l'incendie porte à Bahreïn, au Yémen et jusqu'en Syrie. En deux ans, les révolutions ont abattu des dictatures, mais fréquemment porté au pouvoir les Frères musulmans. Le salafisme prolifère, nourri du désenchantement de jeunes et de déshérités dont la pauvreté s'est accrue. Et al-Qaida, qu'on croyait enterrée, resurgit de la Syrie au Mali. Que sont devenues la liberté, la démocratie, la justice sociale revendiquées par les "printemps arabes" ? Quel est le rôle des pétromonarchies du Golfe dans l'arrivée au pouvoir des partis islamistes ? Pourquoi le conflit entre sunnites et chiites est-il en train de détourner l'énergie des révolutions, tandis que la Syrie s'enfonce dans des souffrances inouïes ? Pour comprendre, Gilles Kepel est retourné partout - Palestine, Israël, Egypte, Tunisie, Libye, Oman, Yémen, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Liban, Turquie, Syrie, Kabylie - et a rencontré tout le monde - salafistes et laïcs, Frères musulmans et militaires, djihadistes et intellectuels, ministres et fellahs, diplômés-chômeurs et rentiers de l'or noir... De ce périple, il a rapporté ce Journal.

01/2016

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Philosophie

L'âge séculier

Il est d’usage de dire que nous appartenons à un « âge séculier ». Nous, c’est-à-dire les membres des sociétés occidentales modernes, dont, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, les églises se vident. Comment est-on passé d’un temps, pas si lointain, où il était pratiquement inconcevable de ne pas croire en Dieu, à l’époque actuelle, où la foi n’est plus qu’une possibilité parmi d’autres et va jusqu’à susciter la commisération ? L’une des explications les plus courantes de cette évolution consiste à affirmer qu’à la faveur des progrès de la science, la vérité aurait finalement triomphé de l’illusion, nous poussant à ne chercher qu’en nous-mêmes notre raison d’être et les conditions de notre épanouissement ici-bas. En révélant les impensés de ce récit classique de la victoire de l’humanisme qui fait du « désenchantement du monde » la seule clé de l’énigme, Charles Taylor entreprend une relecture intégrale de la modernité. Loin d’être une « soustraction » de la religion, la sécularisation est un processus de redéfinition de la croyance qui a vu se multiplier les options spirituelles. Si plus aucune n’est en mesure de s’imposer, les impasses du « matérialisme » et les promesses déçues de la modernité continuent d’éveiller une quête de sens.

03/2011

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Littérature française

A la recherche du temps perdu Tome 3 : La prisonnière. La fugitive. Le temps retrouvé

Selon Nietzsche, les vrais grands livres sont rares : eux seuls font oublier les autres livres. La Recherche est dans ce cas. Comme La Divine Comédie de Dante, comme le théâtre de Shakespeare, elle ne reproduit pas le monde, elle le produit. Sans doute Dieu a disparu de cette cosmogonie, mais que de livres en un seul ! Celui de l'enfance, celui des désirs, celui de la mondanité et de la nature, celui de l'amour, celui du sexe et de la mort, celui de l'art enfin qui se construit sous nos yeux. A chacune de nos questions humaines Proust répond d'une manière qui peut sembler définitive, plus fin que Marivaux et aussi fort que Michel-Ange. Née de l'intelligence la plus pénétrante de ce siècle, la Recherche est l'œuvre la plus généreuse dont nous puissions disposer : transmutation perpétuelle du particulier en universel, elle donne à son lecteur l'impression d'être l'auteur de ce qu'il fit. Cet autoportrait, qu'ont risqué avant lui saint Augustin, Montaigne ou Rousseau, Proust seul l'a pleinement réalisé en le soumettant comme le Monde à l'épreuve du Temps, vrai protagoniste de ce livre immense. L'impossible littéraire est ici atteint : ce livre des idées est aussi un poème, ce drame universel est également l'œuvre d'un grand auteur comique. Le désenchantement débouche sur la joie.

