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Désenchantement

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Théâtre

Scènes de vie & Vie sur scène

Ce livre est le récit autobiographique d'une femme libre et incandescente, depuis son départ de Paris pour la Suisse à la déclaration de guerre, où elle grandit dans la bonne société genevoise. A vingt ans, elle part à la conquête de la scène parisienne où elle entre au conservatoire. Une aventure qui l'emmène au théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine où elle se retrouve au coeur de la révolte soixante-huitarde quand Le Songe d'une nuit d'été est interrompu par la grève générale. Dans les années de désenchantement qui suivent, Rosine Rochette, tout en continuant à jouer et à enseigner le théâtre, entre dans le monde de la psychothérapie, pour sa propre sauvegarde et au service des autres, en hôpital psychiatrique, tandis que déboulent en France les techniques de la psychologie humaniste venues d'outre-Atlantique. Un chemin de transformation radicale qui l'a amenée à forger sa propre pédagogie par le théâtre d'improvisation. Aujourd'hui, elle anime des groupes de développement personnel dans lesquels elle relie l'art du clown, les mythes et les techniques théâtrales. L'artiste n'aurait pu accomplir ce parcours sans se risquer dans le chaos de son théâtre intérieur. A travers ce récit prenant, Rosine Rochette nous entraîne dans les coulisses de sa quête.

06/2019

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Sciences historiques

L'embaumement, une passion romantique. France, XIXe siècle

Jusqu'à la fin du xviii siècle, l'embaumement des cadavres était réservé à une élite du sang et de la fortune soucieuse d'échapper à la dissolution ordinaire. Aujourd'hui, en France, plus de la moitié des corps reçoit des soins de thanatopraxie dispensés par des professionnels afin de retarder la décomposition et d'organiser sereinement les funérailles. Entre ces deux régimes de conservation, le xixe siècle offre une parenthèse singulière. C'est dans sa première moitié que naît et s'affirme l'embaumement romantique : un désir éperdu de préserver des corps éternellement intacts, revendiqué comme un aspect légitime du culte des morts et inséparable de l'apparition du cimetière moderne et de ses concessions perpétuelles. L'embaumement connaît alors une vogue aussi extraordinaire que brève et amorce une diffusion dans la bourgeoisie urbaine. Mais cet engouement suscite une concurrence féroce entre médecins et non-médecins qui se disputent le marché dans une guerre à la fois technique, commerciale, socioprofessionnelle et déontologique. C'est l'histoire de cette passion, de sa naissance, de son épanouissement et de son désenchantement que ce livre entend restituer en la replaçant dans l'histoire plus large des sensibilités collectives face à la mort et au cadavre.

10/2015

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Religion

La captivité babylonienne de l'Eglise. Prélude

En 1520, Martin Luther publia le Prélude à la Captivité babylonienne de l'Eglise qui, avec les autres écrits réformateurs qu'il rédigea cette même année, marqua une rupture définitive avec la papauté. Cette image éloquente de la privation de liberté fut utilisée pour condamner la manière dont, par sa conception des sacrements, l'Eglise de son temps opprimait les croyants. Aussi Luther proposa-t-il de réduire les sept sacrements traditionnels à la pénitence, au baptême et à l'eucharistie, célébrée sous les deux espèces, pain et vin. Ce grand texte est l'un des principaux écrits fondateurs du protestantisme. D'un point de vue proprement théologique, il attaque le centre de la théologie catholique et formule le noyau des positions protestantes. Au plan culturel, c'est le texte qui inaugure ce que Max Weber appellera le désenchantement du monde, c'est-à-dire la destruction de la compréhension magique du sacrement. Il joue donc un rôle central dans la naissance de l'homme moderne. Martin Luther est la grande figure théologique, intellectuelle, politique et culturelle de la Réforme au XVIe siècle. Son action et ses écrits ont profondément transformé la société européenne. Labor et Fides publie ses grands écrits depuis 1957, dont notamment en 2015, des Traités polémiques.

02/2015

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Littérature française

Ce temps des cerises

"Le temps des cerises", chanson populaire, triste et ambiguë, chantée ou fredonnée en divers moments du récit, ajoute à celui-ci une note nostalgique en accord avec le monde évoqué. Le roman Ce temps des cerises est, en effet, l'histoire d'une humble famille ouvrière, avec ses bonheurs et ses heurts, captée dans le regard du protagoniste, Paul, vieux et actif militant communiste, en proie au désenchantement, à la suite des événements de Mai 1968 (qu'il vit, dans un premier temps, directement à Paris et ensuite dans sa provinciale ville de Camjac) et de la brutale fin du "Printemps de Prague". Nombreux, probablement, seront les communistes, anciens communistes et sympathisants ou simples citoyens, qui se reconnaîtront, à des degrés divers, dans la trajectoire idéologique et psychologique de cet intègre militant de base qui, après avoir suivi le dogme efficace, mais dangereux comme tous les dogmes, "du Parti qui a toujours raison", se sent grandi de voir qu'il est capable de penser par lui-même, mais il s'en trouve désemparé, avec dans le coeur "une plaie ouverte", comme dit la chanson populaire. Finalement, Paul vit le processus de tout homme qui s'affranchit des moules imposés et conquiert sa liberté intérieure.

