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La collaboration. Vichy, Paris, Berlin. 1940-1945

Extraits

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Déportation

Une constellation dans la nuit. L'Entraide temporaire : un réseau de sauvetage d'enfants juifs sous l'Occupation

L'Entraide temporaire est un réseau méconnu d'aide puis de sauvetage de Juifs, actif à Paris pendant toute l'Occupation. Ce réseau clandestin, philosémite, apolitique et multiconfessionnel, fut créé, sous l'égide d'une femme d'élite, par un groupe de dames révoltées par les lois antisémites de 1940. Un couple d'exception en devint l'âme et la cheville ouvrière. En 1941 et 1942 le réseau s'étoffe et s'étend pour se consacrer au sauvetage des personnes dans la zone Nord. Cinq cents enfants ainsi qu'un certain nombre d'adultes furent sauvés. A partir de la Libération, les enfants devenus orphelins seront suivis jusqu'à leur majorité par l'association, devenue officielle en 1945. L'Entraide temporaire sera dissoute en 1959.

03/2021

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Résistance

« Catherine ». Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

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Histoire régionale

La presse bretonne dans la collaboration. La Dépêche de Brest et L'Ouest-Eclair sous l'Occupation 1940-1944

"Enfin, la France a un chef" , exulte L'Ouest-Eclair du 1er novembre 1940, arborant dans sa "une" un portrait du maréchal Pétain. Le ton était le même pour l'autre grand quotidien breton de l'époque, La Dépêche de Brest, qui approuve aussi le régime de Vichy. Jusqu'à leurs derniers numéros, en juillet-août 1944, les deux journaux vont afficher leur pétainisme et un soutien sans faille à la "Nouvelle Europe" sous l'égide de l'Allemagne nazie. Interdits de parution à la Libération en raison de leur collaboration effective, les deux journaux ont été remplacés en 1944 par Ouest-France et Le Télégramme de Brest, qui multipliaient alors les actes d'allégeance au nouveau pouvoir gaulliste, sans aucun doute pour mieux faire oublier les années noires de compromissions. C'est cette histoire que l'auteur s'efforce de remettre en lumière sans rien cacher des faits avérés et confirmés par les écrits que l'on peut aisément consulter dans les archives.

06/2022

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Histoire de France

La fille du Français. Enfant de prisonnier de guerre 1940-1945

L'homme qui gouverne a été élu démocratiquement par son peuple le 30 janvier 1933. Une interdiction a été votée dans le cadre de la loi promulguée sous le régime politique du IIIe Reich. Il s'agit d'interdire toute relation entre prisonniers de guerre et femmes allemandes. La sanction encourue la plus grave s'avère être la peine de mort, tout dépend de la nationalité du prisonnier. L'enfant né de l'une de ces "relations" a-t-il le droit d'exister ? S'il survit, qu'advient-il de lui ? C'est l'histoire peu commune d'un amour interdit entre un prisonnier de guerre français du Béarn dans les Basses-Pyrénées et une femme allemande originaire des Sudètes.

10/2014

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Beaux arts

Les artistes et leurs galeries : Paris-Berlin, 1900-1950. Tome 1, Paris

Les galeries ont une importance essentielle dans l'émergence du marché de l'art moderne et dans la promotion des avant-gardes en France et en Allemagne dans la première moitié du XXe siècle. Des prémisses du marché de l'art avec la fondation de l'hôtel Drouot, aux salons et galeries, ce premier tome est consacré aux réseaux et aux pionniers du marché de l'art moderne à Paris, de 1900 à 1950. Il met en exergue le rôle de découvreurs de la modernité artistique qu'exercèrent ces "marchands-mécènes" , à l'instar de Berthe Weill, Paul Durand-Ruel, Léonce et Paul Rosenberg, Daniel-Henry Kahnweiler, Pierre Loeb, Christian Zervos, Jeanne Bucher, René Gimpel. En retraçant l'histoire de galeries parfois moins connues - la galerie Les Quatre Chemins ou la galerie Barbazanges-Hodebert - ou le portrait de figures plus insolites tel Adolf Basler ou Wilhelm Uhde, le livre rend perceptible les mutations affectant le marché de l'art moderne de l'entre-deux-guerres. Il analyse enfin les années noires de la guerre puis de la Libération où les galeries furent confrontées aux spoliations et persécutions, tandis que florissaient les transactions financières. Sans se vouloir exhaustive, l'étude apporte une vue d'ensemble sur ces acteurs majeurs du marché de l'art de la première moitié du XXe siècle.

