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Littérature française

Le grand désert

Naître en 1939, année charnière explorée sur la toile, parmi les livres, les DVD, les témoignages d'humains ayant vécu en cette année terrible : était-ce une chance ? Le Grand Désert, autobiographique, témoigne d'une époque vécue depuis, d'un monde tel que perçu et compris par l'auteur pour contribuer, sans prétention d'historien ou d'indiscutable objectivité, à l'élaboration de l'histoire des gens, ceux qu'on n'interviewe jamais, non des chefs, celle qu'on ne trouve pas dans les manuels scolaires. Témoignage à deux voix intérieures : voix de l'ancien, l'acteur de terrain, qui livre son expérience, confie ses souvenirs, ses sentiments, "le maître" ; voix de "l'élève", disposant d'un temps libéré, qui questionne et médite. Le dialogue explore une abondante documentation puisée dans un cahier journal de jeunesse et un volumineux recueil de témoignages épistolaires. Grands rêves d'enfant réalisés, longue carrière à l'Education Nationale envers laquelle la critique constructive témoigne d'un profond attachement. Critique non moins constructive des graves événements survenus au cours des décennies passées, de la pensée unique économiste néolibérale, du chauvinisme nationaliste, des religions, de la condition féminine. Rêve d'adulte : "l'Immortelle Aimée", Léonore, la Femme libérant l'humanité en brisant les chaînes de la domination masculine partout dans le monde. Emerveillement, non exempt d'inquiétude, face aux progrès scientifique et technologique mondialisant, potentiellement porteurs d'une civilisation universelle. L'espoir progressiste humaniste d'un monde meilleur, une heureuse soif de vivre, la dédramatisation de la mort ne dissipent pas une mélancolie née dès la jeune enfance et entretenue par le spectacle de la misère qui touche des millions d'enfants dans le monde. Le Gand Désert, c'est la solitude ; c'est l'humanité meublée d'oasis très petites ou vastes dans lesquelles s'enferment les humains, qui, entre elles, communiquent mal, ou peu, ou ne communiquent pas. C'est l'immense cosmos sombre dans lequel notre planète n'est qu'un grain de sable habité en chute libre parmi des milliards d'autres, peut-être habités de même, peut-être condamnés à s'ignorer pour toujours

08/2017

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Histoire de France

Le camp de Drancy, seuil de l'enfer juif. Dessins et estampes, 1942-1947

Original et essentiel dans la connaissance du camp de Drancy, le recueil de cinquante-six estampes de Georges Horan-Koiransky, Le Camp de Drancy, seuil de l'enfer juif publié en 1947 était à peine connu il y a seulement quelques années. N'ayant jamais fait l'objet de réédition depuis sa publication, seules quelques estampes extraites de ce livre étaient diffusées sans être présentées comme partie d'un tout. La réédition et l'analyse de son oeuvre ont été permises par la découverture de très nombreux croquis, esquisses et dessins préparatoires et du journal de Georges Horan-Koiransky (publié en parallèle par les éditions Créaphis). Ce foisonnement nouveau d'archives et d'informations et leur capacité à faciliter la compréhension d'une oeuvre à la fois douloureuse et elliptique nous ont amenés à réaliser une réédition augmentée des sources de ce " témoignage graphique " unique. En effet, ce récit dessiné sur Drancy, novateur et méconnu, constitue un document exceptionnel qui relate avec émotion et talent la misère quotidienne et l'effroi vécus par les internés et les déportés de ce camp majeur dans la persécution des juifs de France entre août 1941 et août 1944. La réédition respecte la conception originale de l'édition de 1947 et la reproduit intégralement mais dans une version augmentée avec un appareil critique et des documents inédits. Le livre est composé d'une préface de Serge Klarsfeld, qui rappelle toute l'importance de l'oeuvre de Georges Horan-Koiransky dans la connaissance du camp de Drancy ; d‘une introduction générale de Benoît Pouvreau ; du fac simile de l'édition de 1947 et d'une analyse approfondie de l'oeuvre de Georges Horan accompagnée de dessins et croquis inédits et d'extraits du journal. Benoît Pouvreau, est historien et chercheur au service du patrimoine culturel du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Il travaille sur l'histoire du logement, le patrimoine du XXe siècle et les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié Eugène Claudius-Petit, un politique en architecture (2004), dirigé Les graffiti du camp de Drancy (2014) et co-écrit Drancy, un camp en France (2015).

11/2017

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Poésie

Poèmes et chansons

Eugène Pottier (1816-1887) est connu comme l'auteur d'un chant qui a fait le tour du monde, repris par des millions d'hommes et de femmes dans toutes les langues : l'Internationale. Lui-même ne l'a d'ailleurs pas entendu, sur la musique de Paul Degeyter, chanté pour la première fois, de façon con+dentielle en juillet 1888, un an après sa mort, par une chorale syndicale de Lille. Mais Eugène Pottier fut un poète et chansonnier révolutionnaire proli+que, qui, tout en menant une activité artisanale de dessinateur, écrivit de nombreux autres chants célèbres comme L'Insurgé, Quand viendra-t-elle ? ou Elle n'est pas morte. Jeune homme, il est influencé par Béranger dont il copie et apprend les chansons. Il écrira des chansons à boire (lui qui, pour des raisons médicales, ne buvait que de l'eau...). C'est avec la révolution de 1848, qu'il entre dans l'action. Il a été influencé par les idées de Babeuf, Fourier, Proudhon. Lui-même se disait communiste et anarchiste. En 1870, il signe l'appel aux socialistes allemands pour essayer d'éviter la guerre. En vain. Paris assiégé, il rejoint la Garde nationale, milite activement et se retrouve même (de façon éphémère) maire du Deuxième arrondissement. Après la répression versaillaise de la Semaine sanglante, condamné à mort par contumace, il doit prendre le chemin de l'exil pour la Belgique, Londres puis l'Amérique du nord où il rejoindra le Labour socialistic party. A son retour, en 1880, il a tout perdu et vit dans la misère, mais il est auréolé de gloire parmi les cercles ouvriers. Sa production poétique est abondante et de grande qualité. Poète populaire, attaché à la belle ouvrage et au travail du vers, admirateur de Hugo, il a comme personne le sens de la formule et du sentiment populaire, sans que jamais ses paroles ne cèdent à la démagogie. Ce choix qui permet de découvrir un vrai poète du peuple, comme Jean-Baptiste Clément mais d'un tempérament très différent, a été établi et présenté par Jacques Gaucheron, qui fut un compagnon d'Eluard et un des poètes de la Résistance.