05/2015

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Littérature française (poches)

Le coeur mendiant

Un soir à 20h en 2015. Dans une grande tour qui domine la ville où elle s'est installée seule quelques années plus tôt, une femme regarde les informations. Elle pense à son voisin, un vieil homme malade du coeur qui vient d'être hospitalisé et dont elle garde le chat. Sur l'écran, des hommes dans un lointain désert jouent au football. Les ballons sont dirait-on faits de chiffons sales. En vérité ce sont les têtes de jeunes Américains décapités par leurs bourreaux. Le même soir, à la fin du même journal télévisé, elle apprend la disparition d'un homme qu'elle a connu vingt-cinq ans plus tôt, un écrivain britannique controversé, Jeremy Kettle, au parcours singulier. Cette mort énigmatique ouvre pour elle un travail de remémoration. Dans sa cave sont entreposés des cartons qu'elle n'a jamais ouverts depuis son déménagement. Poussée par les circonstances, elle renoue avec son passé, sur les traces d'un homme aimé, André Rouvre, le traducteur en français de Jeremy Kettle, lorsqu'elle avait dixsept ans. Commence alors le récit dont elle est la narratrice, liant les destins individuels des personnages à l'histoire du monde sur une trentaine d'années, mêlant réalité et fiction, entre aspirations de la jeunesse et désenchantement de la maturité.

02/2018

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Philosophie

Les Temps Modernes N° 691, Novembre-décembre 2016 : Nuit debout et notre monde

Nuit debout et notre monde : Patrice Maniglier, De quoi Nuit debout est-il le signe ? (avant-propos) Valérie Gérard - Mathieu-Hô Simonpoli, Des lieux et des liens. Aléric de Gans, Tous nos jours de tonnerre. Témoignage sur la naissance du cortège de tête. Arthur Guichoux, Nuit debout et les "mouvements des places" : désenchantement et ensauvagement de la démocratie. Maria Kakogianni, Rêvolution et insomnies. Marco Assennato, Voyage à travers la machine-temps du 37 mars. Haud Guéguen, Debout ! La reconnaissance et la lutte. Adèle Zetkine, Quand dire, c'est résister. Alexis Cukier - Davide Gallo Lassere,"Contre la loi Travail et son monde" : autonomie et organisation dans le long mars français. Camille Zéhenne, La forme d'un manque. Michel Kokoreff, Nuit debout sur place : petite ethnographie micropolitique. Jacques Lemière, A propos de Nuit debout : de sa forme propre, de la politique et du réel contemporain. Observations et analyse de la mobilisation à Lille, avril-mai 2016. Joan Hagelsen - Camille Ziuthre, Le cortège de tête vu de l'intérieur ou La lutte hors cadre (entretien fictif de deux participants au "cortège de tête" avec un interlocuteur imaginaire simplement curieux). Patrice Maniglier, Nuit debout : une expérience de pensée. Frederic Bortolotti - Fabien Goutelle - Patrice Maniglier, Ce qu'on lisait dans les rues au printemps 2016.

12/2016

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Philosophie

Le nihilisme

Le nihilisme, à en croire l'étymologie, est une pensée négatrice, une adhésion au rien, l'école de l'absolu refus. Faut-il pour autant le réduire à l'expression d'un tempérament sombre, sensible à la douleur d'exister, attiré par la mort ? Qui est nihiliste ? Le sophiste Gorgias, qui s'emploie à démontrer que rien n'existe ? Ou bien Karamazov s'écriant : "Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis" ? Marcel Duchamp, dont la Joconde à moustache signe la fin d'un art multiséculaire ? Le nihilisme est-il une vision du monde ou un processus historique, indissociable de l'histoire de l'Occident et de sa métaphysique ? Du nihilisme athée des romanciers russes au nihilisme festif de Dada en passant par le nihilisme héroïque de Nietzsche, ce recueil s'attache à rendre compte de toutes les dimensions du concept et s'interroge sur l'existence d'un nihilisme constructif, qui puisse conduire, loin du désenchantement, à un état de détachement ironique, et non moins lucide. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le nihilisme, de Gorgias à Vattimo, en passant par Crevier, Schopenhauer, Jacobi, Stirner, Tourgueniev, Dostoïevski, Nietzsche, Maupassant, Kandinski, Cioran, Camus, Deleuze, Juliet, Badiou ou encore Jaccard.

