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Histoire internationale

Les conséquences politiques de la paix

Après des études au lycée Henri IV, à la faculté de Droit de Paris et un passage à La Gazette de France, Jacques Bainville (1879-1936) devient, en 1908, le responsable de la rubrique de politique étrangère au quotidien l'Action française, qu'il détiendra jusqu'à sa mort. En 1935, il est élu à l'Académie française. Journaliste et historien politique français, il était un grand spécialiste des affaires allemandes au début de ce siècle. La justesse de ses analyses fit de sa chronique une des plus appréciées. Elle était lue avec attention même par les milieux républicains. Les conséquences politiques de la paix, écrit en 1919 lors de la signature du Traité de Versailles et des traités annexes, annonce avec vingt ans d'avance comment les erreurs de jugement des vainqueurs aboutiront au pacte germano-soviétique, à l'invasion de la Pologne, à l'Anschluss et à la seconde guerre mondiale. Qualifié de "classique de la pensée française en politique internationale" par le Professeur Georges-Henri Soutou, cet ouvrage prédit la scission entre Tchèques et Slovaques, l'éclatement de la Yougoslavie, la renaissance du panslavisme et l'anarchie de la Russie actuelle. En effet, "son livre est un magnifique avertissement de la vieille Europe à un continent qui allait sombrer dans les totalitarismes". Pour Bainville, ce qui importe le plus à la clarté des événements "c'est d'exposer les motifs et les intentions des hommes qui conduisent les grandes affaires". C'est un peu le "politique d'abord".

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Sciences historiques

Enseigner l'histoire à l'heure de l'ébranlement colonial. Soudan, Egypte, empire britannique (1943-1960)

Alors que les combats de la Seconde Guerre mondiale achevaient de dissoudre le mythe de la supériorité de l'homme blanc, le Soudan était disputé par ses deux maîtres officiels, la Grande-Bretagne et l'Egypte. Le territoire s'acheminait-il vers l'indépendance ou une union politique avec son voisin méditerranéen ? La rivalité anglo-égyptienne, couplée à un impérialisme britannique soucieux de "préparer" les sociétés africaines à la souveraineté nationale, déboucha sur l'unification hâtive du Nord et du Sud-Soudan en 1947. Parvenues à des positions de pouvoir une décennie avant l'indépendance (1956), les élites du Nord s'attachèrent à faire du Soudan, pays à forte pluralité ethnolinguistique et religieuse, un Etat-nation arabe et musulman. Dans ce contexte, un nouvel enseignement d'histoire fut élaboré pour les écoles élémentaires soudanaises. Quels en étaient les acteurs, les récits, les pratiques ? Cet ouvrage décortique les représentations, les apprentissages et les rapports sociaux sous-tendant la production et l'usage de manuels en langue arabe dans le Soudan colonial tardif. L'auteure propose également un éclairage comparatif sur l'histoire enseignée dans d'autres territoires de l'empire britannique en voie d'émiettement. Ce livre offre de nouvelles clés de compréhension d'une séquence charnière dans l'histoire du monde contemporain. Au regard de l'actualité plus récente, il montre quel rôle l'histoire scolaire a pu jouer dans l'éclatement du cadre national soudanais après 1956, aboutissant à la scission du Soudan en deux Etats en 2011.

04/2018

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Poésie

Émergences

" Un beau jour, la nuit s'arrêta. Dans un éclatement gigantesque. La vie se réveilla pour ne plus jamais rester enfermée en elle-même. Comme sortie du néant, l'aura de translucidité émergente donna naissance aux sentiments. Englobant des réflexions sur les chemins de l'éternel retour, l'existentiel traite au passage les origines du monde et des êtres. " " Emergences laisse affleurer à la surface quelques bribes de sagesse intemporelle. Ces dernières sont enveloppées dans des manteaux aux couleurs éclatantes et aux musicalités célestes. Omniprésentes, elles se situent sur la mince frontière entre le rêve et la réalité, entre aujourd'hui et hier, la vie et la mort. Emergences chante une ode à la vie. Un voyage amoureux, une fiction réelle se situant entre la révolte et un futur imminent. Ce recueil vous convie sur les chemins d'une expédition poétique pour traverser aisément ces pays émergents, encore inconnus. " Vesnica Martin-Hapjek Née en 1959 à Zagreb en Croatie, Vesnica Martin-Hapjek vit en France depuis 1984. Elle réside en Alsace, dans un petit village sundgauvien. Elle est passionnée par la peinture et la sculpture. Ses oeuvres oniriques et accueillantes sont imprégnées d'une magie toute personnelle et d'une âme slave. Elle écrit des poèmes depuis son adolescence. Ceux-ci furent publiés à plusieurs reprises dans des magazines destinés à la jeunesse croate. Emergences est son premier recueil de poésie en français. Etant passionnée d'histoire, de mythologie, de philosophie et par la sagesse intemporelle, ces sujets sont abordés dans toutes ses oeuvres.

06/2012

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Critique littéraire

Exercices de lecture. De Rabelais à Paul Valéry

Les exercices de lecture que j'ai réunis dans ce volume ont été écrits, et parfois réécrits, au cours de longues années. Les œuvres, ou les groupes d'œuvres, auxquels ces exercices s'appliquent, essais de tous ordres, mémoires, récits de voyage, tragédies, poésies, romans, s'étendent du XVIe au XIXe siècle. Certaines de ces œuvres figurent parmi les classiques de la littérature française. D'autres, le plus grand nombre, voisinent plus ou moins étroitement avec ces " sommets " aperçus de tous et contribuent à les éclairer. S'il fallait trouver après coup un fil conducteur à ces exercices, dont chacun a été conçu pour lui-même et peut être lu à part, ce serait la fonction de la littérature en France comme lien de civilisation entre individus jaloux (le leur individualité, fonction qui l'a mise en concurrence avec sa mère et rivale, l'Eglise et la religion chrétienne. D'exercice en exercice, absorbé et éveillé chaque fois autrement, je ne me suis jamais proposé d'échafauder une théorie de la littérature, ni une méthode de critique littéraire, mais de découvrir dans chaque cas la juste distance de regard et d'écoute qui replace en leur lieu, en leur heure, en leur humeur propre, l'œuvre ou le groupe d'œuvres qui m'ont retenu, afin d'en recueillir le murmure intime ou les intentions communes. C'était prendre le risque de l'extrême diversité, voire de l'éclatement, mais c'était aussi aller au-devant (le la chance de ressaisir des fidélités insistantes et fécondes, rajeunies pendant de nombreuses générations. M. F.