04/2001

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Littérature française

Dans le tumulte de la joie

Je pénètre dans un sanctuaire idéologique, premier lycée kanak. D'emblée, le sauvage m'impressionne. La forêt pousse en pagaille. Les arbres sont des gratte-ciels, des ascenseurs à oiseaux. Les odeurs, sous la canopée, c'est du blaire en extase. Les hommes se fabriquent dans les graines et naissent dans les fleurs. La nature est gorgée de nickel. Les montagnes en suintent à ciel ouvert pour des millions de dollars. Je loge dans un bloc de studios en compagnie d'autres profs. Ma fenêtre donne sur des vallonnements somptueux. La cambrousse, c'est des fleurs en essence qui tombent du ciel en goutte à goutte. La lune se hisse sur un azur d'or. La nuit est une machine à lucioles. Ca me colle le vertige. J'en chiale tout seul. Pas la berlue. Mes yeux, c'est pas rien comme vision fantastique. Le coeur ne bat que pour ça, la beauté, rien que la beauté. Elle rachète toutes les saloperies du monde et les hommes avec. Dans le tumulte de la joie est le récit d'un homme qui cherche à se connaître en traversant toutes les expériences qui lui sont données de vivre. Eloge de la vie sitôt qu'on cesse de vouloir la refuser, ce livre percutant nous protège contre les tentations du désenchantement et prône une philosophie de la joie dont nous sommes les seuls créateurs.

04/2019

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Littérature française

La raison et le coeur. Littérature, politique, engagement

Daniel Rondeau, s'il a connu l'expérience du désenchantement politique, n'a pas oublié l'enthousiasme de ses années d'établi en usine ni renoncé à comprendre son temps. A la barre de son " arche de papier ", son quotidien d'écrivain est fait de rencontres, de questions, d'interventions. Autant de témoignages pour la liberté réunis dans ce volume. Pologne, Liban, Sarajevo, Belgrade, boat people de Méditerranée, chrétiens d'Orient, Tombouctou, indépendance de l'Europe, banlieues abandonnées par la République. Son obsession de l'Europe apparaît dès ses premiers textes. L'Europe des livres et des écrivains, des paysages du roman, pas celle des quotas laitiers. L'Europe sans âme et sans histoire que nous avons laissé faire depuis des années est vouée à la dislocation ou à la servitude. Nous sommes connectés avec le monde entier alors que notre passé, criblé au laser de l'anachronisme, est déféré au tribunal du présent, qui en destitue les héros et les saints. Dans le même temps, des provinces de notre vieux pays, archipels intérieurs de pauvreté et de souffrance, disparaissent des tableaux d'affichage de la mondialisation. Ce double mouvement fonctionne comme une machine à fabriquer des égarés. " Pas de survie pour la France sans l'Europe, pas d'Europe sans puissance, pas de puissance sans identité et sans volonté " nous exhorte ici Rondeau.

11/2018

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Critique littéraire

Rimbaud révolution

Rimbaud voulait que la poésie soit plus et autre chose. Que lui soit restituée, intacte, sa force. Pas seulement chant, mais aussi changement. Tout à la fois manque, annonce et promesse d'un bouleversement de toutes les relations et de tous les jours. Changer la vie. Dérisoire et démesurée soif qu'il poursuivait dans les fugues et les pages, les amours et les bars, et qu'il gardait au fond de lui, jusque dans le silence. Il écrivait comme il partait. C'est dans cette pratique et cet ailleurs que les surréalistes reconnurent en Rimbaud l'un des leurs. Il les accompagna, éclaira les enjeux poétiques et servit de catalyseur à la découverte de Marx. Et à son détournement. Au coeur du surréalisme se nouent le "transformer le monde" de Marx et le "changer la vie" de Rimbaud, le désenchantement de la magie bourgeoise et le désensorcellement de la modernité, le projet de "romantiser la révolution" et celui de disputer à la religion et à la fantasmagorie du Capital le pouvoir de leur enchantement. De la Commune de Paris à la rupture des surréalistes avec les communistes, du silence de Rimbaud au suicide de Walter Benjamin, ce livre se veut la chronique de cette onde de choc qui remonte l'histoire. Jusqu'à éclater dans la promesse d'une révolution, dont la poésie est la raison et la mesure.

