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XVIIe siècle

La marchande d'antiquités de Venise

Mon premier époux était un homme riche et noble. Sa famille possédait une vaste collection d'antiquités. Il m'a appris à distinguer l'authentique de la contrefaçon. A sa mort, sa famille a réclamé les clés de notre palazzo ! Il s'agissait de mes trésors, selon moi, et non des leurs. Je les ai donc laissés à l'abri, et nous avions, avec Roberto, prévu de vous les faire parvenir par bateau - ici, dans votre entrepôt - afin de les vendre à vos amis à la Cité. De Londres à la Nouvelle-Angleterre, en passant par Venise, les eaux troubles emportent tout, révélant secrets et ennemis... Veille du solstice d'été, 1670. Sur les quais brumeux de Londres, Alinor a rendez-vous avec James Summer, l'homme qui l'a abandonnée vingt ans auparavant. Celui-ci veut récupérer la seule chose qu'il ne peut obtenir avec sa fortune : leur fils, Rob, qui est né de leur amour. Mais l'arrivée de Livia, une jeune veuve bien trop charmante, vient semer le trouble. Elle affirme être la belle-fille d'Alinor et que Rob serait mort noyé à Venise. Alinor ne croit pas un mot de ce qu'avance cette prétendue marchande d'antiquités. Pour elle, cela ne fait aucun doute : son fils est vivant et Livia cache bien des secrets. Mais comment le prouver ? Angleterre, 1670. Une époque périlleuse pour toute femme indépendante... " Mystérieusement puissant et pourvu de multiples rebondissements. " Booklist " Le talent de Philippa Gregory est à son apogée. " Publishers Weekly " Philippa Gregory nous invite à nous plonger dans l'histoire fascinante de Londres, Venise et La Nouvelle-Angleterre à la fin du XVIIe siècle. " Woman & Home " Epoustouflant... La reine du roman historique parvient avec brio à nous emporter loin de la Cour des Tudors. " Parade " Le style de Philippa Gregory et son engagement pour révéler l'histoire ignorée des femmes font de La Marchande d'antiquités de Venise un roman divertissant et une oeuvre féministe inspirante. " Bookreporter. com " De véritables montagnes russes enchaînant rebondissements, intrigues et terribles secrets. " Woman's World Magazine

04/2024

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Littérature française

La comedie humaine melmoth reconcilie. Melmoth reconcilie

" Il est une nature d'hommes que la Civilisation obtient dans le Règne Social, comme les fleuristes créent dans le Règne végétal par l'éducation de la serre, une espèce hybride qu'ils ne peuvent reproduire ni par semis, ni par bouture. Cet homme est un caissier, véritable produit anthropomorphe, arrosé par les idées religieuses, maintenu par la guillotine, ébranché par le vice, et qui pousse à un troisième étage entre une femme estimable et des enfants ennuyeux. Le nombre des caissiers à Paris sera toujours un problème pour le physiologiste. A-t-on jamais compris les termes de la proposition dont un caissier est l'X connu ? Trouver un homme qui soit sans cesse en présence de la fortune comme un chat devant une souris en cage ? Trouver un homme qui ait la propriété de rester assis sur un fauteuil de canne, dans une loge grillagée, sans avoir plus de pas à y faire que n'en a dans sa cabine un lieutenant de vaisseau, pendant les sept huitièmes de l'année et durant sept à huit heures par jour ? Trouver un homme qui ne s'ankylose à ce métier ni les genoux ni les apophyses du bassin ? Un homme qui ait assez de grandeur pour être petit ? Un homme qui puisse se dégoûter de l'argent à force d'en manier ? Demandez ce produit à quelque Religion, à quelque Morale, à quelque Collège, à quelque Institution que ce soit, et donnez-leur Paris, cette ville aux tentations, cette succursale de l'Enfer, comme le milieu dans lequel sera planté le caissier ? Eh ! bien, les Religions défileront l'une après l'autre, les Collèges, les Institutions, les Morales, toutes les grandes et les petites Lois humaines viendront à vous comme vient un ami intime auquel vous demandez un billet de mille francs. Elles auront un air de deuil, elles se grimeront, elles vous montreront la guillotine, comme votre ami vous indiquera la demeure de l'usurier, l'une des cent portes de l'hôpital. Néanmoins, la nature morale a ses caprices, elle se per- met de faire çà et là d'honnêtes gens et des caissiers... ".

02/2023

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Littérature française

Danse de la vie brève

Danse de la vie brève raconte le destin d'une jeune mexicaine de 23 ans, Melitza Trujillo. Trois carnets écrits de sa main retracent la folle accélération de son existence durant l'année 2006. Le premier carnet débute le 10 janvier 2006 à Guadalajara. Le matin même, Evo, un homme énigmatique, a fait irruption au Molachos, le bar où Melitza est serveuse. Dès la soirée suivante, il invite Melitza et son père Miguel à déguster dans un parc de la ville une décoction de cactus aux propriétés hallucinogènes. Mais la douce et planante nuit qui s'annonce va bientôt virer au cauchemar éveillé, suite à l'arrivée d'une patrouille de police. ... Trois semaines plus tard, nous retrouvons le même trio - Melitza, son père et Evo -, réfugié au bord de l'océan Pacifique. Par flash-backs successifs, nous reconstituons les motifs de leur cavale : le soir du 11 janvier, leur arrestation par quatre flics sans scrupule a très mal tourné. Alors que le trio commence à s'ennuyer dans ce paradis de carte postale, il est rejoint par Adrian, dont l'amitié avec Miguel date de la répression sanglante des mouvements étudiants de 1968 à Mexico. Tous quatre décident de rejoindre Oaxaca, où un ami peintre pourra les loger. Leur arrivée le 21 juin 2006 coïncide avec le soulèvement populaire qui institue la Commune libre de Oaxaca. Le journal intime devient soudain celui d'une révolution à laquelle Melitza décide de participer à sa manière. Elle y consigne les faits marquants d'une utopie en marche. Pourtant, ce climat d'émancipation connaît bien vite ses premières bavures, et les mercenaires armés des autorités déchues reviennent semer la terreur dans les faubourgs... Sous les abords du journal intime, Danse de la vie brève est un portrait de femme qui magnifie l'intériorité en constante évolution d'une jeune Mexicaine d'aujourd'hui. C'est aussi un roman d'aventures qui épouse le destin contrasté d'une insoumise, meurtrie dans sa chair par la violence endémique qui accable son pays depuis un demi siècle. C'est encore l'histoire d'un " amour fou ", celui entre la sensuelle Melitza et le " sauvage radioactif " Evo.