02/2019

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Sciences historiques

Un capitaine oublié... Jacques Germain, Légion étrangère

Fils de militaire, jeune et héroïque chef de char à 18 ans en juin 1940, puis capitaine FFI et remarquable chef du réseau de résistance OCM de Montreuil-sur-Mer dans le Pas-de-Calais en 1943-1944, Jacques Germain s'engageait ensuite dans une carrière d'officier de cavalerie. Un premier séjour en Indochine au 4e régiment de Dragons portés, au début des opérations militaires contre le vietminh en 1948, fut suivi de deux autres périodes de combat en Indochine. En janvier 1951, il s'engagea dans la Légion étrangère au 1er REC, puis au ler BEP. Il commanda ce bataillon du 24 juillet à fin octobre 1954 en le reconstituant. Le 1er BEP devint ensuite le prestigieux 1er REP. Cet officier droit, particulièrement courageux, déterminé, excellent stratège, aimé de ses hommes et estimé des chefs, aux brillants états de service, titulaire de nombreuses décorations et citations, promis à une carrière d'officier supérieur, devait décéder tragiquement en Algérie en octobre 1955 à 34 ans.

12/2019

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résistances, sauvetages

Que sont mes amis devenus. Un adolescent en resistance

En 1940, Christian Bouhours a quinze ans. Il a perdu son père quelques années auparavant et habite Toulouse avec sa mère depuis 1937. Malgré son jeune âge, il entre dans la résistance très vite après la débâcle. Il est embauché au central téléphonique de la poste de Toulouse en 1943, puis s'engage dans l'armée après la libération de Toulouse en août 1944. Il sera démobilisé en octobre 1945. Cet ouvrage est à la fois son témoignage au coeur de la résistance toulousaine et celui de la construction d'un jeune homme face à l'adversité d'événements qui le dépassent.

03/2023

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Critique littéraire

Guidargus du livre politique pendant l'Occupation (1940-1944)

Francis BERGERON (Agathon), spécialiste de la droite française, et Vulfran MORY, collectionneur érudit, ont publié, en 1990, un Guidargus Le livre politique sous l'occupation (1940-1944), rapidement épuisé, tentative, sans aucun précédent, de dresser une liste des écrits politiques au sens le plus large de l'expression parus en langue française, entre juillet 1940 et août 1944. Charles-Antoine CARDOT s'est employé, depuis 1991, à réviser, et surtout à compléter ce répertoire, considérablement augmenté puisque de quelques huit cents titres, pour la première édition, on passe aujourd'hui à plus de cinq mille dans un ouvrage qui a pris la forme d'un dictionnaire, pourvu de nombreux renvois thématiques. L'auteur de ce nouveau Cruidargus est né en 1930 ; c'est dire qu'il a connu l'occupation autrement que par ouï-dire, ou au travers des livres : il a assisté, le cœur serré, à l'entrée de l'armée allemande en Bretagne, le 18 juin 1940 et il a échappé de peu, quatre ans plus tard, aux bombes anglo-américaines ; entre-temps, vivant dans un milieu familial et relationnel plus sensible aux appels de Londres qu'à ceux de Vichy (et complètement sourd à ceux de Berlin ou de Paris), il a souvent tracé des croix de Lorraine sur le tableau noir de sa classe ; il se souvient d'avoir assisté à une manifestation anti-allemande le 14 juillet 1941 avant d'entrer, peu après, dans le mouvement Scout de France, alors clandestin ; il a lu, à l'époque, quelques-uns des auteurs cités : le colonel Alerme, René Benjamin, Serge Dalens, Roger Lefèvre et son inoubliable Raz de marée, Pierre Mariage et sa Passion des équipages et d'autres encore sans oublier le Maréchal et ses Maximes et Principes. Universitaire. Auteur d'une thèse sur le Parlement de Bretagne à la fin du XVIème siècle et de divers travaux consacrés à l'histoire du droit français public et privé, Ch.-A. CARDOT a consacré les premières années de sa retraite à l'élaboration d'un ouvrage conçu comme un instrument de travail pour les historiens et pour les libraires mais qui est aussi destiné à tous ceux qui, par delà les partis pris, veulent découvrir, dans toute sa complexité, le visage de la France pendant l'Occupation.