03/2006

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Encyclopédies de poche

Histoire du communisme

Le régime bolchevique aurait pu ne pas survivre aux événements violents qui l'ont fait naître entre 1917 et 1921. Mais cette expérience baptismale a été la matrice d'un Etat nouveau et improvisé, devenu la référence et la terre promise d'un mouvement communiste global dont l'existence a marqué le XXe siècle. Les régimes et les partis qui s'en sont réclamés ont eu leur trajectoire propre, mais ils ont tous subi, à des degrés divers, l'influence du modèle de parti léniniste et de l'Etat soviétique. A partir de 1922, l'URSS a été le centre d'un intense travail d'élaboration et de diffusion de techniques partisanes et administratives spécifiques qui ont essaimé sur la surface du globe au point de régenter un quart de l'humanité dans les années 1970. L'histoire critique des systèmes communistes a longtemps été la plus asymétrique qui soit : jusqu'au début des années 1990, elle a été écrite ou publiée à l'Ouest, dans le monde dit " libre ", par des intellectuels occidentaux ou exilés, souvent divisés et confrontés au manque structurel de documentation. Avec l'ouverture des archives soviétiques consécutive à l'effondrement de l'URSS en 1991, l'étude des régimes et des partis communistes est entrée dans une période nouvelle caractérisée à la fois par l'éclatement extrême des historiographies nationales et l'affirmation toute récente d'un besoin d'histoire globale. Cet ouvrage se fait l'écho de ces études en proposant une histoire transnationale et comparée du communisme au XXe siècle.

10/2014

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Histoire internationale

Le Sénégal sous Wade. Cahiers d'une démocratie sans démocrates

La faiblesse des démocraties modernes réside dans le fait qu'il leur faut trouver des solutions à des problèmes qui n'y ont pas toujours une place légitime. Au Sénégal celle-ci est encore embryonnaire et hybride, le mal est d'autant plus profond que les difficultés économiques rendent aléatoire, voire complètement caduque, la notion de citoyenneté. En effet, dans un univers où l'ignorance et l'indigence des masses sont le pain béni des prélats politiques dont la liturgie quotidienne porte sur la psychose d'un éclatement toujours imminent de la société, les citoyens sont tout juste des ustensiles politiques. Le paradoxe de la société sénégalaise actuelle est que l'élite, constituée des politiques, de la société civile, des marabouts et de la presse, s'emploie à snober le peuple et à l'abrutir, plutôt qu'à lui inculquer une culture démocratique qui l'affranchirait des chaines de la mal-gouvernance et de la pauvreté. Après le syncrétisme religieux, les Sénégalais sont en train de développer une espèce de syncrétisme politique : une société et des moeurs politiques à mi-chemin entre l'aristocratie, la conception monarchique du pouvoir et la démocratie. Le régime de Wade, et son opposition, en promiscuité avec une presse souvent harponnée dans des astuces délicates, perpétuent curieusement des pratiques archaïques et aristocratiques. La démocratie sénégalaise est orpheline de vrais démocrates : il n'est donc pas étonnant qu'elle soit turbulente et vacillante malgré l'éveil de la citoyenneté qu'a suscité l'avènement de Wade.

04/2010

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Histoire internationale

Quand Le Monde... Décryptage des conflits yougoslaves

La fable de Kosovo Polje a assimilé les grandes puissances à l'arbitre qu'on sollicite ou au sauveur qu'on implore. Supposées n'avoir aucun intérêt dans la région, elles rechigneraient à s'impliquer. Et, si elles interviennent finalement, c'est poussées par des médias qui, eux, défendraient des principes. Animée par la volonté de mobiliser contre la Serbie une opinion française acquise au rejet légitime de la ségrégation raciale, la fable est fidèle à elle-même dans son instrumentalisation de l'apartheid. Le procédé en rappelle un autre, également utilisé par le quotidien Le Monde, qui assimile la guerre de Bosnie à la Shoah. L'un comme l'autre valent ce que valent les amalgames et les méthodes de diabolisation. En même temps qu'elles falsifient les réalités du Kosovo et de la Bosnie, elles banalisent l'apartheid et la Shoah en faisant disparaître leurs singularités. Avec la fable de Kosovo Polje, Le Monde reprend les méthodes de l'histoire asservie : la manipulation de l'opinion et la fabrication d'un bouc émissaire. En l'occurrence, la Serbie. Dans cet ouvrage constitué de trois parties - La Fable de Kosovo Polje ; Le Rêve d'une Bosnie multi ethnique ; La Face cachée du drame de Srebrenica - l'auteur dévoile autant d'illusions médiatiques présentées par un grand quotidien comme Le Monde : ici, une fiction, "la fable" , sur l'éclatement de la Yougoslavie, là, "le rêve" , celui d'une Bosnie multi ethnique, ou encore là, les approximations et les dérives concernant la question du "génocide de Srebrenica" .

03/2013

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Economie

Start-up mania. La French Tech à l'épreuve des faits

En France, les start-up sont devenues l'objet d'un véritable culte. On s'extasie à juste titre sur les "licornes" françaises : Doctolib, BlaBlaCar, Criteo... Mais ces réussites incontestables sont l'arbre qui cache la forêt de start-up aussi vite pliées qu'elles ont été créées, et de celles qui végètent puis s'étiolent après un départ fulgurant. Ce n'est pas faute de financements : grâce aux business angels et aux venture capitalists, l'argent coule à flots dès qu'on prononce le mot magique de "start-up". Et l'Etat n'est pas en reste. Pour que la France accède au statut de start-up nation qu'Emmanuel Macron appelle de ses voeux, il arrose l'écosystème de la French Tech d'aides en tous genres. Pourtant, tout devrait éveiller la méfiance des investisseurs : les start-up sont évaluées non pas en fonction de leurs profits - inexistants -, mais de nouveaux critères non orthodoxes, inventés pour les besoins de la cause et qui autorisent toutes les extravagances. Si ce n'est pas une bulle spéculative, ça y ressemble... Déjà, le doute s'insinue. Après la fête, la gueule de bois ? L'éclatement de la bulle Internet en 2000 est dans toutes les mémoires. Documenté, drôle et enlevé, Start-up mania est une enquête à l'ancienne sur cette curieuse nouvelle économie, avec ses personnalités hors normes, ses codes, ses rituels... et sa novlangue américaine (un glossaire des cent mots-clés du parfait start-upper figure en fin d'ouvrage).