09/2023

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Poésie

Le Bestiaire n°III de Marcel Broodthaers. Poèmes, 1960-1963

Dans Le Bestiaire de Marcel Broodthaers, figure majeure de l'art post-duchampien dont on célébrera le centenaire en 2024, un réseau secret de correspondances relie les animaux réels ou imaginaires qu'on croise au fil des pages ? : l'abîme, l'agneau, l'aigle, l'alcoolique, le banquier, le boeuf, l'huile et le vinaigre, la mer, le rhinocéros... Leur seule énumération communique déjà une joie venue de l'enfance, joie de semer le désordre dans les catégories ordinaires. Marcel Broodthaers, relisant et détournant les Fables de Jean de la Fontaine, cherche à brouiller la frontière entre humain et non-humain ? : "? tout est emmêlement - la figure naïve de l'animal et la figure innocente de l'homme ? ", note Jean Daive, passeur avec Maria Gilissen-Broodthaers de sa poésie. Pour approcher ces nuances infinies, qui travaillent les frontières entre les règnes comme elles travaillent les règnes eux-mêmes, l'écriture de l'artiste belge se fait labile, tramée de dessins et de ratures qui l'interrompent et la relancent. A l'image de ce qu'il avait fait avec Un coup de dés jamais n'abolira le hasard de Stéphane Mallarmé, dont il avait caviardé chaque vers pour repousser plus loin encore la limite entre sens et non- sens, il ne cesse dans Le Bestiaire de raturer ce qu'il écrit. Les poèmes de ce volume relèvent d'une intranquillité enthousiaste, comme le souligne Jean Daive ? : "? dire et raturer, redire et raturer, écrire et raturer, et raturer la rature, et de nouveau la rature la raturer et l'expliciter autrement ? "... Cette intranquillité se traduit dans l'entremêlement d'un désir d'écrire de la poésie et d'un désir de dépasser la poésie. On peut se souvenir que c'est à partir d'une cinquantaine d'exemplaires invendus des poèmes de son Pense-Bête qu'il réalisait sa première oeuvre plastique en 1963-1964, en les figeant dans une base informe de plâtre. Plus tard, ce sont deux vers du Bestiaire qui lui donneront l'idée de son fameux musée imaginaire, initié en 1968, le Département des aigles ? : "? Ô Tristesse, envol de canards sauvages / Ô Mélancolie, aigre château des aigles ? "... Comme si sa pratique conceptuelle et critique naissait chaque fois des cendres de sa poésie.

03/2024

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Littérature étrangère

L'Etoile de l'Aube

La Sibérie du Nord-Ouest, fin des années 80. L'espace de trois jours, Démiane, le chasseur khanty, entreprend le voyage qui le mène de son territoire clanique de la taïga jusqu'au village où ses enfants sont en internat. Héritier d'un imaginaire de la forêt où les hommes tirent sur les joues du vent pour apaiser son souffle, où les morts emportent un soleil et une lune dans leur tombe, où l'Ours enfin est un parent tombé du ciel, Démiane voit dans la vie un traîneau délicat à conduire. L'ouvrage donne une vision holistique du monde où tout est lié et les rennes qui font partie de l'univers des Kanthys de l'Est et du Nord sont avec le chasseur traditionnel les principaux personnages du roman. Mais au-delà de l'apparent huis clos avec la taïga, l'homme qui deviendra à sa mort l'Étoile de l'Aube voyage dans le temps et dans les vies : Efim, le vétéran, qui rêve encore du tank allemand qu'il a affronté à mains nues en 1944, Korneev qui parle de la Révolution aux enfants khantys avec l'art des héritiers de la tradition orale, le face-à-face du chaman Sèm-iki et du redoutable Œil Sanguinaire, " le siècle d'or de l'alcool ". Au détour de la route et des mots apparaît l'histoire d'une terre longtemps interdite et d'une poignée d'hommes semi-nomades heurtés de plein fouet par la civilisation. Jusqu'au jour où... le voyage s'interrompt pour Démiane et le lecteur. Le roman inspiré par la vie du père de l'écrivain mêle les légendes, les souvenirs et le souffle de l'épopée khanty. Salué en Russie comme " la saga du peuple khanty ", " un cri à l'aide ", L'Étoile de l'Aube restitue un regard singulier sur l'histoire soviétique, la parole longtemps confisquée des peuples du Nord, mais signe aussi une page peu connue de la littérature mondiale.

09/2005

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Beaux arts

Design en Afrique. S'asseoir, se coucher et rêver

Depuis toujours les hommes fabriquent des choses qui répondent à leurs besoins matériels et traduisent leurs cultures. Domaine où l'inventivité est forte en Afrique subsaharienne, tant hier qu'aujourd'hui, le mobilier utilisé pour s'asseoir ou dormir constitue le sujet de ce livre abondamment illustré. La République démocratique du Congo offre un panorama de modèles de sièges très divers. L'anthropologue Viviane Baeke retrace avec érudition leurs liens étroits avec les pouvoirs politique et/ou religieux. Le siège est le double du roi. Il incarne en quelque sorte son "âme". Cette croyance est encore très vivante chez les Asante du Ghana. L'ethnolinguiste Christiane Owusu-Sarpong rapporte de façon minutieuse l'origine ainsi que les implications de cette tradition. Au-delà du temps et des frontières, les objets se transforment. Cependant des peuples semi-nomades ou sédentaires utilisent du mobilier dont les formes, comme le montre la contribution de l'architecte Rahim Danto Barry, se transmettent de génération en génération et s'adaptent aux contraintes des espaces intérieurs et extérieurs. Les objets traditionnels sont aujourd'hui fréquemment remplacés par des pièces contemporaines fabriquées en série. Les créateurs d'origine africaine concrétisent en toute liberté leurs réflexions, et l'inspiration de quelques-uns s'approche du répertoire des arts traditionnels, même s'ils sont, pour certains, formés en Europe et que leurs réalisations touchent, timidement, davantage l'Occident que l'Afrique elle-même. A cet égard, le texte de Joëlle Busca, critique d'art, questionne les enjeux d'une créativité aux prises avec les exigences d'un monde industrialisé. Design en Afrique ne vise nullement à confronter ancien et nouveau, mais essaie de montrer comment les besoins du quotidien stimulent depuis toujours l'inventivité. L'art du design, ouvert à des pratiques - telles que l'assemblage - fréquemment mises en oeuvre dans d'autres formes d'expression plastique, favorise ainsi l'émergence d'esthétiques nouvelles qui entretiennent souvent un dialogue original avec les cultures traditionnelles.

10/2012

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Ethnologie

Juives et musulmanes. Genre et religion en négociation

Lieu d’échanges et de conflits, de circulation et de confrontation des hommes, des biens, des savoir-faire, des langues et des idées, la Méditerranée invite à la comparaison des espaces, des temps, des pratiques. Son histoire, faite d’expériences à mettre au jour, incite à mesurer échecs et succès et à apprécier la part de la réalité, de l’utopie, du désenchantement et des anticipations fondatrices. Juives et musulmanes Genre et religion en négociation sous la direction de Lisa Anteby-Yemini Cet ouvrage, issu d’une recherche originale, présente une approche comparative, qui reste encore peu étudiée, sur les pratiques religieuses contemporaines des femmes juives et musulmanes. Chaque chapitre, rédigé «à quatre mains» par un(e) spécialiste du judaïsme et l’autre de l’islam, met en lumière convergences et divergences dans une analyse croisée de thématiques communes ayant trait au féminin. Les textes posent les questions de l’accès des femmes juives et musulmanes à l’espace du culte (mosquée, synagogue) et aux textes religieux (Torah, Coran, Talmud, Hadith), à leur étude et à leur interprétation, donnant lieu à de nouvelles exégèses féminines et à l’émergence de nouvelles fonctions religieuses (imams musulmanes, femmes-rabbins et autres rôles rituels) ; les débats sur le droit de la famille (mariage et divorce) et les stratégies de contournement de certaines normes ; les problématiques liées à la sexualité, la pureté, l’homosexualité féminine, l’avortement et la reproduction médicalement assistée, dans les textes sacrés et les pratiques des femmes dans l’islam et le judaïsme aujourd’hui. Lisa Anteby-Yemini, chargée de recherche au CNRS, Idemec – UMR 7307 (AMU-CNRS), est spécialiste des migrations en Méditerranée – notamment en Israël – et de l’anthropologie du judaïsme. Ont contribué à cet ouvrage : Annie Benveniste, Belkacem Benzenine, Marie-Laure Boursin, Christian Bromberger, Martine Gross, Hanane Sekkat Hatimi, Sandra Houot, Andrew Kam-Tuck Yip, Sonia Sarah Lipsyc, Barbara Peveling, Simona Tersigni, Emanuela Trevisan Semi, Liliane Vana, Nadine Weibel.