09/2001

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Militaire

Histoire de la 1re armée française

70 ans après la capitulation des Allemands, le récit de l'ancien commandant en chef de la Première armée française est essentiel pour comprendre la part militaire prise par la France à la victoire des alliés en Europe, des plages de la Provence jusqu'en Bavière et en Autriche. La Première Armée a pour particularité de réaliser l'amalgame entre les unités débarquées d'Afrique et d'Italie et quelque 130 000 FFI qui se sont joints au combat pour la libération de l'Europe. De Lattre, né en février 1889, est lieutenant de cavalerie pendant la Première guerre mondiale. Dans l'entre-deux-guerres, il devient le plus jeune colonel, puis le plus jeune général de l'armée française. En 1940, il bat les allemands à Rethel. Arrêté et condamné à 10 ans de prison, il s'évade en 1943 et rejoint l'Algérie où il prend le commandement de la Première armée. Il s'empare d'Elbe et débarque en Provence en août 1944. La Première armée libère 25 départements et sauve la ville de Strasbourg. Le 8 mai 1945 à Berlin, Jean de Lattre signe au nom de la France l'acte de capitulation de l'Allemagne. En 1949, il est le premier Commandant en chef des armées de Terre d'Europe occidentale. En 1950, il est nommé Haut-Commissaire de France en Indochine. Il meurt en janvier 1952. Cette histoire est enrichie par les souvenirs et archives personnelles du grand chef militaire. Un grand classique qui garde toute sa force et sa valeur historique.

02/2024

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Littérature étrangère

Correspondance générale. 1940-1975

Entre "l'adolescent hypersensible et malade" qu'il dénonçait en lui-même et le génie provocant et scandaleux, entre l'ami secret et l'homme public exposé et persécuté, trente-cinq années de correspondance permettent de suivre le cheminement exceptionnel de Pier Paolo Pasolini. Certain de son destin de poète, il trace "involontairement", comme il aimait à dire, un autoportrait d'une sincérité absolue. Une place privilégiée est réservée aux lettres de jeunesse : envoyées à ses compagnons d'études et à quelques jeunes filles, elles révèlent l'extraordinaire vitalité du poète en formation. Dès l'installation à Rome, les lettres, sans perdre leur caractère intime, appartiennent déjà à l'histoire politique et littéraire : correspondants plus illustres, étapes d'une carrière professionnelle éclatante, parsemée d'embûches, de calomnies, mais aussi de triomphes. Le choix que propose la traduction française montre la diversité des amitiés et des intérêts de Pasolini, constamment soucieux d'entretenir le dialogue, avec des inconnus et avec des ennemis, avec des disciples et avec des maîtres.

10/1991

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Autres philosophes

Carnets philosophiques 1945-1950

C'est en français, traduit d'après les manuscrits, que paraît pour la première fois, dans son intégralité, le journal de pensée tenu par Jan Patocka entre 1945 et 1950 et découvert dans les archives il y a une vingtaine d'années. Rédigées à une période charnière pour la pensée du philosophe tchèque comme pour l'histoire de son pays et de l'Europe en général, portées par un mouvement qui Fait apparaître questionnement métaphysique et analyse phénoménologique, de plus en plus, comme en prise avec les événements, ces pages " s'imposent - écrit Renaud Barbaras dans sa préface - comme un document philosophique majeur, non seulement pour la compréhension de l'oeuvre de la maturité de Patodka, mais par elles-mêmes, tant l'auteur y fait preuve de bout en bout d'une finesse d'analyse et d'une profondeur spéculative dont il y a bien peu d'équivalents ".

09/2021

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Romans historiques

Les Germaniques. 1920-1940

Mai-juin 1940. Dans Lille bientôt encerclée par la Wehrmacht, un vieil homme écrit son journal quotidien. Dans l'attente angoissée des lettres de son fils officier mobilisé au sein d'un secteur fortifié du Nord, il découvre un cahier écrit par ce dernier, vingt ans plus tôt, au lendemain de la Grande Guerre, pendant l'occupation militaire de la Rhénanie. Les rumeurs de la bataille de France et ces souvenirs d'Allemagne exhumés du passé rendent un visage singulier de cet ennemi qui s'avance, de cette Germanie qui écrase autant qu'elle fascine. Dans son exil intérieur, le narrateur nous fait revivre les évènements douloureux et les sentiments complexes maintes fois générés par les relations franco-allemandes au fil du temps.