11/2013

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Sociologie

L'idéologie bretonne. Entre authenticité et nationalisme soft

Pourquoi la théâtralisation permanente de l'identité régionale rencontre-t-elle en Bretagne un accueil enthousiaste jamais démenti ? Pour répondre à cette question, ce livre s'intéresse aux acteurs qui depuis près de deux siècles tentent de transformer la situation de périphérie dominée de la Bretagne en une "question bretonne" . Les discours et projets nommés ici "idéologie bretonne" présentent trois constantes : le dessein de valoriser un peuple différent, sa langue et sa littérature, en se fondant sur leur caractère celtique ; la volonté plus ou moins affirmée de rompre avec la culture française en produisant un récit breton concurrent du roman national ; enfin, un consensus à propos de l'exceptionnalité de la Bretagne. Le terme "idéologie" résume - mieux que celui d'identité - l'ensemble des croyances, traditions plus ou moins réinventées que des acteurs divers et en concurrence orchestrent depuis environ 180 ans. Ce livre analyse cette idéologie à l'oeuvre dans les politiques publiques régionales (langue et culture bretonnes) et il suggère que le bretonisme n'est pas sans combler le retrait sensible de la catholicité dans cette région. En somme, l'idéologie bretonne compense par l'émotion le désenchantement du monde, et demeure en deçà d'un projet politique, au grand regret des autonomistes.

12/2022

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Littérature française

Un étrange pays

"Quand la première coupe fut vidée, Alejandro et Petrus se sourirent et Jesús remarqua les beaux yeux gris et pensifs du rouquin. - Par où êtes-vous arrivés ? demanda-t-il. - Par le pont, répondit Petrus. Le pont qui relie notre monde au vôtre. Puis, après un silence : - Il vous est invisible". Qui est Petrus, cet affable rouquin surgi de nulle part dans la cave du castillo où Alejandro de Yepes et Jesús Rocamora, jeunes officiers de l'armée régulière espagnole, ont établi leur campement ? Voici que dans la sixième année de la plus grande guerre jamais endurée par les humains, ils sont appelés à quitter leur poste et à traverser un pont invisible. Bientôt, ils découvrent le monde de Petrus, ses brumes, son étrangeté, sa grâce. Ils arpentent ses chemins de nature, s'émerveillent de son harmonie et connaissent l'ivresse de la rencontre avec des êtres insolites. Cependant, dans cet univers légendaire qui lutte contre le désenchantement, le conflit fait rage aussi et la dernière bataille approche. Personne ne sait encore lequel, du meurtre ou de la poésie, l'emportera en cet étrange pays où se joue le destin des vivants. Entre conte et roman, Un étrange pays célèbre un monde perdu confronté aux tourments perpétuels des civilisations.

01/2019

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Littérature française

Venise attendra

L'amour exclut, l'amour est exclusif : Léa et Xavier sont greffés l'un à l'autre. Aimantés un soir, ils ne se quittent plus une minute. Le passé les encombre, la vie les bouscule. Tout s'écroule autour d'eux, qui n'ont rien, ne font rien, ne sont rien, l'un sans l'autre. Ils sont dans la déchirure de l'amour et le chantier de la renaissance. Même espèce animale, même nature éruptive, deux cœurs siamois. Ils savent aimer mais ne savent pas vivre. Romantiques ? Elle dit : " On était là, triste ou gai, sachant le désenchantement, et débarque un autre, dont on reconnaît la détresse. La chose est si joyeuse, on en est déséquilibré. " Il dit : " L'aimer follement ne veut rien dire, cet amour fou, qui me fait marcher jusque chez elle la nuit, sous la pluie froide, pieds nus, ma folie d'amour est un bonheur sage. " L'amour unique s'écrit à deux : Léa et Xavier racontent à chaud et à crans, alternativement, la même histoire, mais l'amour n'est jamais la même histoire. On passe du Requiem à l'Hymne à la Joie. On comprend que l'amour fasse peur, et envie.

04/2000

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Humour

Réflexions d'une trentenaire entre désillusions et fous rires (nerveux)

Les confessions d'une trentenaire sarcastique et décalée, allant de désillusions en révélations : qui a dit qu'avoir 30 ans était un jeu d'enfant ? Dans la croyance populaire, avoir 30 ans signifie être adulte. On a eu le temps de profiter, de faire des erreurs, de se trouver - bref, maintenant, il est grand temps de se poser et d'assumer son rôle, sa maturité et ses responsabilités. Mais qui croit encore que cela se passe ainsi dans la vraie vie ? Et si avoir 30 ans signifiait plutôt en avoir encore 20, parfois, mais avec toutes les galères d'adulte à gérer en plus ? Et si avoir 30 ans signifiait ne plus tenir l'alcool et les nuits blanches, refuser les sorties entre copains pour chiller devant Netflix et payer ses impôts en pleurant ? Entre plaisirs coupables et désenchantement, le cap de la trentaine vient avec son lot de contradictions, mais ne vaut-il mieux pas en rire (jaune) ? A travers des chroniques ironiques et piquantes, @lagrandebrune_ nous livre ses ressentis de la trentaine - le bon, le moins bon et le carrément drôle ! Des textes dans lesquels tout le monde saura se retrouver : ceux qui sont en plein dedans, ceux qui s'en approchent dangereusement et ceux qui l'ont dépassée depuis longtemps !

