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Egypt & cairo

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Beaux arts

Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident

En arabe, le terme furûsiyya désigne les disciplines scientifiques et techniques se rapportant au cheval dans son acception la plus large. Forgé dès la seconde moitié du VIIIe siècle de l'ère chrétienne sous le règne des califes abbassides, ce vocable recouvre l'équitation et le dressage, l'hippologie et l'art vétérinaire, l'art et la technologie militaires, la formation du cavalier et du fantassin, la cynégétique et les sports d'adresse. A ces pratiques s'ajoute un code de vertus chevaleresques. Cet ensemble témoigne de la passion que les Arabes nourrissent pour le cheval depuis l'Antiquité tardive, héritiers en cela de traditions antérieures ou voisines. Les arts islamiques reflètent cette passion et la place du cheval dans le vécu et dans l'imaginaire arabo-musulman. Les représentations de chevaux et de cavaliers foisonnent évidemment dans les manuscrits et les miniatures, mais aussi sur les céramiques, les métaux, les textiles. Ces figurations, dans lesquelles le harnachement du cheval et l'équipement du cavalier sont détaillés avec soin, transcrivent une réalité qui dépasse la nécessité fonctionnelle pour faire de ces éléments des chefs-d'œuvre de l'art décoratif. L'ouvrage invite à la découverte des univers équestres de l'Islam - les sources, la furûsiyya, le cheval et le prince, le cheval littéraire - et propose d'aller au-delà avec la vision du cheval arabe, s cette fois en terme de race, dans la création artistique occidentale du XIXe siècle. À la suite de la campagne d'Égypte et du voyage des artistes en Orient, celui-ci véhicule le goût de l'ailleurs et féconde l'imagination. Les essais et les commentaires d'œuvres rédigés par des historiens, des historiens de l'art, des conservateurs de musées et de bibliothèques apportent un éclairage nouveau et multiple sur la relation de l'homme avec sa " plus belle Conquête ". Catalogue de l'exposition présentée à l'Institut du monde arabe à Paris du 26 novembre 2002 au 30 mars 2003.

11/2002

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Science-fiction

La révolte d'Albi. Réfugiés climatiques : un futur possible

XIXe siècle : Méhémet Ali Pacha, alors vice-roi d'Egypte, érige un mur gigantesque à Aboukir, près d'Alexandrie, qui lui permet de gagner 700 km2 de terres sur la Méditerranée. 2029 : En France, des émeutes en passe de tourner à la guerre civile conduisent à l'instauration du revenu universel. 2055 : Le mur d'Aboukir, que les Egyptiens pensaient invincible, cède à la pression d'une mer de plus en plus haute. La Méditerranée déferle sur Alexandrie, bâtie en grande partie sous le niveau de la mer; la catastrophe fait plus d'un million de victimes. 2056 : En échange du colossal marché de reconstruction de la ville et de son phare hautement symbolique, la France accepte d'héberger sur son sol 200 000 réfugiés climatiques alexandrins pour une période allant de trois à cinq ans. Albi est la première ville à accueillir des Egyptiens; la cité tarnaise, marquée par la violence religieuse au XIIIe siècle lors de l'écrasement de l'hérésie cathare, devient un symbole fort de la solidarité face à ce nouvel enjeu mondial. 2059 : Les entreprises françaises ont fini de rebâtir le phare mythique, mais sont très en retard sur la livraison des quartiers d'habitation. Malgré cela, un premier tiers des réfugiés climatiques est invité à quitter le territoire français, à Albi comme ailleurs... Des deux côtés de la Méditerranée, trois ans d'espoirs déçus macèrent dans une chaleur toujours plus oppressante, jusqu'au point de non-retour. La Révolte d'Albi suit le destin de quatre hommes ballottés au gré d'enjeux qui les dépassent. Ahmed, le conteur alexandrin, quitte sa ville ravagée sans savoir ce qu'il va trouver en France. A Albi, Renaud gère seul une radio militante basée dans son salon ; son fils; Robinson, est parti travailler à Alexandrie sur le chantier de reconstruction. Le jeune Fathi, lui, étouffe dans son oasis berbère perdue au coeur du désert égyptien et rêve d'une Alexandrie certes meurtrie, mais qui lui permettrait d'être enfin libre. Au bout de la révolte, personne n'en sortira indemne.