07/2020

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Policiers

Les romans durs. Volume 7, 1947-1949

" - Cette tendance à simplifier le roman, elle s'accorde avec votre désir de décrire l'homme nu ? - Oui. L'homme habillé est l'homme tel qu'il se montre dans la société, tel qu'il voudrait être, ou tel qu'il voudrait être vu. Autrement dit, c'est un homme artificiel. Lorsqu'il a mis son habit, sa cravate, etc., il se sent tout différent, il est fier de lui. Tandis que quand il se rase devant son miroir, le matin, c'est un homme nu. Il n'a rien pour se soutenir lui-même, pour se donner des illusions. "

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Comics

Batman - The Dailies Tome 1 : 1943-1944

Bruce Wayne est un milliardaire orphelin qui a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux à l'âge de sept ans. Depuis cet événement tragique. grimé en chauve-souris. il n'a de cesse de combattre le crime dans les rues de Gotham, sous l'identité secrète de Batman. Pour l'accompagner, il a pris sous son aile un autre orphelin, le jeune Dick Grayson, et ils vont former le célèbre dynamique duo ! Ensemble, ils s'apprêtent à affronter ce que la cité corrompue de Gotham a engendré de pire en matière de criminel : le Joker !

12/2019

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Littérature étrangère

Je reviendrai. Lettres de Russie 1942-1943

En 1941, Eugenio Corti (1921-2014) est envoyé, à sa demande, sur le front russe. Ce jeune officier d'artillerie est affecté au 35e corps d'armée, l'un des trois corps de l'Armée italienne de Russie qui comprend à l'époque plus de 200 000 hommes. Les cent lettres qu'Eugenio Corti envoie à sa famille, rassemblées dans ce livre posthume, couvrent la période juin 1942-janvier 1943 : l'arrivée sur le front russe, les avancées des Allemands et de leurs alliés pendant l'été et l'automne 1942, la formidable offensive russe de décembre et la retraite qui ne prendra fin, pour les rares survivants, dont Corti, que le 17 janvier. Le journal La Plupart ne reviendront pas (1947) rendra compte de ces tragiques journées de marche et de combats. Par ailleurs, les lecteurs du Cheval rouge (1983), le chef-d'oeuvre d'Eugenio Corti, trouveront ici de nombreuses indications qui seront développées dans le grand roman historique à venir. Je reviendrai n'est cependant pas qu'un journal de guerre. Les lettres de Corti, qui doivent tenir compte de la censure militaire et de la censure que l'auteur s'impose dans cette correspondance adressée à sa famille, nous renseignent sur la vie au front d'un jeune officier. Elles donnent surtout la mesure de la dimension éthique de l'engagement de Corti, son intérêt pour les populations civiles qui, en dépit de l'oppression qu'elles subissent depuis des générations, ont gardé la foi en l'homme et la foi chrétienne. "Je reviendrai" : l'assurance avec laquelle le jeune officier affirme qu'il reviendra du front russe n'est ni de l'inconscience ni de l'orgueil. Elle traduit sa confiance en une mission à accomplir dans la vie ; ce sera sa vocation d'écrivain, qui va précisément naître en Russie.