05/2022

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Histoire de France

Le désastre de 1940. De l'Union sacrée à Vichy

L a Troisième République, qui avait su s'imposer et gagner la Grande Guerre, a subi un lent et inéluctable déclin jusqu'à son effondrement. Quel contraste entre la ferveur de 1914 et le désenchantement de 1940 ! Alors qu'au début du premier conflit mondial, le président proclamait l'Union sacrée et que la République gagnait la bataille de la Marne, en 1940 le chef de l'Etat brille par son absence, le personnel politique est divisé jusqu'au sein du gouvernement et une atmosphère de défaitisme conduit le pays à l'armistice. Pour ceux qui l'ont vécue, la débâcle laisse le souvenir amer de millions de réfugiés, de 100 000 soldats et d'autant de civils tués. Le nouveau régime trouve tout de suite des boucs émissaires : la République démocratique, le Front populaire, " l'esprit de jouissance "... Mais les dirigeants de l'Etat français, sous l'autorité du vainqueur de Verdun, n'attendront pas trois mois pour supprimer les libertés et proclamer un statut des Juifs. Ils montraient là leur véritable objectif : la revanche, mais cette fois-ci contre la République. La réalité du désastre de 1940 est cruelle. C'est le grand mérite de ce livre de le montrer.

11/2010

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Actualité et médias

Faire les Français. Quelle identité nationale ?

Dans les débats récents, l'identité nationale a été souvent associée à une vision passéiste et xénophobe de la France. Ce livre renverse la perspective. Identité nationale mérite qu'on s'y intéresse parce qu'elle nous parle de la modernisation qui a transformé nos sociétés depuis deux siècles, sur le plan politique et culturel. fière des nations, c'est l'âge des usines et des monuments historiques, du corps enseignant et de la presse, des partis politiques et des sports, de l'espace public et du tourisme. Examiner l'identité nationale, c'est découvrir comment le principe de la représentation politique a nécessité une représentation culturelle de la nation, pourquoi il a suscité une perception esthétique et émotionnelle de son territoire. C'est comprendre pourquoi une société tournée vers le progrès, traversée par des revendications de liberté, d'égalité et de sécularisation, intégrant une population disparate, s'est prise de passion pour le passé. Nation et identité nationale ne sont pas des sujets réductibles à des polémiques circonstancielles. Le livre traite les questions actuelles en les resituant dans une évolution historique attentive aux changements récents. Il nous interroge sur le désenchantement de l'avenir qui semble paralyser nos sociétés face aux nouveaux enjeux du politique.

10/2010

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Critique littéraire

N'espérez pas vous débarrasser des livres

Le gai savoir : rarement l'expression nietschéenne se sera aussi bien appliquée qu'à ce livre... sur les livres ! Du papyrus au fichier électronique, nous traversons cinq mille ans d'histoire du livre à travers une discussion à la fois érudite et humoristique, savante et subjective, dialectique et anecdotique, curieuse et goûteuse. On y parcourt les temps et les lieux, les personnes réelles s'y mêlent aux personnages de fiction, on y fait l'éloge de la bêtise, on y analyse la passion du collectionneur, les raisons pour lesquelles telle époque engendre des chefs-d'oeuvre, la manière dont fonctionnent la mémoire et le classement d'une bibliothèque. On y explique pourquoi " les poules ont mis un siècle pour apprendre à ne pas traverser la route " ou comment " notre connaissance du passé est due à des crétins, des imbéciles ou des adversaires ". Bref, on s'y amuse de la " furia littéraire " de deux passion-nés qui nous entraînent dans leur folle farandole dont chaque tour surprend, distrait, enseigne. En ces temps d'obscurantisme galopant, c'est peut-être le plus bel hommage qui se puisse imaginer à la culture de l'esprit, et l'antidote le plus efficace au désenchantement.

10/2009

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1981 à 1995

Une embellie perdue

Une embellie perdue est la suite des Mémoires que Gisèle Halimi a entrepris avec La cause des femmes et Le lait de l'oranger. En juin 1981, l'avocate est élue députée. Le "peuple de gauche" rêve de changer la vie ; et les femmes de compter, enfin, en politique. Mais l'embellie sera brève. Les socialistes cèdent, assez vite, au "réalisme" et aux délices du pouvoir. "La gauche a-t-elle encore une âme ? " s'interroge bientôt Gisèle Halimi. En septembre 1984, elle quitte l'Assemblée. Pendant quarante mois, elle aura vécu une aventure ambiguë : décevante, dans l'univers masculin des politiciens : riche de découvertes, dans sa circonscription. Le Palais-Bourbon sous la vague rose. Le chemin - un temps commun - avec François Mitterrand, Joxe, Rocard ou Bérégovoy. La campagne - hors de tous les partis - des "100 femmes pour les femmes", en 1978. Le suicide tragique de trois amies, "chambardées" par leurs ruptures féministes... Souvenirs mêlés... Ce livre témoigne de l'espérance et du désenchantement de ces dernières années. Il tente aussi une réflexion sur le pouvoir, la démocratie, les contradictions entre vie privée et vie publique. Un récit doux-amer, tourné cependant vers l'avenir où Maud-Tahfouna, la petite-fille lumineuse de Gisèle Halimi, l'entraîne. Avec la force de l'enfance.

