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Marko Sosic

Extraits

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Protestantisme

Le Pasteur Réformé

Que signifie l'adjectif Réformé dans la traduction du plus célèbre des ouvrages du puritain Richard Baxter (1615-1691) : The Reformed Pastor ? Certainement pas Réformé au sens théologique du terme ! Baxter adresse ici aux pasteurs anglais de sa génération un violent plaidoyer pour qu'ils réforment leur coeur, et par suite leur ministère, c-à-d qu'ils se repentent de leur paresse et de leur insouciance à l'égard des pécheurs qui se perdent. Mais le puritanisme de Baxter se situe bien loin du calvinisme à cinq points : il enseigne une justification finale conditionnelle à la fidélité du chrétien, il ne croit ni à la double prédestination ni à une mort de Christ exclusivement pour les élus, et le ton de ses exhortations est définitivement arminien. Conscient de ce hiatus, Mark Wilks (1783-1855) a traduit le livre en 1841 sous le titre pour le moins pléonastique : Le Pasteur Chrétien. A l'heure ou la mouvance évangélique se nourrit principalement de buzz et de hashtags sur les réseaux sociaux ou les blogs, il convient de la placer devant ses incohérences : ce Pasteur Réformé, qu'elle encense si fort sans l'avoir lu, condamne complètement et ses prétentions intellectuelles et la stérilité morale de son pastorat. Orthodoxe ou non, Baxter est tout sauf un hypocrite ; c'est pourquoi il convient de le prendre au sérieux, en ne déformant pas ses propos.

03/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Les pionnières Tome 1 : Une place au soleil

Après le succès de la trilogie Cassandra, le premier volet de la nouvelle saga d'Anna Jacobs, qui met en scène la jeune Keara, contrainte de quitter l'Irlande et ceux qu'elle aime pour l'Australie et se faire une place au soleil. Parution simultanée aux éditions de l'Archipel du deuxième volet de la trilogie : Un arc-en-ciel dans le Bush. Après les séries " Cassandra " et " Swan Hill ", la nouvelle saga d'Anna Jacobs Irlande, début des années 1860. Keara Michaels ne quitterait pour rien au monde sa terre natale et ses deux soeurs. Mais le destin est parfois cruel... Enceinte et sans le sou, elle est contrainte de traverser les océans pour gagner l'Australie. Seule : le père de son futur enfant, qui est marié, ne l'accompagnera pas. Dans le même temps, Mark Gibson, un chercheur d'or, doit fuir le Lancashire pour échapper à la vengeance de son beau-père. Et tenter sa chance à l'autre bout du monde. C'est à Rossall Springs, à deux heures de route de Melbourne, qu'il ouvrira une auberge... Est-ce là que Keara rencontrera l'homme de sa vie ? Le premier volet de la nouvelle trilogie d'Anna Jacobs, la romancière aux trois millions d'exemplaires vendus dans le monde. " Laissez-vous embarquer avec la nouvelle héroïne d'Anna Jacobs ! " Gala

01/2022

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Littérature étrangère

22 lettres imaginaires d'écrivains bien réels

Ce livre présente vingt-deux lettres apocryphes de ces auteurs qui, pour tant d'enfants et de jeunes en Amérique, constituèrent leur première bibliothèque. Herman Melville, Emilio Salgari, Hans Christian Andersen, Louisa May Alcott, J. M. Barrie, Charles Dickens, Robert Louis Stevenson, Carlo Collodi, Lewis Carroll, Jean Webster, Johanna Spyri, Jonathan Swift, les frères Grimm, Jules Verne, Mark Twain, Charlotte Brontë, Rudyard Kipling, Jack London, Daniel Defoe, Mary Shelley, Edgar Allan Poe et J. D. Salinger. « Ces lettres inventent avec irré- vérence, mais n'écartent pas la citation cachée, ni ne tentent d'occulter le lien étroit aux circonstances bio- graphiques historiques et sociales qui les entourent. » María Negroni nous offre une vision intimiste d'une tranche de vie de ces grands écrivains. Habitée d'une plume sensible et d'une trame minutieusement tis- sée, chaque lettre est une plongée passionnante dans des destins bien distincts, hors du temps et de l'es- pace, et ayant en commun, à des degrés divers, le coût souvent excessif de l'activité littéraire ressen- tie jusque dans leur chair. Maria Negroni manie la plume avec brio et a trouvé pour chacun un ton et un rythme. Elle fait s'exprimer chacun des auteurs de façon parfois totalement extravagante, désespérée et émouvante. Le livre est illustré par le dessinateur Jean-François Martin et mis en pages par Paprika

10/2016

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Littérature française

Hiver Caraïbe. Et autres voyages

Toute sa vie, Paul Morand (1888-1976) a été un voyageur intrépide, insatiable, infatigable. Son métier de diplomate et son aisance ont certes favorisé ses goûts. Mais n'eût-il pas disposé de ces facilités, il aurait de toute manière satisfait ses envies : il était né globe-trotter. Si ses romans et ses nouvelles (dont certaines furent préfacées par Proust) révèlent un talent de conteur hors pair, ses récits de voyages nous font découvrir un homme avide de sensations neuves, de paysages inédits, de bruits, d'odeurs, de rencontres. Certes, on n'avait pas attendu Morand pour voyager. D'Hérodote à Marco Polo, de Montaigne à Montesquieu, les écrivains ont lié leur exploration de l'espace à celle de l'homme. Or, Morand ne se livre à aucun exercice de relativisme moral ou politique, n'essaie pas de se consoler des étroitesses du monde bourgeois par l'exotisme, fût-il oriental. Il voyage parce qu'il veut se sentir libre et toujours en mouvement. " Nous nous mîmes à dévorer la terre, impatients de la lenteur des paquebots, excités par la soudaine liberté. Nous cherchâmes à vivre au plus vite et à nous immobiliser le moins possible, à nous fondre dans ce qui nous apparut comme l'essence même de toute vie : le mouvement. " Qui n'aurait envie de se laisser entraîner à sa suite, de se laisser emporter par le rythme de sa phrase, de se laisser charmer par la pertinence et l'impertinence de ses notations ? C'est à juste titre qu'on a dit de lui : il a du style !

