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Désenchantement

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Histoire de France

Napoléon à Sainte-Hélène

Voici, réunis pour la première fois, les " Evangiles de Sainte-Hélène ", le témoignage des quatre compagnons du "Christ-Napoléon ", comme l'écrit Henri Heine. Avec Las Cases et son Mémorial, c'est le Napoléon de la légende, drapé pour la postérité. Las Cases s'en va à la fin de 1816, à l'heure des désenchantements. Gourgaud restera jusqu'en mars 1818: la tragédie devient drame domestique. Gourgaud exaspère son souverain par une jalousie maladive. "Tous les jours, il voulait m'en... malgré moi!" s'exclame Napoléon. Puis s'ouvre une longue période d'ennui et de solitude qu'évoque excellemment Montholon. Enfin, les derniers jours de l'empereur déchu, en mai 1821, sont restitués par Bertrand avec une crudité dans les détails qui tourne au scatologique. Bertrand ne voile môme pas les derniers fantasmes érotiques du captif.

05/2012

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Littérature française

Les histoires d'amour finissent mal, en général

De l'autre côté du miroir... " Il l'avait bien prévenue qu'il n'était pas pour elle, mais elle avait pensé qu'il faisait allusion à sa passion pour tout ce qui tourne autour des bécanes, pas à sa personne proprement dite. Elle le laisse avancer vers elle, le détaille, jaugeant rapidement le bon et l'ivraie. D'un seul regard, elle a capté le gros ventre, les chaînes autour du cou, les tatouages, les bracelets de cuir ou de force, va-t-en savoir... Essaie de donner le change pour dissimuler son désenchantement. Une fois face à face, il lui caresse la joue, et lance simplement : prête, petite fille ? " Il a flashé sur elle, elle a flashé sur lui. Qu'est-ce qui les attend de l'autre côté du miroir aux alouettes de leur écran ? Une belle histoire ? Un caprice ? Du sexe ? Un piège ? Une anecdote dont on rira plus tard ? Une déception ou juste une leçon de vie ? Tout est possible à partir d'un double clic. Le pire ou le meilleur.

07/2019

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Littérature étrangère

Trois monologues mais un seul de vrai

Toujours à l'avant-garde, Max Aub livra trois monologues précurseurs en leur temps. Le premier annonce la tragédie des Juifs dans l'Europe Allemande, le deuxième la confrontation entre l'idéologie communiste et l'empire américain, le troisième le désenchantement du monde avec le dépérissement de la croyance religieuse. Il n'y a pas si longtemps Ecrit dès 1939, ce monologue met en scène une femme juive qui vit dans un taudis de Vienne. Emma raconte de manière poignante l'assassinat de son mari en camp de concentration et la mort de leur fils pendant la guerre d'Espagne. Dans une Vienne en proie à l'antisémitisme, elle a été expulsée de son appartement et résiste avec une grande dignité à la tragédie dont elle ignore qu'elle n'en est qu'à ses prémices. Le discours de la place de la Concorde Publié dès 1950, ce discours est prononcé par un Suisse qui s'adresse à Truman et à Staline. Mais faute de les avoir en chair et en os, l'orateur met sur l'estrade deux pantins pour les représenter.

08/2017

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Littérature étrangère

Malencontre

Ancien éditeur, Reither vit désormais en solitaire dans une vallée au pied des Alpes. Leonie Palm, elle, était modiste et a dû fermer boutique. Mais aujourd'hui, alors que plus personne ne porte de chapeaux et que l'on compte davantage d'apprentis écrivains que de lecteurs, c'est un même désenchantement qui lie ces deux voisins marqués par un drame intime. Lorsqu'ils décident malgré tout de prendre la voiture en direction du Sud - une perspective de Méditerranée, de vin, d'aventure -, ils sont surpris par la force de leurs émotions. Partout confrontés aux clandestins qui, eux, empruntent le chemin inverse, ils décident d'aider une jeune réfugiée et l'emmènent. Malencontre, romance magnifique en forme de nouvelle, se révèle être la parabole d'une double perte : celle de l'amour et de la compassion, car nous ne sommes à la hauteur ni de l'un ni de l'autre. "Mais où en serions-nous sans nous surestimer un peu", dit Reither en s'apprêtant à embrasser Leonie pour la première fois.