06/2022

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Littérature française

A coeur perdu

« On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime. » Alfred de Musset Alain, antiquaire parisien, est victime au seuil de la soixantaine d'un petit coup de déprime. Pour échapper à sa morosité, il feint de se plaire à la compagnie de trois jeunes gens dont l'un deux, Camille, surnommé par lui « Bisou », est devenu en deux ans son petit ami. Pour autant, Alain s'ennuie. Quand, dans la grisaille de ses jours, réapparait Bernard, celui qu'il a tant aimé et avec lequel il a vécu près de vingt ans. Pour Fabien difficile d'expliquer l'absence de cet ancien voisin, devenu son ami à la faveur de goûts partagés pour la Méditation de Thaïs et la nuit parisienne. Loin de l'aider à percer le mystère, le téléphone de Walter qu'il a en sa possession devient une charge lourde à porter. L'absence de son ami finit par envahir ses journées de correcteur et ses nuits avec Pauline. Puis un jour surgit Manon qui, elle aussi, cherche Walter... Texte tout en humour teinté d'un subtil désenchantement, Mr Walter est un roman contemporain sur la vie d'un trentenaire à Paris qui entraînera toutes celles et ceux en quête d'un compagnon de route.

01/2017

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Poésie

Je Tu mon AlterEgoïste

A l'heure où les Egos regardent leur nombril pour se contempler seuls dans leur miroir, dans une complaisance qui ne regarde qu'eux-mêmes, n'est-il pas urgent de rencontrer une bonne fois pour toutes un Alter Ego différent de Soi, en route vers l'Autre ? Puisque chacun d'entre nous est d'une complexité où Je et Tu, Soi et l'Autre sans cesse dialoguent, enrichis par ce qui fait justement leur différence, leur complémentarité. C'est cette question qu'abordent les textes de ce recueil, en passant par les thèmes de l'enfance, du désenchantement, de l'amour, l'écriture, la nature, tous à l'oeuvre vers la Liberté. "Attention", écrit et crie un très court poème, "Poésie fraîche / Traces indélébiles". Le "Je est un Autre" d'Arthur Rimbaud est toujours d'actualité et l'on croise ici la poésie — vraie parce que vécue au plus près du quotidien — de Blaise Cendrars, une poésie authentique, à hauteur d'homme. Le choix d'une préface signée Alain Marc et d'illustrations créées par Didier Mélique n'est pas anodin, puisque l'on retrouve là une poésie du cri et de la revendication où être soi, vraiment, dans les temps qui courent, est d'une actualité plus que brûlante.

01/2016

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Romans de terroir

La faute de madame le maire

Sabine Moreau est infirmière. Au tournant de la quarantaine, elle est prise entre l'étiolement de son mariage et la mauvaise conduite de son fils adolescent. Est-ce pour fuir ce désenchantement qu'elle se prend d'affection pour un vieillard à la belle personnalité, Lucien Soubrier, qui vit dans une clairière retirée ? Ses visites régulières à ce patient attachant contrarient les manigances de Jo Sourdilleux, cacique allié au maire, qui a des vues sur la propriété du vieux paysan. L'homme tente d'obtenir de Sabine qu'elle convainque Soubrier de lui abandonner sa ferme. Or celui-ci lui révèle que la catastrophe qui vient de se produire dans un quartier résidentiel, un écoulement de boue qui a submergé un lotissement, a été provoquée par les ravages causés dans la forêt par l'entrepreneur. Tiraillée entre sa loyauté envers le maire dont elle est la première adjointe et la gravité des déprédations qu'elle découvre, Sabine ne pressent pas que sa vie est sur le point de basculer... Avec ce portrait sensible d'une élue, maire en milieu rural, Roger Béteille raconte l'émergence des femmes en politique et la difficulté d'être tout à la fois, contre les tentations et les rumeurs, maire irréprochable, épouse parfaite et mère exemplaire.

02/2012

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Histoire internationale

Femmes en aventure. De la voyageuse à la sportive (1850-1936)

Du milieu du XIXe siècle au Front populaire, la désignation, dans la presse ou dans les bulletins de sociétés savantes, de la "grande voyageuse", puis de l'"exploratrice" et enfin de la "sportive" comme figure emblématique du voyage lointain atteste d'un processus de démocratisation et d'individualisation de l'aventure des femmes. Ce livre se propose de questionner ces glissements terminologiques pour y observer les mécanismes d'élargissement socioculturel d'une pratique féminine de loisir. Ainsi, par la lecture privilégiée de leurs récits de voyage, cette étude souhaite faire apparaître les composantes économiques, les savoir-faire techniques, les organisations intellectuelles et scientifiques, les usages corporels, les modes, les goûts et appétits de ces dames du voyage lointain. À travers l'expérience d'un accident culturel vécu dans l'ailleurs, proposent-elles au retour une autre façon d'être au monde, un autre style de vie ? Histoire de transgressions en somme, d'émancipation, de territoires conquis et perdus, d'indépendance ou d'enfermement, l'histoire des femmes en aventure est toujours associée à des représentations de l'espace lointain, mais aussi à la perspective d'un "autrement" dans un va-et-vient constant dans l'imaginaire, entre l'incertitude d'un devenir et le désenchantement possible de ce qui semble déjà là.