11/2013

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Actualité et médias

Le nouveau Moyen-Orient. Les peuples à l'heure de la Révolution syrienne

La Révolution syrienne, qui a débuté en mars 2011, participe de la vague démocratique qui traverse le monde arabe depuis décembre 2010. Pourtant, là où les protestataires tunisiens et égyptiens sont parvenus à renverser leurs despotes en quelques semaines, la contestation syrienne s'est heurtée à une répression déchaînée. C'est que, pour l'emporter sur la " Syrie d'Assad ", les forces révolutionnaires doivent non seulement affronter la barbarie du régime, mais aussi dénouer le lacis des ingérences étrangères, puisque Assad est passé maître dans la manipulation des crises internationales à son profit. La Syrie actuelle, née sur les ruines de l'Empire ottoman, à la fin du premier conflit mondial, dont les frontières ont été dessinées par les puissances européennes en 1920, est le fruit du déni colonial du droit à l'autodétermination. Et c'est cette exigence d'autodétermination, par la voie civile et militaire, qui alimente le soulèvement populaire. Un tel renversement de perspective fait que la chute de la maison Assad aura des retombées encore plus considérables que les révolutions de Tunisie et d'Égypte sur l'ensemble d'une région géostratégique, pensée comme telle au début du XXe siècle : le Moyen-Orient. L'enjeu n'est rien de moins que de remettre le peuple syrien au centre de sa propre histoire, qui fait de lui le " cour de l'arabité " et l'héritier d'une longue tradition culturelle et politique. Le ballet diplomatique et les rivalités régionales peuvent encore aujourd'hui entretenir l'illusion d'une Syrie-théâtre où se mèneraient des " guerres par procuration ", l'essentiel se passe désormais à l'intérieur de cet espace syrien où, loin du regard des observateurs étrangers, mûrit la Syrie de demain, et se joue donc l'avenir de la région. Le Nouveau Moyen-Orient est le premier livre consacré à la Révolution syrienne qui mêle perspective historique, analyse d'actualité et réflexion prospective.

01/2013

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Sciences politiques

La face cachée des "révolutions" arabes

Depuis le milieu de l'hiver 2011, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, des mouvements de contestation populaire ont pris forme, incarnant les aspirations démocratiques et le ras-le-bol des citoyens à l'égard des régimes tyranniques et corrompus qui les gouvernaient. Ils sont parvenus à provoquer leur chute, mettant fin à des situations qui n'étaient plus acceptables au XXIe siècle. Telle apparaît la merveilleuse épopée du "printemps" arabe et de ses "révolutions" aux yeux de la majorité de l'opinion publique internationale. Toutefois, derrière ce conte au dénouement heureux se cache une réalité bien différente. Alors que la très grande majorité des médias et des observateurs internationaux a fait de ces "révolutions" arabes, le symbole de l'émancipation des peuples d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, il est apparu indispensable à de nombreux experts d'en donner une lecture plus objective. En effet, plus de dix-huit mois après que se soit levé le vent de révolte qui a balayé le monde arabo-musulman, il est possible de discerner plus distinctement le fil des événements et les jeux d'acteurs qui les ont impulsés. Ce livre s'attache successivement à étudier et déconstruire les événements ayant eu lieu au Maghreb et au Proche-Orient ; à mettre en lumière le rôle essentiel des acteurs extérieurs à ces "révolutions", dont l'action a été déterminante ; et à évaluer les conséquences du printemps arabe, lesquelles ne semblent pas être à la hauteur des espérances suscitées. Il réunit les contributions de vingt-trois auteurs de huit nationalités différentes, Algérie, Belgique, Côte d'Ivoire, Egypte, France, Mali, Tunisie, Syrie, et d'horizons très divers, femmes et hommes politiques, officiers de renseignement, journalistes, universitaires, etc. Ensemble, ils dénoncent la pensée dominante qui tend à faire du printemps arabe un événement spontané et positif pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient et démystifie les "révolutions" arabes en mettant en lumière leurs mécanismes, leur manipulation et leurs retombées négatives.