10/2018

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Littérature française (poches)

Bleu comme la nuit

Les années d'après-guerre paraissent déjà antédiluviennes : le statut immémorial des jeunes filles, les Allemands " ennemis d'hier ", les blessures de l'Occupation et de la Libération mal cicatrisées, les écrivains " compromis " réfugiés en Suisse et impatients de reprendre leur place à Pais, la France vieillotte mais avide de vivre, un temps où l'on croyait encore, pêle-mêle , aux entreprises de séduction, au dandysme des hussards, aux lendemains qui chantent et au désenchantement... En 1958, âgé de trente ans, François Nourissier se retournait moins sur un passé encore bref qu'il ne dressait le bilan et fredonnait les chansons d'une époque et de sa jeunesse. Souvenirs amoureux, rencontres littéraires et politiques, paysages, silhouettes imaginaires ou réelles traversent, porté par une très belle langue, ce roman parfois déchirant comme un aveu. " Le temps d'apprendre à vivre, écrivait Aragon, il est déjà trop tard. " Bleu comme la nuit, c'est exactement ça : le temps d'apprendre à vivre. En d'autres termes : " un roman d'apprentissage ", à la fois source et estuaire de tout romanesque.

03/1983

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Littérature française (poches)

Sylvie

Voulant fuir Adrienne, belle actrice parisienne, et avec elle le monde illusoire du théâtre, le narrateur, qui n'est autre que Nerval, se tourne vers Sylvie, jeune campagnarde qu'il a jadis aimée. Mais le rêve fait place au désenchantement : le retour à la nature, celle de l'enfance dans le Valois, n'est qu'un mythe, et le grand amour de jeunesse se révèle être uen décevante paysanne. Et si ces deux femmes n'en formaient qu'une, «deux moitiés d'un seul amour» ? Le récit progresse selon la logique d'une traversée de la mémoire : l'auteur met en scène des souvenirs personnels («à demi rêvés») et littéraires ; il témoigne d'une véritable érudition tout en faisant l'éloge de la culture populaire. La mémoire collective est pour lui assez vaste pour accueillir la réalité la plus ordinaire comme les mystères les plus sublimes. Avec cette nouvelle des Filles du feu, Nerval dit adieu aux chimères de la jeunesse et de l'amour idéal. Ce récit poétique, entre romantisme et surréalisme, est déjà une recherche du temps perdu.

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Littérature française

Vertiges

« Elle sortit donc de voiture et sursauta à un grondement de tonnerre, elle attrapa sa poche de croissants et se dirigea vers la maison. Elle sonna... et tout se précipita... Elle eut à peine le temps de percevoir une voix féminine provenant de l'intérieur que la porte s'ouvrit... Et, là, elle vit l'objet de ses rêves, effectivement dévêtu, mais avec un regard glacial ! Il n'eut pas un mot, referma aussitôt la porte avec une violence inouïe. À cet instant même, une pluie torrentielle s'abattit sur elle. » De rêves en désillusions, de passions en trahisons, d'attentes en regrets, les nouvelles composées par B. Naos voient tomber sur elles un voile de désenchantement. Des textes où l'écrivain, à l'écoute des cœurs torturés de ses personnages, semble comme sonder les doutes, les tremblements intérieurs, la culpabilité et l'inconstance de toute l'âme humaine, moins pour la juger que pour en saisir l'inhérente faiblesse... En cela, il y a comme une profonde compassion à l'origine de ces récits qui disent la fragilité de notre condition.

01/2015

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Policiers

L'oeuf de la haine et de la vengeance

Xavier Andurandéguy est commissaire de police à Bayonne, où il coule des jours tranquilles malgré une histoire personnelle difficile et un désenchantement chronique. Quand surviennent des meurtres commis au fond du Pays Basque rural. Des hommes sont tués suivant un rituel que personne ne comprend, une inscription tracée au feutre noir sur leur poitrine. Les personnages du drame se mettent en place : curé, ancien chef de l'ETA, bouchers, député, cuisinier, diplomate, paysans... Tous se connaissent, certains partagent un lourd secret. Mais personne ne parle malgré la menace de mort de plus en plus proche. La peur monte et le doute s'insinue dans les esprits. Xavier Andurandéguy s'obstine, chasse, gratte, cherche dans une angoissante course contre la montre. L'ambiance devient petit à petit étouffante, tendue presque désespérée. Comment tant de haine et de silences coupables peuvent cohabiter et se déchaîner dans un pays aussi beau, calme et tranquille ? La vérité éclatera, cruelle, surprenante, troublante et terrible à la fois. Personne n'en sortira entier et les plaies seront longues à cicatriser.