05/2019

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Théâtre

Les mondes parallèles

Nous vivons dans des "mondes parallèles". Nous ne nous rencontrons pas. Nous sommes "compartimentés" et fantasmons souvent l'autre à travers des histoires que nous nous racontons sur cet inconnu qui fait si peur. Pourtant, le dialogue, la rencontre de celui qu'on caricature avec nos couches de préjugés, peuvent s'avérer salutaires et permettre ces points de convergence si chers à l'auteure de la pièce. Les mondes parallèles est un texte accessible qui met en lumière ce point d'intersection. L'humour y est essentiel pour aborder les dissonances entre des êtres que rien, sauf peut-être un train en panne, ne pouvait réunir. L'exiguïté des wagons, la nuit qui donne un tout autre rythme aux heures qui s'écoulent et l'immobilisation du train comme prétexte à l'échange est un parti pris au service du message. A travers ce texte, ce sont les préjugés qui sont détricotés, la question de l'identité, le regard de l'autre, la perception de soi qui sont abordés. Les notions de bonheur et de désir y sont mises en perspective. Dans ce trio improbable que forment Yannick, le joueur de bombarde breton, noir et aveugle, Margot, la bobo parisienne mythomane, propriétaire d'une épicerie bio, et Merko, le scénariste dyonisien, la langue, avec son "pouvoir symbolique" comme obstacle à l'émancipation sociale, révèle qu'elle peut être également langage de théâtre, que les entraves peuvent être contournées. Dans le même temps, l'appropriation de la culture par une population que l'on écarte souvent par élitisme inconscient nourrit la pièce en filigrane.

03/2019

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Généralités médicales

Gagner la lutte contre le cancer. La découverte dont la République n'a pas voulu

Mirko et Monique Beljanski ont poursuivi pendant cinquante ans des recherches biologiques financées par l'Etat, dont presque trente ans à l'Institut Pasteur de Paris, les conduisant à l'élaboration de produits efficaces contre le cancer et autres maladies graves. Pourtant, en 1996, ils assistent, impuissants, à la destruction de leur laboratoire par le GIGN. Traumatisée et indignée, leur fille, Sylvie, avocate installée à New York, décide de reprendre le flambeau et crée la Fondation Beljanski, sans se douter de l'aventure qui l'attend. A travers Gagner la lutte contre le cancer, Sylvie Beljanski emmène le lecteur dans sa propre quête, partageant ses émotions et ses doutes, mais aussi son besoin de comprendre, sa soif d'explications tant scientifiques qu'historiques. Le récit est à la fois haletant, amusant, émouvant, et surprenant. La notion de déstabilisation progressive de l'ADN comme cause du cancer, et les solutions que cette vision apporte, deviennent finalement accessibles à tous lecteurs, même sans formation scientifique. L'auteure fait part des publications scientifiques de plusieurs grandes universités américaines qui viennent valider les recherches de ses parents et se concentre sur l'aventure tant humaine que scientifique de la reprise de la recherche aux Etats-Unis. Elle détaille notamment l'effet de l'environnement sur les cellules humaines, base de l'épigénétique, et présente des traitements naturels qui peuvent aussi accompagner les traitements chimio thérapeutiques. Un livre qui interpelle sur les dérives des laboratoires pharmaceutiques et de la recherche de profit en matière de santé et apporte des informations précieuses à toute personne confrontée au cancer

09/2019

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Littérature française

Laissez-nous la nuit

Le destin donne parfois d'étranges rendez-vous. Pour Max Nedelec, la cinquantaine, patron d'une imprimerie en difficulté, tout bascule un matin d'avril , quand des policiers viennent sonner à sa porte. C'est le printemps, une douce lumière embrasse son jardin. Un bordereau perdu, des dettes non honorées, beaucoup de malchance et un peu de triche. La justice frappe, impitoyable. Max Nedelec quitte le tribunal et ne rentrera pas chez lui. Vingt-quatre mois de prison ferme : il s'enfonce dans la nuit. Là-bas, le bruit des grilles qui s'ouvrent et se ferment marquent les heures ; là-bas, on vit à deux dans 9m2 ; là-bas, les hommes changent de nom et se déforment : il y a Marcos, une montagne au coeur tendre avec qui Max partage sa cellule ; Sarko, inquiétant maître qui règne sur la promenade... ; le Serbe qui trafique et corrompt tout ; Bambi, le jeune syrien sous la coupe des puissants ; le trio indomptable qui s'est fait baptiser " la bête " ; et tous celles et ceux qui traversent cet univers parallèle, Françoise, la médecin, les gardiens, l'aumônier puni et le directeur. Dans la nuit se révèlent les âmes : ce premier roman d'une incroyable maitrise nous plonge dans les arcanes d'un monde inversé, avec ses lois propres. Mais il y a aussi une lumière, une tendresse, des passions : un livre saisi entre deux portes, une messe aux lourds trafics, un jeune cousin devenu avocat , Mélodie la petite fille grandie d'un coup, le souvenir doux de l'ancienne passion... Bienvenue aux âmes perdues et retrouvées.

01/2020

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Policiers

L'homme de Kaboul

Un avion en provenance de Chine vient de s'écraser dans un désert afghan, dans un no man's land entre la Chine et l'Afghanistan. À bord de l'avion un passager peu commun : Lin Piao, l'ancien ministre de la Chine Populaire. Après avoir été destitué, il vivait en résidence surveillée en Chine... il aurait légitimement pu être tenté de fuir! Mais ce n'est qu'un bruit, un on-dit... la rumeur va même jusqu'à prétendre que le dignitaire chinois serait toujours en vie. Blessé mais vivant. Un jeune hippie apporte miraculeusement un début de preuve sous la forme d'une cassette : c'est très net : effectivement, l'avion ne s'est pas écrasé, il a fait un atterrissage de fortune. C'est la première fois qu'un Chinois de cette importance fuit son pays. C'est la première fois que la CIA est en mesure de s'entretenir avec un ex-dirigeant Chinois. Une mission de cette importance ne peut être confiée qu'à un seul agent : SAS. La tâche de SAS lui apparaît rapidement dans toute son ampleur : il doit tenir tête, à lui tout seul, aux Chinois, aux Russes et aux Afghans... Tout seul? pas vraiment, il pourra compter sur Lal, le petit garçon de 12 ans dont les jouets favoris sont... des bâtons de dynamite. Dans ce cauchemar psychédélique, Birgitta, l'Allemande blonde, produit du croisement d'un ange et d'une panthère, droguée et nymphomane se retrouvera, pour avoir apporté son aide à Malko, l'enjeu innocent d'un jeu d'une cruauté inimaginable.