02/2020

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Littérature française

Ecchymose - Roman

L'intrigue de l'histoire est simple, elle pourrait se résumer à l'amour, l'amitié, l'adultère. Mais ce livre bien plus profond est ambigu. Il y a les trois personnages principaux autour desquels est construite l'histoire et qui ont un rôle important dans cet ouvrage qui, au final, est centré sur Marlène puisqu'elle est la personne que nous suivons tout au long des pages. Et parmi ces pages, des révélations, une vengeance sur la vie, une souffrance qui ne cesse de grandir. La destinée de ses parents sous l'occupation allemande, le désir de sa mère pour entrer dans la résistance après le départ du père, puis la maladie qui provoquera brutalement l'éclatement du noyau familial lui forgeant ainsi son terrible caractère rempli de haine et d'incompréhension. Les dédoublements de sa personnalité... Le tout s'enchaîne en quelques pages, même si le rythme n'est pas effréné, on lit ce récit d'une traite, et si l'on se doute des relations entre les personnages, la fin nous surprend et l'on ne s'attend pas à un livre aussi déroutant qui a pour toile de fond les douleurs d'une famille recomposée. On passe de la tendresse à la froideur, de la douceur au mensonge, des inventions pour tromper son entourage, du sentiment de malaise à celui de tranquillité, du calme à la tempête. Marlène passant de la petite fille attentionnée, de la tendre fiancée à l'usurpatrice, c'est un personnage aux multiples facettes, comme ce roman très fort écrit par son demi-frère.

09/2018

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Histoire internationale

Les femmes victimes de la guerre civile ivoirienne. Récits d'atrocités et (auto)reconstruction

Ce livre observe les femmes victimes déplacées de la guerre civile ivoirienne (2002-2011) sous le prisme de l'anthropologie sociale. La perspective ethnographique est privilégiée : la biographie et le sort des victimes racontées par elles-mêmes sont le coeur de la problématique de cette recherche. La première partie présente le contexte, la construction du cadre et des objectifs de l'enquête, le terrain et le cadre empirique de la recherche présentés (chapitre 1), de même que la lente décomposition du lien social et l'éclatement de la guerre civile dans un pays dépendant de l'économie agricole (chapitre 2). La deuxième partie indique que l'histoire immédiate de cette guerre civile (2002-2011), qu'on situe à la querelle de succession d'Houphouët-Boigny, doit être articulée à cette évolution en crise des rapports ethno-régionaux. Cette guerre pose le problème de l'encadrement de ses victimes (chapitre 3). Le chapitre 4 se focalise sur la prise en charge étatique, la contribution de la société civile et une critique de la solidarité institutionnelle. La troisième partie analyse les liens entre la guerre civile et la reconstruction des femmes PDIs. Enquêtant au milieu des victimes, l'étude s'intéresse à leurs parcours (chapitre 5) et recueille leurs récits sur le vécu de temps de guerre. S'appuyant sur la théorie de l'anthropologie du nom, le chapitre 6 analyse les handicaps, les contraintes existentielles et quotidiennes des victimes, ainsi que des initiatives de ces femmes PDIs qui se réinventent ou échouent à distance de l'Etat.

09/2016

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Thérapies diverses

Guérir des blessures de son enfance. Un chemin vers une société plus pacifique

Les signes s'accumulent d'un système de société qui s'effondre car il n'a pas traité sa violence et ses traumas. Après les catastrophes climatiques, le Covid, les guerres et pénuries de ressources, on assiste à la chute de nombreux "châteaux de cartes" : éclatement de la bulle financière de l'économie numérique, mondes virtuels inadaptés aux enjeux de la vie au quotidien... parce qu'ils ne s'incarnent pas dans le réel et dans la vie des gens. Ce modèle s'écroule de l'intérieur. Dans un système devenu fou, qui est le fou ? Nos comportements, nos mots ont un impact sur ceux qui nous entourent. Si nous ne prenons pas la responsabilité de nos émotions, nous pouvons engendrer de la souffrance et de la violence qui vont perpétuer la souffrance collective. Parfois les plus violents ne sont pas ceux qui vont demander à être soignés. Et ceux que l'on stigmatise comme "fous" sont des personnes sensibles qui méritent leur place dans la société, pourvu qu'on les soutienne de la bonne manière. En acceptant de traiter nos peurs, traumas, d'accepter nos limites, nous pouvons guérir la société. Il existe une voie simple pour y parvenir : une guérison qui part de l'intérieur et de la nature singulière de chacun. Ce livre propose des solutions qui ont déjà fait leurs preuves validées par les neurosciences et la psychologie cognitive... Ces approches proposent de dissoudre les frontières entre disciplines, catégories cliniques et psyché humaine. La méditation y joue un rôle central.

03/2024

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Histoire de France

Le siècle traversé. Souvenirs de neuf décennies

Le Périgord de Jacquou le Croquant. La ligne bleue des Vosges au temps de l'Europe sans passeports. Chéchias et casquettes dans le port d'Alger. Le petit train d'Arpajon devant la grille du Luxembourg et l'omnibus Panthéon-Courcelles descendant la rue Soufflot. Lampes à huile et feu de boulets au ministère de l'Intérieur : toute la modernité en 1913. Le drame de Sarajevo. La folle journée du 11 novembre 1918. Sartre en hypokhâgne. Maurras et Maritain. Brunschvicg, Jankélévitch, Raymond Aron, Simone Weil, etc. Claudel, Lyautey, Mauriac. Sur le lac du bois de Boulogne, Hélène et Simone de Beauvoir. Maurice Merleau-Ponty et Zaza. Heidegger et Cassirer à Davos. De Le Revue universelle à Esprit. Gabriel Marcel et Jean Wahl. Berlin en 1935. Goebbels et Carl Schmitt. Mai 40 au centre d'état-major de Compiègne. Tournier et Nimier en philo à Neuilly. Au printemps 44, Sartre et Bataille disputent du péché avec Daniélou et Massignon. L'agrégation de philosophie : Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Jean d'Ormesson et les autres. Teilhard de Chardin ouvre une avancée nouvelle vers le point Oméga. De l'abbaye de Pontigny au Cercle de Royaumont et au Centre culturel de Cerisy. Des Chaises au Roi se meurt. Le Nouveau Roman et l'Oulipo. A Pondichéry et Sit-Sat-Ananda. Le happening de 68 entre les communistes du SNESup et le cabinet du doyen Durry. L'éclatement de la vieille Sorbonne et les grandes heures de Vincennes... Maurice de Gandillac, longtemps professeur d'histoire de la philosophie à la Sorbonne, auteur de Genèses de la modernité et animateur des décades de Cerisy, nous livre ici sa "traversée du siècle" .