03/2012

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Théâtre

Scènes de la vie d'acteur

" Voici regroupées des chroniques écrites au fil du temps depuis maintenant une dizaine d'années. Si je les souhaite à peu près véritables, elles n'en sont pas moins romancées. L'anonymat n'est pas prétexte à me donner licence de tout dire. Peu importe qui parle et de qui je parle (les noms sont fictifs - à l'exception des morts -, les circonstances très souvent modifiées). J'ai toujours écrit ces textes dans le désir, non d'affirmer quoi que ce soit, mais de décrire, dépeindre, raconter une vie ordinaire de comédien ordinaire. Je ne donne aucune connotation péjorative à ce mot, que je ne prends pas dans le sens de terne, moyen, médiocre, mais dans celui de coutumier, régulier, normal. La banalité en question m'est précieuse. Un autre mot serait pour moi tentant, s'il n'était source de malentendu: le beau mot de classique. Plus exactement, sans porter le moindre jugement de valeur, sans jouer le désenchantement du comédien qui commence à en avoir beaucoup vu, je voudrais montrer l'ordinaire d'une vie que l'on a coutume de percevoir comme nécessairement et toujours extraordinaire. Et j'aimerais évidemment qu'on perçoive le caractère un peu, parfois, extra-ordinaire de cet ordinaire. "

01/2006

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Littérature française

La part du sable

Guillaume Versannes, jeune homme incertain de lui-même et des autres, choisit de vivre en Polynésie, fuyant ainsi les projets paternels. Il y rencontre le désir, l'amour, le courage et la fraternité. Loin des siens, dans le dénuement des atolls, il apprivoise peu à peu ses chimères. Atteint d'une maladie tropicale, il est forcé de rentrer à Paris. Mais dans sa famille, l'accueil qu'on lui fait n'est pas celui qu'on réserve à l'enfant prodigue, et les vacances qui l'attendent dans la maison des "Sables" , au coeur du Finistère sud, sont de fausses vacances. Ses proches pèsent sur lui, l'envahissent de leurs secrets et de leurs amertumes. N'est-il pas quasiment exclu du monde réel, et de ce fait le confident idéal ? Pourtant, Guillaume, aidé par le souvenir de son séjour aux Tuamotu et par la présence de sa nièce Rozen, symbole intact de l'enfance, se révolte. Il ne veut pas du destin tracé pour lui par les autres. Il refuse la défaite, affronte son ennemie intime, la peur, et choisit seul, face à la mer, sa propre voie. La part du sable est le roman d'une génération partagée entre le goût de vivre et le désenchantement.

04/1994

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Littérature française (poches)

Mémoires d'outre-tombe Tome 3 : Livres 25 à 33

Ce troisième volume s'ouvre sur la Restauration et nous conduit jusqu'à la Révolution de 1830 : après la carrière du voyageur puis de l'écrivain, voici venu le temps du politique. Nommé pair de France en 1815, Chateaubriand devient ambassadeur dans plusieurs capitales d'Europe, et surtout ministre des Affaires étrangères de 1822 à 1824. Mais comme frappé de mutisme au moment d'évoquer le véritable exercice du pouvoir, le mémorialiste reste silencieux sur ces mois de gouvernement, soudainement impuissant à se représenter pleinement comme acteur de l'Histoire. L'écrivain en tout cas fragmente son tableau d'une Restauration qui se déréalise peu à peu sous nos yeux, et le présente d'emblée sur le ton du désenchantement : " Retomber de Bonaparte et de l'Empire à ce qui les a suivis, c'est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d'une montagne dans un gouffre. " Mais c'est que la rédaction de cette partie des Mémoires fut tardive et qu'au moment où elle s'achève déferle sur la France la vague du mythe napoléonien, qui atteindra son apogée en 1840 avec le retour des cendres de l'Empereur : la grande ombre du héros national vient éclipser le soleil de la monarchie.