07/2016

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Histoire internationale

Le livre du Soudan

En 1846 paraissait à Istanbul la traduction turque du Livre du Soudan, œuvre d'un cheikh tunisien nommé Muhammad, fils de 'Alî, fils de Zayn al-'Àbidîn. Les recherches entreprises depuis lors pour retrouver le manuscrit de l'original arabe et s'assurer de l'existence même de l'auteur sont demeurées totalement infructueuses. Si ce mystérieux personnage a dit vrai, la quête des sciences ésotériques l'aurait mené en Egypte, puis en Nubie et, pour finir, au Waday, lointain royaume musulman aux confins du Tchad et du Soudan actuels. Sa connaissance de la grammaire arabe et du droit canonique, ainsi que l'expérience acquise au cours de ses voyages, auraient fait de lui le conseiller écouté du souverain local. Expert pédagogique, diplomatique et militaire, le cheikh Muhammad aurait aussi mené des fouilles dans un site " antique " dont la description fait encore rêver bien des archéologues. A la mort du roi, il serait retourné dans son pays natal, chargé de richesses et accompagné de jeunes esclaves noires, pour y jouir d'un repos bien gagné. Si le cheikh fabule complètement, ou n'a fait qu'en partie tout ce qu'il prétend, il convient de le tenir pour un conteur éblouissant, faux Marco Polo des cafés maures, qui sait admirablement doser le merveilleux, le suspense, l'humour et des considérations sentencieuses sur la vanité des choses. Son récit fascine encore à travers la présente traduction qui, par diverses transpositions de style et de niveaux de langage, tente d'en restituer fidèlement le ton savoureux.

10/1981

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Littérature francophone

La dame du cèdre

Il y a Mammina qui a toujours habité là, dans ce village des montagnes d'un vieux pays rempli de mythes, de traditions et de mémoires. Si cette dame reste un mystère pour tous, personne ne se pose vraiment de questions sur elle car on ne peut se rendre chez elle, malade, et ne pas en ressortir guéri. Et qui donc, après une guérison inespérée, ferait une enquête sur son médecin ? Il y a July-June, l'actrice de Hollywood qui ne veut plus voir sa beauté s'enfuir cruellement ; Roland, le journaliste et ex- otage ; Lucie, la Belge en mal d'enfants. Il y a aussi William, le haut fonctionnaire à scandale ; Pablo, le vieux Brésilien solitaire ; Thelma et Lee, ces deux Californiennes mal aimées ; sans oublier Mario, l'Italien gravement malade. Tous des exilés volontaires venus de partout pour panser leurs blessures dans ce village inconnu du monde. Du monde, pas de Dieu. Mais de quel Dieu dans ce pays ? Ce roman contemporain est citoyen du monde... C'est aussi un roman-médicament car il nous dit que croire aux miracles est le seul choix vraiment raisonnable, et les remèdes qu'on trouve auprès de cette dame, cette paix à l'ombre du vieux cèdre, pour soigner les écorchures de nos vies, se révéleraient plus efficaces que des traitements sur ordonnance. Des miracles, vraiment ? Alors, quel est ce souffle qui plane sur ces montagnes et fait bruisser de vie l'ombre de cet arbre multi-centenaire ?

02/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Les découvreurs

Sous une forme vivante, enlevée, très personnelle, Les Découvreurs raconte la plus grande épopée de l'homme : celle de sa quête pour découvrir le monde qui l'entoure. Daniel Boorstin s'écarte volontairement de la traditionnelle et fastidieuse énumération des batailles, des naissances d'empires et des grands règnes : avec lui, l'histoire de notre monde devient une féerie de découvertes et de commencements. En chaque découverte d'importance, que ce soit celle de l'Amérique par Christophe Colomb ou celle de la relativité par Einstein, il voit un épisode d'une biographie. Les héros de la saga qu'il nous raconte sont des hommes dotés d'une insatiable frénésie de connaissance et d'un courage exemplaire pour affronter l'inconnu. Daniel Boorstin nous fait découvrir sous un jour nouveau des noms familiers : Hérodote, Ptolémée, Marco Polo, Copernic, Newton, Marx, Freud, et ressuscite également quelques figures remarquables oubliées de l'histoire. Pour quelles raisons les Chinois n'ont-ils pas découvert l'Amérique ? Pourquoi les peuples ont-ils mis si longtemps à apprendre que la terre tourne autour du soleil ? Comment a débuté l'étude des sciences économiques ? Quand et pourquoi les peuples ont-ils commencé à fouiller la terre pour connaître le passé ? Telles sont quelques-unes des fascinantes questions auxquelles répond ce livre. L'histoire qu'il nous raconte est sans fin. Car, pour les découvreurs, " le monde entier est encore une Amérique. Et les mots terra incognita sont bien les plus prometteurs que l'on ait jamais écrits sur les cartes de la connaissance humaine " Guy Schoeller.

09/2014

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Littérature française

Kermarzin III. Le pénitent de Puerto Madryn

Fabien Lachlan (14 ans), fils de Loïck. Sa quête d'identité est enfin résolue... Monsieur Jean vient de proclamer à son adresse : "... Il résidait en terre d'Argyll. Il fut comte et pair d'Ecosse... Marzin Kenneth Archibald Carnebell de Dunstaffnage périt en 1545 à la bataille d'Ancrum Moor... Vous êtes, Fabien, son unique descendant...". Jean-Marc Ferchaux (28 ans), fils de Jean-Marie. Ses frères, son père, sont décédés. Le sort s'acharne. Marco est professeur et surveillant général au collège des jésuites de Vannes. La présence en ville de Robert Chéreau, ancien camarade de l'école du Likès à Quimper, si elle est avérée, l'interroge et l'inquiète. Corentin Nicolet (14 ans), fils de René. Ses parents se séparent. Il est de retour à Vannes. Quatre amis de coeur ont atténué de pierres blanches les jours sombres de ses années de malheur dans la Sarthe. Au Mans, ce fut Alban Janin, le fils du commissaire Janin. A Quiberon, Ignace Borec, son camarade de colo. A La Milesse, Jérôme Rousseau, le filleul de son père. Enfin en juillet dernier, à Tréboul, Ronan Bastien-Rosa... En 1989, les huit compagnons de Saint-Yves confieront à Géraud Ribeyrol, journaliste d'investigation, la mission de retrouver et d'identifier l'homme que le père Ignace Borec avait entendu en confession à Puerto Madryn, en Argentine, le 31 juillet 1978... "Mon père, je porte en moi la connaissance de crimes. Et un secret très douloureux. Je veux m'en délivrer. Acceptez-vous de recevoir ma confession ? "

02/2021

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Littérature française

Et ils dansaient le dimanche

Arrivée à Lyon un jour de 1929, Szonja n'a aucune idée de ce qui l'attend. Si elle est montée dans le train, c'était pour suivre sa cousine et fuir une Hongrie sans avenir. Sa vie est immédiatement happée par la production de viscose, qui bat son plein et réclame de la main-d'oeuvre : en France, les femmes apprécient cette nouvelle " soie " bon marché. La Sase pourvoit à l'existence de chaque recrue : une place à l'usine, une chambre à l'internat, la chapelle et quelques commodités, un maigre salaire. Postée plus de dix heures par jour à l'atelier, surveillant la transformation de la matière visqueuse en fil dans les vapeurs chimiques, elle résiste, passivement, mais aussi grâce à Elsa, la fortunata, qui la soustrait à l'enfermement et bientôt à la violence de Jean, épousé à la va-vite.