01/2017

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Histoire de France

Journal d'un interné. Drancy 1942-1943

Drancy de Georges Horan est un manuscrit inédit récemment découvert par sa famille. Connu pour ses 56 estampes publiées en 1947 sous le titre Drancy, seuil de l'enfer juif (dont la réédition a lieu en parallèle par les éditions Créaphis), Horan livre ici un texte exutoire et cathartique rédigé dans les semaines qui suivent sa libération du camp en mars/avril 1943. La sincérité et l'immédiateté du texte lui confèrent une portée particulière. "Ecrit pour [lui], pour [s]e libérer d'une obsession", ce texte à usage privé ne le force pas à l'optimisme, contrairement à sa correspondance avec sa famille. Il fait preuve d'humour, d'ironie et de lucidité, s'autorise un style très personnel qui ajoute à ce texte une indéniable dimension littéraire, rare pour ce type de document. Il s'agit de "fixer sur le papier" ce dont il fut le témoin au cours de son internement, débuté le 10 juillet 1942. Encouragé par René Blum, jeune frère de Léon, il a dessiné ces "choses vues" mais il les a aussi décrites. Ce texte inédit, qui documente notamment l'été 1942, une des pires périodes du camp, éclaire ses dessins d'un jour nouveau et donne des clefs de compréhension sur ce moment majeur pour l'histoire du camp de Drancy. Celui-ci devient alors le camp de transit de l'ensemble des camps d'internement des juifs de zone occupée, comme de zone libre, principalement vers Auschwitz-Birkenau. Son témoignage sur les déportations en gare du Bourget est exceptionnel : de "corvée de Bourget" il est "porteur de bagages" pour les départs et les arrivées. Thomas Fontaine, historien et directeur du musée de la Résistance national, développe en postface l'importance du rôle de cette gare dans le processus de déportation et de l'enjeu mémorial qu'elle constitue. Extraits de texte (avant-propos de Georges Horan) : 16 avril 1943. J'écris ceci pour moi. Pour me libérer d'une obsession. J'essayerai difficilement d'être objectif et m'appliquerai à n'être qu'un témoin, un oeil attentif. Si la subjectivité ne veut point se soumettre, tant pis. [...] J'écris pour moi-même. Peut-être en donnerai-je une lecture, afin que personne ne m'interroge plus sur Drancy. Je suis intoxiqué de Drancy, saturé. Toutes ses images - j'en ai fait des centaines, peut-être un millier – me sont familières ; elles sont impressionnées dans ma pensée, et mes yeux les reconstituent. Je dors encore sous leur maléfique influence. Je n'ai que ce moyen de leur échapper ; les fixer sur le papier. Elles s'useront. Mais auparavant je dois leur donner un corps, une forme. Je ne suis malheureusement ni Callot ni Goya ni Picasso. Mais j'ai promis aux compagnons de retracer leur misère. C'est un devoir. De ces centaines de croquis, de silhouettes, je dois tirer une documentation vengeresse. [...] Je dois dire pour ceux qui ne le peuvent. Certaines affirmations déplairont parce que vraies. Je ne dresse pas un réquisitoire : il se dégagera lui-même. Je ne plaide pas une cause ; d'autres le feront. J'ai vu fort peu de noblesse ; mais énormément de laideur, de bassesse et d'horreur. Quoique je fasse je ne saurai jamais dépeindre l'épouvante des nuits précédant les déportations : les hurlements désespérés des femmes, les lamentations, les pleurs, les gémissements des enfants et des bébés. Je suis tellement inférieur à la tâche à accomplir. Dussé-je revivre péniblement en ma chair, en mon esprit, en mon coeur les tourments qui ont cessé provisoirement pour moi, que je dois l'entreprendre. Et que mes compagnons et les autres me pardonnent si je ne réalise que partiellement ce travail épouvantable.

10/2017

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Histoire internationale

Le Journal de Lena. Leningrad, 1941-1942

Le blocus de Leningrad, 1941. Une lycéenne de seize ans, Léna Moukhina, commence à rédiger son journal intime quelques semaines avant l'invasion nazie et va relater, au quotidien, un des épisodes les plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale. Décrivant de l'intérieur la ville assiégée, la jeune fille évoque les tirs d'artillerie et les bombes, la lutte pour survivre, les tickets de rationnement, la faim obsédante qui la tenaille et la quête désespérée de nourriture, le froid, le désespoir. Très vite, l'horreur s'installe, ses proches décèdent, la laissant seule. Mais elle fait preuve d'une force morale peu commune et son journal semble l'aider à entrer en résistance et à se battre contre la guerre, la mort et la déshumanisation. Ce texte est un document rare et l'oeuvre d'un véritable écrivain. Le manuscrit original, remis aux Archives nationales de Saint-Pétersbourg par un inconnu en 1962, a été authentifié par des historiens. Publié en 2011 en Russie, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire du blocus de Leningrad, il est salué comme un événement dans la douzaine de pays où ses droits ont été vendus.

01/2014

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BD jeunesse

Tout Buck Danny Tome 1 : 1946-1948

Buck Danny a atterri dans le Jourwal de Spirou en septembre 1946. Depuis, ses prouesses aériennes ont évolué avec leur époque, et toujours fait rêver les amateurs d'aéronautique et de bande dessinée. 1946. Cinq après Pearl Harbour, tout juste un an après Hiroshima, les auteurs narrent la guerre du Pacifique avec une approche quasi journalistique. Les ennemis d'hier sont encore loin d'être les partenaires de demain. L'heure est aux héros. Aviateur ; martial et américain, Buck Danny fait rêver tous les jeunes gens d'alors.