11/2012

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Critique littéraire

Hélène

En 412, un an après le désastre de Sicile, Euripide présente une tragédie intitulée Hélène. Mais sa version du mythe s'écarte de la tradition. En effet, dans sa pièce, la célèbre héroïne n'est jamais allée à Troie. Seul son "double" a fait le voyage. La "véritable" Hélène est restée en Egypte, auprès de Protée. Or, depuis la mort de ce roi plein de sagesse, son fils Théoclymène la convoite, elle, la plus belle des femmes. Au moment où son époux naufragé rejoint la côte égyptienne, voilà la guerre rallumée ! La nouveauté du sujet n'a pas échappé à Aristophane qui s'en est emparé l'année suivante, dans les Thesmophories. Mais cette "Nouvelle Hélène", selon la perspective et les termes du poète comique de l'Antiquité, peut-elle encore aujourd'hui susciter notre intérêt ? En fait, dans bien des cas, un retour aux manuscrits permet de renouveler avec profit la lettre du texte. Par ailleurs, sur le plan de l'interprétation, l'importance accordée au personnage central de la prophétesse égyptienne Théonoé, dont le nom signifie "esprit divin", incite à se dissocier de la tendance actuelle qui voudrait voir dans Hélène une comédie. Au contraire, cette pièce peut être lue comme une tragédie aux multiples résonances philosophiques et religieuses. Car Euripide, en réécrivant le mythe d'Hélène, n'invite pas seulement les Athéniens à oublier leurs difficultés liées à des circonstances historiques particulièrement douloureuses, mais il leur propose une réflexion plus vaste sur l'assujettissement de l'action humaine aux caprices de la Fortune. Après l'édition commentée des Phéniciennes d'Euripide (L'Harmattan, 2004), Christine Amiech, professeur au lycée Condorcet de Paris, présente un texte révisé de l'Hélène du même auteur. En s'appuyant sur un travail philologique rigoureux, elle propose une lecture renouvelée de la pièce. Persuadée que les textes antiques sont encore vitaux, elle tente de lier son enseignement des humanités à ses travaux de recherche et d'approfondissement des textes.

05/2011

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Littérature française

Retour parmi les hommes

En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l’écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet qui vient de publier Le diable au corps. C’est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L’attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l’écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet. Une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui malgré sa gloire éclatante et brutale semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923. Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre à la fois grave et lumineux, est un chant d’amour déchirant à la gloire des êtres aimés à jamais disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

01/2011

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Droit

L'enfant en droit musulman (Afrique, Moyen-Orient). Actes du colloque du 14 janvier 2008

Le Coran, éclairé par la Sunna, est la source du droit qui s'applique à tous les musulmans. Mais peut-on en conclure qu'il y a un droit musulman qui s'imposerait à tous, immuable et intangible ? Les législations des pays les plus représentatifs de l'Afrique et du Moyen-Orient concernées par cet ouvrage adoptent des solutions juridiques différentes et parfois même opposées, notamment dans le domaine si sensible du statut de l'enfant : filiation - filiation légitime ou naturelle, adoption, kafala, ou même filiation par allaitement -, garde de l'enfant, droits de la mère, situation de l'enfant dans une famille brisée, dans un couple mixte, âge de la responsabilité pénale, ou du mariage, condition des filles, protection des enfants au travail, des enfants victimes de maltraitance, ou des mineurs délinquants. La référence expresse à la loi islamique dans le système juridique des États est essentielle en Iran, prépondérante en Egypte, importante en Algérie ou au Maroc, ambiguë en Tunisie, limitée au Liban et inexistante au Mali et au Sénégal qui sont des États laïcs. En effet, l'interprétation des sourates ou des hadiths varie selon les écoles de droit musulman, chiite ou sunnite, malékite ou hanéfite, le mouvement actuel de codification conduit à une étatisation du droit, la place faite aux traditions et aux coutumes locales, parfois très dures pour les filles, atténue le caractère sacré du statut personnel, et la ratification des Conventions internationales modifie la perception de la condition de l'enfant. La Loi est énoncée dans le texte sacré mais elle est reçue par des hommes, imparfaits, ondoyants et divers qui. pour la comprendre, doivent faire appel à la raison et à leur coeur. Les législations nationales doivent-elles prendre à la lettre les règles coraniques ou doivent-elles engager une réflexion moderne sur le droit de l'enfant dans la société actuelle en s'attachant à rechercher l'esprit de la religion : l'amour et la protection des faibles, et en premier lieu de l'enfant ?