Grâce à elle, elle est peu à peu adoptée par un groupe d'Italiens actifs. Le dimanche, la petite troupe sait faire la fête : on grille les poissons pêchés dans la rivière, on danse. On parle politique aussi. Depuis février 1934 et les licenciements, les manifestations donnent l'occasion de se retrouver à Lyon dans les cortèges. Szonja comprend qu'elle ne peut faire défaut aux camarades, ni à Marco dont elle a éveillé les sentiments, ni au Front populaire qui se renforce. L'issue, c'est leur horizon collectif et solidaire.

Livre retenu pour le Festival du Premier Roman de Chambery 2022 - #FPRChambery22

08/2021

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Décoration

Memphis Plastic Field. Edition bilingue français-anglais

En 1981, le designer italien Ettore Sottsass, sorti de l'aventure du studio Alchymia, fédère autour de lui un collectif de jeunes architectes et designers afin de faire voler en éclats les codes de la modernité. Son aura attire des créateurs de premier plan tels qu'Andrea Branzi, Michael Graves, Shiro Kuramata, Alessandro Mendini ou Marco Zanuso. La première exposition de Memphis à Milan, en 1981, fait l'effet d'une bombe dans le paysage européen du design, et renouvelle radicalement le langage des formes et des couleurs. Le groupe appréhende l'objet par son sens et sa présence, quittant le champ de la seule fonctionnalité pour embrasser, porté par une liberté sans précédent, celui de la communication visuelle. Grâce au soutien d'Ernesto Gismondi, le président d'Artemide, les huit collections que produit Memphis jusqu'en 1988 connaîssent un succès retentissant à l'échelle mondiale, avec des objets devenus des classiques, tels que la bibliothèque Carlton d'Ettore Sottsass, la chaise First de Michele De Lucchi ou la lampe Super de Martine Bedin. Ce livre revient, à l'occasion de l'exposition au madd-bordeaux, sur la genèse de ce mouvement qui a remis la culture démocratique au coeur du design et a réintégré avec un humour irrévérencieux dans ses codes l'ornement et la décoration. Il reproduit, accompagné de témoignages de ses membres fondateurs, l'ensemble des pièces du collectif, soit près de 400 oeuvres. Contributions d'Andrea Branzi, Michele De Lucchi, Martine Bedin, Barbara Radice et George Sowden.

08/2019

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Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1973

A Paris sont signés, en janvier, des accords multilatéraux qui mettent fin à la présence américaine en Indochine. Au Chili, un coup d'Etat sanglant mené par le général Augusto Pinochet abat la "révolution socialiste" , tandis que le président américain Richard Nixon se débat pour ne pas être emporté par le scandale du Watergate. Au Proche-Orient, l'histoire s'accélère : en octobre 1973, la guerre du Kippour débouche sur un choc pétrolier majeur qui, conjugué à des facteurs monétaires, va faire plonger les économies occidentales dans une crise dont elles ne seront pas près de sortir. Pendant ce temps, la construction européenne se consolide et accueille officiellement trois nouveaux pays : le Royaume-Uni, le Danemark et l'Irlande. En France, on s'inquiète de l'état de santé du président Pompidou, l'usine Lip est en grève, Libération sort son 1er numéro et on inaugure la Tour Montparnasse. Dans les salles de cinéma sont projetés plusieurs films plus ou moins controversés, dont La Grande Bouffe de Marco Ferreri ou La Maman et la Putain de Jean Eustache, on regrette : le retrait de Brigitte Bardot, les disparitions du réalisateur Jean-Pierre Melville, du maître du western John Ford ou encore du trop jeune Bruce Lee. Le monde de la peinture lui aussi est en deuil : Pablo Picasso tire sa révérence au mois d'avril. C'est aussi en 1973 qu'est mis au point à New York le premier téléphone portable de l'histoire et que l'ingénieur français François Grenelle conçoit le premier micro-ordinateur. Deux inventions promises à un bel avenir...

09/2023

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Linguistique

Études coptes XVII. Dix-neuvième journée d'études (Ottawa, 19-22 juin 2019)

Préface En souvenir de Wolf-Peter Funk (1943-2021) 1. Art et archéologie Fragment d'un décor mural aviaire du monastère du Pempton (Dekheila) Julien Auber de Lapierre Les tissus coptes de la collection Pfister dans les Musées du Vatican Mario Cappozzo Entre importations et productions locales : la vaisselle en céramique sigillée tardive dans les collections du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre Marie Delassus Enquête sur l'acanthe dite thébaine Cédric Meurice Le temple du Ouadi es-Seboua : les implantations chrétiennes Gertrud J. M. van Loon & Dobrochna Zielinska II. Papyrologie et épigraphie Décharge donnée à des pères et leur congrégation relative à une restitution de biens : le P. CLT. 2 revisité Nathalie Bosson & Suzanne Cassanelli Un arbitrage copte et son double dans les archives de Dioscore d'Aphrodité Anne Boud'hors & Jean-Luc Fournet Variations autour du "Dieu de (saint) Apa Apollô" , le vocable de l'église principale de Baouît identifié Florence Calament Les inscriptions du Wadi el-Rayan Alain Delattre & Maher Eissa L'affaire du métier à tisser : O. Crum Ad. 46 reconsidéré Esther Garel "C'est la parole de Dieu ! " . Rites de fiançailles dans la correspondance de Pesynthios Jacques van der Vliet III. Littérature et historiographie Les papyrus d'Achmîm : une mise au point Nathan Carlig La version copte de l'Adhortatio ad Fratres attribuée à Ephrem (CPG 4018)? : notes préliminaires à une édition du texte Catherine Louis Trouver l' "aujourd'hui" d'Abu al-Makarim ? Etude des sources de la description du monastère Saint-Macaire dans l'Histoire des églises et des monastères d'Egypte Perrine Pilette