09/1998

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Littérature étrangère

Frères de la côte. Mémoire en défense des pirates somaliens, traqués par toutes les puissancse du monde, Edition revue et augmentée

Du temps où les Egyptiens de l’antiquité naviguaient vers le Pays de Pount, dans la Corne de l’Afrique, un précurseur de Barbe- Noire voguait déjà dans leur sillage sur un radeau de roseau. De nos jours, la piraterie connaît un regain en Afrique. Mais c’est celle qui a sévi au large des côtes somaliennes qui a causé le plus de dommages et retenu l’attention des médias, prompts à forger une figure maléfique, accusée de menacer le bien-être des consommateurs occidentaux : le pirate somalien, barbare exotique mû par le plus vil appât du gain. Or ces nouveaux flibustiers sont, à l’origine, des pêcheurs spoliés de leur gagne-pain, car l’éclatement de l’Etat somalien a attiré d’autres prédateurs, autrement redoutables, sans que la «communauté internationale» s’en émeuve : flottes de pêche usant de méthodes industrielles illicites, mafias sous-traitant le «stockage» des déchets toxiques de l’Occident en les immergeant dans l’océan... Ainsi les rapines des pirates relèvent en fait de la légitime défense. Si leur armement est aussi dérisoire que leurs abordages sont audacieux, la coalition de leurs ennemis jouit d’une écrasante maîtrise technique du combat naval - mais ces puissances maritimes surarmées peinent à éradiquer la piraterie dans l’océan Indien... En effet, croisade antipirate ou pas, tant que rien ne sera fait pour protéger la mer elle-même, le problème renaîtra. Et les vocations de pirates refleuriront, et pas seulement en Somalie. Tant que les requins du business séviront sur les sept mers pour y semer la mort et le néant, le menu fretin se sentira pousser des dents de piranhas.

03/2016

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Critique littéraire

Le français. Histoire d'un dialecte devenu langue

Comment s'est formée la langue qu'on nous enseigne à l'école ? Pour quelles raisons le dialecte dont elle est issue a-t-il fin par s'imposer aux autres, à se standardiser d'une façon aussi stricte ? Pourquoi investissons-nous tant de passion dans la langue nationale ? Pour comprendre la singularité française, Anthony Lodge a entrepris de raconter l'histoire du français depuis ses origines gauloises jusqu'à nos jours. Tout commence avec la latinisation de la Gaule, suivie, sous l'influence des invasions barbares du Vè siècle, de la formation des langues gallo-romaines (comme l'occitan et le picard), chaque région réalisant une synthèse originale. Ce sera finalement la langue du roi qui l'emportera : Paris imposera ses normes à une province tout à la fois fascinée et exaspérée par la " belle langue " aux XVIIè et XVIIIè siècles. Plus tard, avec la Révolution, le français deviendra le symbole de l'unité nationale puis, sous la IIIè République, l'expression du génie français. Mais l'histoire n'a pas pris congé pour autant, et le français est toujours le lieu d'une tension permanente. C'est ainsi que l'usage connaît d'importantes divergences selon le sexe, la région, l'âge, la classe sociale. Quant à la rigidité de la langue écrite, elle a aujourd'hui pour corollaire l'éclatement de la langue parlée, refuge de l'inventivité sociale et culturelle. Que nous réservent les temps nouveaux ? Cette superbe fresque de notre histoire, politique autant que linguistique, est enrichie de nombreuses citations de textes anciens, modernes ou contemporains et d'une cartographie originale.

04/1997

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Géopolitique

Géopolitique des relations russo-chinoises

Les relations bilatérales sino-russes ont été marquées jusqu'au début du XXe siècle par une ignorance réciproque suivie d'une franche hostilité. La révolution bolchevique a inauguré une période de rapprochement, même si l'URSS n'a pas rendu les territoires spoliés par l'Empire russe. Durant la guerre civile en Chine, Moscou a joué l'équilibre entre le Guomindang et le PCC au nom du front uni contre le Japon. La proclamation de la RPC en 1949 a permis à l'URSS d'étendre le "camp socialiste" sans renoncer à certains avantages de type colonial en Chine. Après une période faste au cours des trois décennies suivantes, les rivalités ont amené les deux pays au bord de la guerre nucléaire. Puis, des dirigeants plus pragmatiques leur ont permis de normaliser leurs relations. Mais l'éclatement de l'URSS et l'affaiblissement de la Russie ont renversé les rapports de puissance entre les deux pays. A l'heure actuelle, Moscou et Pékin affichent leur "nouveau type de relations interétatiques" et leur "amitié qui ne connaît aucune limite" . Pourtant, à part une hostilité commune envers l'Occident et leur volonté de pérenniser leurs régimes respectifs, rien ne conforte véritablement cette alliance de circonstance. Leurs relations sont empruntes des mêmes ambivalence et défiance historiques. Le fort déséquilibre, faisant de la Russie un "junior partner" de la Chine, apparaît évident. Même en Asie centrale, la Russie perd pied face à la Chine. L'agression russe contre l'Ukraine, sans que les Chinois en aient vraiment été informés, ne fait qu'approfondir ces déséquilibres et pourrait être préjudiciable à leurs intérêts.

09/2023

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Notions

Smart City. Le catastrophisme : penser le pire et agir pour le meilleur

L'époque contemporaine est devenue familière de catastrophes naturelles ou industrielles de grande ampleur devenues, par la médiation d'images spectaculaires, de véritables évènements attisant parfois une curiosité qui, à peu de frais, considère le spectacle lointain de la désolation et du malheur. Lorsque les catastrophes sont observables de l'extérieur, elles peuvent être suivies au plus près de leur évolution et faire l'objet de descriptions, d'évaluations et de mesures. Elles appartiennent alors à la catégorie des "catastrophes-objets". Différente, cependant, est la catastrophe vécue, qui – lorsqu'il échappe à la dévastation – affecte l'être humain en profondeur et transforme les repères de l'existence. Expérience radicale du discontinu et de la dislocation, elle mène à des changements destructeurs des réalités existantes et à un éclatement de l'univers des significations. La catastrophe mettant l'homme à l'épreuve de sa propre humanité, il s'agira dans cet ouvrage de la penser dans ce qu'elle peut avoir de spécifique en tant qu'expérience première et radicale aussi bien du point de vue sensible que rationnel. Le scénario catastrophe sera donc étendu à la Smart City afin d'envisager ses fragilités et d'anticiper sur la ville du futur dans ce qu'elle a de spécifique et pour penser les ressorts de sa résistance. Des chercheurs, des scientifiques et des entrepreneurs proposent dans cet ouvrage une réflexion sur le catastrophisme afin d'expliquer que si l'on ne veut pas retomber dans les erreurs du passé, qui sont pourtant, aujourd'hui difficiles à corriger, il importe de prendre conscience que l'existant a de la persistance.