05/2002

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Poésie

De la mort sans exagérer

Quand le prix Nobel fut décerné en 1996, le nom de Wislawa Szymborska n'était pas, c'est le moins que l'on puisse dire, très familier aux lecteurs de poésie, excepté dans sa Pologne natale. Cette reconnaissance soudaine était à la fois surprenante et justifiée. Surprenante car Szymborska s'était toujours tenue résolument à l'écart de toute scène publique ou médiatique, mais justifiée tant son oeuvre apparaissait singulière, sans équivalent, réussissant le rare prodige d'user d'une écriture sans obscurités ni affèteries formelles alors qu'elle convoquait et développait les thèmes les plus vertigineusement philosophiques et métaphysiques. Autre remarquable caractéristique : aucune pesanteur, une ironie souvent désinvolte, un sens du tragique traduit en quasi plaisanterie, ce que révèle excellemment le titre de cette anthologie : De la mort sans exagérer. Il y a chez Wislawa Szymborska une sorte de désenchantement heureux ou de bonheur sans illusion qui, loin de bannir les grands questionnements, ne cesse de les jeter au vif de la vie quotidienne. En cela, elle s'impose comme la grande perturbatrice des réflexes de pensées, des normes et des habitudes. Avec un art constant du clin d'oeil qui, d'un même mouvement, rassure et trouble profondément : Il n'est point de vie qui, même un court instant, ne soit immortelle.

06/2018

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Histoire internationale

Iran, comment sortir d'une révolution religieuse

Toutes sortes de signes l'attestent : l'Iran est en train d'en finir avec sa révolution. Sous les apparences de l'ordre moral encore maintenu par des polices et des milices, le désenchantement est général, l'individualisme et le désir de consommation ne cessent de gagner du terrain, la démocratie s'installe comme le régime de croisière du pays. Mais pourquoi et comment sort-on d'une révolution islamique ? C'est que celle-ci n'a pas laissé la société intacte. La révolution n'a pas été une parenthèse, au contraire : l'Iran de 1999 est un pays profondément transformé dans ses structures sociales, économiques. Si le politique a été saisi par le religieux, l'inverse est plus vrai encore : l'islam n'est pas sorti indemne de l'expérience d'une politisation extrême. Et s'il a théorisé l'entrée en révolution, l'islam est aujourd'hui mis à contribution par des théologiens et des philosophes pour penser la sortie de la révolution et la progression vers la démocratie. Dans les sphères officielles, le discours sur la religion fait place maintenant à une réflexion sur la culture, comme si l'identité iranienne avait cessé de s'enraciner dans une transcendance. La culture ? Ce qui reste quand l'utopie a disparu...

05/1999

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Sciences historiques

PARIS FIN DE SIECLE. Culture et politique

A travers une série d'analyses des principaux aspects de la culture fin de siècle, Christophe Charle démontre que Paris occupait une position hors pair dans la culture européenne d'avant-garde. Tant les témoignages des intellectuels étrangers, qui font le pèlerinage dans la ville des révolutions politiques et symboliques, qu'une comparaison systématique avec l'autre capitale rivale en plein essor, Berlin, soulignent cette fonction supranationale durable de la " capitale de l'Europe " (Hugo) qui favorise audaces et transgressions. Combinant comparaisons et monographies approfondies, sociologie historique et étude de textes, biographie intellectuelle et histoire politique, l'ouvrage nous fait comprendre de l'intérieur la géographie sociale du champ littéraire. Il réinterprète aussi des figures d'intellectuels partagés entre leur idéal savant et littéraire et leurs passions politiques. Période marquée par la montée en puissance des médias, par la concurrence acharnée entre tendances littéraires et artistiques, par l'essor du nationalisme et du racisme et par le désenchantement face aux errements démocratiques, la fin du siècle est aussi le moment où les intellectuels du temps se posent des questions toujours actuelles sur les rapports de la culture française aux cultures étrangères et sur la façon de concilier engagement scientifique ou littéraire et engagement militant.

01/1998

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Philosophie

Comprendre Hume

Hume est un penseur pour notre temps, mais il n'est pas facile de le comprendre. Cette difficulté tient à la résistance qu'on oppose à la qualité que cultive la pensée sceptique : le " sens positif de l'inquiétude ", la valeur accordée à l' " incertitude " plus qu'à la tranquille assurance des dogmes. Comprendre Hume, c'est donner quelque valeur au " principe d'incertitude ", comme " principe heuristique " dans le domaine du savoir, et comme " principe de vie et de sagesse ", dans le domaine des valeurs et de l'action. Le sceptique n'est pas celui qui doute mais " celui qui cherche ". L' " incertitude " ne l'inquiète pas : il ne désespère pas de l'absence d'une " explication dernière " des choses, mais trouve dans cette situation des raisons de " continuer à s'étonner ". Il n'accorde pas un crédit absolu à la raison dogmatique, raisonnante ou raisonnable, mais peut accorder un crédit raisonnable à l' " intuition " et au " sentiment ". Il n'accorde à la raison que sa dimension " humaine et rien qu'humaine ". La philosophie sceptique n'est pas une pensée du désenchantement et du rabaissement de l'homme, mais sa défense active en tant qu'être qui " invente ses valeurs ". La philosophie humienne est " la leçon d'une démarche qui dit sa vérité ".