12/2010

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Critique littéraire

Nouvelles minutes d'un libertin. 1942-1943

François Sentein fut le témoin vigilant, ironique et précis d'une époque troublée, les années quarante. Il le fut avec une discrétion proche de l'invisibilité, sauvegardant - sait-on jamais ? - pour un lecteur futur les minutes du moment. Cocteau, Montherlant, Max Jacob, Paul Valéry, Fraigneau ou Blondin furent ses interlocuteurs privilégiés. Il les considérait avec admiration et lucidité, ne s'aveuglant pas sur leurs travers, tout en étant pleinement conscient de leur importance littéraire, de la valeur de styles par définition irréductibles. Les plaisirs du sport et le souci de la langue, les déambulations dans Paris et le retour vers les terres natales du Sud-Ouest, une volonté de réaction, avouée, l'enracinement dans un Languedoc " blanc " et maurrassien que l'on ne manquera pas de discuter caractérisent, selon les mots de Blondin, ce " petit Occitan farouche, éperdu de pierres et de chairs également ensoleillées ; une sorte de mouton noir, trop intelligent et sarcastique pour être engagé ". Ce libertaire rigoureux, ce jouisseur ascétique fait aussi la rencontre au cours de ses pérégrinations d'un certain " Corneille ", ainsi dénommé pour son aptitude à dérober une édition originale de l'auteur classique. Il s'agit de Jean Genet, dont le surgissement et la progressive affirmation comme écrivain ne sont pas l'une des moindres surprises de ces pages. Ces Nouvelles minutes d'un libertin (1942-1943) prennent la suite des Minutes d'un libertin (1938-1941) parues en 1977, et dont les mêmes éditions proposeront bientôt une réédition augmentée.

03/2000

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Critique littéraire

A Combat . Editoriaux et articles, 1944-1947

Entre le 21 août 1944 et le 3 juin 1947, Albert Camus est rédacteur en chef et éditorialiste à Combat. Ses 165 articles signés, authentifiés, ou légitimement attribuables nous transmettent le témoignage lucide d'un journaliste conscient de ses responsabilités dans une époque où, au sortir de l'Occupation, il faut à la fois réorganiser la vie quotidienne et dessiner l'avenir de la France et de l'Europe. Sur de multiples sujets la politique intérieure ; l'épuration ; la politique étrangère ; les droits, les devoirs et le rôle d'une nouvelle presse ; la politique coloniale, et, en particulier, la nécessité de doter l'Algérie d'un nouveau statut, Camus informe et réagit. On entend dans ces textes la voix passionnée d'un écrivain dans l'histoire, épris de justice, de liberté et de vérité ; mais aussi obstinément soucieux d'introduire la morale en politique et d'exiger le respect de la dignité humaine.

09/2013

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Littérature française

Carnets d'un voyageur traqué. 1942-1944

Gérard Bauër (1888-1967), auréolé d'une filiation mystérieuse avec Alexandre Dumas, chroniqueur et critique littéraire à L'Echo de Paris puis au Figaro, est une figure du monde des lettres de l'Entre-deux-guerres avant de devenir membre de l'Académie Goncourt en 1948. Menacé par les persécutions antisémites, il trouve refuge pendant la guerre en Suisse, à Crans-Montana, Sion et Lausanne. Le journal rédigé pendant cet exil, les Carnets d'un voyageur traqué, montre le courage et la ténacité d'un intellectuel qui retrouve une place enviée dans le monde des lettres romandes après avoir perdu ses ancrages parisiens et donne aussi une chronique vivante de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. Pierre-François Mettan met en lumière ces archives de la vie privée par l'édition annotée des Carnets. Il présente également un portrait de Gérard Bauër, en décrivant la trajectoire qui amènera le jeune journaliste de la salle de presse de L'Aurore au salon Goncourt du Drouant. Un choix de chroniques du temps de guerre provenant du Figaro et de la Gazette de Lausanne complète ce volume et met en valeur une fine plume qui s'attache à défendre les valeurs menacées d'une époque tourmentée.

03/2020

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Littérature française

Le temps de l'apprentissage. Souvenirs de jeunesse 1940-1945

En 1940, l'armée allemande approchant de l'embouchure de la Somme, Paul, peintre en bâtiment de 20 ans, emmène famille et fiancée vers la Bretagne. Incorporé pas voie d'affiche, il est capturé par l'envahisseur entre la signature de l'armistice et sa prise d'effet. Ce livre, abondamment illustré par des dessins et lavis de l'auteur, raconte les 5 ans de sa jeunesse passées en Prusse Orientale. Son don pour la peinture et le dessin, son opiniâtreté et son honnêteté font que ces années ne sont pas entièrement perdues. Il en revient avec une bonne connaissance des langues allemandes et anglaises, la certitude de son destin d'artiste et un caractère bien trempé. 50 ans plus tard, immobilisé par un souci de santé, il décide de faire profiter ses enfants de son expérience via l'écriture.