03/2018

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes

La publication des Œuvres complètes de l'Uruguayen Felisberto Hernandez (1902-1964), de ses " sarabandes mentales ", pour reprendre l'expression d'Italo Calvino, est un événement littéraire. Cet homme à la vie tourmentée, qui vivait de petits emplois et de récitals de piano dans des cercles de province du Rio de la Plata, a bâti une œuvre inimitable, à mi-chemin de la fiction et du journal intime, qui mêle le quotidien et le vertige de l'étrangeté, le monde onirique des pensées et le désordre de la réalité, le regard de l'enfant et l'émotion de l'adulte. Le Cheval perdu, Les Hortenses ou encore les nouvelles de Personne n'allumait les lampes sont d'indélébiles fleurons d'une littérature libre, où s'écoule tout le désenchantement du Rio de la Plata que Felisberto Hernandez sait colorer d'humour. Italo Calvino, qui édita ses œuvres en Italie, mais aussi Jules Supervielle et Ramon Gomez de la Serna avaient, en leur temps déjà, salué le génie de ce fondateur de la modernité latino-américaine.

01/1997

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Poésie

Le Silence de mes mots

"J'ai envie de me casser la gueule. Je veux retourner à mes amours oubliés, mes amours démodés. Ces amours qui me font oublier l'extrême absurdité de mon existence. Ces amours qui me feront durer après moi. Revenir à la source, là où je me suis jadis baignée. Ecrire comme une caresse de l'existence, une preuve. Asseoir mes mots sur le papier, le gribouiller, laisser mes mots se fracasser sans avoir peur qu'ils m'éclaboussent. Taire mon silence par mes mots". Pas de place pour les détours, les contournements, les évitements dans ce recueil. Nulle euphémisation. Nulle pincette dans l'écriture... Ici le vers est franc, direct, souvent impératif et injonctif. Comme s'il fallait que les bousculements et les écorchures, le désenchantement et les renoncements exprimés en ces lignes nous heurtent et nous fassent chavirer. Aussi, impossible de rester de marbre et indifférent face à un recueil qui se dresse devant nous, acéré et tranchant, avec ses mots comme des lames, ses regards intérieurs ou extérieurs terribles mais encore en attente d'un mieux, d'un ailleurs.

04/2014

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Littérature étrangère

Le pique-assiette et autres récits

«C'était une époque extraordinaire. Lorsque j'y réfléchis, cette époque dure sans doute encore, elle durera aussi longtemps qu'il y aura des garçons de dix-neuf, vingt ans. Mais pour nous elle est depuis longtemps révolue. Nous étions au-dessus du monde et le monde était au-dessus de nous et pesait sur nous de tout son poids. Loin tout en bas, nous voyions le monde plein d'agitation, et méprisions les gens, surtout les messieurs importants, les messieurs affairés et satisfaits qui pensent être arrivés dans le monde.» Les antihéros de Nescio baignent dans une mélancolie dont les décors sont les cafés d'Amsterdam, les magnifiques paysages de Zélande, la mer, les polders et les canaux sous les couchers de soleil ; une mélancolie nourrie d'un désenchantement devant la vie et ses contraintes et d'un sentiment d'absurdité existentielle. Nescio n'a pas choisi son pseudonyme par hasard : il ne sait pas, il interroge, la vie reste un mystère. En cela, il nous est merveilleusement contemporain, et sa littérature, universelle.