09/2016

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CD K7 Littérature

Les sept plumes de l'aigle

Luis A n'est pas un personnage de roman mais un homme bien vivant, même s'il tient à rester anonyme. Ce livre raconte son histoire, de sa lointaine enfance argentine aux événements qui l'ont conduit aux portes de la France, où il demeure aujourd'hui. Il a quitté très tôt la maison de son père, à Cordoba, au pied de la Sierra Grande. Sa mère venait de mourir, loin de lui, une nuit d'orage. C'était une Indienne Quechua, et le seul être aimé de sa jeune existence. Il a refusé l'insupportable. Il a préféré imaginer qu'elle avait fui la ville, qu'elle était allée rejoindre son peuple, dans la montagne. Il est donc parti à sa recherche. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé sur le chemin de l'impossible, le seul qui vaille aux yeux des fous de vie. Il a connu, bien sûr, l'omniprésente misère des enfants perdus. Puis un jour, le hasard-qui-n'existe-pas a voulu qu'il rencontre El Chura, le gardien des ruines de Tiahuanaco, l'homme au plumage de renard. El Chura était un sorcier. Un chaman. Il l'a instruit, puis il l'a pousse vers d'autres lieux, à la poursuite des pierres vivantes et des sept plumes de l'aigle où sont les sept secrets de la vie. Son errance fut longue, étrange, tourmentée. D'autres maîtres l'ont recueilli et l'ont guidé, don Benito, le vieux Chipés, le père Sebastian, des femmes aussi. Itinéraire où chaque rencontre, où chaque événement, même le plus trivial, fut un pas de plus vers l'" épice ", vers " ce qui fait que la vie ne passe pas pour rien ". J'ai écrit ce qu'il m'a confié de son aventureuse existence et de ses apprentissages. A la fin, il m'a dit : " Maintenant, que le vent emporte nos paroles, comme il emporte tout, pollen, poussière, feuilles mortes. Si elles ne sont que poussière, qu'elles retournent à la poussière. Si elles sont vivantes, qu'elles nourrissent la vie. " Et il est parti d'un grand rire. La route continue. H.G.

11/2000

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

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XXe siècle

Little Louis

Chez nous, c'était la nouvelle Babylone, le royaume du crime et de la dépravation d ce qu'on disait Tout un bas monde se vautrait dons la fange. Mais en vérité, qui connaissait Storyville, à part ceux qui y vivaient ? Pas grand monde pour la bonne raison que le gratin n'y mettait guère les pieds. [... J Je n'ai jamais été malheureux dans ma ville. Nous, les gosses, on ne s'ennuyait pas. Du matin au soir, on cavalait à droite à gauche. Je crois bien n'être jamais resté en place plus d'une heure. Sauf quand j'écoutais jouer Joe Oliver. Là je ne mouftais plus.J'étais muet, sidéré. Il fallait le voir souffler dans son cornet, un martre. Papa Oliver m'a tant apporté. J'enregistrais mentalement ses gestes, son style, ses morceaux. Tout ce que je sais, c'est dons nos rues que je l'ai appris. La vie, ça se passe dans la rue, dans la pleine lumière ou d Io lueur d'un réverbère, pas derrière les persiennes des belles demeures. Nouvelle-Orléans, 31 décembre 1912. Tandis que fusent les traditionnels pétards du Nouvel An, Louis Armstrong, onze ans, tire des coups de feu en l'air avec un vieux pistolet chipé chez lui. Immédiatement arrêté, il est placé dans une institution pénitentiaire pour enfants noirs des rues. Pour le garçon qui travaille depuis l'âge de cinq ans afin d'aider sa mère, cette détention s'avère une planche de salut. Il intègre la fanfare dirigée par Peter Davis, qui devient son père de substitution et décèle vite son exceptionnel talent de cornettiste. A sa sortie, l'adolescent retourne pelleter du charbon le jour et jouer le soir dans les honky tonks, bouges du quartier chaud de Storyville où le jazz s'invente, entre prostituées et voyous. Ce récit à la première personne met en scène l'enfance terrible mais trépidante et joyeuse de Little Louis jusqu'à son départ pour Chicago à vingt ans. Histoire d'un miracle, d'un sauvetage par l'art. Ou comment, dans un contexte ultra-violent de ségrégation et de misère, un enfant radieux s'apprête à défier l'ordre établi par les Blancs et à embrasser le monde.

03/2021

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Généralités

Tempête sur le monde. Ou la faillite du Progrès

Janvier 1933. Dehors, la Dette étale sur les murs ses affiches aux faces défoncées et aux moignons hachés et des malheureux dorment sur les marches du métro — chômeurs — et 75 millions dorment ainsi misérables par le monde, qui passent leurs journées à attendre, queues affamées, à attendre sous la pluie quelque improbable issue. A tous ceux-là le monde moderne avait promis le bonheur, par la prospérité, et aujourd'hui le mot "Misère" se lit en traits hagards sur les faces des inconnus qu'on croise journellement dans la rue. Avec vos machines, avec votre production, avec votre rationalisation, avec votre technocratie vous ne l'avez pas supprimée celle-là. Et les journaux ce soir nous apprennent qu'on se bat à Séville et à Bruxelles — émeutes — sanglantes naturellement ; émeutes hier à Genève et à Sofia, sanglantes également ; émeutes demain à Mexico et à Changhaï, sanglantes toujours ; émeutes journalières en Allemagne et en Russie, et jour après jour la litanie s'égrène monotone, implacablement teintée de souffrance et de sang. Et la crise économique arrête les machines Et des empires s'effondrent. Et les peuples affolés se heurtent aux barreaux des frontières, puis refluent et tourbillonnent avant la panique finale qui les jettera à la gorge les uns des autres comme des rats affamés. Et l'Afrique, nerveuse, inquiète, traversée de remous mystérieux est prête à se soulever. Et l'Asie fermente et bouillonne et se tord sous les coups de mitrailleuse qui claquent sur les corps jaunes. Ainsi achève de passer le rêve immense et orgueilleux, le rêve de l'homme-Dieu et du Paradis sur terre. Le monde moderne issu de la Réforme et de la Révolution de 1789 agonise sous nos yeux. Malgré son triomphe apparent, triomphe généralisé par la grande guerre, il a été frappé à mort, on pourrait presque citer la date exacte, ce fut le 2 août 1914. Dans la vie des individus, des familles et des nations il est de ces instants suprêmes où l'on tient l'avenir entre ses mains, et l'un de ces instants approche. Déjà les balances du Destin oscillent et les signes annonciateurs de l'aube nouvelle pâlissent l'horizon.