06/2007

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Littérature étrangère

Le retour de l'absent

Rahim faillit appuyer sur la détente, ne fût-ce un coup violent qu'il reçut à la tête, par derrière, et qui le mit à terre. Un instant, il crut qu 'il avait perdu conscience. Mais il reprit aussitôt ses esprits, avant qu'un second coup en plein front ne le projette à terre, cette fois-ci sur le dos... Il fut fortement désemparé par ce que Naïm ait pu prendre le dessus, avec ses mains menottées dans le dos. Mais il réalisa sur-le-champ que l'homme qui tenait la barre de fer n'était pas Naïm, mais quelqu'un d'autre ! Il regardait fixement ce visage familier. Il l'avait déjà vu, mais où ? Ce visage, il le connaissait bien, lui qui n'oubliait jamais personne... En règle générale, l'intrigue des romans à suspense de Monzer Al-Qabbani est basée sur un fait historique mâtiné de fiction. Attentats, complots, groupes secrets... Le retour de l'absent mêle l'économie et la tension des bons thrillers. Les différents noeuds de l'intrigue sont imbriqués comme un puzzle, mêlant plusieurs époques et protagonistes. L'écriture est limpide et raffinée, nerveuse suivant les rebondissements. Paradoxes et ruses de l'histoire se mêlent, révélant l'âpreté des hommes et leur désenchantement.

03/2018

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Religion

Dieu ne s'est pas trompé en nous créant ainsi

Alors que la sexualité semble cristalliser toutes les promesses de bonheur, comment expliquer le désenchantement qui la colore parfois ? La sexualité n'arriverait-elle plus à signifier l'amour ? La fertilité, qu'elle porte en elle, serait-elle une menace pour le couple ? En s'appuyant sur le témoignage de nombreux couples de différents pays, Isabelle et René Ecochard dressent une fresque vivante de ces couples qui ont grandi dans leur lien conjugal et qui ont clarifié leur projet d'enfant, leur alliance avec Dieu. Médecins et moniteurs de planification familiale naturelle, les auteurs connaissent la fiabilité des méthodes naturelles, les difficultés de l'irrégularité du cycle, et enseignent le langage de fécondité du corps féminin, autour duquel chaque couple va se positionner : voulons-nous un enfant maintenant ? que faisons-nous pour espacer les naissances ? comment témoigner à l'autre de notre amour en période fertile ? Oui, il est possible de retrouver dans la sexualité sa transcendance et son mystère ! Le couple, avec ses hauts et ses bas, ses inquiétudes et sa volonté de maîtrise et de gestion, découvrira au fil de la lecture le chemin d'un amour qui laisse place au don de soi et à l'ouverture à la vie.

02/2015

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Littérature étrangère

Rois d'Alexandrie

Au début des années 1970, le narrateur de ce roman découvre à Majorque une contre-culture nourrie des prémisses de la révolution sexuelle et du rock'n'roll. C'est l'avènement d'un monde où la poésie serait reine, où vivre sans entraves dans l'exaltation des sens conduirait à la liberté. Devenu étudiant à Barcelone, il prend conscience qu'elle se déploie aussi dans une révolte politique qui peut s'avérer dangereuse. De ce temps de l'insouciance et de la ferveur, de la camaraderie et de l'amour, Llop fait un chant porté par les poèmes d'Ezra Pound, scandé par les tubes des sixties et des seventies, de Neil Young et de Bob Dylan en passant par les Stones, Leonard Cohen et bien d'autres, magnifié par la découverte du sexe et des paradis artificiels. Mais les rois d'Alexandrie sont des rois qui jamais ne régnèrent et, avec le désenchantement marqué par la fin d'un monde où tout semblait possible et l'apparition du sida, cet éther doré va se ternir et disparaître. Certains mourront, la plupart rentreront dans le rang, seule demeurera une nostalgie lumineuse dont se nourrira l'oeuvre naissante de Llop.

02/2018

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Ouvrages généraux

La résilience de la religion. Ambivalences du religieux et défis du vivre-ensemble

L'homme est-il par nature un être "religieux" ; la religion est-elle un phénomène "universel et nécessaire" pour les individus et les sociétés ? La question se pose, au regard de ses nombreux défis : l'enfermement des consciences, les prosélytismes, les violences et les guerres, et les relations agonistiques souvent entretenues entre les Etats et les obédiences religieuses ! Loin d'être en régression ou en extinction dans la civilisation rationaliste et séculière, la religion connait une efflorescence et une résilience qui peuvent s'expliquer par le désenchantement ambiant. Au lieu d' "opium du peuple" comme l'a pensé Marx, la religion peut être levain de vie, source de sens et "ciment des communautés" . Comment ne pas en accepter la pratique dans le cadre de la liberté de croyance et de conscience une fois garanties la séparation des religions et de l'Etat, et celle du religieux et du civique ? La compossibilité sociale de la foi et de la non foi peut être une richesse, pour des sociétaires en recherche du sens et des valeurs pour l'authenticité de leur existence. La laïcité (principe civique) et la tolérance (vertu éthique) permettraient alors d'instaurer un con-vivre de paix et d'harmonie.

10/2022