10/2005

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Littérature française

Friedrich, le naufrage du monde

Des blocs de glaces aussi magnétiques que menaçants. Une épave de bateau échouée dans un décor arctique. Lorsque Caspar David Friedrich peint La Mer de glace (1823-1824) à l'aube de la civilisation industrielle, l'art du paysage est encore un genre subalterne. Installée devant le tableau à la Kunsthalle de Hambourg, Nadine Ribaut nous arrête sur ce moment sublime où le paysage devient la projection d'un monde qui court à sa perte. Dans cet essai puissant, l'autrice scrute cette scène tragique pour en faire jaillir le désenchantement du peintre face aux bouleversements que commençait à produire sur la nature l'industrialisation naissante. Familière déjà des rivages glacés avec ses Carnets de la Mer d'Okhotsk, c'est en puisant dans sa fine connaissance de l'histoire de la pensée romantique et en convoquant Mary Shelley, Novalis ou F. W. J. Schelling, qu'elle nous confronte aussi aux enjeux de notre époque et à l'étonnante modernité d'une toile qui pose cette décisive question : "où allons- nous en ce monde qui verra bientôt son naufrage ? "

02/2022

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Sociologie

L'enchantement qui revient

La notion d'enchantement se prête à une grande diversité d'usages qui ne se réduisent pas à des antonymes du " désenchantement du monde " au sens de Max Weber. Qu'en est-il de ces approches contemporaines et quelles en seraient les vertus heuristiques ? S'agit-il de poser un constat sur le monde contemporain, tour à tour enchanté et désenchanté ? D'évoquer des expériences spécifiques, au caractère quelque peu magique ? De s'intéresser à des lieux, scènes, processus, " modes d'être " ou régimes d'interactivité particuliers ? La labilité du terme ouvre à de multiples terrains d'investigation, tant théoriques que pratiques. De telles questions ont traversé un colloque organisé à Cerisy (2021) où cette notion d'enchantement a été explorée dans ses liens avec le vivant ; ses proximités avec les notions voisines d'ambiance, de présence et/ou de résonance ; la rencontre avec des fictions, des formes d'arts ou de vies alternatives ; des descriptions de fantasmagories urbaines ; ou encore au travers de quelques manifestations des puissances de l'imaginaire.

03/2023

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Essais

Du nihilisme à l'amour de la vie. Être ou ne pas être

Composer avec le pessimisme, le nihilisme et le tragique est devenu une tâche difficile face aux innombrables propositions philosophiques, psychologiques, sociologiques et autres, qui se fondent sur le catastrophisme et le renoncement de l'amour de la vie. Que penser des visions de la réalité qui se retournent contre la nature, la vie et l'Univers ? Y a-t-il une issue possible pour la condition humaine misérable et souffrante ? Que peut offrir la psychanalyse devant le découragement systématique et le désenchantement du monde ? Ce livre présente une proposition de dépassement en tenant compte des facteurs et des éléments qui déterminent l'éloignement du contact avec les réalités interne et externe. La fonction de la psychanalyse est de se placer du côté de la vie et de lutter contre la destructivité, l'annihilation et le chaos, desquels résultent des visions défigurées des faits. L'amour de la vie se soutient sur des élaborations psychiques dont les bases se trouvent dans le contact de la personne avec son propre être.

07/2022

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Littérature Italienne

La saison de la chasse

Fin du XIXe siècle, à Vigata, petite bourgade de Sicile. L'arrivée de Fofo La Matina, pharmacien de son état, va ouvrir une saison de passions, drôles ou féroces, dont la famille des marquis Peluso di Torre Venerina sera le centre. Le nouveau venu est entraîné dans les drames risibles ou émouvants de ses concitoyens, chacun - de la sensuelle Mme Clelia au despotique père Macaluso, en passant par Pirrotta, le paysan fier et têtu, ou Nenè Impiduglia, le dandy sans scrupules - se livrant à sa petite manie ou à son grand vice, dans un enchaînement alerte de scènes échevelées, à l'issue surprenante. Ni le bien ni le mal ne sont là où on les attendait, et cette comédie aussi vigoureuse qu'acide laisse toute sa part au désenchantement. Sur la base d'une anecdote judiciaire authentique, Andrea Camilleri a donné libre cours à son imagination, ainsi qu'à son inventivité linguistique coutumière. Le mélange d'italien et de sicilien qui lui est propre est ici rendu dans un français enrichi par un parler régional.