03/2022

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Littérature française

Les deux orphelines. Tome 2

Vers la fin du règne de Louis XV, à l'époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d'autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L'hiver vint l'augmenter encore, un hiver d'une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L'inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d'ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l'activité, du travail et des plaisirs sous toutes les formes les plus brillantes, Paris avait pris un aspect lamentable. La nuit venue, toutes les lumières s'éteignaient, il se faisait un silence lugubre. Paris semblait une ville morte. Dans une vieille maison de la rue de la Mortellerie, qui était alors une des plus sombres et des plus anciennes rues du vieux Paris, au sixième étage, sous les toits, vivait un ménage d'ouvrier, bien heureux d'avoir trouvé à se loger pour trente écus par an ; les loyers étaient déjà si chers ! Certes, l'installation n'était pas somptueuse ; une toute petite mansarde, des murs blanchis à la chaux, un plafond que l'on touchait facilement de la main, pas de cheminée et, comme fenêtre, une espèce de lucarne si étroite que, pour respirer un peu d'air frais, ou profiter d'un rayon de soleil, il fallait, si l'on était deux, se prendre par la taille et se serrer l'un contre l'autre. Les deux jeunes époux qui habitaient cette mansarde ne voyaient aucun inconvénient à cela, pas plus qu'ils ne se plaignaient, en quittant la rue pour rentrer chez eux, d'avoir à parcourir, bras dessus, bras dessous, une allée basse, humide, et de grimper un sombre escalier tournant, à peine éclairé à chaque étage par un oeil- de-boeuf qui donnait sur la cour, si l'on peut appeler ainsi une espèce de puits empoisonné par les eaux ménagères que l'on jetait du matin au soir.

02/2023

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Thèmes photo

Gaston Paris. La photographie en spectacle

Cette première monographie et l'exposition qu'elle accompagne permettent de redécouvrir l'importance de ce photographe, profondément influencé par le surréalisme et le " fantastique social " de l'époque. Photographe talentueux, reporter assidu et le plus publié dans le magazine Vu, célèbre pour ses mises en pages et images avant-gardistes, Gaston Paris (1905-1964) reste étonnement l'un des oubliés de l'histoire de la photographie. Ses images figurent, dans toute la presse de l'époque, aux côtés de celles de Laure Albin-Guillot, Germaine Krull, ou encore André Kertész. Equipé de son Rolleiflex et politiquement engagé, il saisit, dès les années 1930, le Paris des noctambules, le monde du cirque et des cabarets, les luttes sociales : ses cadrages audacieux, ses vues en contre-plongée, ses noirs et blancs contrastés témoignent d'un regard acéré et moderniste. Parallèlement à cette production dédiée aux grands sujets louant la modernité, Gaston Paris livre de nombreux reportages étranges et personnels, aux inspirations surréalistes. Il excelle dans les mises en scènes étonnantes et devient l'un des collaborateurs attitré du magazine Détective de la fin des années 1930 aux années 1950 ; entre horreur et Grand Guignol, il reconstitue des drames peuplés de gangsters et de personnages mystérieux. Cet ouvrage offre aussi un éclairage sur la pratique naissante du photojournalisme, en particulier sur quelques-uns des grands sujets alors privilégiés (le monde de la nuit, la misère, les stars parmi lesquelles Piaf ou Cocteau, l'idée de progrès, etc.) et un témoignage exceptionnel de l'évolution de la société de l'entre-deux-guerres. Menée sous la direction scientifique de l'historien de la photographie Michel Frizot, cette monographie présente les multiples aspects d'un travail jusqu'ici méconnu et redécouvert par le Cabinet de la photographie du Centre Pompidou. Photographies, planches-contact thématiques consciencieu-sement réalisées par Gaston Paris, ainsi que des extraits de pages de magazines, avec lesquels il collaborait régulièrement, laissent entrevoir l'étendue de son vocabulaire esthétique et photographique. Cette exploration visuelle sera enrichie d'une introduction à l'oeuvre par Michel Frizot, d'un essai de Julie Jones sur la représentation de la femme dans le Paris des années 1930 et d'un texte de Delphine Desvaux, responsable du fonds Gaston Paris.

01/2022

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Littérature française

Les désarrois du professeur Mittelmann

Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain. Septembre 2020. Pour la première fois depuis plus de trente ans, la rentrée des classes se fera sans le professeur Mittelmann. Pour ce jeune retraité, c'est l'heure du bilan. Entré sans conviction dans l'Education nationale, n'ayant eu d'ambition que littéraire, il aura pourtant été un excellent professeur de philosophie. Mais un piètre écrivain : " Il avait réussi là où il n'avait pas voulu réussir, échoué là où il avait voulu réussir. " Se remémorant son parcours, de sa Lorraine natale à la capitale en passant par Nice et surtout Brunoy, Mittelmann prend conscience qu'il n'aura jamais été à la hauteur de ses idéaux : " Au conseil de classe de l'Au-delà, Dieu n'écrira pas sur mon bulletin : Aurait pu mieux faire mais, ce qui est bien pire : A fait de son mieux. " Mittelmann, vieillissant, constate combien il est devenu réfractaire aux évolutions du monde. Son regard ironique et désabusé devient jeu de massacre. Rien ni personne n'est épargné : ni l'Education nationale (élèves, professeurs, corps administratif), ni le milieu littéraire (" les mêmes compromissions, les mêmes tartufferies et les mêmes rivalités " qu'ailleurs), ni la banlieue (et sa misère culturelle), ni les femmes qu'il a aimées, ni, surtout, lui-même. Mais si ses échecs l'ont porté à la misanthropie, Mittelmann n'en a pas moins traversé la vie en étant attentif à ses semblables, notamment à ses élèves. Ainsi les séances de cours qui ponctuent le récit illustrent-elles l'humanité blessée de ce professeur mélancolique. Qui finit par prendre sous son aile un de ses élèves, Johnny, différent, marginalisé, tout entier livré à sa passion pour les arbres. Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain.