06/2022

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Fantastique

Jusqu'à quand ? Tome 1 : Le va-et-vient

Après sa mort, Jean se retrouve dans son salon de mémoires personnelles, un lieu à l'écart du monde terrestre, où il a accès aux informations concernant tout ce qu'il a fait, ou pas, au cours de sa vie. Autour de lui se succèdent des images qui lui rappellent les innombrables histoires dans lesquelles il a été mêlé, ainsi que les photographies des personnes qu'il a un jour blessées. Il reconnaît non seulement des inscriptions liées à des rêves et des désirs frustrés, mais aussi des références se rapportant à qui il est vraiment et à son potentiel. Mécontent de son comportement récent sur Terre, Jean souhaite y retourner pour clarifier des malentendus. Il veut montrer à tout le monde et prouver à lui-même, qu'il est un type bien, avec des qualités. Mais, avant de revenir sur la planète, il doit boire les eaux de l'oubli. Ainsi, lorsqu'il apparaît à nouveau sur Terre, il ne se rappelle rien de ce qu'il a vécu avant ni les personnes qu´il a déjà rencontrées. Au cours de ses allées et venues, entre son salon de mémoires et le monde matériel, Jean croise toujours les mêmes personnages ; Marie, Paul, Françoise, Paula, Jeanne, Mario, Franciscus, le cavalier noir ténébreux et bien d'autres encore, sans qu´il ne se rende compte que tous constituent une même famille. Toutefois, peu à peu, il reconsidère ses intérêts, réévalue ses projets personnels et réalise que le bonheur se situe, peut-être, au-delà du physique et des biens matériels momentanément accumulés.

10/2021

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Psychologie clinique

L'attachement en psychothérapie de l'adulte. Théorie et pratique clinique

La théorie de l'attachement est devenue une approche incontournable en psychopathologie et psychothérapie. Elle permet d'enrichir le regard du praticien sur la psychopathologie de l'adulte et d'éclairer certains aspects cruciaux à la réussite d'une psychothérapie. Dans les cas de traumatismes complexes, dans lesquels les figures d'attachement ont souvent été à l'origine de situations traumatisantes, la prise en charge est rendue particulièrement compliquée du fait des difficultés du patient à demander, recevoir et accepter des soins, notamment en psychothérapie. Savoir évaluer l'attachement dès les premiers entretiens en clinique adulte est un enjeu crucial, pour pouvoir ensuite tenir compte de cette dimension afin de favoriser l'alliance avec le thérapeute. De grands spécialistes internationaux de l'attachement se sont réunis dans cet ouvrage afin d'offrir au professionnel des pistes innovantes, lui permettant, grâce aux avancées en neurosciences : - d'affiner son évaluation clinique ; - d'appliquer la théorie de l'attachement à sa pratique ; - d'améliorer l'alliance de travail avec les patients difficiles ; - d'articuler les liens entre son histoire personnelle et sa propre capacité à dispenser des soins (caregiving). L'ouvrage présente enfin différentes modalités psychothérapeutiques liées à la théorie de l'attachement en différenciant les psychothérapies attachement-informées, les psychothérapies basées sur l'attachement et les psychothérapies de l'attachement. LES AUTEURS : Margaux Bouteloup, Pascale Brillon, Martin Debbané, Hélène Dellucci, Antoine Guédeney, Nicole Guédeney, Maëlle Hector, Jeremy Holmes, Hanneke Kalisvaart, Yann L'Hégaret, Dafna Lender, Bernard Pascal, Denise Schiffmann, Allan Schore, Joanna Smith, Mario Speranza, Susana Tereno, Pierre Van Damme, Virginie Vandenbroucke, Catalina Woldarsky Meneses.

10/2023

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Littérature étrangère

Chaos

A la fin du XIXe siècle, à Bakou, dans l'industrieuse et prospère capitale pétrolière du Caucase, mosaïque de peuples (Tatars, Russes, Arméniens, Turcs, Persans, Grecs, Juifs, Européens…) administrée par la Russie après la défaite de la Perse, Markos Alimian, d'origine modeste mais devenu un des plus riches magnats du pétrole de son temps, meurt en laissant un testament extrêmement contraignant. Au lieu de régler les dissensions familiales et d'instaurer un retour à un ordre régi par les lois strictes du traditionnel régime patriarcal arménien, les volontés du défunt ne vont qu'envenimer la situation. L'aîné, un homme tourmenté, idéaliste et progressiste, sur qui repose tous les espoirs du père et toutes les responsabilités, ne pourra pleinement profiter de la fortune familiale que s'il divorce d'avec sa femme russe dont il a deux enfants, pour épouser une arménienne sous la bénédiction de l'église nationale. Ses deux autres fils devront se marier également et renoncer à leur vie de débauche. L'héritage de la fille, réduit à la portion congrue, est contesté par le gendre, un homme d'affaires peu scrupuleux. Dans la veine des grands auteurs réalistes (Balzac, Zola, Flaubert, Hugo…), Chirvanzadé décrit fidèlement la société de Bakou dont il a connu de près la misère des couches populaires et ouvrières. Il est maître dans l'analyse psychologique. Dans ce chaos moral, économique et social qui préfigure le XXe siècle et la Première Guerre, un des fils, le plus débauché, parvient à se transfigurer, grâce à l'amour d'une merveilleuse jeune femme.