03/2021

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Russie

Cahiers du Monde russe N° 62/2-3, avril-septembre 2021 : Dissidences sexuelles et de genre en URSS et dans l'espace postsoviétique

Ces cinq dernières années, l'histoire des lesbiennes, des gays, des bisexuel-le-s, des transgenres et des queers en Union soviétique et dans l'espace postsoviétique a suscité un intérêt sans précédent. Ce numéro spécial élargit notre compréhension de l'histoire de l'expérience queer à la fin de l'Union soviétique et dans les Etats issus de son éclatement. Ses huit articles portent aussi bien sur le "centre" russe de l'URSS que sur les républiques de sa "périphérie" telles que la Géorgie, le Kirghizstan ou la Lettonie. Et celui qui nous entraîne vers l'Italie en dépasse le cadre en s'intéressant aux campagnes transnationales des années 1970 que menèrent des homosexuel-le-s, des artistes et des socialistes pour libérer le réalisateur Sergej Paradjanov, dont la brillante carrière entremêlait ses trois patries soviétiques : l'Arménie, la Géorgie et l'Ukraine. Dans ce numéro, les articles examinent la manière dont les queers soviétiques appréhendèrent et imaginèrent le désir homosexuel ainsi que la fluidité des genres. Ils s'interrogent sur la manière dont les queers façonnèrent leur subjectivité, construisirent leurs relations, refusèrent ou entérinèrent l'étiquetage médical, juridique, mais aussi social dont elles ou ils faisaient l'objet. Il apparaît que tous les articles de ce numéro sont marqués par des identifications et des intersections plurielles, croisant nationalité, désir sexuel, genre, génération ou classe sociale. Ils révèlent également que les savoirs transnationaux sur la dissidence sexuelle et de genre n'ont pas fait irruption soudainement en Russie et en Eurasie en 1991 ni n'ont été un produit d'importation en provenance d'un "Occident victorieux" de la guerre froide.

10/2021

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Religion

La guerre des subjectivités en Islam

L'ensemble de textes réunis dans ce livre s'organise autour de ce que Fethi Benslama appelle "la guerre des subjectivités" dans le monde musulman contemporain. A la différence des approches habituelles de la crise de l'islam, apparaît ici le maillon manquant de la subjectivité, sans lequel on ne comprendrait pas pourquoi des musulmans sont en état de belligérance entre eux et à l'égard d'eux-mêmes, au nom d'idéaux divergents. Qu'est-ce que "le sujet" en islam ? Quel est le processus qui a conduit à l'éclatement de sa structure millénaire et à la production de subjectivités antagoniques ? Les travaux de Fethi Benslama témoignent d'une recherche sans précédent, sur de nombreuses années, autour de la confrontation entre plusieurs modes d'être sujet à l'intérieur de l'islam, dont la radicalisation, à partir des années 1970, occupe la scène du monde. Cette confrontation revêt les multiples formes de la mort volontaire, ainsi que les discours qui l'autorisent : attentats-suicides, jihadisme, assassinats d'intellectuels, terrorisme et contre-terrorisme, blasphèmes et fatwas, justice divine et identitaire, etc. Depuis l'expédition militaire et scientifique de Napoléon en Egypte (1798), jusqu'aux soulèvements du "printemps arabe", en passant par le 11 septembre 2001, la conflagration a mis aux prises les partisans des Lumières et des anti-Lumières occidentales et orientales, à travers de multiples déclinaisons. C'est pourquoi la guerre des subjectivités est le diagnostic de toute une époque de la civilisation de l'islam, qui n'épargne personne. Le chercheur lui-même y est pris, qu'il le veuille ou non.

03/2014

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Droit

QU'EST-CE QUE LA DEMOCRATIE ? La généalogie philosophique d'une grande aventure humaine

La Grèce antique fut le berceau de la démocratie. Depuis lors, l'idée de démocratie a traversé les siècles. Au fil d'une pathétique aventure humaine, elle a acquis une dimension planétaire au point de devenir la " loi de la Terre ". Désignant beaucoup moins un régime politique qu'un modèle de société correspondant à un type de mentalité, elle est placée, en son essence même et depuis toujours, sous le signe de l'ambivalence. Riche d'espoirs, la démocratie est pour l'homme une promotion politique : en sa marche lente, elle a scandé la conquête de la liberté des peuples et rendu possible la reconnaissance des droits de l'homme. Mais, dans son irrésistible progression, le " fait démocratique " risque fort d'être pour les hommes une régression existentielle : alourdi par les passions qui agitent la nature humaine, il expose la société à des vices et à des maléfices qui la minent. Une crise endémique rôde dans la démocratie et, particulièrement grave aujourd'hui, la menace d'éclatement. Il appartient au philosophe de comprendre pourquoi la démocratie est à la fois désirable et redoutable. Ce ne sont pas, en effet, les articles d'une Constitution qui font la démocratie. Parce qu'elle est l'énergie d'une idée, elle est une disposition régulatrice riche d'espérance pour tous les hommes ; mais parce qu'elle est l'oeuvre de l'homme, elle est marquée d'une essentielle précarité. Elle n'est ni l'utopie d'une Cité du soleil, ni le mythe de l'Enfer : mais, toujours imparfaite, elle est toujours à refaire. La grande aventure démocratique est lourde à assumer.