08/2023

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Littérature étrangère

Un américain en enfer. Un conte populaire

Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère, d'injustice et de prison lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour : il s'instruit et tente de comprendre pourquoi le "rêve américain" est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, d'un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s'attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l'essence même du "rêve américain" . L'AUTEUR Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Arrivé à Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis François Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il publie entre autres Le Chinois du XIVe, illustré par Topor. De retour aux Etats-Unis, il continue d'écrire, d'enregistrer des disques et réalise plusieurs longs métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de "Blaxploitation" . Paru aux Etats-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d'Hugh Hefner), Un Américain en enfer, roman majeur de son auteur, laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique. Agé de 87 ans, Melvin Van Peebles vit aujourd'hui à New York. "Melvin, son cinéma, c'est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j'emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin". (Cavanna, Bête et méchant)

02/2020

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Littérature française

Une fille sans histoire

Tant de fois elle avait tremblé à l'idée de se fendre en deux morceaux avides d'en découdre. La France et l'Algérie. Un temps, elle avait cru trouver refuge à l'école, là où l'Histoire, quand elle est insoutenable, n'est pas écrite dans les manuels. Elle n'y avait pas appris pourquoi, lorsque la mère donnait le nom du père, les lèvres se scellaient, les regards se troublaient, les mots sifflaient. Elle n'y avait rien entendu sur presque un siècle et demi de colonialisme. Et sa mère, elle-même, l'avait si tôt encouragée à oublier, caressant ses tempes et baisant ses mains chaque fois qu'elle triomphait de l'angoisse. Fille d'un Algérien et d'une Française, née en France pendant la guerre d'Algérie, Lil croit d'abord qu'elle n'a pas d'histoire puisque personne ne prend la peine de la lui raconter. Un moment tentée de l'abandonner, elle décide finalement de l'apprivoiser et apprend peu à peu à dire "je" . Ce roman est le tout premier de Tassadit Imache, paru pour la première fois en 1989 chez Calmann-Lévy. Elle en a ensuite publié sept autres, dont Le Dromadaire de Bonaparte (Actes Sud, 1995), Presque un frère (Actes sud, 2000), Des coeurs lents (Agone, 2017), Fini d'écrire ! (Hors d'atteinte, 2020) et Le Voyage empêché (Hors d'atteinte, 2023). Fille d'Ali et de Huguette, qui se sont rencontrés à l'usine, Lil s'appelle en réalité Lila, ce qui sonne moins français. Sa mère fait face à la misère et au racisme, à la fatigue et à la maladie ; son père, usé par l'usine et l'injustice, sombre peu à peu dans l'alcool et la haine. Lil, elle, chemine entre les bars où l'emmène son père et les lieux d'accueil pour enfants. Elle y apprend le partage, la culture, la solidarité. Elle se croit d'abord sans histoire, puis voudrait s'en débarrasser. Finalement, elle se vit comme l'enfant assumée d'un métissage, d'une histoire apprivoisée.

04/2024

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Historique

Les Piliers de la Terre Tome 1 : Le Rêveur de cathédrales

Au temps des bâtisseurs de cathédrales : redécouvrez la fresque monumentale de Ken Follett dans une saga épique en bande dessinée. Angleterre, XIIe siècle. Dans un royaume en perdition, morcelé par la guerre et affaibli par la famine, Tom, modeste maître bâtisseur, rêve de construire, un jour, la plus grandiose des cathédrales... Après avoir perdu son épouse et son nouveau-né durant un hiver des plus rudes, il échappe de peu à une mort certaine grâce à la troublante Ellen. Cette jeune femme rebelle et solitaire, vivant repliée dans la forêt avec son fils Jack, deviendra sa compagne. Ensemble, ils prendront la route, bravant le froid et la misère. Pendant ce temps, le nourrisson abandonné est recueilli par une communauté de moines en proie à une véritable crise religieuse... Didier Alcante (La Bombe, XIII Mystery) et Steven Dupré (Kaamelott, aux éditions Casterman) inaugurent avec ce premier album une adaptation magistrale du célébrissime roman historique de Ken Follett, prévue pour se décliner en une série ambitieuse de six volumes ! Il n'en faudra pas moins pour se (re)plonger dans l'univers de cette saga médiévale épique consacrée aux premiers bâtisseurs de cathédrales. Une histoire aux multiples rebondissements déjà déclinée en série télévisée sous la houlette de Ridley Scott, en jeu vidéo, et même en comédie musicale ! Il ne manquait qu'au Neuvième Art de s'emparer de la destinée de ces personnages tant aimés du grand public : le prieur Philip, la jeune chatelaine Aliena, l'archidiacre Waleran ou encore l'infâme William... Admirateur inconditionnel de Ken Follett, Didier Alcante adapte avec passion et une redoutable efficacité cette épopée monumentale au langage de la bande dessinée, que Steven Dupré enrichit grâce à sa science de la mise en scène et sa générosité dans les détails. L'album se fonde aussi sur un travail documentaire extrêmement précis et rigoureux supervisé par le Docteur en Histoire de l'Université de Namur Nicolas Ruffini-Ronzani. Un premier tome à la hauteur du chantier colossal que représente cette adaptation littéraire, qui a reçu l'approbation enthousiaste de Ken Follett lui-même, auteur d'une préface inédite exceptionnelle pour l'occasion.