05/2013

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 68, mai 2019

DOSSIER : LE CONFLIT ISRAELO-ISRAELIEN Pourquoi le conflit israélo-palestinien suscite-t-il, en France, autant de passions et d'incompréhension ? Pourquoi notre sensibilité s'exacerbe à force de commenter cette guerre interminable ? Pourquoi cette dernière brouille-t-elle tous nos repères historiques et géopolitiques ? Peut-être parce que les deux pays opposés ne sont pas des blocs homogènes qui s'affrontent. Peut-être parce qu'ils ne sont pas non plus des entités mathématiques qui se font face à face dans une lutte pour la reconnaissance. Peut-être parce que, par-delà le conflit israélo-palestinien (ou, comme on disait au temps de Sartre, israélo-arabe), se trame un autre conflit, latent mais non moins capital : le conflit israélo-israélien. Celui d'une démocratie qui remet en cause certains de ses choix politiques. Celui d'une nation tiraillée entre des injonctions parfois contradictoires. Celui d'un pays voué (comme bien d'autres pays, mais pas moins qu'eux) à la polyphonie. C'est cette polyphonie que nous avons voulu faire surgir, à travers ce dossier dirigé par David Gakunzi. On y trouvera des articles de Yossi Klein Halévi, de Bruno Karsenti, de Cyril Aslanov, de Dany Traum, de Daniel Epstein, de Joseph Cohen, ou encore de Raphaël Zagury-Orly. La traduction d'un article de Yeshayahou Leibowitz. Mais aussi : -Une traduction inédite d'un texte de Descartes, et une réflexion sur la folie dans son oeuvre : le larvatus prodeo en question. -Un entretien exclusif avec Mario Vargas Llosa. -Un dossier photographique sur le métissage. -Un texte inédit de Gianfranco-Sanguinetti

05/2019

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Littérature française

Champagne

Dans Les Aurores montréales, Monique Proulx nous a en quelque sorte donné le livre définitif sur la ville. Elle a su y rendre, de façon inégalée, le paysage urbain et toute la faune qui s'y agite. Ce nouveau roman pourrait bien être le livre définitif sur la campagne – sur la " champagne ", ainsi qu'on désignait au Moyen Age tout territoire s'étendant hors de la ville. Avec cette écriture ferme, exacte, chatoyante qu'on lui connaît, Monique Proulx fait éclater sous nos yeux la magie d'un royaume épargné par le développement. Autour d'un lac mythique, au coeur d'une forêt inaltérée, les chevreuils, des écureuils, des insectes et des chanterelles sont les personnages réels de cette histoire sur la vie qui s'échappe, sur l'impermanence de toute possession. Les personnages humains n'en sont pas moins fascinants, réfugiés dans la célébration de la beauté, rejoints malgré eux par la tourmente. Il y a Lila Szach, venue d'un autre âge et d'un autre continent, qui possède la quasi-totalité du territoire et la défend farouchement contre les prédateurs. Il y a Claire, qui tente de tenir en équilibre la réalité et l'imaginaire. Il y a Simon, résolu à aimer tout ce qui est vivant. Il y a le petit Jérémie, sur qui plane les menaces, et d'autres qui viendront joindre leur pas à cette chorégraphie cosmique – la jeune Violette, qui fuit l'horreur suprême, les Clémont, prédateurs de père en fils, Marianne, la citadine irréductible, Marco, le père-enfant.

10/2017

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Rock

Indochine. Moderato Cantabile

Les groupes de rock ayant atteint 40 ans d'existence doivent se compter sur les doigts d'une seule main ! Au-delà de l'exploit artistique et humain, cette longévité balaye plusieurs générations, plusieurs époques dont Indochine est à la fois acteur et témoin. Le seul survivant de la formation initiale, en 1981, est Nicola, son fondateur, son créateur, son âme. Il a tout vécu : de la gloire naissante aux rejets, de l'idolâtrie à la parodie, de la liesse aux drames. Les plus fervents connaissent TOUT d'Indochine. Mais ce livre contextualise l'ascension, les succès, les galères et la renaissance. Nourri des dizaines d'interviews, reportages, articles, consacrés aux indochinois il retrace toute la carrière du groupe, de l'enfance à la future Grand-Messe du Stade de France. Son titre Moderato Cantabile, est un clin d'oeil hommage à Marguerite Duras, l'inspiratrice du parolier. C'est aussi une annotation musicale "indiquant qu'un morceau doit être chanté à un rythme modéré"... comme "J'ai demandé à la lune", le titre du renouveau. Aujourd'hui, Nicola a refondé une famille : oLi dE SaT, Mr. Marco, Boris Jardel et Ludwig Dahlberg font vibrer Indochine. Avec ou sans Covid, la célébration aura lieu. Indochine n'a jamais déçu les fans qui en ont fait le plus grand groupe français. Ce sont eux qui ont fait le groupe. C'est pour eux que Nicola a tenu bon. Moderato Cantabile retrace un parcours hors du commun, mais aussi les souvenirs de notre jeunesse. Ce livre évoque ces années passées à vivre ou à mourir.

05/2021

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Poches Littérature internation

La sagesse de Balahvar. Une vie christianisée du Bouddha

Comment le Bôdhisattva - c'est-à-dire le futur Bouddha - entra-t-il en 1583, sous le nom de saint Josaphat, dans la première édition imprimée du Martyrologe romain ? Les moines géorgiens ont joué un rôle décisif dans cet étonnant transfert culturel. En effet, c'est le texte géorgien qui nous offre, dans ses deux rédactions, le premier exemple de la christianisation de la légende. Il remonte, à travers un intermédiaire arabe, à un récit iranien, importé par des manichéens. Ignorée des moines et des hagiographes, l'origine bouddhique de cette édifiante légende, agrémentée de fables et de paraboles, se révéla peu à peu grâce aux voyageurs, de Marco Polo à Diogo do Couto, et aux progrès de l'orientalisme au XIX ? siècle. On découvrit alors que le fils du roi des Indes qui renonce au monde après avoir rencontré un aveugle et un lépreux, un vieillard et un ascète, n'était autre que Cakya-Mouni, le futur Bouddha, fils du roi Couddhôdana, selon les traditions légendaires reflétées par le Lalita Vistara et les Jâtaka. Au troisième siècle de notre ère, Mani, qui se considérait comme le sceau de la prophétie, rêvait de fondre en une seule tradition spirituelle les courants religieux suscités en Occident par Jésus, en Iran par Zoroastre, et en Orient par le Bouddha. En véhiculant l'histoire du sage indien, les manichéens furent les véritables promoteurs du syncrétisme qui s'opère, dans la légende, entre les conceptions ascétiques du bouddhisme et celles de l'Occident.