10/2008

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Beaux arts

Jardins, potagers et labyrinthes

Remise en vente de cet ouvrage à l'occasion de l'exposition Jardins au Grand-Palais du 15 mars au 24 juillet 2017.Une excellente encyclopédie culturelle de l'histoire du jardin occidental éclairant tous ses niveaux de signification.Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Égypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur. Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. À la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin « parle », par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.

02/2007

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Beaux arts

Eiffel

Eiffel voulait maîtriser l'espace et le vent au moyen de la raison, du calcul et du travail d'équipe. Sa tour de fer, construite pour l'Exposition universelle de 1889, devait être un symbole de progrès, de liberté et de concorde. À peine sortie de terre, elle déclenche les passions : la tour est " laide autant qu'inutile ", c'est un " amas de ferraille ", " le déshonneur de Paris ". Vingt ans plus tard, elle est devenue " l'une des plus belles expressions du génie français ". L'homme qui a laissé son nom à ce monument majeur de l'histoire de l'humanité était servi par une foi inébranlable dans le progrès scientifique et dans la technologie. Issu de la petite bourgeoisie de Dijon, Eiffel, ingénieur diplômé de l'École centrale, a un formidable sens de l'organisation ; il a aussi un sens de la communication qui lui permet de tisser de solides réseaux d'influence et de s'allier avec des banques d'affaires. Son ascension est spectaculaire, à l'image de ses constructions métalliques : le pont ferroviaire de Bordeaux, le pont de Cubzac, le viaduc de Garabit, le viaduc de Porto, la gare de l'Ouest à Budapest, la statue de la Liberté. On lui doit encore le grand escalier du Bon Marché, à Paris, l'Observatoire de Nice, des églises, des halls de gare, des usines à gaz, des dizaines de kilomètres de ponts, en fer ou en acier. On les retrouve aux quatre coins du monde, en Espagne comme en Chine, en Egypte, en Algérie, en Indochine, en Amérique latine. C'est une extraordinaire success story, jusqu'au fabuleux contrat du canal de Panama, dont les écluses enrichiront Eiffel et saliront son image. Il quitte les affaires et se découvre de nouvelles passions l'astronomie, la météo, la TSF ; il est surtout l'un des pionniers de l'aérodynamique. Retiré dans ses laboratoires, il poursuit recherches et expériences scientifiques jusqu'à ses derniers jours.