10/2023

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Littérature érotique et sentim

Les Lorettes. Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle

Au XIXe siècle, Paris gagne ses galons de capitale mondiale des plaisirs. Lorettes, grisettes et courtisanes, conquérantes et victorieuses, règnent alors sur la Ville Lumière. Et derrière elles, une myriade de congrégations, aussi nombreuses que les petits noms secrets et affectueux susurrés par les amants à l’oreille de leurs maîtresses, se réclamant des États de la prostitution. S’il existe une typologie des femmes publiques aussi riche, la responsabilité en revient au premier chef aux journalistes, chroniqueurs, échotiers, illustrateurs et caricaturistes, écrivains oubliés ou à jamais illustres qui ont dénommé les filles qu’ils croisaient sur les trottoirs de la capitale, le long des boulevards ou dans les faubourgs, au théâtre, au bal ou à l’Opéra, dans les cafés, sur les Champs-Élysées et au sein de quelques salons. Mais si les catins parisiennes de l’époque ont eu le bonheur d’entrer dans l’histoire, cela tient d’abord à leur fortune littéraire. Les frères Goncourt, Baudelaire, Eugène Sue, Théophile Gautier, les Dumas, père et fils, Tristan Corbière, Huysmans, Zola, Balzac, Flaubert, Maupassant, Barbey d’Aurevilly ont tous témoigné, à des degrés divers, de leur intérêt vis-à-vis de ces dames, les dégageant des vils clichés auxquels elles étaient réduites et contribuant à changer le regard que la société leur portait jusque-là. Ces grands noms, le lecteur les connaît. Leurs ouvrages, Nana, La Dame aux camélias, Splendeurs et misères des courtisanes, etc., il les a parfois lus à un âge et dans un cadre, scolaire et donc pudique, qui ne lui ont pas toujours permis de saisir qu’ils avaient tous pour sujet… les lorettes !

10/2013

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Littérature française

Un Sens à la vie. Textes inédits

En marge de l'oeuvre de Saint-Exupéry, Un sens à la vie nous livre des aspects peu connus de son activité : nouvelliste, reporter, éditorialiste et préfacier, Saint-Exupéry dispersa ainsi un certain nombre de textes qu'Un sens à la vie rassemble et qui présentent ces deux particularités déjà relevées à propos des Carnets : un même souci les dicte, leur écho précis se retrouve dans Terre des hommes et Citadelle. Ils ont été réunis ici par les soins de Claude Reynal : L'Aviateur, premières lignes écrites par Saint-Exupéry ; les reportages sur la Russie et sur la guerre civile d'Espagne ; La Paix ou la Guerre, éditoriaux émouvants écrits au lendemain de Munich, en octobre 1938, à la demande de Paris-Soir ; Saint-Exupéry y exprime son anxiété pour l'avenir et cherche désespérément des témoignages de fraternité à travers des luttes dont il devine qu'elles sont le prélude à un bouleversement général. Le Pilote et les puissances naturelles est le récit de la lutte que Saint-Exupéry eut à mener contre les éléments déchaînés, au cours d'un vol de reconnaissance au-dessus de la Patagonie. La Lettre aux Français, qui date de 1942, est une poignante exhortation à l'union. Dans cet ouvrage sont également réunies la Lettre au Général X et les préfaces à deux livres et à un numéro de Document consacré aux pilotes d'essai. Saint-Exupéry préfacier nous mène, comme toujours, à l'essentiel. "L'essentiel ? Ce ne sont peut-être ni les fortes joies du métier, ni ses misères, ni le danger, mais le point de vue auquel ils élèvent".

02/1956

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Histoire de France

Le monde au siècle de Louis XIV. Faits historiques et politiques, société, économie, sciences, littérature, arts, religions

L'enseignement et les ouvrages traitant du "Siècle de Louis XIV" insistent à juste titre sur l'aspect éclatant du règne le plus long de l'histoire de France. Ils mettent en exergue les grandeurs incontestables du siècle d'or de la monarchie française, sans oublier les réalités sombres, les misères du temps telles que les crises économiques et financières dues entre autres causes aux guerres et à la construction de Versailles, ou les tensions religieuses. En insistant surtout sur la dignité remarquable du roi, son goût du pouvoir absolu et des guerres, son attrait pour le théâtre et les arts en général - Louis XIV est convaincu que le modèle français de civilisation et de culture qu'il contribue à développer participe à son propre rayonnement international — l'on néglige trop souvent le fait que le monde ne se limite pas à la France et aux pays européens auxquels elle est militairement opposée, et que l'histoire ne se limite pas davantage aux faits de guerre. Le présent ouvrage s'attache donc à replacer la France dans le contexte mondial, à montrer que les conflits militaires ne concernent pas seulement l'Europe. Il apporte aussi un éclairage complet sur les situations économiques et les modes de vie sur tous les continents, ainsi que sur les sciences et tous les arts qui se développent grandement hors du royaume de Louis XIV à l'époque de son règne. Les scientifiques, les écrivains et philosophes, les artistes de tous arts ont contribué, autant que le Roi Soleil, à faire de ce siècle le siècle d'or de l'histoire de l'humanité et non seulement de la monarchie française.

01/2017

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Sciences politiques

Le crépuscule de l'Occident. Chronique de la décadence

"Une civilisation n'est vaincue de l'extérieur que si elle est pourrie de l'intérieur". Depuis ce funeste 11 septembre, l'Occident est entré dans une spirale infernale. Dix ans auparavant, il triomphait pourtant du communisme, et sonnait les trompettes de "La fin de l'histoire et le dernier homme", pour reprendre le titre de Fukuyama : l'heure était venue, croyait-on, de célébrer la concorde universelle, sous les auspices des droits de l'homme et du libre-échange. L'avenir ne tarda pas à punir cruellement notre béate arrogance. Comment avons-nous pu passer si vite du triomphalisme à l'angoisse de l'avenir ? Le ver qui nous a poussé à croire les oracles de la Pax Occidentales était dans le fruit depuis l'immédiat après-guerre. En voulant épargner à tout prix aux Occidentaux les misères des crises, les affres des guerres, en voulant les surprotéger dans le cocon d'Etats providence qui déconnectent les peuples de la réalité et déresponsabilisent, les dirigeants ont engendré des générations vindicatives, tournées vers la satisfaction de leurs désirs, aveugles aux menaces du monde, inconscientes des exigences que requiert le maintien de notre prospérité. Tout cela nous laisse en héritage des nations atomisées, déstructurées, inaptes à se rassembler pour affronter les dangers qui se dressent devant nous, plus redoutables que jamais. Le crépuscule de l'Occident nous tient la chronique du déclin de notre civilisation qui, du keynésianisme aux luttes sociales, et jusqu'à la tribalisation de nos sociétés, se trouve aujourd'hui à bout de souffle dans un monde plus hostile et périlleux que jamais.