02/2001

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Faits de société

Un monde désenchanté. Essai sur la crise sociale et politique

Titre cruel s'il en est, le monde désenchanté de Gérard Boismenu explique la désillusion, le découragement, la déception, le désabusement et la désespérance d'une partie importante de la population, celle qui vit la détérioration de ses conditions d'existence et qui voit son horizon bouché. Cette atteinte au lien social, dont découle une perte d'adhésion à l'ordre et la transformation de la vie politique, de sa dynamique et de ses acteurs, entraîne l'émergence des radicalismes. Dans un monde où gagnants et perdants se côtoient sans jamais se lier, où les institutions ploient sous les contraintes d'une mondialisation débridée, où les extrémismes montent en puissance, quelle force politique peut s'affirmer ? La réflexion à la fois sensible et rigoureuse de l'auteur sur les contradictions et les ruptures criantes de notre monde moderne, ses ambivalences, ses prétentions et sa marge de manoeuvre ne doit pas faire oublier au lecteur que le désenchantement permet parfois l'émergence de la lucidité et de la résistance.

12/2022

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Littérature française

Valse russe

Derrière la fenêtre de son compartiment, un Français d'origine russe regarde les forêts d'Ukraine défiler. Autour de son cou, une croix orthodoxe que lui a offerte sa mère. Dans un pays mis à feu et à sang par les fils de ses ancêtres, c'est sa mère russe qu'il porte contre sa poitrine. C'était déjà sa mère, et professeure de russe, qui l'accompagnait lors de son premier voyage scolaire à Kiev en pleine guerre froide. Ou, en tant qu'interprète, pour son premier reportage dans la Russie des années 2000. Aurait-il pu l'imaginer alors interrogée par le KGB à dix-sept ans à Sébastopol ? A quelques centaines de kilomètres de ce train qui l'emmène aujourd'hui vers Kiev, un vieil Ukrainien marche sur un lac gelé. Lui aussi porte une croix orthodoxe autour du cou. Ils ne se connaissent pas encore, mais bientôt ils vont partager un secret. Une valse à trois temps, pour approcher le mystère des origines, entre fierté, désenchantement et renoncement. Une quête littéraire, intime et universelle. Un regard unique.

08/2023

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Sociologie

Joas. Le sacré en questions. Lectures et mises en perspective de Hans Joas

Ce livre collectif rassemble des universitaires autour de la pensée de Hans Joas, enseignant en sciences sociales aux Universités de Berlin et de Chicago, qui n'a de cesse de travailler les rapports entre société moderne et religion. Les contributeurs reviennent plus particulièrement sur son livre Les pouvoirs du sacré. Une alternative au récit du désenchantement (Seuil 2020), dans lequel Joas discute la théorie de la sécularisation que Max Weber rattache aux processus de rationalisation moderne. Joas souligne que si la modernité s'est décalée des traditions religieuses, elle connaît pourtant des formes de sacralisations novatrices. Autour de cette production d'idéaux et de symbolisations qui passent souvent inaperçus, les apports du livre sont à la fois historiques, sociologiques, théologiques et politiques. Le collectif rassemble un politiste de Science-Po Paris (A. Escudier), un grand connaisseur de l'oeuvre de Joas (J. -M. Tétaz), un théoricien du religieux dans ses rapports au social (P. Gisel), un spécialiste du pragmatisme étasunien (S. Madelrieux), un penseur du politique (B. Karsenti), une spécialiste de Weber (C. Colliot-Thélène) et un théologien catholique réputé (Ch. Theobald).

10/2023

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Philosophie

Christianisme et modernité

Christianisme et modernité sont-ils deux ennemis se livrant bataille, en un dernier avatar des guerres de Religion : d'un côté la fiai, l'idée rassurante d'une transcendance ; de l'autre le désenchantement prenant acte de la «mort de Dieu» ? I)'un côté la tradition, la vérité, l'autorité ; de l'autre la laïcité, le relativisme, la défense des libertés individuelles ? Loin d'opposer frontalement ces deux camps, René Girard et Gianni Vattimo s'efforcent au contraire de les rapprocher. Avec des arrière-plans philosophiques et des arguments différents, tous deux soutiennent cette thèse paradoxale : sécularisation et laïcité sont des produits du christianisme ; le christianisme est la religion de la sortie de la religion, étant lui-même à l'origine des valeurs de nos sociétés occidentales – y compris la démocratie et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les dialogues et articles rassemblés ici fument ainsi le journal d'une confrontation entre deux des plus granits penseurs du moment, remarquable contribution au débat sur le rôle de la religion et le sens de la foi dans notre monde moderne.