11/2002

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Actualité et médias

La Révolution arabe. Dix leçons sur le soulèvement démocratique

     Depuis la chute des présidents Ben Ali et Moubarak, pas un pays arabe n’est épargné par un vent de contestation qui, à défaut d’être irrésistible, laissera partout des traces irréversibles. Ce livre représente la première tentative d’interprétation de ce bouleversement historique et s’efforce d’en tirer dès maintenant un certain nombre de leçons, qui battent en brèche bien des idées reçues.      Non, l’islam n’est pas le facteur systématique d’explication des comportements politiques. Oui, la jeunesse est en première ligne, elle conteste à tous les niveaux le système patriarcal. Non, l’alternative à la démocratie n’est plus la dictature, c’est le chaos, un chaos déchaîné par les nervis des régimes autoritaires et iniques. Oui, on peut gagner sans chef. La rupture est radicale avec toute une culture du leader charismatique, alors que s’affirme une forme très avancée d’autodiscipline citoyenne. Non, il n’y aura pas d’effet domino, ni d’entraînement mécanique d’un pays à l’autre.      Dans chaque pays, cette Révolution arabe se déclinera à chaque fois dans le cadre de l’État moderne et des frontières postcoloniales, les régimes ayant le choix entre la réforme substantielle ou la violence suicidaire. Nous ne sommes qu’au début d’une seconde renaissance qui, en écho à la Nahda du XIXe siècle (menée, déjà, par la Tunisie et l’Égypte), cherche à renouer avec les promesses des Lumières arabes.Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po (Paris), a aussi enseigné dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Historien et arabisant, il est notamment l’auteur, chez Fayard, de L’Apocalypse dans l’Islam (grand prix des Rendez-vous de l’Histoire de Blois en 2008) et de Les Neuf Vies d’Al-Qaida (2009). Ses ouvrages et ses études sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues.

09/2011

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Littérature française

Le retour d'Hénoch et Elie

Ste Hildegarde de Bingen dévoile son dialogue avec Dieu au travers de ses trois livres principaux : Les Scivias, le livre où elle décrit ses visions, le Livre des Ouvres Divines où elle montre nos rapports avec le cosmos, le Livre des Mérites de la Vie qui nous guide dans l'élévation spirituelle. Il est surprenant de lire dans ces écrits la prédiction du retour d'Hénoch, dont les livres ont été évincés de l'Ancien Testament. C'est ce qui a posé question à l'auteur. Ce livre nous conduit vers la cité atlante - Nout, Geb, Isis et Osiris - vers les pyramides d'Egypte, et vers le cosmos, à la découverte de ses étoiles et de ses planètes. Ste Hildegarde de Bingen nous fait prendre conscience, par ses visions, que l'homme est une merveilleuse pierre précieuse : l'oeuvre de DIEU ! "Dieu a créé l'homme comme une merveilleuse pierre précieuse, dans laquelle se mire toute la création" . La créature humaine est totalement libre de se tourner vers ce Créateur, et c'est parfois pour elle un choix difficile. Le but ultime est la joie : le remède universel de Ste Hildegarde de Bingen. Brigitte Scohy est née en 1961. Mère de deux enfants, elle est psychothérapeute et accompagne des malades dans leur travail d'autoguérison depuis 2002. Mariée au Dr Alain SCOHY, elle découvre Ste Hildegarde de Bingen en 2006... Elle se passionne pour ce personnage hors du commun. Elle rédige un premier livre sur la vie et la médecine de cette sainte énigmatique du XIIe siècle, canonisée par l'Eglise catholique et déclarée Docteur de l'église en 2012. Elle entreprend ensuite de décrypter les visions de la sainte au travers de ses trois livres spirituels qui racontent ses visions : les Scivias ou "Connais les voies" , "le Livre des Mérites de la Vie" et "le Livre des Ouvres Divines" . Ce livre est le fruit de ce travail...

02/2019

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Religion

Les sanctuaires du monde. Dictionnaire des lieux sacrés, sites miraculeux, centres de pélerinage et de prière