01/2021

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Histoire de France

Diplomates et espions français, héros oubliés. Balkans, 1940-1945 : Témoignage

Quatre diplomates français, Jules Blondel, Henri Roux, Charles Colonna-Césari et le marquis Edgar de Kergariou, au péril de leur vie, ont aidé, protégé et sauvé de nombreuses vies de l'enfer nazi. René Arav rend ici hommage à tous ces diplomates français, de l'ombre ou de la presque ombre, qui ont permis de sauver des vies au cours de l'année 1943, époque la plus sombre de la ville de Sofia, alors tombée aux mains des nazis.

10/2019

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Histoire de France

De Gaulle, Roosevelt et l'Indochine de 1940 a 1945

Par quels exercices d'équilibristes l'Indochine française est-elle parvenue, de 1940 à 1945, à préserver ses populations des atrocités que subirent les Indes néerlandaises, la Malaisie ou la Birmanie ? Comment est-elle arrivée à survivre en autarcie presque complète ? Sait-on qu'un conflit avec la Thaïlande fut marqué par la seule victoire navale française des deux guerres ? Pendant toute cette période, non seulement l'Indochine ne reçut aucun soutien des Américains, mais le président Roosevelt, animé par un farouche esprit anticolonialiste, aida Thaïlandais et Japonais jusqu'à Pearl Harbor, puis le Viêt-minh. Les bombardements américains sur l'Indochine firent de très nombreuses victimes et entraînèrent, durant l'hiver 1944, une famine qui provoqua la mort d'un million de Tonkinois. Les illusions gaulliennes provoquèrent le coup de force japonais du 9 mars 1945 et ses crimes de guerre. Le sectarisme de certains gaullistes explique qu'administrateurs et militaires français qui avaient résisté aux Japonais pendant cinq années fussent restés internés par les Nippons vaincus, permettant au Viêt-minh de s'emparer du vide. Cinq longues années trop méconnues de l'histoire de pays et de populations que tous les Français, qui y ont vécu, ont aimé.

05/2010

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Histoire de France

1940-1945, années érotiques. L'occupation intime, avec 1 DVD

Les événements qui marquèrent la France entre 1940 et 1945 demeurent, soixante-dix ans après, présents dans la mémoire et l'imaginaire des Français. Vues sous l'angle des moeurs, ces années troubles racontent une tout autre histoire que celle habituellement enseignée ou dont on préfère se souvenir. Qui se serait douté qu'à la France vaincue et humiliée répondrait le développement d'une sexualité de guerre débridée et un goût de la fête particulièrement marqué ? Et que l'ordre moral, de Vichy à la Résistance, chercherait à restaurer une autorité patriarcale mise à mal par la débâcle de 1940 et l'Occupation ? Dressant une fresque magistrale, qui couvre aussi bien l'histoire politique, littéraire, cinématographique que la chanson, la mode ou les faits divers, l'auteur révèle la face cachée de l'Occupation : une relecture vertigineuse de cette période, illustrée par une iconographie d'une richesse inégalée et pour une large partie inédite. Un DVD inédit et exclusif est offert avec cet album : le documentaire amour et sexe sous l'occupation, par les réalisateurs d'apocalypse, Isabelle Clarke et Daniel Costelle. Amour et sexe sous l'Occupation interroge le mystère brûlant des relations intimes en temps de guerre et explore ces années de chaos où la proximité avec la mort a renforcé l'aspiration au bonheur individuel, au plaisir et à la transgression.