06/1993

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XXe siècle

Berline

Une catastrophe a fait s'effondrer une mine. Reclus au fond, protégé in extremis par un wagonnet renversé, une berline, Fernand se remémore sa vie à mesure qu'il approche d'une mort presque certaine. Crépuscule des années 1960, quelque part dans un pays de fer et de charbon. Une catastrophe a fait s'effondrer la mine. Reclus au fond, protégé in extremis par un wagonnet renversé, une berline, Fernand se remémore sa vie à mesure qu'il approche d'une mort presque certaine. Bloc par bloc, les souvenirs, les visages familiers refont surface : la mère qui n'a pas su l'aimer, le père, mineur lui aussi, qui lui a transmis son amour des jardins, l'oncle et la tante, la bonne gueule de Mario, son copain de toujours. Sans oublier Martha, son unique amour. Prisonnier des ténèbres, Fernand retraverse ainsi son enfance et son histoire, avec pour seul compagnon un drôle d'oiseau. Mais cette nuit abominable ne résistera pas à la force d'une certaine lumière, ni à l'espoir d'une renaissance. Tout en scrutant l'enfermement physique et les carcans intimes, Berline est une évocation sensible, ainsi que réaliste et poétique, de la vie des mineurs de l'Est de la France, pour beaucoup venus de l'immigration italienne. Vibrant sans jamais être misérabiliste, écrit avec une simplicité qui pourrait être l'autre nom de la pudeur, ce premier roman d'une grande justesse parvient à extraire de sa noirceur de nombreuses pépites de lumière, de tendresse et d'humour.

05/2022

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BD tout public

Alex, Eurêka et l'inspecteur Lestaque 6 - Attention : Danger !

Contenu de l'album : - Episode 13 : LES MASQUES BLANCS 31 planches parues initialement dans le journal COURS VAILLANTS en 1963 Avant son arrestation, le repris de justice PERROT avait pris l'initiative d'adhérer à la bande internationale des " Masques Blancs ". Bien lui en a pris car celle-ci ne va pas tarder à le faire évader de la prison de Fresnes, avec l'aide involontaire de l'avocat SCHMIDT. Témoin de cette exfiltration, ALEX, EUREKA et LESTAQUE tentent de s'interposer et se retrouvent prisonniers de la bande et en route pour l'Alaska où se trouve son repaire. Mais ce n'est pas fini, car cette aventure les mènera ensuite jusqu'au Mexique. - Episode 14 : L'HONNEUR DE LESTAQUE 30 planches parues initialement dans le journal J2 JEUNES en 1963-1964 Plusieurs banques de Marseille sont cambriolées en peu de temps et les témoins sont unanimes : le coupable c'est... LESTAQUE ! Après une rapide enquête, il s'avère qu'il s'agit d'une manoeuvre de son ennemi juré et sosie le fameux GIVREUR ! Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car notre inspecteur favori va alors faire semblant d'être en cavale afin d'infiltrer la bande et laver son honneur ! - Episode 15 : L'HOMME AU MANTEAU GRIS 30 planches parues initialement dans le journal J2 JEUNES en 1964-1965 Des " responsables " dans la police ont eu la très bonne idée de confier des micro-films ultra secrets à l'inspecteur FRICOT avec la mission (secrète ! ) de les transmettre au ministère de la défense... Evidemment il ne va pas tarder à gaffer. Au restaurant avec ALEX, EUREKA et LESTAQUE qui viennent déjà de le tirer d'un mauvais pas, il trouve le moyen d'échanger son manteau avec celui d'un autre client. Un manteau gris qui contenait évidemment les précieux documents !!! Vol ou hasard ? Espion ou quidam ? Une aventure qui va conduire nos 4 amis à Nice, Rome puis Londres à la poursuite de ce satané manteau gris et leur faire croiser la route de Robert RIGOT, le dessinateur de FREDERI LE GARDIAN et FRED LE VAILLANT.

05/2020

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Histoire de l'art

Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

A la fin des années 1970, le loft new-yorkais de l'artiste Arleen Schloss fut un lieu d'expression hors normes. Elle y accueillit concerts ou expositions, lors des soirées Wednesdays at A's. Présentés dans l'ouvrage, les flyers qui annonçaient l'événement racontent au plus près ce que furent ces rencontres, jusqu'aux prémices de nouvelles pratiques artistiques. Les flyers égrènent une longue liste hétéroclite d'artistes plus ou moins connus du mythique underground new-yorkais. Au 330 Broome Street, on croise ainsi (liste non exhaustive) : Glenn Branca, Alan Vega, Kim Gordon et Thurston Moore avant qu'ils ne montent Sonic Youth, Richard McGuire, John Zorn, Liquid Liquid, Jean-Michel Basquiat (19 ans en pyjamas) et son complice Al Diaz, mais aussi Ai Weiwei... Cette tribu improbable, post-punk, post-rock, post-jazz, ne se réclamant d'aucune wave (" No wave "), expérimente chez Arleen Schloss toutes sortes de bricolages : concerts de guitares électriques et murs acoustiques, performances, sampling, hacking, poésie sonore... Traces fragiles et éphémères d'événements non enregistrés, les flyers sont aussi des spécimens exceptionnels de graphisme, emblématiques du Xerox art, cet art de la dégradation du motif détournant l'usage de la photocopieuse. A la périphérie de SoHo, au moment où les légendaires La Factory, The Kitchen ou CBGB entrent en voie de patrimonialisation, les Wednesdays at A's sont animés par une radicalité et une exigence festive, drôle et mélancolique. La réponse de Arleen Schloss au courrier du BMI (équivalent de la Sacem) le dit (couverture du livre) : A's est un laboratoire et n'entre dans aucune catégorie. Trente ans plus tard, Baptiste Brévart et Guillaume Ettlinger ont rencontré Arleen Schloss à l'occasion d'un voyage à New York en 2011. Performeuse se situant elle-même dans la tradition de Fluxus et aux avant-gardes des arts numériques, elle les a invités à entamer un travail archéologique sur cette mémoire évanescente. Ils ont rassemblé un grand nombre de documents, de témoignages et d'informations exceptionnels et absolument inédits. Avec la précieuse contribution de Pauline Chevalier et Guillaume Loizillon, ils retracent ainsi une histoire des arts parallèle du légendaire underground new-yorkais.