01/2015

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Critique littéraire

Jules Verne, de la fable à la fiction. Une anamorphose du réel

Au cours de quarante années (1863-1905) et soixante-deux romans, Jules Verne s'est appliqué à déconstruire la forme classique du roman d'aventures, "détournant" chacun des éléments dont il se constitue - la figure convenue du héros et du savant, leurs valeurs morales, l'étendue et la durée de leur entreprise, leurs exploits, leurs voyages, enfin l'esprit même de l'aventure - dont il compose une figure nouvelle, la sienne, où le réel s'associera au rêve selon une autre logique, aussi convaincante que la première. Ce qu'est exactement une anamorphose. Mais cette "subversion" tous azimuts où il transforme ainsi la fable - les événements à rapporter - en une fiction où il entend nous conduire, est faite aussi d'omissions : l'anticipation, le fantastique, l'amour, en sont désormais absents et le happy end n'y arrive pas toujours. L'anamorphose vernienne n'éclate pas au regard comme celles de l'art (telles les peintures d'Arcimboldo), mais se dégage sourdement de ces merveilleuses histoires, dont le style, tantôt brillant tantôt rapide mais jamais indifférent, s'ouvre aussi au lecteur le plus candide : Verne possède, seul peut-être en France avec La Fontaine, le génie de séduire l'enfant et l'adulte, le naïf et le lettré, chacun y trouvant une nourriture au niveau de son attente. Pour cela, il met en action toutes les ressources, austères ou ludiques, du langage, ouvrant au lecteur des chemins inattendus et de nouvelles évasions. Comme chez tous les grands écrivains, le lire découvre des choses là où nul ne les voyait, et en fait exister de nouvelles qu'on ne saurait voir que par lui. L'aura dont il enveloppe ainsi l'aventure se compose non d'exotisme ni de poésie, ni même de véritable suspense, mais de très concrètes réalités, subtilement disposées aux franges de l'illusion. Semi-rupture onirique avec le monde, d'où le lecteur des Voyages extraordinaires "décolle" avec délices vers une autre vérité dont le romancier détient la clé.

02/2015

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Histoire de France

Bibliographie de la guerre d'Algérie (1954-1962). Volume 3

Ouvrages en langue française parus en 2015 et 2016 comprenant aussi un complément au Volume 2 et la Bibliographie des ouvrages concernant l'Algérie, période française, parus de 2010 à 2016. Au début des années 1830, la France monarchique prit pied sur la rive d'outre-Méditerranée, sur une terre sans appellation particulière, aux limites imprécises, et sur laquelle les Turcs d'Alger exerçaient une suzeraineté concrétisée par des collectes d'impôts. Cette contrée à l'écart du monde civilisé occidental, était morcelée en tribus aux modes de vie archaïques, sans unité politique, régies en toutes choses par la loi musulmane. Après quelque hésitation, la France s'empara du pays. Il y eut alors la tentative d'Abd el Kader de créer un Etat, mais l'Emir n'aurait pu imposer son pouvoir aux tribus de l'Est (Constantinois) et n'aurait pu constituer qu'un royaume musulman, comme l'était le Maroc voisin. La France créa l'Algérie française, pays neuf, ancré dans la modernité. Dans l'été 1962, celle-ci disparut, après une douloureuse déchirure. La France s'aperçut alors qu'elle avait enfanté une nation arabo-berbéro musulmane. Cet ouvrage bibliographique rassemble des titres de livres, classés par ordre alphabétique des auteurs, concernant l'histoire de l'Algérie, période française – de la guerre de conquête à la guerre d'indépendance –, parus dans une certaine tranche chronologique, publiés par des éditeurs français, ainsi que par des éditeurs algériens (dans ce dernier cas, comprenant surtout le récit des exploits des combattants de l'indépendance, base du roman national et justification du pouvoir en place à Alger depuis 1962). Un index contient les noms des personnages, des lieux et de la grande variété des sujets traités, sur l'histoire de l'Algérie et l'histoire de la guerre d'indépendance, 1954-1962 ; par exemple : Code de l'indigénat, cuisine, enseignement, Force locale, Franc-Maçonnerie, littérature, moeurs et coutumes, "Paix des braves", pataouète, pèlerinage à la Mecque, syndicalisme, théâtre… Ainsi, par-delà les discordes, l'Histoire peu à peu impose la réalité des faits.

04/2018

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Pédagogie

L'école des illusionnistes

Comment la France, berceau des Lumières, peut-elle avoir, actuellement, 40% d'illettrés, alors que l'école de J. Ferry avait chassé l'analphabétisme ? L'auteur, qui s'est spécialisée dans l'aide aux personnes en difficulté d'apprentissage, a consacré vingt ans de recherches à cette question. Son ouvrage, très documenté, est le produit d'un va-et-vient constant entre études de cas, pédagogie et biologie. Il nous démontre, preuves à l'appui, les dangers des méthodes illusionnistes progressivement mises en place depuis deux générations. Nos cerveaux d'Occidentaux sont amputés par la nouvelle lecture globale ou semi-globale, qui est maintenant de surcroît silencieuse et rapide dès le cours préparatoire. Or, la pédagogie visuelle dont ces méthodes de lecture relèvent, a investi peu à peu la plupart des bastions de notre enseignement. Boudant les fonctions du cerveau gauche (analyse, temps, logique verbale), elle privilégie désormais la forme, l'analogie, et l'intuition. Par de savants tours de passe-passe, tous les apprentissages fondamentaux, lecture, expression écrite, grammaire, raisonnement, ont été remaniés : la forme a détrôné le fond, les repères temporels et personnels ont disparu. Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, mal-être, mauvaise perception de soi et des autres, absence de repères, violence, sont les conséquences de cet enseignement. L'homme nouveau ainsi créé de toutes pièces est dangereusement dépendant. Heureusement, de même que, en biologie, la lésion d'un organe en éclaire les fonctions, de même ici, les multiples carences que la pédagogie du cerveau droit a induites, nous ont permis de comprendre le cheminement qu'il aurait fallu suivre. Ce livre n'est donc pas qu'un cri d'alarme : il nous prouve, en grande partie déjà, que le développement psycho-cognitif de l'immense majorité de nos enfants est à notre portée, à condition que, tournant le dos aux théories irréalistes, nous reprenions le chemin du bon sens. Il s'adresse aux parents, aux éducateurs, aux scientifiques, et à tous les hommes épris de liberté et d'humanisme.