11/1998

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Cinéma

Eisenstein. Edition revue et augmentée

Le Cuirassé Potemkine est reconnu comme un des plus grands classiques du cinéma mondial. Nous avons, tous, vu d'autres films d'Eisenstein : Grève, La Ligne générale, Alexandre Nevski, Ivan le Terrible, Octobre. Nous savons qu'Eisenstein a créé le cinéma révolutionnaire mais nous n'avons qu'une connaissance superficielle du créateur lui-même. Dominique Fernandez n'a pas écrit une biographie ordinaire. Il s'est attaché à découvrir les liens profonds qui existent entre la vie et l'œuvre du grand cinéaste : " L'œuvre d'Eisenstein, dit-il, est une autobiographie ininterrompue mais sous la forme d'une transposition grandiose qui est le contraire de l'aveu. " C'est à partir des films qu'il a reconstitué ce qui pouvait bien être arrivé à leur auteur : la psychologie de la création est étudiée à travers les œuvres, grâce aux œuvres, selon une méthode dont tout le monde sait qu'elle a renouvelé la critique littéraire et la critique d'art. Dominique Fernandez se livre à une analyse formelle très poussée, des six, films d'Eisenstein. Il souligne notamment, ce qu'exprime le " montage " pour le cinéaste. A travers cette étude, il révèle les obsessions profondes d'Eisenstein : enfant mis en pièces par l'éclatement de la cellule familiale, citoyen soviétique aux prises avec la tentation homosexuelle, personnage pathétique qui, pendant de longues années, n'arriva ni à vivre ni à créer. Cet ouvrage se lit aussi comme un roman, le plus tragique qui soit. C'est aussi une admirable méditation sur la création, sur la quête et la fuite de soi à travers une œuvre, sur les rapports mystérieux qui unissent l'échec personnel et le génie créateur.

01/2004

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Histoire ancienne

L'année des quatre empereurs

La guerre civile couve déjà quand Néron se suicide en juin 68 de notre ère. Sa disparition déclenche une vague de violence. Galba assassiné, Othon suicidé, Vitellius lapidé et Vespasien victorieux, en à peine plus d’un an, quatre hommes se succèdent au sommet de l’Empire romain. « L’année des quatre empereurs » se termine avec l’avènement d’une nouvelle dynastie ; le triomphe de son fondateur, Vespasien, par le fer et par le sang, ramène durablement la stabilité à partir de décembre 69.Au cours de ces mois d’incertitude, le régime impérial connaît sa première épreuve, la Gaule se révolte, les armées de Germanie, d’Espagne et d’Orient se déchirent, les gardes prétoriens intriguent. Finalement, les légions d’Orient, engagées dans la guerre des Juifs et alliées à celles du Danube, l’emportent et rétablissent la paix. Elles devront composer avec les anciens pouvoirs et juguler l’ultime soulèvement de Ciuilis, un combattant hors pair qui fédère les peuples de Gaule Belgique.Reprenant les auteurs anciens et modernes, scrutant les inscriptions récemment découvertes et intégrant les apports de l’archéologie, Pierre Cosme reconstitue la mutation impériale de cette année charnière. Violence, compromis, rumeurs et propagande sont au rendez-vous. Car la guerre civile est aussi une lutte pour convaincre les citoyens. En cela, elle a marqué durablement l’histoire de l’Occident.Ancien membre de l’École française de Rome, Pierre Cosme est professeur d’histoire romaine à l’université de Rouen. Il a notamment publié L’État romain entre éclatement et continuité (Seli Arslan, 1998), Auguste (Perrin, 2005), L’Armée romaine (Armand Colin, 2007) et Les Empereurs romains (PUF, 2011).

03/2012

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Economie française

Les français et l'argent. 6 nouvelles questions d'économie contemporaine

Voici une synthèse magistrale sur les pratiques sociales des Français qui bouscule bien des idées reçues. Le contexte ? Les Français sont plus pessimistes que les autres Européens. Pourquoi ? A cause manifestement de leur défiance vis-à-vis des institutions et de la société. Le résultat ? Leur bonheur privé , dépend, plus qu'ailleurs, de leur richesse personnelle. Les différents contributeurs de ce livre s'interrogent sur le rapport de l'argent et des Français, sur leur générosité envers les oeuvres caritatives et sur leur rapport à l'impôt. Ils élargissent aussi le champ de l'analyse de nos comportements en décrivant la manière dont les couples se coordonnent pour gérer leur passage à la retraite. Ils décryptent le monde très particulier du football, illustré par le montant des transferts de joueurs qui atteint chaque saison des nouveaux records, et constatent l'éclatement du monde du travail dont la polarisation des emplois est l'expression la plus visible. Au-delà de l'approche strictement économique, ce tableau ambitieux des nouvelles recherches en cours aide à mieux comprendre la société française et le monde qui l'entoure. Cette édition rassemble les contributions de : Yann Algan, Luc Arrondel, Elizabeth Beasley, Richard Duhautois, Gabrielle Fack, Nicolas Jacquemet, Camille Landais, Stéphane Luchini, Antoine Malézieux, Nicolas Moreau, Alix Myczkowski, Ariell Reshef, Claudia Senik, Elena Stancanelli et Farid Toubal. Economiques : la collection du Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) qui permet de faire connaître au grand public les travaux les plus avancés de la recherche économique contemporaine. Déjà parus : 27 questions d'économie contemporaine, 2008. 16 nouvelles questions d'économie contemporaine, 2010. 5 crises - 11 nouvelles questions d'économie contemporaine.

03/2021

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Revues

Le 1 N° 347, mercredi 19 mai 2021 : Peut-on se passer du nucléaire ?

Atomique ou nucléaire ? Les deux adjectifs sont parfaitement synonymes, mais le second s'est imposé, comme pour faire oublier les vilaines bombes A larguées en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. Ce qualificatif est même devenu un nom : on se dispute sur "le nucléaire", alors qu'il ne viendrait pas à l'idée de débattre de "l'atomique". Méfions-nous en revanche des antonymes : entre fusion et fission, surtout pas de confusion ! Ce sont des phénomènes diamétralement opposés. Si la fusion est l'assemblage de deux noyaux légers, la fission est l'éclatement d'un noyau dur par un bombardement de neutrons. Jusqu'à présent, seule la fission a pu être utilisée dans les réacteurs nucléaires. C'est très simple : un neutron vient heurter un noyau d'uranium ; le noyau se brise et libère d'autres neutrons ; cette réaction en chaîne produit de la chaleur ; la chaleur transforme de l'eau en vapeur ; la vapeur fait tourner une turbine ; la turbine entraîne un alternateur ; l'alternateur produit un courant électrique, et le tour est joué. Petit problème malgré tout : les neutrons libérés ne tiennent plus. Il faut freiner leur ardeur en divisant leur vitesse initiale par... 10 000. C'est le rôle du "modérateur" qui est l'antonyme de l'accélérateur. La fusion nucléaire, elle, n'a lieu qu'à des températures formidablement élevées (des dizaines de millions de degrés ! 9. Les chercheurs rêvent de pouvoir maîtriser une telle énergie qui aurait l'avantage d'être plus puissante, sans limites, sans déchets hautement radioactifs et sans matières fissiles susceptibles d'être utilisées dans la fabrication d'armes atomiques. Il suffirait pour cela de mettre le soleil en boîte.