10/2021

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Littérature étrangère

Le kiosque

En Union Soviétique, à une époque non déterminée (l’auteur joue avec les dates), une file d’attente commence à se former devant un kiosque, suite à une rumeur selon laquelle un célèbre compositeur en exil volontaire, considéré comme dissident, revient à Moscou pour un dernier concert. Le nombre de billets sera limité, et il n’y en aura qu’un par personne. Peu à peu, des gens qui ne se connaissent pas se retrouvent, chaque jour, pendant un an. Et, au fil du temps et des saisons qui passent, alors que le kiosque reste fermé, ces « silhouettes » anonymes prennent corps. Des amitiés improbables se nouent, des souvenirs enfouis refont surface, des événements inattendus les aident à dépasser les frustrations quotidiennes.Au cœur de cette histoire se trouve la famille de Sergueï, un musicien dont le rêve était de devenir violoniste mais qui est devenu joueur de tuba dans une fanfare nationale. Pour autant, il ne veut pas abandonner son idéal. Et, peu à peu, chaque membre de la famille, sa femme, sa belle-mère, et son fils, investit le célèbre compositeur d’un pouvoir magique et mystérieux et espère que ce concert changera sa vie.Comme le précise Olga Grushin à la fin de son roman, elle s’est inspirée d’une histoire vraie. En 1962, le célèbre compositeur Igor Fiodorovitch Stravinski est invité par le régime soviétique à venir orchestrer un concert à Moscou ; ce sera son premier voyage de retour dans son pays natal après presque 50 ans d’absence. La file d’attente pour les billets commença un an avant le spectacle et se transforma en un étrange et compliqué réseau social. Et, de fait, le nom de Stravinski est à peine déguisé. Dans le roman, il s’agit de Selinski (un sosie) : même apparence physique, une musique décrite comme celle de Stravinski. Mais peu importe. Selinski/Stravinski est une figure lointaine qui sert de prétexte pour raconter l’histoire de Russes ordinaires réunis par le désir de découvrir une musique qu’ils n’ont jamais eu le droit d’écouter.

08/2011

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Chanson française

Rester le même

L'incroyable histoire de Jean-Baptiste Guégan, alias la voix de Johnny Hallyday ! 18 décembre 2018. Ce soir-là, devant leur télévision, plus de trois millions de Français assistent à la finale de l'émission " La France a un incroyable talent ". Ils découvrent un chanteur dont ils n'ont jamais entendu parler. Son nom ? Jean-Baptiste Guégan. Jean-Baptiste n'est pas un chanteur comme les autres. Il possède la même voix que Johnny Hallyday, disparu quelques mois plus tôt. Il n'est pas un simple imitateur, comme ceux qui se contentent d'emprunter quelques tics de langage à l'ancienne " idole des jeunes ", mais plutôt son sosie vocal. Durant dix-sept ans, Jean-Baptiste Guegan a sillonné la Bretagne pour chanter du Johnny, tout au long de 1500 concerts donnés dans les lieux les plus variés - des bars, des campings, des fêtes locales... Il s'est ainsi forgé une solide réputation, nourrie par une longue pratique de la scène et une maîtrise du répertoire de Johnny. Après sa victoire lors de " La France a un incroyable talent ", le destin de Jean-Baptiste bascule. Tout s'enchaîne alors à une vitesse vertigineuse. En août 2019 sort son premier disque, Puisque c'est écrit, enregistré à Nashville et dont les textes sont signés par Michel Mallory, parolier historique de Johnny. Numéro 1 des ventes en une semaine, l'album s'est depuis écoulé à plus de 300 000 exemplaires. Deux mois plus tard, l'artiste entame une tournée des Zénith. Immense succès populaire tout au long d'une cinquantaine de concerts, qui ne seront interrompus que par l'épidémie de Covid-19. En septembre 2020, il publie son deuxième disque, Rester le même. Aux chansons de Michel Mallory viennent s'ajouter deux morceaux écrits par Slimane et Marc Lavoine. Rester le même, c'est aussi le titre de cette autobiographie. Un titre qui résume parfaitement l'état d'esprit de Jean-Baptiste, garçon attachant qui n'a jamais oublié d'où il vient. Et qui partage avec Johnny Hallyday quelques expériences de vie difficiles, une modestie sans faille et une générosité à toute épreuve.

12/2021

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Sciences politiques

Le Moyen-Orient et le monde. Edition 2021

Entre le "Proche-Orient" qu'il tend à intégrer et l'"Extrême-Orient ", potentiel adversaire d'un Occident dominant, le Moyen-Orient apparaît comme un trait d'union rebelle, une marge et un espace d'affrontement permanent. Certes, cette région hors normes a une histoire propre, une dynamique forte liée à sa densité sociale et à son passé, mais elle n'a cessé d'être l'otage d'un jeu international qui la harcèle depuis des siècles, au nom de la foi, de l'ambition des conquérants, du pétrole ou tout simplement des stratégies qui opposèrent les vieilles puissances. Ces interactions renouvellent le regard, conduisant à une analyse internationale du Moyen-Orient. Si l'actualité traduit le désarroi et l'impuissance des imitateurs de sir Mark Sykes et François Georges-Picot, elle montre aussi que l'actuelle réinvention du Moyen-Orient reflète celle du monde. Après avoir retracé la formation de ce "cratère", du XIXe siècle à aujourd'hui, en passant notamment par la création d'Israël, la crise pétrolière et la révolution iranienne, les auteurs mettent en évidence les principaux acteurs - sans oublier la pandémie de Covid-19 - des grands conflits qui endeuillent le Moyen-Orient contemporain et rejaillissent sur le monde entier (de l'interminable tragédie palestinienne aux terribles guerres syrienne, irakienne, afghane et yéménite), les embarras des puissances internationales et régionales, ainsi que le curieux bras de fer saoudo-iranien et ses conséquences dans le Golfe et dans toute la région.

08/2020

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Critique littéraire

Guillaume Tell. Résistant et citoyen du monde

Un nom si bref et si vibrant qu'il se fixe dans la mémoire comme la flèche dans la cible. Une apparition - à l'automne du Moyen Âge -, ou plutôt la fixation soudaine d'une image jusque-là errante. Un thème à la fois local et universel, bien plus complexe qu'il n'apparaît au premier regard. Une aventure poursuivie sur un demi-millénaire, portée par les poètes, les artistes, les hôtes de la Suisse, accueillie par les nations, diffusée au-delà des Océans, en dépit des perplexités, des réserves des érudits. Une méditation cent fois reprise sur l'imbrication des thèmes de la violence et de la liberté. Voilà ce que voudrait montrer ce livre qui propose aux lecteurs bien des itinéraires, européens d'abord mais aussi intercontinentaux, de Turquie en Chine et au Japon, des États-Unis au Paraguay, des Philippines à Cuba. Plaisir d'entendre s'exprimer à propos de Tell des hommes aussi différents que Chateaubriand et Victor Hugo, Ruskin et Petöfi, Tartarin de Tarascon et Mark Twain, Mazzini et Engels, Bakounine et Clemenceau, voire Trotzki, sans parler des champions de la Révolution française et, bien sûr, du poète au rôle déterminant, Friedrich Schiller, mis sur la piste par Goethe. L'apologie est sans cesse confrontée aux propos critiques et les voix du monde n'empêchent pas le débat interhelvétique de se poursuivre d'une génération à l'autre.

01/2005