Toutes les religions s'incarnent dans des lieux qui leur sont propres, séparés de l'espace commun. Ce sont les sanctuaires. En donnant à découvrir les mille lieux sacrés les plus emblématiques des grandes spiritualités du inonde, cet ouvrage propose une véritable histoire de l'âme humaine, de l'homme de Cro-Magnon aux néopentecôtistes californiens. Il étudie le rapport entre espace et sacralité tel qu'il s'est institué dans les principales religions depuis les premiers âges et exprimé dans les cultes antiques, l'animisme africain, les civilisations précolombiennes, comme dans le judaïsme, le christianisme, l'islam, le bouddhisme et l'hindouisme. Ce Dictionnaire constitué d'environ mille notices recense les sites les plus significatifs. Des moins connus, ceux d'Abomey (au Bénin), de Zugdidi (en Géorgie), de Pachacamac (au Pérou), de Safed (en Israël), de Yamunotri (en Inde), jusqu'aux plus célèbres, ceux de Lourdes, Calcutta, Kyoto, Fès ou Corinthe. Chacune des notices présente un de ces lieux dans ses aspects les plus remarquables et en explique la pérennité à travers les âges. Car les sanctuaires sont porteurs d'une expérience religieuse spécifique : ils peuvent être liés à des phénomènes surnaturels, comme à La Mecque, ou à des miracles réitérés, comme à Walsingham en Grande-Bretagne. Ils peuvent être des lieux de mémoire, tels Lumbini (Inde) ou le mont Herzl (Israël), des foyers d'enseignement, comme à Lhassa (Tibet), des symboles de puissance, comme à Luqsor (Egypte), des centres de prière et des buts de pèlerinage comme à Valaam (Russie) et à Saint-Jacques-de-Compostelle... L'une des particularités de ce volume, placé sous la direction de Matthieu Grimpret, est de donner aussi la parole aux pèlerins fervents ou simples voyageurs qui, de tout temps, se sont rendus dans ces lieux sacrés. Il offre par là même un guide irremplaçable pour tous ceux qui les découvriront à leur tour.

10/2014

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Littérature étrangère

Contes de Norvège. Volume 2

"Tous s'assirent. Il se passa quelques minutes et la plus jeune des princesses dit au garçon : - Halvor, si tu le veux, je peux te nettoyer les cheveux. L'idée lui plut et il plaça sa tête entre les bras de la jeune femme qui se mit à lui lisser les mèches pour en extraire les poux. Très vite, il fut gagné par le sommeil et s'endormit. Voyant cela, la princesse lui prit l'anneau, lui en mit un autre et dit à ses soeurs : - Tenez-moi bien comme je vous tiens... et faites que nous nous retrouvions au château de Soria Moria. A son réveil, Halvor comprit que les princesses l'avaient abandonné et il se mit à pleurer et à se lamenter. Il était si malheureux que ni les larmes ni les cris ne purent l'apaiser. Ses parents eurent beau faire, il resta sourd à leurs prières et il leur fit ses adieux, disant qu'ils ne se reverraient sans doute plus car s'il n'arrivait pas à retrouver celles qu'il cherchait, la vie ne vaudrait plus d'être vécue." Au siècle dernier, Asbornsen et Moe exhumèrent de l'âme populaire norvégienne des contes qui, depuis des temps immémoriaux, se transmettaient oralement de génération en génération. Venus d'Inde, d'Egypte et d'ailleurs, ces contes s'étaient si bien adaptés à l'esprit du pays qu'ils avaient fini par renvoyer l'image même de ses paysages, de sa langue, de ses moeurs et de ses mentalités. Dans ce deuxième volume, riche en nouvelles aventures, nous retrouvons les trolls à trois, six ou neuf têtes, des jeunes filles ensorcelées, et les frères Per, Pol et Askeladd. A la fois paresseux, rusé, aimable et serviable, ce dernier ne perd jamais de vue que la bonté calculée peut être payante et rapporter la main d'une princesse et la moitié d'un royaume.