09/2000

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Littérature anglo-saxonne

Félicité

Le recueil le plus caractéristique de l'art de Katherine Mansfield, l'une des plus grandes nouvellistes du xxe siècle, morte à 33 ans il y a tout juste cent ans. Le recueil le plus caractéristique de son art Katherine Mansfield a vécu une enfance assez solitaire, envoyée à 13 ans parfaire son éducation au Queen's College de Londres, dans un certain dénuement. Un premier mariage malheureux, une fausse couche et, à 23 ans, un premier recueil de nouvelles, Pension allemande. Suivront, en quelques années d'une vie aussi brève que vagabonde, Félicité, La Garden-Party et Le Nid de colombes. Ils confirment un talent singulier, mélange de gravité et d'" humour un peu meurtri " (Marcel Arland). Sens de l'ellipse et de l'anecdote infime, finesse de touche impressionniste, fraîcheur et sincérité des sentiments, apprentissage de la douleur physique et morale : autant d'expressions d'une sensibilité extrême et d'une conscience du mal qui la portent aussi bien à l'hédonisme qu'à l'ascèse dans l'orbe de Georges Gurdjieff, dont elle reçoit l'enseignement théosophique au prieuré d'Avon, où elle mourra de tuberculose le 9 janvier 1923, à l'âge de 33 ans. Félicité, son second recueil, élaboré en 1919-1920 à San Remo et à Menton, contient l'une de ses plus célèbre nouvelles, Prélude, version condensée de L'Aloès, roman semi-autobiographique auquel elle avait travaillé pendant sept ans, après la mort de son frère à la guerre, et qu'elle confia à Virginia et Leonard Woolfe en 1918. La critique salua l'audace et la virtuosité de la nouvelliste, mais aussi un certain raffinement dans la cruauté psychologique. Inclut les nouvelles : Prélude - Je ne parle pas français - Félicité - Le vent souffle - Psychologie - Tableaux - L'homme sans tempérament - La journée de Mr Reginald - Peacock - Sun et Moon - Feuille d'album - Un pickle à l'aneth - La petite institutrice - Révélations - L'évasion.

01/2023

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Littérature française

NIANING L’Odyssée et le Retour

NIANING : village du Sénégal où toutes les magies et sorcelleries sont présentes. Magie de l'amour, et espoir d'un nouveau bonheur pour Marc. Magie noire de l'Afrique avec ses traditions et rites ancestraux. Magie des sens avec ses parfums, ses nourritures atypiques, ses paysages grandioses, ses contacts avec une nature florissante, ses cris d'oiseaux en liberté. Marc nous raconte son "cher NIANING" : ce lieu qui représente la plus grande aventure de sa vie, son extraordinaire périple familial et sa plus grande espérance d'amour pour reconquérir le coeur de sa femme. Ce village de vacances du Sénégal, qu'il a animé, ranimé, enjolivé et tant aimé, ravive ses souvenirs. Il a mis son énergie et son amour de l'Afrique pour lui donner un nouvel essor. Avec Apo, le propriétaire du Domaine, ils ont réalisé un véritable paradis forestier dans une zone semi-désertique. Sous la houlette de Marc se sont installés, dans une ambiance unique et avec le sourire du personnel, des loisirs adaptés, des sports et des animations de qualité. Au fil des années, NIANING est devenu un refuge pour les oiseaux et les animaux blessés. Lui a osé : quitter son pays, ses habitudes, son confort... pour partir se lancer dans une aventure titanesque. Découvrez le Sénégal, imaginez-vous à ses côtés, soyez subjugués par les descriptions de la faune et de la flore, faites connaissance avec ce pays où tout est démesure. Vous reviendrez envoûté de ce voyage au coeur de l'Afrique noire. Son périple, fait de découvertes, d'engagements passionnés, de surprises, de désillusions et d'espoirs, laisse percer une grande humanité. Amoureux de l'Afrique, Marc, '' docteur '', '' vétérinaire '', artiste et animateur, nous plonge au coeur des coutumes ancestrales et de la sorcellerie. Il nous invite à l'accompagner et à nous faire aimer cette terre rouge forte de contrastes et d'ethnies si différentes.

11/2022

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Beaux arts

L'hôtel de Beauvais

Niché au coeur du Marais, l'hôtel de Beauvais suscite une curiosité extrême tant par l'originalité de son architecture que par son histoire mouvementée au fil des siècles. Les récits ne manquent pas, depuis le portrait haut en couleur de Mme de Beauvais et la célèbre venue de la reine Anne d'Autriche à son balcon pour accueillir Louis XIV au retour de son mariage, le séjour de plusieurs mois de Mozart, alors âgé de 7 ans, jusqu'à l'inspiration qu'il suscite en littérature ou en tant que décor de théâtre ou de cinéma. L'architecte en charge de sa restauration témoigne ici du caractère exceptionnel de cet hôtel particulier imaginé par Le Pautre et de toutes les transformations subies au fil des siècles pour s'adapter aux usages successifs. L'hôtel de Beauvais, à l'instar de nombreux hôtels particuliers avoisinants, a en effet connu le faste du Grand Siècle, l'évolution en immeuble de rapport après la Révolution, pour devenir propriété de la Ville de Paris dans la seconde moitié du XXe siècle. Les atermoiements qui ont suivi concernant sa possible nouvelle vocation en avaient retardé les nécessaires travaux de restauration. Superbe écrin de la Cour administrative d'appel de Paris, l'hôtel nous livre ici ses secrets et ses aspects les plus remarquables. D'une simple maison de ville médiévale, l'Hôtel de Beauvais est devenu un chef d'oeuvre architectural. Confié en 1656 au 1er architecte du roi, Antoine Le Pautre, l'hôtel particulier de Pierre et Catherine de Beauvais, situé rue François Miron est insolite. Le terrain exigu et irrégulier oblige une architecture asymétrique et splendide : l'ornementation sculptée dans la pierre et la forme semi-ovale de la cour offrent un spectacle impressionnant. Cet ouvrage inédit présente l'histoire et l'architecture exceptionelles du lieu, mis en valeur par une série de photographies prises pour l'occasion.

09/2019

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Science-fiction

La belle Valence

Paru initialement en 1923, voici un réjouissant... et grinçant roman de science-fiction sur le thème de la machine à remonter le temps ! En 1917, lors de la Grande guerre, dans un coin perdu de Lorraine, à Port-sur-Seille, le lieutenant Marcel Renard et quelques soldats découvre une étrange machine abandonnée par un Anglais que l'on a prestement fusillé le prenant pour un espion, en 1914...Après quelques tâtonnements on dé- couvre que l'engin permet de voyager dans le temps et qu'il peut en outre "faire suivre" un périmètre de dimension variable grâce à une manette spéciale qu'il faut absolument maintenir au niveau le plus bas possible. Ne sachant pas que son ordonnance a, en son absence, déréglé toutes les manettes qui lui tombaient sous la main, le lieutenant Renard engage une nouvelle démonstration pour savoir si la guerre sera terminée... en 1920. Et... une large portion du "périmètre" de la compagnie — les hommes, les bâtiments, les véhicules, les canons —, tout se retrouve projeté... aux portes de la cité de Valence dans l'Espagne du XIVe siècle, encore aux prises avec les Sarrasins et déjà sous l'emprise de la sainte Inquisition ! S'en suit un puissant choc des cultures entre la troupe de poilus, surarmée pour l'époque, mais prête à tout pour se distraire et "profiter" après trois années de guerre, les guerriers arabes de l'Emir qui s'allient avec eux, sans se formaliser, pour s'emparer à tout prix de Valence et lesValençais chrétiens, déboussolés et manoeuvrés par de machiavéliques religieux fanatiques, qui tentent d'y résister... Une fois la belle Valence tombée aux mains des Poilus et des Sarrasins, comment gouverner, faire face aux menaces d'invasion, intégrer les éléments du progrès, changer les mentalités, à six siècles d'intervalle ? Un roman d'anticipation, sur fond de guerre 1914-18, qui mérite amplement d'être redécouvert de même que son auteur.