02/2019

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Sociologie

Les fondements de la sociologie de Georg Simmel. Allemagne 1858-1918, Contribution à la sociologie de la modernité

Sociologue et philosophe, Georg Simmel (1858-1918) fut sans aucun doute une des grandes figures de la transition socioculturelle de cette fin de siècle, face au désenchantement de cette époque où le développement technique a pris une telle ampleur que l'homme s'est senti écrasé par ses propres créations. Simmel s'est proclamé pour un renouveau dans la culture, "une spiritualité de la vie matérielle et une matérialisation de la vie spirituelle". Cette nouvelle orientation permet à l'homme de donner un sens et un but à sa vie tout en gardant une unité entre l'objectivité et la subjectivité. L'objectif de cet ouvrage est de montrer l'actualité et la fécondité des analyses simmeliennes qui nous engagent à explorer la complexité des relations individu/société. Cette nouvelle thématique socio-philosophique concerne tous les domaines, aussi bien philosophiques, qu'artistiques et religieux. Simmel ne prétendait pas fonder une école, ni former des disciples, son but ultime fut d'élever la réalité sociale du présent vers un processus culturel allant du sujet vers l'objet et réciproquement. Dans son journal posthume, Simmel compare son oeuvre à de l'argent dont chacun peut s'approprier une partie qui lui servira pour ses propres recherches. La pensée simmelienne est une mine de richesse pour l'exploration de la société et de la culture et porte en elle les germes de la modernité.

01/2019

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Poésie

Une âme à la mer

Mystères de la féminité à travers l'image incarnée d'une fleur ou la rencontre d'une " apparition de fortune ", séries de fleurs, séries de femmes, couleurs et senteurs, " cargaison d'images folles et d'idées-cerfs-volants ". Peinture de nos doutes et de nos émois, entre pureté limpide et zones d'ombre. Miracle des amours, rêvées ou accomplies, débutantes ou interdites, dans une sensualité omniprésente "des seins nus sous la pinède, l'odeur de première fois, l'ambroisie des bas de soie décollés de la peau douce "... Appels de l'avenir et de l'espérance (deux mots-clés du livre) malgré l'angoisse du vieillissement, la tentation du " partir ", le voeu d'un arrêt total (" automne définitif "), l'aigre-douceur des pétales qui tombent trop vite et font du printemps une " morte saison ". Recherche vigilante des " vérités captives " derrière le miroir, les mirages ou les virages de la route, " Une âme à la mer " évoque aussi les reculades, les faux-semblants qui inclinent à " se laisser envahir par la toile d'araignée géante et moite du renoncement ", l'écart entre rêves de jeunesse et constats de l'âge mûr " toutes nos Venise englouties sous les larmes ". C'est la porte ouverte à la troisième partie du recueil qui décrit les tares de notre époque avec une ironie morose, un désenchantement proche du désespoir.

06/2020

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Littérature française

Les dimanches de Jean Dézert

"Les dimanches de Jean Dézert", ou l'histoire du désenchantement. Dézert est un employé de bureau qui s'ennuie ferme et "considère la vie comme une salle d'attente pour voyageurs de troisième classe". Grand amateur du dimanche - un jour "que si peu de personnes comprennent" - et fiancé malheureux de la fille d'un marchand d'objets de pompes funèbres, il n'arrive ni à atteindre le bonheur ni à se suicider par désespoir. C'est un romantique qui n'a pas pris conscience de son romantisme. Il a sans le savoir un désir d'universel et d'absolu mais ne parvient qu'à mener la vie terne de tout un chacun. On devine que ce n'est pas ce lieu commun que Jean de La Ville de Mirmont, auteur des très baudelairiens poèmes de "L'Horizon chimérique" - mis en mélodies par Gabriel Fauré - veut nous imposer dans ce portrait en partie autobiographique, mais plutôt un sens du paradoxe, voir du bouffon au sens que donnait à ce mot le jeune Victor Hugo. Il a un goût marqué pour l'ironie, les formules qui visent au coeur et pour ce que les romantiques allemands appelaient le "Witz", la saillie spirituelle, drôle et dérangeante. Ce qui compte pour cet ami proche de François Mauriac, c'est le style, un style dont l'ironie et la désinvolture font mouche.

02/2023