01/2018

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Sciences historiques

La compagnie des ombres

Ils ont été pharaons, empereurs romains, rois de France, croisés, missionnaires, conquérants, bâtisseurs de palais et de cathédrales, découvreurs de mondes nouveaux. Ils ont connu l'ivresse de la gloire, l'amertume de la défaite, ils ont peiné dans les travaux. Ils ont incarné l'aventure de l'Occident jusqu'aux extrémités de la terre, ils ont dû faire face à la barbarie, à la guerre, à la terreur et à la tyrannie totalitaires. De la profondeur de l'Egypte ancienne aux conflits qui ont ouvert le XXIe siècle, ils offrent la plus étonnante des galeries de portraits. Marc Aurèle y croise Christophe Colomb, Louis XVI, Honoré d'Estienne d'Orves ou Hélie de Saint Marc. Ils forment la compagnie des ombres, surgie du passé pour nous offrir un tête à tête. Un dialogue singulier avec les morts. L'histoire est trop souvent traitée comme un cadavre par des médecins légistes si attentifs aux organes qu'ils prélèvent sur le corps dont ils font l'autopsie que leur échappe son mystère, ce qui lui donnait sa vie même. Elle est, ailleurs, considérée comme le divertissement d'un jour, l'occasion d'une promenade sans enjeu. Les textes réunis ici comme en un recueil de nouvelles voudraient s'inscrire dans une autre tradition, celle d'une histoire méditative : une histoire tournée vers la recherche de ce qu'elle a à nous dire d'essentiel, de vital sur nous-même. Ils se proposent de convoquer les ombres du passé pour nous donner à contempler ce qui n'est pas mort avec elles. Nous doutons aujourd'hui que l'histoire puisse être maîtresse de vie : "magistra vitae", disait Cicéron. Nous voulons croire que nous n'avons plus rien à apprendre d'elle. Il nous manque d'avoir les yeux ouverts sur ce qui fait échapper ses protagonistes à leur condition mortelle; ce qui leur donne leur part d'éternité.

09/2016

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Franc-maçonnerie

Le devoir ou l'action juste et désintéressée en Franc-Maçonnerie

Le Devoir est la traduction d'une morale dans la réalité de nos actes, ce qui renvoie à une métaphysique, c'est à dire à une certaine vision et compréhension du monde, à un ordre, à une finalité consciente ou non, religieuse ou non, qui induit un type de comportement. Un texte anglais du XVe siècle dit en parlant des Maçons opératifs : Leur grand secret enseigne à devenir bon et parfait, sans rien craindre et sans espérer. Ne rien espérer, constitue également l'un des fondements les plus importants de la Franc-Maçonnerie spéculative, il est exprimé ainsi dans le rituel du second degré (au grade de Compagnon) : Pour nous, seule l'oeuvre compte et n'est pas nécessaire la récompense. On retrouve une maxime quasiment identique dans un rituel au quatrième degré (grade de Maître secret) : Il n'est nullement besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. En ces termes, ce texte reprend l'une des devises traditionnelles de la Franc-Maçonnerie : FAIS CE QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA... Cette maxime résume l'une des meilleures approches qu'il est possible de donner à la notion de DEVOIR. Cet ouvrage s'emploie tout d'abord à analyser la notion de devoir et d'ACTION JUSTE dans différentes traditions : Bouddhisme, Confucianisme, Christianisme, Egypte ancienne, Hindouisme, Islam, Taoïsme... L'important est la manière d'agir dans l'instant présent, non le résultat escompté en cette vie ou après... Il ne faut pas renoncer à l'action, mais dans l'action, dit le moine Zen. Ensuite, les mêmes recherches concernent directement la Franc-Maçonnerie. Les Francs-Maçons dédient leur manière d'accomplir leur devoir à la gloire du G. A. D. L. U. , sans oublier que cette approche du Divin relève d'abord du symbolisme. Le devoir Maçonnique s'impose à tous les Frères et Soeurs, ce qui est à faire s'effectue dans la fraternité.