07/2017

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Littérature française

#Balance ton prof

Dans une prestigieuse université parisienne, des étudiants, leur professeur et une écrivaine fantôme mènent une enquête qui révèle les diverses malversations, la corruption, les petites et grandes ambitions, ainsi que le sexisme ordinaire des professeurs du département de "sciences communicatives", de son directeur et même du président de l'Université. Leur vengeance prend la forme de happenings accusateurs en salle de cours, de traquenards sexuels et de révélations, en respectant le principe du contrapasso, en vertu duquel, selon La Divine Comédie de Dante, le châtiment doit avoir un rapport d'analogie avec la faute commise. Les intrigues de pouvoir, la corruption et le plagiat dans le monde universitaire, le contexte des luttes et manifestations féministes à la fac, les relations amoureuses entre professeurs et étudiantes, les petites misères humaines enfin fournissent la trame de ce roman. L'écriture directe, claire, pleine de vivacité et de drôlerie quand cela est nécessaire est également capable de donner leur temps à des "tableaux" plus détaillés parfois. Les tableaux successifs qui jalonnent le récit central, celui du châtiment des persécuteurs du professeur innocent, sont d'une férocité jubilatoire, et tirent parti de façon très libre aussi bien des manifestations des Femens que de 50 nuances de Gray. Partant d'un fait réel, l'auteur utilise également avec bonheur de multiples références aux "nouveaux moyens de communication" (smartphones, réseaux sociaux, wetransfer, youtube) auxquels il fait jouer un rôle souvent décisif dans le récit, tout en donnant à penser sur l'ambivalence de leur usage. Une réflexion sur l'image (vidéo, photographie, dessin, image sociale) parcourt le roman et semble l'informer plus en profondeur.

09/2023

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Gestion

Mes vies d'Entrepreneur

Entrepreneur et fier de l'être ! La plus grande réussite d'Yvon Gattaz, fils et petit-fils d'enseignants, ingénieur de formation, c'est d'abord d'être parvenu à pérenniser sa création, ce petit atelier de bricolage, comme il le dit plaisamment, devenu une moyenne entreprise prospère défiant les multinationales, une constellation d'unités de production à taille humaine, indépendantes, terrain idéal pour l'innovation et l'adaptation aux caprices du marché. La passion du créateur coule à l'évidence toujours dans les veines de cet incorrigible optimiste à l'humeur frondeuse, de cet homme courtois qui ne renonce jamais. Et c'est d'abord à ses successeurs que, manifestement, il a pensé en écrivant ces pages : jeunes entrepreneurs, bien sûr, mais jeunes tout court aussi, tentés par l'aventure de la France qui bouge : créer, développer, transmettre, tel est le programme qu'ils auront à appliquer demain, et c'est pour les guider, pour les encourager, pour les inciter à oser, pour leur éviter aussi quelques-unes des erreurs qu'il aura lui-même commises dans ses rapports avec les politiques, les syndicats, l'administration, qu'il a décidé de rapporter son expérience. Il le fait ici avec humour, enthousiasme communicatif et gaieté, en évoquant sans fard les grandes joies et les petites misères qui auront ponctué ses vies d'entrepreneur, celle du chef d'entreprise, bien sûr, celle du patron des patrons aussi, celle enfin de l'académicien comblé par les honneurs que la République réserve à ses enfants les plus méritants, et en l'occurrence l'un de ses plus facétieux.

05/2006

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Psychologie, psychanalyse

Comment se faire aimer de son psychanalyste ?

Quel patient n'a rêvé d'être un jour le chouchou de son psychanalyste ? Ne vous est-il jamais arrivé de vous demander comment s'y prennent ces veinards qui font les analysants mémorables, ceux pour qui les honoraires n'augmentent jamais, qui ont leur séance à des heures décentes et qui reçoivent un accueil chaleureux, même sur le répondeur ? Tout neutre et bienveillant qu'il soit, votre psy n'en est pas pour autant immunisé contre les émotions de type courant. Comme la mère qui préfère l'un de ses enfants, il ne peut s'empêcher de favoriser les patients qui le méritent vraiment, ceux qui lui font passer une " bonne séance " et qui le laissent dans un meilleur état en sortant qu'ils ne l'ont trouvé en entrant. Chaque psychanalyste est à la recherche de l'âme sœur. Si vous traitez le vôtre avec le tact et la sensibilité nécessaires à son ego fragile, très vite il vous demandera d'être son partenaire au tennis le dimanche matin. Ce livre a pour ambition de vous aider à tourner à votre avantage vos tristes misères et vos mornes détresses en vous révélant la manière de vous fabriquer un inconscient plus gracieux, des symptômes cocasses et séduisants et une névrose distinguée que votre analyste ne manquera pas d'apprécier. Parmi les thèmes abordés : faire bonne impression dès le premier contact téléphonique ; précis de guérilla à l'usage de la salle d'attente ; les traumatismes infantiles les plus poignants ; la famille du psychanalyste (comment vous comporter si vous lui rappelez son ex ?) ; et surtout, comment en finir sans lui briser le cœur ?