04/2019

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Poésie

Représentation de la croix

Comme l'écrit Jean-Pierre Lemaire, dans sa préface : "Le lecteur français peut aujourd'hui retrouver, grâce à Giovanni Raboni et à son traducteur, Jean-Charles Vegliante, une forme de poème dramatique dont il n'a plus d'équivalent dans sa langue depuis le Moyen Age. En Italie, des poètes contemporains perpétuent la tradition médiévale du "drame semi-liturgique" ; ainsi Mario Luzi a-t-il écrit en 1999 La Passione, long monologue prêté au Christ gravissant le chemin de croix. Avec Représentation de la Croix, Giovanni Raboni a fait, un choix inverse : le Christ est aussi au centre du drame, mais il en est le centre absent. On le devine parfois en coulisse : tout proche, derrière la porte du Temple où il s'entretient avec les docteurs tandis que ses parents à sa recherche interrogent le gardien ; sur le point de paraître devant la foule à laquelle Pilate va le présenter ; mais on ne le voit, on ne l'entend jamais en personne. Un tel choix est caractéristique d'une approche moderne du mystère : il n'y a plus, devant le lecteur ou le spectateur, de figure centrale pour incarner et dire le sens. Comme le postule Judas à propos du discours sur le pain de vie, "Un sens, de toutes les façons, doit bien y être ! " , mais il est livré à l'interprétation, aux doutes, à la confiance ou au désarroi des uns et des autres. Cette présentation nous touche d'autant plus : le récit que nous connaissions par coeur, mais qui pouvait rester extérieur, dans son intangibilité, à nos vies incertaines, est fragmenté, interrogé, débattu comme il le fut sans doute entre les premiers témoins du drame, et comme il l'est peut-être encore aujourd'hui dans le secret de nos consciences troublées. C'est ce débat, perdu ou tu, que le poème polyphonique de Raboni met au jour".

09/2021

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Histoire de France

Lettres de Henri III, roi de France. Tome 8 (1er janvier 1588 - 1er août 1589)

Plus de huit cents lettres conservées couvrent les derniers dix-huit mois du règne de Henri III, l'une des périodes les plus tragiques de l'histoire de France. La huitième guerre de Religion s'étendait à tout le royaume, le souverain était chassé de Paris, l'Etat s'effondrait. L'exécution des Guise fut alors un coup de théâtre, suivi d'une volée de lettres où le roi n'invoquait ni la justice ni la vengeance, mais la légitime défense et la nécessité d'Etat. Ses derniers mois virent des changements prodigieux : renvoi de l'équipe ministérielle pour former un entourage d'anti-ligueurs ouverts à la semi-tolérance de fait ; réconciliation avec le roi de Navarre, alors que le problème de la succession avait envenimé les conflits depuis une décennie ; enfin mise en campagne de la plus forte armée qu'il eût jamais commandée, malgré l'épuisement des finances, par l'appel à la noblesse et par la persuasion diplomatique auprès des Suisses et du grand-duc de Toscane. En 1589, lorsque Jacques Clément lui ôta la vie, Henri III n'avait jamais été aussi près de redresser l'Etat. Son principal échec, malgré l'attachement au catholicisme que manifestent ses lettres officielles et intimes, jusqu'à la dernière, est à chercher dans les relations avec le Saint-Siège, qui ne pardonna ni l'exécution d'un cardinal ni l'ouverture aux réformés. Les lettres les plus familières montrent enfin une personnalité sentimentale, rare au XVIe siècle. Le dernier Valois, incompris de ses contemporains, a prêté le flanc à la propagande contre son caractère et ses actions. C'est ce qui a rendu possible son assassinat et a brouillé son souvenir jusqu'à nos jours. A cet ensemble s'ajoutent plus de trois cents missives complétant les précédents volumes ou de date incertaine, portant le total de l'édition à plus de 8400 lettres.

07/2018

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Histoire internationale

LA CHINE AU XXEME. Tome 1, D'une révolution à l'autre (1895-1949)

De 1895 à 1949, la Chine est plongée dans le chaos, en proie aux guerres civiles et à l'agression étrangère. La multiplicité et la confusion des régimes qui conduisent de l'agonie de l'empire au triomphe des communistes expriment les désarrois de cette époque de transition. C'est la force militaire qui fonde le pouvoir des seigneurs de la guerre, comme plus tard celui de Chiang Kai-shek et du régime Guomindang. Et c'est elle aussi qui assure la victoire de Mao Tsê-tung. Cette période de troubles est marquée par de grandes insurrections paysannes, par de multiples turbulences et soulèvements urbains. Elle correspond à un profond affaiblissement de la Chine sur le plan international. Objet plus qu'agent de la diplomatie mondiale, la Chine perd son rôle de puissance dominante en Asie orientale et, tout en gardant une indépendance et une souveraineté théoriques, elle devient une semi-colonie exploitée en commun par les puissances occidentales et le Japon. Crise de transition dans laquelle s'engloutit l'ancien régime impérial et d'où finit par sortir un nouveau pouvoir fort et unitaire, celui du parti communiste avec à sa tête Mao Tsê-tung, héritier des anciens dynastes ? Crise pré-révolutionnaire précipitée par l'intervention de l'impérialisme occidental et par l'élan nationaliste que cette intervention fait naître en réaction ? Période féconde en tout cas, en dépit des convulsions qui la traversent. C'est alors en effet que se dessinent une renaissance intellectuelle et une modernisation économique et sociale, inspirées l'une et l'autre des modèles occidentaux mais loin de leur être asservies. Ce sont ces acquis du premier XXè siècle qui ont créé la modernité chinoise. Refoulée pendant les premières décennies du régime communiste, cette modernité a été remise à l'honneur par Deng Xiaoping et a servi de référence et de fondement à sa politique des Quatre Modernisations.

05/1990

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Musique, danse

Yayla. Musique et musiciens de villages en Turquie méridionale, avec 1 CD audio

Les Yayla sont les estives où les yörük, nomades et semi-nomades turkmènes, mènent leurs troupeaux au mois de mai, dans de longues transhumances ; et c'est plus souvent, désormais, le lieu où ces nomades ont fini par se sédentariser. Ainsi, au sud-ouest de la Turquie, non loin de la Méditerranée, dans quelques yayla du Taurus occidental, des musiciens répètent à l'envi de petites musiques formulaires pour inciter des parents ou amis à danser. Ceux-ci enchaînent les figures bras levés, en tournoyant, sur un cycle de quatre pas, dont un suspendu. La musique du lieu révèle son charme discret, mais irrésistible : une métrique boiteuse omniprésente, des mélodies dont l'ambitus ne dépasse guère une sixte, et qu'il est difficile au premier abord de distinguer entre elles, tant les lois combinatoires de leur formation sont subtiles. Ainsi ces anciens nomades suspendent-ils le temps, en l'enfermant dans le cercle de la répétition, de la ritournelle. L'ethnomusicologue, venu là d'abord pour apprendre les secrets du baglama, petit luth emblématique de cette société, y rencontre l'amitié indéfectible des maîtres de musique, derniers témoins de la vie pastorale d'antan. Ensemble ils interrogent le devenir et les mutations de cette société, depuis le passé préservé dans les mémoires, jusqu'au présent ethnographique ; en s'immergeant dans le temps vécu, en épousant ses rythmes, l'ethnomusicologue apprend à capter les vibrations et les intensités qui traversent ce territoire, à saisir les enjeux esthétiques et politiques qui s'y expérimentent. La monographie qui en résulte part de ce petit pays de danseurs, de ses conceptions musicales, de ses habitus, en explorant les concepts de rythme, de territoire, de minorité. Interrogeant la nature profonde de ce monde rural qui reste fort peu étudié par l'anthropologie, l'auteur propose une "géomusicologie" : car la musique est ici non seulement objet d'étude, mais aussi trait d'union entre un paysage et les hommes qui l'habitent.