11/2014

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Pédagogie

Un métier désenchanté. Parcours d'enseignants secondaires 1970-2010

Depuis les années 1970, l'école secondaire a profondément changé, dans le prolongement des mutations sociales. L'école d'aujourd'hui n'est plus celle d'hier; et le métier d'enseignant non plus. Or, la génération des enseignantes qui ont vécu l'ensemble de ces transformations arrive actuellement en fin de parcours professionnel. Sur la base d'entretiens, l'ouvrage présente et analyse les dimensions essentielles des changements intervenus. La perspective est sociologique et l'approche compréhensive. Il n'est pas question de méthodes d'enseignement, mais bien de ce qui constitue le cœur du métier, sa nature relationnelle: évolution de la relation aux élèves, des rapports avec les parents, pressions sociales croissantes sur l'école, perte de prestige du métier. L'ouvrage dessine ainsi l'esquisse d'une biographie sociale de cette génération d'enseignantes. Le désenchantement progressif qu'elle a éprouvé est celui de l'institution scolaire et du métier. Mais demeure le sens que chacune continue à donner au travail quotidien avec les élèves.

04/2011

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Couple, famille

Sexes, morales et politiques. Tome 1, L'amour conjugal sous le joug : quelques faits et discours moraux sur la vie intime des Français (1880-1956)

Le mariage traditionnel comme le mariage moderne ont promis le bonheur parfait. Les réalités ouvrent souvent la porte du désenchantement. De Léon XIII à Jean-Paul II, l'idéologie de la famille et la doctrine de la loi naturelle et divine sont diffusées afin de préserver un ordre moral universel ainsi que l'autorité pontificale. Aussi, de nombreuses voix se sont-elles élevées pour dénoncer la complicité entre une société autoritaire et les gardiens de la doctrine catholique prêchant une morale conjugale inhumaine, une culture de la culpabilité et un certain fanatisme. Nul n'ignore les carences d'une éducation vertueuse prônant la chasteté, l'obéissance et la souffrance au détriment des besoins les plus élémentaires de l'individu. En considérant notamment le divorce et l'avortement comme un crime, l'Eglise met en relief son intransigeance et son souci de maintenir, malgré une déchristianisation de la société civile française, une subordination des institutions laïques à ses dogmes archaïques. A-t-elle vraiment perdu ses habitudes interventionnistes en matière de défense de la famille et de la visée procréatrice du couple ?

03/2002

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Littérature étrangère

Histoires d'amour

Ce volume regroupe les histoires d'amour les plus célèbres écrites par Hermann Hesse, dont six inédites. Composées entre 1900 et 1924, elles ont souvent pour cadre ces bourgades du sud de l'Allemagne qui ressemblent à s'y méprendre à Calw, ville natale de Hesse, et empruntent directement à la vie amoureuse de l'auteur. Mais au-delà de cette dimension autobiographique, ces nouvelles décrivent avec une grande justesse bien des figures de la passion. On y retrouve l'amoureux impatient, d'autant plus audacieux que son élan est sans espoir, l'amoureux fou de jalousie perdant tout contrôle sur lui-même (Victime de l'amour, L'Apprentissage de Hans Dierlamm), l'amoureux martyr ou bien encore celui qui joue par vanité et par sadisme avec les sentiments (Hans Amstein). Hesse décrit l'amour comme une épreuve douloureuse qui conduit à une véritable métamorphose : après l'ivresse de la fusion viennent la satiété et le désenchantement. C'est dans l'expérience toujours renouvelée du plaisir et de la douleur que l'écrivain puise sa force créatrice et la matière de son oeuvre.