05/2001

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Poésie

Banlieue Ville

La banlieue, les banlieues ne sont pas ces zones inconnues, ces no man's land inquiétants que relaient avec complaisance ces urbains et leurs médias des grandes villes. Il suffit d'y vivre vraiment, de regarder vivre la banlieue et de vivre avec, de la raconter ou de la chanter comme le fait Aline Recoura dans ses poèmes narratifs pour y découvrir des Utopies nouvelles. Y habiter, y grandir, y voyager, la banlieue permet de mille manières de s'y exprimer de de s'y émanciper. Pauvre ou riche, l'humanité s'y répand avec ses avec ses histoires, ses bagarres, ses misères, es imprévus, ses rêves. Enfants, femmes ou familles vivent au quotidien leur émerveillement ou leur détresse. Leur regard nous emporte dans leur solidarité, leur partage, leur élan loin des égoïsmes de la Ville. La Ville vue de banlieue nous donne un miroir déformant inhabituel. Plus habitée de touristes ou de voyageurs que de citadins, la Ville grouillante de richesses et de pauvreté, de merveilles ou d'amours, inattendue de la capitale. De gare en métro, on y circule, y déambule, on y roule, on s'y envole, on la traverse de partout et partout on s'aime, au coeur de la cité des amours comme des désamours. Dans les deux parties de ce puissant et riche recueil, Banlieue Ville concourt ainsi à la réconciliation de ces deux mondes, comme deux Amériques qui se relient entre elles au lieu de s'opposer. Les textes à l'expression naturelle d'Aline Recoura, de même que les peintures mélancoliques et humanistes de Marjan éclairant de leurs vives couleurs ce livre, participent de ce pacte poétique.

06/2022

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Couple, famille

Mon p'tit cahier no stress

Grandir zen pour grandir heureux ! Stress du dimanche soir, conflits avec les copains, peur de la mauvaise note ou des situations nouvelles... les enfants aussi souffrent du stress, et chacun y réagit à sa manière ! Le risque est de laisser ce stress négatif s'installer de manière chronique et créer de l'anxiété. Mais pas de panique, il existe des clés pour apprendre à votre enfant à utiliser le stress de manière positive et à ne pas se laisser envahir par lui. De quoi faire lui un enfant heureux et en bonne santé. Avec Mon p'tit cahier No stress : - Débusquer le stress : identifier les causes de stress chez votre enfant, repérer les symptômes, décrypter ses réactions, distinguer le bon et le mauvais stress, comprendre l'anxiété ; - Miser sur l'intelligence émotionnel : décoder les liens entre stress et émotions, les 3 règles d'or pour accueillir les émotions de votre enfant, les petits rituels pour cultiver l'amour, la joie et la gratitude au quotidien ; - Cultiver la zen attitude au quotidien : le rôle clé du sommeil, les alliés de l'alimentation antistress, les 3 étapes pour installer le calme en famille, la boîte à outils no stress du dimanche soir, l'impact sur les apprentissages, ,3 outils pour combattre le stress de la performance scolaire, le rituel des devoirs à instaurer ; - Booster son estime de soi : communiquer de façon authentique et et bienveillante grâce à la CNV, s'appuyer sur ses forces de caractère naturelles, favoriser sa résilience et encourager l'autonomie.

08/2019

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Sociologie

Le chemin des femmes

Michelle Perrot est une des plus grandes historiennes contemporaines. Ses travaux, pionniers en matière d'histoire sociale, d'histoire des marges, des femmes et du genre, ont puissamment contribué à renouveler la discipline et ses objets. Les trois séquences qui rythment ce volume correspondent à ses thèmes de prédilection : ouvriers, marges et murs, femmes. S'intéressant à travers eux à des figures de dominés, longtemps ignorés par les chercheurs, elle explore les traces à demi effacées de vies ordinaires qui, elles aussi, ont fait l'histoire : celles des ouvriers en grève ou des détenus du XIXe siècle, celles des enfants des rues, vagabonds ou autres Apaches de la Belle Epoque. Celles enfin des femmes, toujours inscrites dans la diversité de leurs parcours et saisies dans la variété de leurs lieux de vie : la chambre, l'atelier, l'usine, la maison bourgeoise, la rue. Longtemps étouffées ou inaudibles, les voix de ces femmes, ouvrières ("mot impie", selon Michelet) ou autrices (au premier rang desquelles George Sand), militantes ou anonymes, aux corps assujettis ou triomphants, exploités et désirés, sont restituées par la force d'un style singulier. Toutes semblent se rejoindre in fine dans la figure de Lucie Baud, "révoltée de la soie", meneuse de grève en Isère et inspiratrice de Mélancolie ouvrière, saisissant livre-enquête ici reproduit en intégralité. Michelle Perrot a elle-même assuré la sélection, l'agencement et la présentation des textes retenus, portant un regard résolument lucide et personnel sur plus d'un demi-siècle de recherche et d'engagement. Ce volume permet d'en mesurer toute l'ampleur.

10/2019

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Pédagogie

Le bien-être à l'école. Enjeux et stratégies gagnantes

Les recherches menées sur le bien-être en contexte scolaire connaissent un véritable essor depuis les années 2000. Ces travaux, anglophones et francophones, s'ils mesurent le bonheur à l'école, révèlent également la relativité des critères de définition du concept de "bien-être". Les enfants passant une grande partie de leur vie à l'école, la qualité de l'expérience scolaire est essentielle pour le développement de leurs compétences sociales et de leur capacité d'apprentissage. En tant que milieu où surviennent nombre de situations et où gravitent nombre de personnes, l'école doit donc s'efforcer de fournir un environnement sain aux élèves qu'elle accueille — quel que soit leur niveau de scolarisation —, et ce, peu importe les moyens matériels et humains dont elle dispose. Parmi les disciplines étudiant le bien-être à l'école, la psychopédagogie, qui s'intéresse particulièrement à l'utilisation de théories et de recherches issues du domaine de la psychologie dans la résolution de problèmes en éducation, permet de miser sur le mieux-étre des enfants et des adolescents en milieu scolaire. Cet ouvrage, composé de 15 chapitres proposant des réflexions et des travaux belges, canadiens, français et suisses, présente, d'une part, les enjeux du bien-être de l'élève à l'école et, d'autre part, les stratégies gagnantes pour tendre vers cet état de satisfaction. Il s'adresse aux professeurs, aux enseignants, aux futurs enseignants ou aux professionnels des services éducatifs complémentaires, tant pour susciter leurs réflexions que pour les outiller en matière de bien-être à l'école.