09/2011

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Histoire de France

Vichy (1er janvier - 31 décembre 1941)

En 1941, l'Allemagne nazie se lance à l'assaut de l'Union soviétique ; le Japon attaque les Etats-Unis. La guerre est désormais mondiale et touche tous les continents, tous les océans. La France de Vichy n'est pas un acteur principal. Elle observe les événements de l'Europe orientale et centrale. De Bucarest, de Sofia, de Budapest, d'Athènes et d'Ankara, les diplomates français suivent, pas à pas, l'évolution des relations internationales. Les Balkans demeurent une zone troublée, dans laquelle les ambitions des uns et des autres s'affrontent. En Europe orientale comme en Europe centrale, on ne peut que constater à la fois le renforcement de la présence allemande et les préparatifs d'une guerre qui opposera l'Allemagne nazie à l'Union soviétique. En Indochine, la France est encore présente. Mais elle se heurte aux ambitions du Japon. Elle ne peut guère compter sur le concours des Etats-Unis et constate, de jour en jour, le déclin de son autorité. Du coup, devant cet affaiblissement à la fois inévitable depuis la signature de l'Armistice et de plus en plus perceptible, la France de Vichy tâche de resserrer ses liens avec l'Espagne franquiste et le Saint-Siège. Elle tâche de mettre en place une sorte d'alliance fondée sur les convictions religieuses et sociales. Avec des résultats inégaux et incertains. Elle aimerait maintenir vivante l'amitié franco-américaine. A Washington, pourtant, on s'inquiète d'une " collaboration " qui soumettrait la France à l'Allemagne. Et, de plus en plus, au fil des mois, le rapprochement avec la Grande-Bretagne devient l'objectif principal du président Franklin Roosevelt. A vrai dire, du Proche-Orient à l'Amérique latine, les autorités de Vichy constatent que " la dissidence " gagne du terrain. Les Britanniques et, dans une certaine mesure, les Américains la confortent. Malgré l'échec devant Dakar, de Gaulle et la France libre occupent une place grandissante. Les ralliements succèdent aux ralliements. Tout compte fait, la France de Vichy est bien seule pour affronter ses vainqueurs qui manifestent des exigences croissantes. " La collaboration " l'entraîne inexorablement dans le sillage de l'Allemagne. L'année 1941 dissipe les dernières illusions.

09/2015

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Histoire de France

Prisonnier de guerre (1939-1943)

Avant d'être professeur de dessin d'art à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes pendant trente ans, de 1948 à 1978, François Garnier, après son service militaire en Algérie en 1935-36, a combattu en 1939-1940 avant de connaître la captivité en France puis en Allemagne et en Autriche de 1940 à 1943. Il a laissé des récits, des lettres et surtout une importante oeuvre picturale décrivant la vie dans les camps. Il a l'art de saisir les moments essentiels de cette vie difficile, parfois tragique, le désoeuvrement, l'attente, la promiscuité, les occupations les plus banales et répétitives toilette, lessive, repas les moments pénibles de travail forcé dans le froid la proximité des déportés politiques l'arrivée des Russes morts mais aussi les moments plus conviviaux : jeux de cartes, chorale, musique. Il a fait des portraits de ses compagnons, croqué les attitudes des gardiens et des prisonniers et tout ceci avec des moyens matériels réduits. Sur les 70 oeuvres présentées, 66 sont inédites et n'ont figuré dans aucune exposition depuis 1945.

09/2013

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Religion

Ecartez de nous la tentation de haine. Journal, poèmes et lettres (1941-1946)

Ni un roman, ni un essai, ni une chronique... Couvrant la période de 1941 à 1946 voici le journal authentique et les poèmes écrits par une jeune étudiante française de famille juive et chrétienne, à Paris et en Normandie. De dix-sept à vingt-deux ans, elle a écrit ces pages qui font écho à ses activités, à ses émotions, à celles de ses amis, et qui témoignent de sa foi pendant la Seconde Guerre mondiale. Cachant jusqu'en 1942 les aspects les plus noirs de l'Occupation - parce qu'elle a peur - elle se contente de relater le plus calmement possible les petits faits de sa vie quotidienne (un exposé d'histoire à préparer pour la Sorbonne, la police allemande dans le métro, la cueillette des mûres dans un chemin forestier...). Jusqu'en 1942, Dieu paraît absent et l'angoisse est cachée. Mais dès que l'étreinte et l'horreur de l'Occupation nazie s'amplifient, Dieu devient le premier interlocuteur. Les cris et les silences étouffés deviennent des flammes dans des pages presque mystiques. Au lendemain de son baptême dans la nuit de Noël 1943, elle quitte Paris sous une fausse identité, et c'est près de Nemours, travaillant dans une maison-refuge d'enfants de la banlieue parisienne bombardée, qu'elle verra les premiers tanks du débarquement et dansera avec les soldats américains. Enfin, en 1945, elle tente un retour à une vie qui ne pourra plus jamais ressembler à celle d'avant-guerre.

06/2011