01/1997

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Littérature française

Le veilleur

Qui était Simon Fabre-Lescaut ? Laurice Falileeff, qui avait toujours été amoureuse de lui, et René Langlade, qui l'admirait tant, se retrouvent un jour pour essayer de comprendre. Tant d'émotions et de scènes du passé se bousculent dans leur mémoire ! La vie sous l'Occupation, en province et à Paris, la Sorbonne du merveilleux philosophe Bachelard, la Libération et l'effervescence artistique, littéraire, politique de ce moment. Puis, bientôt, le désenchantement. Des personnages peu ordinaires revivent à travers le colloque nostalgique de Laurice et de René : la vaporeuse Viviane qui fut la femme de Simon, le dessinateur Gérald Maximin et son moulin où se mêlèrent un jour l'eau et les flammes, la discrète jeune femme en mauve, la redoutable Rose Berger, le maniaque qui dresse une liste des futurs suicidés, l'aventurier Saint-Lambert, peut-être criminel... Ils traversent la vie de Simon Fabre-Lescaut. Et lui, son destin suit la courbe de cette époque. Promis à un grand avenir, il n'a cessé de gâcher ses chances. Par légèreté, par inconstance ? Une vie manquée, peut-être, mais si riche...

02/2000

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Littérature française

Jour de féerie. Dix contes merveilleux

" A une époque de réalisme exaspéré, de naturalisme à outrance, il semble que le conte, et surtout le conte de fées n'intéresse plus personne. Voilà une excellente raison pour en composer. Quand on a toujours été à contre-courant, il convient de faire ce que personne ne fait. Le conte merveilleux me sert d'antidote contre le désenchantement cruel de notre époque. Le merveilleux ne tient pas compte de ce qu'on regarde comme les lois du monde réel ; le féerique, lui, les ignore avec superbe. Voilà pourquoi j'ai toujours mené une double vie, un pied dans le monde réel, un pied dans l'autre que j'ai appelé le tramonde. Cette double existence, doublure surnaturelle et magique, m'a permis de vivre dans le temps mythique de la poésie. La fonction de l'imaginaire n'est pas de fuir le réel, elle est tout au contraire de produire le réel, ce réel absolu qui consiste à sceller notre union avec Dieu, avec la nature, avec les hommes. " M. S

02/2005

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Religion

L'Europe désenchantée

La plupart des pays d'Europe occidentale se trouvent dans une phase de désenchantement. La religion est reléguée dans la sphère privée alors que la déliquescence des religions séculières engendre un désintérêt pour la politique. C'est l'aboutissement d'un processus de sécularisation engagé depuis les Lumières. Certes, le sabre et le goupillon ont pu de temps à autre faire alliance, mais c'est le politique qui en a tiré profit. En dépit de l'aggiornamento décidé par Vatican II, une partie de ceux qui s'étaient éloignés de l'Eglise se sont tournés vers des religions non traditionnelles (Témoins de Jéhovah, Scientologie, New Age...) ou exotiques (bouddhisme). La prolifération de mouvements dont le nombre d'adeptes demeure très limité et le développement de divers " bricolages " religieux ont fragilisé encore l'institution. Lâchée par de nombreux fidèles, contrainte d'évoluer dans des sociétés gagnées au pluralisme, l'Eglise est en voie de marginalisation. Ses tentatives pour réinvestir la sphère publique se heurtent à de vives résistances et le réenchantement religieux aperçu par certains semble plutôt marquer le pas.

12/2005

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Sciences politiques

Voyage imaginaire à travers les mots du siècle

Abécédaire parfois incongru mais toujours littéraire, ce voyage imaginaire entraîne le lecteur du XXIe siècle dans les méandres d'une pensée politiquement incorrecte : une promenade qui court de l'altermondialisme à la République, en passant par le désenchantement, la laïcité ou encore le principe de précaution. Et n'épargne ni les néolibéraux, ni les énarques, ni... les bobos : " Bobo : Marque brevetée d'une grande brocante culturelle des bourgeois bohèmes respirant l'air du temps par tous les pores de la peau, ce quolibet ne désigne pas une espèce nouvelle mais une certaine couche pelliculaire de la bourgeoisie contemporaine que son style et tout son mode de vivre tiennent en suspension à la surface de l'épaisseur sociale. Le conformisme des anticonformismes communément partagés leur garantit le confort du frisson virtuel. Chez les bourgeois bohèmes la liberté d'allure la plus soigneusement affectée fait l'uniforme. Ils portent fièrement leur Weltanschauung (vision du monde) roulée en boule derrière la tête, comme le chignon aristocratique qui signale leur appartenance à une race de demi-dieux. "

03/2010

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Poches Littérature internation