02/2019

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Economie

Les nouveaux industriels

Bienvenue dans l'ère de l'e-industrie ! Jusqu'ici limitée à l'Internet des services, la révolution digitale s'étend à la sphère industrielle et bouleverse en profondeur les rapports de force de l'économie globalisée. L'Europe n'est pas condamnée à devenir la "colonie numérique" des Etats-Unis et de la Chine, comme le prétendent certains experts. Elle concentre au contraire tous les potentiels pour devenir le fer de lance d'une industrie augmentée, fondée sur des innovations de rupture et au service des hommes. Pour Patrick Jeantet, miser dès à présent sur la réindustrialisation assurera aux Français et à leurs voisins une immense opportunité de relancer le projet européen autour d'objectifs concrets et fédérateurs. Cette ambition industrielle peut nous placer à l'avant-garde d'un nouveau paradigme de civilisation. Portée par une génération de leaders plus soucieux des équilibres planétaires, l'e-industrie reposera sur l'alliance du virtuel et du réel, de la performance et de l'écologie, du progrès technologique et du bien commun. Dans cet essai à rebours des idées reçues autour de la désindustrialisation, du "tout-numérique" et de la fin du travail, Patrick Jeantet plaide pour une remise à plat du logiciel des organisations, des stratégies d'innovation et des politiques sectorielles. Nourri par une fine connaissance des industries aéronautique et ferroviaire, cet essai développe une vision à contre-courant du déclinisme ambiant et apporte une contribution décisive aux débats sur l'avenir de l'économie européenne dans un monde digitalisé.

03/2019

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Géographie

Les enjeux du développement local en Afrique. Ou comment repenser la lutte contre la pauvreté

Après la décolonisation, l'Afrique connaît aujourd'hui les mutations économiques, sociales, culturelles et politiques les plus profondes et les plus significatives de son histoire contemporaine, au point que l'on peut sans doute lui espérer un avenir plus rapidement prometteur que ne le prédisaient les experts les mieux avisés des trente dernières années. Reste qu'il est essentiel de s'entendre sur la signification et le contenu de cette promesse : faire en sorte que la démocratie s'installe durablement, que l'économique rejoigne le social et que les dynamiques émergentes s'inscrivent dans un développement soucieux de la réduction de la pauvreté encore massivement présente. Un des enjeux les plus significatifs de cette exigence, est de miser sur un développement territorialisé, proche des populations et de leurs besoins. Un développement qui fait de la proximité, la préoccupation première des décideurs et des développeurs, pour penser de nouvelles formes de gouvernance et de participation de la société civile, mais aussi, la promotion d'une économie centrée sur la valorisation des ressources et des savoir-faire locaux. C'est à ce prix que les politiques de lutte contre la pauvreté pourront enfin bénéficier des leviers adéquats pour reculer de manière significative. Ce livre traite ainsi de la manière dont la question territoriale est aujourd'hui prise en compte dans les politiques publiques, mais aussi les programmes de la coopération internationale. Il en souligne l'intérêt, mais aussi les obstacles, pour proposer une approche du développement local qui soit enfin à la hauteur des besoins et des enjeux de cet indispensable "changement de cap".

11/2012

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Sociologie

Agriculteurs, paysans, qui êtes-vous ?

Au cours de l'année 2007, Philippe Renard. écrivain et Vincent Costarella, photographe, ont rencontré des agriculteurs de 14 communes d'un territoire situé au cœur de l'Isère : le Pays du lac de Paladru et du val d'Ainan. Sur quelques 120 exploitations. ils ont choisi d'en visiter une vingtaine qui soient représentatives de la diversité des acteurs de la vie agricole : producteurs "conventionnels" et "bio" de lait et de viande, maraîchers, volaillers, céréaliers, producteurs de fruits, éleveurs / transformateurs de lait en fromages, créateurs de fermes pédagogiques, innovateurs en matière agro-touristique, retraités... Parcourir ce livre. c'est entrer dans les fermes de ce territoire qui sont tout à fait représentatives de la grande majorité des exploitations agricoles françaises. C'est découvrir le visage et la vie quotidienne des agriculteurs. De nombreux problèmes sont abordés : reprise des exploitations par des jeunes. répartition des rôles au sein des couples, nouvelles organisations du travail, impact de l'agriculture sur l'environnement... Tous ont tenu à expliquer la façon dont ils dépendent des décisions prises à l'échelon européen, des relations qu'ils entretiennent avec la grande distribution, du rôle des subventions dans leur budget. Tous ont fait part de leurs craintes concernant l'avenir mais tous ont dit combien ils aiment ce métier. Car comme l'écrit Jean Guibal dans sa préface : " sous la plume de Philippe Renard et l'objectif de Vincent Costarella, l'ouvrage n'en est pas moins une œuvre prenant la forme d'un hommage bien plus que celle d'une étude ".

06/2008

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Sociologie

Utopies voyageuses. Eloge de l'autonomadie

Le voyage et l'utopie sont étroitement liés. En parcourant le monde, l'envie de le changer ou de le bonifier augmente et s'ajoute au bonheur de le découvrir et de mieux le connaître. Le simple fait de partir est déjà un heureux déclencheur de prise de conscience de la fureur ambiante et des injustices prégnantes. Larguer les amarres, c'est miser sur un nouveau cap, à passer et à dépasser. Voyager, c'est circuler avec et dans tous les sens. Pour rencontrer les hôtes et les autres. Des exilés aux expatriés, l'utopie est au voyage ce que les épices sont à la cuisine : le bon goût de l'ailleurs. Une brèche à l'horizon. Voyage et utopie font bon ménage lorsque le périple relève plus de l'expérience que de l'excursion. Quand le voyage mue en tourisme, la part d'utopie s'effrite jusqu'à disparaître. En s'organisant, le tourisme s'éloigne de l'utopie, car il ne laisse plus de place au merveilleux, à l'imprévu, à l'inconnu, et donc à la véritable rencontre. Le touriste, bardé de technologie, préfère l'ordre au désordre. L'utopie, quand elle ne lui fait pas peur, l'encombre plus qu'elle ne l'attire. Cet essai fait l'éloge de l'autonomadie, une forme d'utopie. Au programme, une réflexion globale sur le voyage doux et la place de l'utopie sur nos routes, en faisant la part belle aux voyages lents, à pied et à vélo. Bon voyage sur les sentiers de l'utopie !

04/2018