12/2011

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Littérature française

Duel autour d'une académie. Ou la distribution des prix

Chris Galaad, romancier naguère porté aux nues, attend la visite de son vieil ami, le Père La Camomille, un métis né du côté de la mer des Sargasses. Il veut lui confier sa déchéance face au mal d'Alzheimer. Pour le prêtre, pas d'Alzheimer ! ... Ce dont souffre Chris, c'est de sa déchéance du côté des éditeurs, qui refusent de publier ses manuscrits. Il s'agit d'un complot, confie Chris : il se heurte à un collègue devenu son ennemi absolu, un certain Tarek Bourboun, fils d'un Emir des sables, et qui fait la pluie et le beau temps dans le monde des lettres. La Camomille fait appel à son fils d'adoption Foskifo, jeune Marocain issu du grand Erg, pour redresser la situation. Foskifo débarque chez Chris revêtu de la soutane du prêtre : il la porte depuis qu'il a plongé dans le lac du bois de Boulogne pour la ramener au terme d'une lutte contre un gang facho. Foskifo entraîne dans la lutte son sosie Skifopa, une jeune prostituée (en réalité du sexe masculin) qui ne pratique son métier que pour atteindre au doctorat de médecine. Les deux garçons jouissent de codes spéciaux qui leur permettent de voler, presque invisibles, d'un espace à l'autre, nus comme une paire de Tarzans, chacun au bout de son filin. Leurs démarches entraîneront une suite délirante, surtout devant la gigantesque tapisserie qui couvre un mur du salon, chez Chris -- tapisserie hantée d'où débarqueront, au gré de l'évènement, des célébrités telles que Louis XIV, Christine de Suède, Charlie Chaplin, Louis-Ferdinand Céline, J-M Le Pen. Dans un Quotidien, Chris attaque le prix Duclou-Joncourt, fidèle à Tarek Bourboun. La guerre est déclarée, si âpre que la foule, emportée par une rage quasi électorale, tournera à l'émeute, presque jusqu'à la chute du gouvernement. Au lecteur, d'y participer.

10/2017

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Histoire de France

Abd El-Kader / Aumale. Identités meurtries

L'Emir Abd El-Kader (1808-1883), le duc d'Aumale (1822-1897) : des images nous viennent, faites de légendes, de mémoire collective, d'oeuvres picturales et photographiques ; ce sont deux figures idéalisées et souvent instrumentalisées. Deux hommes, ennemis sur le champ de bataille, qui ne se sont rencontrés qu'une seule fois et qui connurent chacun la gloire et l'exil ; ils en furent marqués à jamais. Deux guerriers, certes, mais pas seulement. Soumis aux tentations et sollicitations de la politique, ils firent le choix de devenir des humanistes brillants, dépassant le cadre de leur culture respective. En historienne, Thérèse Charles-Vallin n'ignore pas les sources anciennes et nombreuses, mais elle a consulté aussi les ouvrages de jeunes historiens, les études récentes qui permettent d'éclairer, loin des stéréotypes, les personnalités d'Abd El-Kader et d'Aumale et de leur rendre chair et substance. L'analyse "en miroir", spécifique de cette collection, montre que malgré l'époque tourmentée qui fut la leur, il y eut bien alors le jaillissement d'une véritable soif de dialogue entre deux civilisations, deux pays, deux peuples, deux "nations". Les tourments n'ont pas cessé, la soif n'est pas étanchée non plus. Cet ouvrage a le grand mérite de nous le faire profondément ressentir. Les lecteurs de biographies, en particulier les personnes intéressées par les rapports originels de l'Algérie et de la France, verrouillés souvent par une sorte de "prêt à penser le passé" à l'aune du présent, apprécieront de trouver ici une analyse sourcée et documentée, dans un style clair qui ne se perd pas dans les détails, et sait aussi émouvoir. Abd El-Kader et Aumale ont vécu tous les deux 75 ans et la toute dernière acquisition du duc d'Aumale pour ses collections fut un portrait d'Abd El-Kader que les lecteurs de cet ouvrage pourront aller contempler au Musée Condé à Chantilly, certainement avec un regard nouveau.

01/2017

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Développement durable-Ecologie

Les relations Nord-Sud pour atténuer le changement climatique. Du développement propre à la déforestation évitée

Le "développement propre" et la "déforestation évitée" sont des concepts et des mécanismes politiques qui relèvent de la lutte contre le changement climatique. En quoi engendrent-ils des relations Nord-Sud ? Cet ouvrage répond à cette interrogation en utilisant une approche géopolitique. De nombreuses cartes illustrent la coopération entre des pays développés et des pays en développement. Pour les pays développés, la coopération pour un "développement propre" est synonyme de délocalisation de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (EGES) et d'acquisition de crédits carbone pour des projets réalisés dans les pays en développement. Ces derniers sont alors censés recevoir des technologies peu polluantes, et bénéficier de retombées pour leur développement durable, ce qui n'est pas vérifié. S'agissant de la "déforestation évitée", les cartes réalisées montrent le déploiement de la coopération multilatérale et bilatérale consistant, pour des pays développés, à mobiliser des fonds destinés à aider des pays en développement à se "préparer" pour réduire leurs taux de déforestation. Le programme REDD des Nations unies apparaît redondant mais quelque peu complémentaire de ceux gérés par la Banque mondiale. La Norvège déploie une coopération qui cible le Brésil, sans doute du fait de l'importance que la forêt amazonienne représente en termes de potentiel de réduction des EGES, et donc d'atténuation du changement climatique. La coopération française, tous azimuts, ne délaisse pas le "pré-carré" de la France, notamment des pays d'Afrique centrale. Les entretiens semi-dirigés révèlent le rôle catalyseur de l'Etat et des organisations non gouvernementales au Brésil, contrairement à Madagascar, enrôlé par des organismes de coopération multilatérale et d'aide au développement, ainsi que par des organisations non gouvernementales internationales. Les recherches présentées dans cet ouvrage soulignent les difficultés de la mise en oeuvre des concepts et des politiques internationales de réduction des EGES. Elles mettent en évidence le hiatus et les déperditions entre le niveau international, le niveau national et le niveau local. Elles illustrent la fragmentation de la gouvernance de l'atténuation du changement climatique.

05/2015

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Littérature française

La faim

L'errance physique et mentale d'un jeune écrivain torturé par la faim et par la misère dans la capitale norvégienne... La Faim (1890), récit initiatique et semi-autobiographique le plus célèbre de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature 1920, a eu une influence considérable sur la littérature du XXe siècle. Avant-propos d'Octave Mirbeau. Préface d'André Gide. Le plus célèbre roman du prix Nobel de Littérature 1920 Le narrateur de La Faim (1890) est un anonyme auquel Knut Hamsun, après avoir connu la misère et l'exil, a prêté nombre de ses traits. Jeune écrivain torturé par la faim et le désespoir, il survit misérablement en plaçant non sans mal quelques articles dans un journal local. Le lecteur suit pas à pas ses errances en quête d'inspiration dans Christiana (qui deviendra Oslo en 1925), ses déambulations mentales et ses hallucinations, qui l'apparentent au Raskolnikov de Crime et Châtiment, à l'orée de la folie. Mais la faim n'est pas son ennemie : elle est la compagne de sa destinée, peut-être même la source d'où jaillira l'oeuvre en gestation, entre accès d'euphorie et phases d'abattement. Il ne trouvera la délivrance qu'en fuyant la ville à bord d'un navire... Long monologue, " vie inconsciente de l'âme " préfigurant le stream of consciousness d'un Joyce ou d'une Virginia Woolf, La Faim fut une révélation pour des auteurs comme André Gide, qui ne commit pas l'erreur de ranger Hamsun au nombre des disciples du naturalisme zolien, écrivant dans sa préface : " On tourne les feuillets de ce livre étrange. Au bout de peu de temps, on a des larmes et du sang plein les doigts, plein le coeur. Ah ! Combien toute notre littérature paraît, auprès d'un tel livre, raisonnable. " " Une oeuvre unique, de premier ordre et qui passionne. " (Octave Mirbeau) " Toute la fiction moderne est irriguée par l'oeuvre de Hamsun " (Isaac Bashevis Singer)