33 révolutions

Comment être un homme jeune à La Havane, quand l'espoir est une denrée rare et que les perspectives sont à peu près égales à zéro ? Désabusé, on traîne son spleen entre son bureau et le Malecón. Rhum, salsa, tabac, et parfois un détour chez la Russe du neuvième étage, qui a aussi accès aux boutiques pour étrangers. La vie ressemble à un disque rayé, tout tourne en rond, les gens bégayent la même rengaine, encore et toujours. Il fait une chaleur criminelle et la révolution semble s'être oubliée au milieu du gué. La mer n'est jamais loin, c'est la promesse d'une possible fuite, mais on s'y jette sans réfléchir, sur des radeaux de fortune qui tiennent du ready-made et de l'armoire. En 33 courts chapitres, Canek Sánchez Guevara, petit-fils du Che, fait vibrer Cuba comme jamais : le désenchantement s'écrit dans une langue superbe, intense, addictive, et la crise des balsas est prétexte à un formidable hymne à la liberté.

08/2016

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Littérature française

Les mots les plus fous

Ce matin-là, deux événements vont bouleverser la vie de Karel : le chant d'un merle, et la rencontre d'une petite fille qui le choisit comme père. Et c'est la fin d'un désengagement prudent et fragile qui le protégeait contre les blessures de la vie. Haut fonctionnaire, passionné par les affaires publiques et européennes mais conscient de son impuissance, vivant un amour insouciant et libre avec une jeune et belle architecte, esquivant avec humour toute servitude mais constamment menacé par l'angoisse, Karel était en proie, depuis quelques semaines, à un véritable désenchantement. Les mots perdaient toute signification, l'amour même semblait se dérober. C'était l'approche d'une crise. Mais une petite fille et un oiseau, dans un éclat de rire et de chant, vont faire exploser sa vie. L'auteur de ce roman tonique et tendre nous offre au passage, l'air de ne pas y toucher, la drôlerie d'une satire de l'administration, des technocrates et des prédateurs de la gestion des ressources humaines.

12/1986

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Théâtre

Je parle de Jérusalem

Je parle de Jérusalem conclut la trilogie dont Soupe de poulet à l'orge et Racines forment les deux premiers volets. Nous somme en 1956, et tous les enfants Kahn sont réunis au domicile familial. Ada et David ont échoué dans leur retour à la terre, et, désenchantés, reviennent à la ville. Ronnie ressemble de plus en plus à son père, que son inadaptation à la société et sa paresse ont conduit à sa perte. Seule la mère, Sarah, n'a pas perdu cette foi qu'elle appelle communisme, et qui la pousse à vivre dans le seul but d'améliorer la société à laquelle elle appartient. L'unité de cette trilogie réside dans l'évolution du désenchantement des ouvriers qui ont cru à une révolution sociale au lendemain de la dernière guerre et qui se heurtent à l'"establishment". Ce théâtre, où la critique politique et sociale est toujours présente, n'est pas un théâtre de la violence. Les personnages de Wesker sont chaleureux, attachants, peints avec beaucoup d'humour et de tendresse.

06/1969

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Théâtre

Critique du théâtre. Tome 2, Du moderne au contemporain, et retour

Critique du théâtre 1, sous-titré De l'utopie au désenchantement, s'attachait à retracer la grandeur et la décadence de cette idée d'un théâtre critique qui avait marqué le théâtre de Vilar aussi bien que celui de Brecht et des brechtiens. Critique du théâtre 2 aborde frontalement la question que posait à demi-mot Critique du théâtre 1 : «Qu'en est-il, en vérité, de ce tournant du moderne au "contemporain" et du dramatique au postdramatique qui se serait opéré durant les dernières décennies ?» L'auteur met en lumière quelques-uns des dispositifs esthétiques qui font que le théâtre le plus novateur d'aujourd'hui entretient une relation de contemporanéité avec celui du tournant du XXe siècle : influence de la littérature policière sur l'avènement de la mise en scène moderne ; «dépeupleur» comme lieu générique du théâtre ; mise en tension de l'intime et du politique ; metteur en scène-rhapsode ; dramaturgie du fait divers ; tragique «sériel» ; geste de témoigner... Autant de détours qui permettent de penser le contemporain au regard de la longue durée et du moderne en ses vagues successives.

02/2015