05/2021

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Foucault

La question anthropologique. Cours. 1954-1955

Qu'est-ce que l'homme ? Michel Foucault, au mitan des années 1950, consacre une partie de son enseignement, dispensé à l'université de Lille et à l'École normale supérieure, à comprendre comment cette interrogation a traversé et transformé la philosophie. Ces leçons sont rassemblées dans un manuscrit, dont nous proposons ici l'édition complète. Foucault déroule son parcours en une dramaturgie impeccable. Premier acte : montrer pourquoi la philosophie classique (Descartes, Malebranche, Leibniz) demeurait sourde à cette question. Son idée infinie de "nature" empêchait que l'homme puisse nouer un rapport immédiat à sa propre vérité. Deuxième acte : exposer comment, après le renversement kantien, le point de gravitation de la philosophie moderne, de Feuerbach à Dilthey en passant par Hegel et Marx, devient cet homme vrai qui déploie un monde de significations et de pratiques révélant son essence. Troisième acte : décrire l'éclatement du dispositif anthropologique chez Nietzsche - à travers cette pensée dionysiaque qui, avec la mort de Dieu, proclame l'effacement de l'homme et promet des expériences tragiques de vérité. Pour la première et dernière fois, on trouve sous la plume foucaldienne une présentation longue, précise et percutante de la philosophie de Nietzsche. Dans ce cours, Foucault lance en même temps des flèches vers son oeuvre à venir. On y discerne déjà l'entreprise critique qui s'épanouit en 1966 dans Les Mots et les Choses : thèse d'une configuration anthropologique de la modernité, annonce d'une mort de l'homme après son invention toute récente, programme d'une archéologie des sciences humaines. Juste avant son départ pour la Suède, Foucault surgit à la verticale de son propre destin philosophique.

06/2022

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Histoire de France

Anne de France. Fille de Louis XI, duchesse de Bourbon

Anne aux trois noms : Anne de France puisqu'elle est fille de Louis XI, Anne de Beaujeu du jour où elle épouse Pierre, sire de Beaujeu, Anne de Bourbon lorsque son mari devient duc de Bourbon... Née à Genappe en 1461, au temps de l'exil de son père, et morte en 1522 à Chamelle, au cœur de la France, elle a connu quatre rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier. On l'appelait aussi " Madame la Grant " parce qu'elle assura par deux fois la régence du royaume de France, lors de la minorité de son frère, Charles VIII (1483-1491), puis de l'absence du roi pendant la première guerre d'Italie (1494-1495). Mais depuis cinq siècles, l'Histoire l'a quelque peu oubliée. L'auteur, fasciné par le triptyque du Maître de Moulins qui l'a admirablement portraiturée, a voulu aller à la rencontre de cette grande dame qui a si bien servi la France. L'éclatement du royaume évité, les princes calmés, le pays pacifié, le rattachement de la Bretagne scellé, les menaces de guerre extérieures éloignées, les finances rétablies, le fonctionnement de l'Etat assuré : tel est l'impressionnant bilan de la politique conduite par Anne de France. Ce fut accompli en peu d'années, alors qu'à la mort de Louis XI elle avait contre elle la foule de mécontents à l'affût de toute défaillance du pouvoir central et qu'elle devait leur faire face au nom d'un enfant. C'est ainsi qu'elle a sauvegardé - en la consolidant - l'œuvre de Charles VII et de Louis XI qui, d'un pays en ruine au début du XVIe siècle, en avaient fait un Etat puissant.

10/2002

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Sciences politiques

Un monde fragmenté. Autour de la sociologie des Relations internationales de Bertrand Badie

Artasan de la formation d'une école française des Relations internationales, Bertrand Badie observe depuis 40 ans les mutations e l'espace mondial. Ses travaux, d'une étonnante actualité, forment autant de témoins des transformations qui se sont succédé depuis les années 1980 : contestations et aporie de la puissance ; multiplication des acteurs sur une scène désormais inter-sociale et non plus seulement inter-étatique ; résistances oligarchiques au coeur d'un système international dont la pérennité dépend de sa capacité à s'ouvrir à de nouveaux acteurs et pratiques, au-dela de ses fondations occidentales. Faisant de la sociologie une grille explicative des processus politiques, Bertrand Badie met en lumière de nouvelles formes de contestations. Si le monde se "retournait" au sortir de la Guerre froide, la banalisation des transgressions des normes sur lesquelles il repose lui fait désormais courir un risque d'éclatement et de fragmentation. L'histoire n'est cependant jamais pré-déterminée, comme le souligne une oeuvre qui descend dans l'arène pour appeler ses acteurs à embrasser l'altérité. Le souci d'éclairer les évolutions de l'espace mondial contemporain, des "Printemps" arabes à la valorisation de la déviance comme arme politique, forme également le fil conducteur de ce volume. Les 26 auteurs ici rassemblés, qui ont accompagné d'une façon ou d'une autre l'évolution de la pensée de Bertrand Badie, rendent ainsi hommage a ses travaux et a sa sociologie de l'international. Pour clore cet ouvrage, Bertrand Badie présente dans un court entretien ce qu'il considère comme les principaux jalons de son oeuvre intellectuelle, et revient sur certaines interprétations dont ont fait l'objet ses ouvrages les plus commentés, L'Etat importé, La fin des territoires ou encore L'impuissance de la puissance.