02/2023

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Histoire ancienne

De sainte-croix aux roches de marlin, sur les traces d'une geometrie megalithique

Qu'est-ce qu'un Tracé Régulateur ? Dans le domaine de l'architecture religieuse, il s'agit d'un plan quasiment invisible à l'oeil nu, un plan qui porte en lui toute la dimension spirituelle de l'édifice à bâtir, un plan en filigrane qui synthétise les intentions primordiales de l'Architecte et sur lequel vient se calquer le plan visible de la construction. Le tracé régulateur d'un monument sacré prend en compte des notions qui ne sont plus les nôtres aujourd'hui : son rapport avec le lieu qui l'accueille, l'Homme, Dieu, le Cosmos, ...etc. Des notions taboues sur lesquelles archéologues et historiens de l'art ne s'aventurent jamais ! Telle est le cas de la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez pour laquelle il n'existe aucune étude de son tracé régulateur. Il s'agit là d'une carence importante dans la connaissance scientifique de cet édifice car outre le fait que son bâti conserve en lui l'empreinte indiscutable d'un tracé basé sur le Nombre d'Or, une telle étude permettrait d'apporter bon nombre d'éclaircissements. Mais là ne s'arrêtent pas les avantages que l'on peut tirer du tracé régulateur de Sainte-Croix : les recherches d'Eric Charpentier sur cette géométrie du sacrée on mis en évidence que le tracé médiéval de la chartreuse se superpose finalement au tracé d'un édifice bien plus ancien, datant vraisemblablement de l'époque des mégalithes et dont ne subsiste que les traces d'une géométrie réfléchie dans le mode de pensée du néolitique. Cette géométrie est comparable à celle que l'on trouve inscrite dans les plus grands sites mégalithiques connus au monde, tels Carnac en France, Stonehenge en Angleterres, New Grange en Irlande, Khéops en Egypte..., etc. Il y a quelques millénaires, le site de Sainte-Croix-en-Jarez faisait partie intégrante d'un vaste sanctuaire néolitique duquel il ne reste aujourd'hui que quelques pierres jalonnant les Roches de Marlin...

11/2019

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Critique littéraire

L'épopée. Unité et diversité d'un genre

Lorsque l'on parle d'épopée, on pense d'abord au modèle homérique, qui sert généralement, en Occident, de référence en la matière. Mais, dès la fin du XIXe siècle, les archéologues ont exhumé des textes mésopotamiens dont le mode de narration pouvait, à certains égards, être comparé à celui des poèmes homériques, alors que leur composition était largement antérieure. Le développement croissant du comparatisme culturel à l'échelle planétaire a ensuite donné l'occasion de faire connaissance avec des œuvres telles que le Kalevala finnois, le Mahâbhârata indien, les sîra arabes et les monogatari japonais. Plus tardivement, on a bien voulu admettre que l'Afrique était aussi une grande productrice de textes évoquant l'épopée. La simple datation des textes et l'examen de leur distribution géographique permettent de montrer que la Grèce n'est pas le berceau du genre épique. Il semblerait plutôt que, si un tel genre peut être établi, il ait connu plusieurs foyers indépendants. Si l'on veut prouver l'existence d'un genre épique largement interculturel, il convient d'en bâtir le modèle à partir du dénominateur commun de genres spécifiques, culturellement disparates, mais présentant néanmoins suffisamment de traits de parenté pour justifier leur regroupement dans un ensemble conceptuel. C'est dans cette perspective comparatiste que se situe le présent ouvrage, qui a réuni chercheurs français et africains. Si plusieurs ouvrages sont déjà parus sur l'épopée en Afrique noire, surtout sous forme d'édition de textes ou d'anthologies, il est assez rare que ces œuvres aient été mises en regard de la production issue d'autres aires de civilisation. L'étude n'aboutit certes pas à dresser un portrait nettement arrêté et indiscutable de ce que serait un genre épique universel. Il n'empêche qu'ont été mises en évidence des parentés entre des productions de cultures très différentes, qui montrent bien que, si chacune obéit à des modèles propres, il existe cependant entre elles une démarche et un esprit communs.

07/2002

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Histoire internationale

HISTOIRE DU NOUVEAU MONDE. Tome 2, Les métissages

Européens, Indiens, Africains et même Japonais, la diversité des peuples qui coexistèrent et s'affrontèrent dans l'Amérique du XVIe siècle illustre le brassage des populations avec lequel, depuis toujours, se confond l'histoire du monde. Quelques personnages exceptionnels incarnent les bouleversements de cette Amérique espagnole : une princesse inca qui séduit les conquistadores, un métis du Pérou venu s'installer en Andalousie où il croise Cervantès et consacre un livre à la mémoire de ses ancêtres. Ou encore ce marchand de Mexico qui écrit à son neveu de Madrid : " Vous trouverez un peu fort mon mariage avec une Indienne. Ici ce n'est pas du tout un déshonneur, car la nation des Indiens jouit d'une haute estime. " Vision trop idyllique, certes. A preuve, les innombrables procès qui évoquent le sort réservé aux vaincus : sorcières indiennes ou mulâtresses que l'Inquisition accuse de vendre des herbes magiques, Juifs envoyés au bûcher, Noirs fuyant l'enfer des champs de canne à sucre, Indiens s'épuisant à extraire des montagnes l'argent dont l'Espagne a tant besoin. Et pourtant l'opulence de Mexico et de Lima émerveille les Européens venus bâtir une société à l'image de celle qu'ils ont laissée. En quelques années, tout se transforme, les rapports entre les êtres, les habitudes, la nourriture, mais aussi les croyances. Fascinante époque où, conscients de la fragilité de leur monde, les métis des nouvelles générations interrogent les anciens pour garder le souvenir de leurs traditions, comme si déjà ils cherchaient leurs racines. Aux frontières de ce gigantesque empire, d'autres univers émergent. Ceux qui s'y risquent connaissent un destin peu banal. Les missionnaires de la jungle brésilienne et les colons du Rio de la Plata, les pirates des Caraïbes, les aventuriers du Nouveau-Mexique en quête d'un Eldorado, les trappeurs français du Canada, les puritains de Boston vont inventer une seconde Amérique, sans savoir qu'ils construisent l'avenir du continent.

10/1993

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Littérature française

En pleine nuit dans les bois avec l'autre truc qui siffle. Farce contemporaine

Résumé Un groupe d'amis forme ensemble le projet de bâtir une utopie. Sur un fond de pandémie, ils profitent du confinement pour concrétiser leur idéal. La traversée mouvementée de la Méditerranée les conduit sur une île non répertoriée sur les cartes. Dès les premiers jours, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls sur ce morceau de terre, qui est le théâtre d'évènements étranges : activité nocturne, vaches polarisées rodant dans la jungle, apparitions de revenants, monstre inconnu... . Que se cache-t-il derrière ce foutu titre ? Bien ! Vous aimez la fiction, la fantaisie, l'imaginaire, l'incroyable, la farce, le jeu des mots, la folie ? Alors cet ouvrage d'une totale modernité est pour vous. C'est une drôle d'Utopie où Cinq Jeunes Adultes, dont, pour certains, la réussite est évidente, partent à la recherche du temps perdu ou plutôt d'eux-mêmes, perdus dans les affres de vies galopantes, violemment bloquées par un Covid destructeur, prêt à tout pour tout vivre ou survivre à tout prix. C'est une Robinsonnade dans une Ile perdue, que fréquente le Monstre, le Truc qui Siffle. Ainsi posé, le thème de ce récit ouvre les portes de l'imagination de notre auteure. Les vannes libérées, tout est possible. Appelons un chat, un chat, aucune compromission, crument parfois, tendrement parfois, justement tout le temps. Notre jeune auteure, Lou BRUÏNE née à Orléans en 1979 nous offre son premier ouvrage. Elle maitrise parfaitement la langue française ce qui lui permet la pratique du calembour pour notre plus grand plaisir. Elle nous mène irrémédiablement vers un but inconnu, vers son but incroyable : se laisser entrainer dans les tourments de son esprit, comme ce voilier fracassé par la mer démontée, pseudo radeau de la méduse, où personne ne perdra ni vie ni humour ni son Inconscience ni sa folie, désespoir ou espoir immense ou coup de poker menteur dont l'enjeu est la vie ? Ou pas... "Jean KUBLER"

12/2022

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Poésie

Lieu l'autre

Il y a le(s) lieu(x), refuge et seuil au-delà de soi, se tenir "ici" , et franchir, parcourir, marcher, fouler : col, chemin, versant ; le paysage : ciel, arbres, lande, neige, pierres ou roche ; le sédiment. Le dehors. Le presque, l'imperceptible, l'aléatoire et le transitoire, l'évanescent. Les animaux, devenus quasi mythologiques, bisons, vieux troupeau, grand mammifère, "chevaux éventrés de la nuit" , avec lesquels l'homme partage "une souffrance fraternelle" , "pattes et mains" , "figures griffures" . Il y a l'homme, et le monde qu'il habite : sanatorium, hôpital psychiatrique, station balnéaire, un lampadaire la nuit, ou ces "villes effroyables et fascinantes" dont il s'agirait de se retirer. Et son corps, dans ce dehors, un "corps absent" , à la "semence calcinée" ("le bruit de vide / d'où ça vient dans les hommes" ? ), et pourtant tout entier dans les sens, la chair, la peau, les lèvres. Les "enfants graves" encore, "les petits tas de l'enfance" , des anges qui "craquent sous les pieds" . Le premier poème, "et refuge" , commence par le mot "terre" , isolé, comme on l'annonce d'un bateau à l'approche des côtes. Et elle "se tient possible" mais "mâchoire" aussi bien. C'est qu'il faut faire "des alliances difficiles avec le réel" , "cherche[r] une solitude exacte / de passer à l'autre versant / d'étranger en montagne" , "chacun descend[ant] dans l'automne // cette manière // de quelque part / juste avant la falaise" . C'est qu' "il y a du jeu entre le sol et chacun de nos pas" et "le chemin [est] terrible d'écrire" , il faut "trouer la langue" pour tenter d'approcher en mots "les pierres intraduisibles" , pour "recueillir nos états d'ombre" afin d'être pleinement au monde. Et formuler l'hypothèse d' "entrer une pierre dans le vent" : "décomposer la détresse bâtir / une demeure" où l'on peut "décou[vrir] encore un visage" , "au quotidien de toi" - de réunir "la semence les pommes. le poids / de quelle terre" bien qu' "on entend[e] toujours. le monde et l'arme à feu".

06/2022

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Sciences historiques

Le sabre et le typhon. L'empire mongol à l'assaut du Japon

Août 1281 : l'immense flotte levée par Qubilai, petit-fils du "conquérant du monde" Gengis Khan, à dessein d'envahir le Japon, a sombré corps et âme. Comment celui que Marco Polo décrit comme le plus puissant homme depuis les jours d'Adam a-t-il pu essuyer une si cuisante déconvenue, qui sonnera bientôt le glas du voeu formé par son aïeul de soumettre toutes les nations de la Terre à sa volonté ? Il faut qu'un pouvoir encore plus grand ait sauvé le "pays des dieux" de ce péril mortel. L'affaire est entendue : le typhon, fléau des ambitions hégémoniques mongoles, se change en tempête soufflée par les divinités tutélaires de l'archipel. Le kamikaze pénètre ainsi dans l'inconscient collectif japonais. Les six siècles qui séparent ce "vent divin" des "bombes humaines" lançant des attaques suicidaires durant la Seconde Guerre mondiale suffisent amplement à bâtir l'un des mythes fondateurs du Japon moderne. Outre une analyse de la campagne et de ses protagonistes, le propos de cet ouvrage abondamment illustré et documenté est de ramener le kamikaze à sa dimension mythique. Car tout porte désormais à croire que l'opportun prodige n 'a, en somme, que porté le coup de grâce à une opération vouée d'emblée à l'échec par sa démesure, volant du même coup la vedette aux samouraïs. A la lumière de récentes découvertes majeures, les braves guerriers insulaires apparaissent en effet comme les véritables vainqueurs d'une bataille que d'aucuns n 'hésitent plus à comparer à un D-day avant l'heure ? L'auteur, qui a emboîté le pas des armées du Grand Khan, invite aussi le lecteur à un voyage de la Mongolie au Japon méridional, en passant par la Chine et la Corée. Entre erreurs humaines, soupçons de sabotages et récupération idéologique, retour sur une invasion avortée qui doit davantage aux hommes qu'aux dieux.

04/2012

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Roman d'amour, roman sentiment

Mariages princiers. Alliance scandaleuse ; Un serment princier ; Trahie par le prince

Un mariage sous contrat, une union de convenance : ils avaient tout prévu... sauf de tomber amoureux ! Alliance scandaleuse, Caitlin Crews Le prince Cairo le sait, il doit agir, et vite : son peuple souhaite qu'il monte sur le trône de Santa Domini dès que possible afin de rétablir l'ordre dans le royaume. Mais hors de question pour lui d'endosser un rôle qui a brisé sa famille ! Pour échapper aux responsabilités que le pouvoir lui imposera, il a donc trouvé une astuce infaillible... Il épousera la plus improbable des reines. D'ailleurs, il connaît la femme idéale pour remplir ce rôle : la sublime Brittany Hollis. Jamais les sujets de Santa Domini n'accepteront qu'une roturière au passé controversé devienne leur souveraine ! Reste à convaincre la jeune femme de l'épouser... même si, pour cela, il doit la manipuler. Un serment princier, Robyn Donald Trois ans plus tôt, Abby a fait une promesse à son amie Gemma : choyer son enfant et l'élever loin de la famille princière de Dacia. Mais quand Caelan, l'oncle du petit Michael, retrouve sa trace, l'existence clandestine d'Abby prend fin et son destin vacille. Car ce prince redoutable lui impose une odieuse condition : si elle veut rester auprès de l'enfant qu'elle aime plus que tout, elle devra l'épouser... Trahie par le prince, Jennie Lucas Le jour même de ses fiançailles arrangées avec un riche notable de Qusay, Jasmine a la stupeur de voir Kareef Al'Qadir parmi les invités. Treize ans plus tôt, tous deux ont vécu une intense passion, jusqu'à ce que Kareef ne la trahisse, la condamnant au chagrin et à l'exil. Aujourd'hui, Jasmine est de retour dans son pays, auprès des siens, et c'est dans cet unique but qu'elle a accepté le mariage de convenance imposé par son père. Aussi est-elle bien décidée à ignorer le désir qu'elle éprouve toujours, malgré elle, pour ce prince qu'elle hait de toutes ses forces...

02/2022