11/2018

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Histoire de France

Mitterrand et la Défense

Thème central des deux septennats de François Mitterrand, la défense de la France a suscité des débats qui restent aujourd'hui d'une vive actualité. Pour la première fois, historiens et acteurs politiques confrontent leurs points de vue à l'égard de la politique mitterrandienne dans la période charnière de 1981 à 1995. François Mitterrand et la Défense : comment, à partir de 1971, les socialistes firent-ils évoluer leur doctrine à l'égard de la Défense ? Comment, une fois au pouvoir à partir de 1981, les nouvelles autorités purent-elles composer avec le monde militaire ? Quelle vision animait François Mitterrand dans ces domaines ? La gestion de la guerre froide et de la fin du monde bipolaire : comment les changements historiques ont-ils été négociés ? La désintégration de l'empire soviétique mais aussi la réunification allemande en ont été l'une des conséquences, sans oublier l'éclatement de la Yougoslavie, qui fit l'objet de nombreux débats et de controverses. Les opérations extérieures : elles ont caractérisé les mandats de François Mitterrand puisqu'il en ordonna plus que ses prédécesseurs réunis, sous la Ve République. La plupart sont intervenues pendant les deux cohabitations. Certaines font encore l'objet de vifs débats... Etaient-elles justifiées ? Aurait-on pu intervenir autrement ? La dissuasion : le président Mitterrand s'y identifia au point de déclarer que la dissuasion c'était lui, et que tout le reste n'était qu'objets inertes. Il y eut alors des décisions à prendre, aussi bien sur la définition, voire la clarification des concepts, que sur la réaction de la France à un mouvement de désarmement initié par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le débat demeure aujourd'hui quant à la raison d'être de la dissuasion nucléaire, comme on le lira en découvrant ces échanges.

03/2017

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Histoire internationale

Les origines du mouvement national en Afrique noire : le cas du Bénin (1900-1939)

La question nationale constitue en effet l'un des points les plus controversés de l'histoire de l'Afrique. En dehors des problèmes de terminologie qui ne sont pas mineurs, la difficulté vient peut-être du fait que le débat porte souvent sur la période de la "décolonisation". Le phénomène est alors saisi dans ses manifestations les plus spectaculaires, mais rarement dans ses fondements. Dans le cadre du présent travail, notre démarche consistera à nous interroger sur ces fondements de façon à dégager "les origines du mouvement national en Afrique : le cas du Dahomey" dans la période de 1900-1939. Qu'est-ce qui motive le choix de nos dates ? En ce qui concerne l'année 1900, elle ouvrait une nouvelle ère dans les relations entre les populations de cette région d'Afrique et les Européens. Le rapport de force devenait désormais défavorable aux populations locales. A cette date en effet, la France avait terminé la conquête militaire proprement dite. Les différentes missions internationales de délimitation de frontière avaient pratiquement achevé leurs travaux. La colonie du "Dahomey et Dépendances" prenait définitivement corps en lieu et place des formations politiques préexistantes. Quant à l'année 1939, elle constitue une date charnière dans l'évolution politique du Dahomey colonial. En effet cette date marque la fin d'une période, celle des multiples initiatives visant à mobiliser le plus large front alors possible contre le pouvoir colonial. L'éclatement de la seconde guerre mondiale provoque l'affaiblissement du mouvement de revendications diverses qui secouait le pays depuis les années 1930. Par ailleurs la tension qui prévalait sur le plan international entraîna - comme le montre la tenue en 1944 de la Conférence de Brazzaville - quelques modifications de forme dans le comportement du colonisateur."

12/2014

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Histoire de France

La Croix-Rouge dans la guerre. 1935-1947

1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Institutions de secours aux victimes des conflits, impartiales et indépendantes, les sociétés nationales de la Croix-Rouge se trouvent dès lors, malgré elles, plongées dans la tourmente. Dans l'hexagone, la défaite brutale de 1940 entraîne, alors que s'installe le régime de Vichy, l'unification des trois sociétés qui composaient, depuis sa création en 1864, la Croix-Rouge française. En Espagne, la guerre civile a déjà imposé l'éclatement de l'organisme humanitaire en deux camps opposés. En Allemagne, la " Deutsches Rotes Kreuz " passe sous la coupe de la " S.S. ", laquelle a imposé à sa tête un sinistre " docteur " qui va accomplir sa carrière dans les camps d'extermination. côté américain, dominée par la personnalité d'un homme de Roosevelt, Norman Davis, la puissante " American Red Cross " va, après Pearl Harbour, développer son énorme potentiel d'aide jusqu'aux paix alliées, tandis qu'en URSS, les méthodes staliniennes n'épargnent pas la Croix-Rouge russe devenue " l'Alliance des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ". d'associations apolitiques, les Croix-Rouge deviennent donc l'enjeu de batailles de pouvoir et de luttes idéologiques. D'autres sociétés nationales, groupées autour de leur Ligue et soutenues par le CICR (Comité International de la Croix Rouge) à Genève, sont aussi confrontées aux atteintes à la dignité humaine que constituent, au cours de cette guerre, les déportations et les exterminations de masse. Face aux drames de cette déflagration mondiale, s'additionnent les singuliers destins d'hommes et de femmes qui, dans un conflit dominé par l'horreur, luttent sans concession pour instiller un semblant d'humanité à un monde en folie. Car, comme l'avait dit son fondateur Henry Dunan, la Croix-Rouge est bien " née sur un champ de bataille ".

10/2000

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Musique, danse

Histoire du quatuor à cordes. Tome 3, De l'entre-deux-guerre au XXIe siècle

Ce troisième tome de l'Histoire du quatuor à cordes constitue l'aboutissement de la monumentale étude qui comporte L'Esthétique du quatuor à cordes, paru en 1999 et deux tomes d'Histoire du quatuor à cordes (De Haydn à Brahms, 2000 et De 1870 à l'entre-deux-guerres, 2004). Dans ce volume sont traités les quatuors composés depuis les années 1930 jusqu'aujourd'hui. Après une première partie consacrée au premier XXe siècle, Bernard Fournier présente un panorama de la création dans ce domaine depuis la Seconde Guerre mondiale. Une attention particulière est ensuite accordée à l'ensemble le plus impressionnant : les quinze quatuors de Chostakovitch, ainsi qu'à vingt-trois compositeurs de premier plan (de Carter à Ligeti, de Boucourechliev à Lachenmann, de Kurtag à Dutilleux...). Un dernier volet, enfin, présente, par ensembles géographiques, tous les états actuels d'un genre qui croît sur tous les continents. L'auteur dégage ainsi des lignes de force, qui ont en commun la vitalité du genre. Multiplicité, foisonnement, éclatement, contestation de la forme : toutes les tendances de la musique de notre temps sont portées par le quatuor à cordes, vecteur qui demeure privilégié de la création la plus exigeante. Bernard Fournier s'attache à sonder avec minutie les oeuvres dans leur détail et leur spécificité. Cette analyse fine de l'écriture lui permet de mettre en évidence les orientations esthétiques di-verses. Autant qu'une histoire du quatuor à cordes, c'est aussi d'une histoire de la musique actuelle qu'il s'agit. Les questions envisagées ici (relation au répertoire, référence, rupture, modernité, postmodernité...) mettent en jeu une vision du monde et de l'homme sous l'angle de la musique.

02/2010