03/2021

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Poésie

Gloire féminine

"Gloire féminine" est un recueil qui a pour fils conducteurs les thèmes de l'Amour, la Femme, le Poète, la Poésie, le Voyage. On recensera également les thèmes suivants : Royauté, Culture, Guerre, Mystère, Nostalgie, Rêve, Beauté, Voyages dans le temps : Antiquité, Moyenâge... et l'espace : Vikings, Babylone, Egypte... Les poèmes mettent en avant la Femme universelle de tout lieu et de toutes époques, et se déclinent dans une recherche d'émotion visant à faire s'identifier le lecteur qui comme dit dans le poème "Gagner les coeurs" (sorte de pacte de lecture) est appelé dans l'idéal à garder en mémoire les vers généreusement offerts par le poète. Le Voyage en rimes se veut ainsi aussi bien géographique, temporel qu'émotionnel. Un champ lexical étendu sert d'écrin au poème, de façon diversifiée avec enrobage mythologique, pictural, mystique, médiéval, civilisationnel, maritime... On notera une association de termes dans "la jongle" grammaticale dans le poème "Notre amour le sera". Le poème "Qu'y a-t-il de plus cher ? " résume une dévotion réappuyée à la femme, épouse, mère, amante... Au niveau du message dégagé, dès le poème liminaire, l'hommage à la gloire de la femme aimée est affirmé : Je vous parle d'une femme "je me veux écrire hommages glorifiant son éternelle authenticité." Il y a des accents chevaleresques dans "En vers et contre tous". Cupidon guide la plume avec constance et variété, tout en évitant agréablement l'écueil du Don-Juanisme. Style et vocabulaire mettent en avant une recherche de qualité de termes soigneusement choisis et harmonieusement combinés dans le respect des règles du genre : la poésie. La rime est bien présente tandis que la métrique est libre. L'écriture, résolument poétique, est romantique et ponctuée de discrètes touches érotisantes. Sur le plan de la chronologie du recueil, nous sommes en présence d'une touchante traversée de vie linéaire auprès de l'élue, l'égérie et Muse du poète dans un bel engagement tout en loyauté.

03/2022

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Dessin

Royaume

Son nom est pour nous indéfectiblement lié à l'égyptologie. Il est cet immense homme de science à avoir déchiffré, en 1822, les mystères de la langue antique égyptienne. Toutefois, même si déchiffrer est déjà un grand pas nous permettant d'aborder aux rivages d'une langue, nous nous trouvons encore bien loin de ce qu'il en est d'une véritable lecture conduisant au coeur même du mystère que renferment ces signes, du mystère de ces hommes et de leurs cultures dont tous ces signes sont la chair même. En ce sens, Champollion ne pouvait pas ne pas accompagner sa lecture des hiéroglyphes, d'une mise en avant de la civilisation créatrice et porteuse de ces signes. Son Panthéon égyptien confirmera bientôt que les dieux de l'Egypte sont aussi des signes par l'esthétique desquels on accède également à ce monde. Cependant, constituer un tel Panthéon n'est pas une mince affaire. Pour son maître d'oeuvre, il ne peut même s'agir que d'une réalisation progressive, qui prendra forme à mesure de l'avancée des connaissances sur ces dieux. Le projet est de livrer régulièrement, par groupes de six planches non reliées, les connaissances acquises : chaque planche se voyant accompagnée d'un texte de présentation rédigé par Champollion, tandis qu'un certain Léon-Jean-Joseph Dubois, peintre et lithographe, est chargé des illustrations, dont encore aujourd'hui nous ne pouvons qu'admirer l'élégance et la précision, la majesté, la lumière comme la part d'étrangeté que chacune peut sembler receler pour l'éternité. Le projet de ce Panthéon n'ira pas à son terme. La maladie et la mort emporteront son génial concepteur à l'âge de quarante et un ans. Cette aventure n'en aura pas moins été la constitution d'un royaume sous les signes éclatants de la curiosité, de la passion, de la science et de la beauté.

10/2022

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Histoire ancienne

Pompéi et la Campanie antique

Les Guides Belles Lettres des Civilisations proposent un voyage dans le temps et l'espace (Egypte, Grèce, Rome, Inde, Chine, Japon...) et s'adressent aux étudiants, aux curieux d'histoire et de civilisations, aux voyageurs... Ouvrages pratiques et raisonnés de culture générale sur les principales civilisations anciennes qui nous ont laissé une trace écrite, ils proposent au lecteur les clés nécessaires pour comprendre un texte ancien ou un livre d'histoire, ils l'aident à en déchiffrer les allusions, à en élucider les difficultés. La Campanie, heureux séjour des dieux et des muses abandonné aux puissances infernales. Une terre de culture, une terre de sang mêlé, aux sources de la civilisation romaine. En 79 de notre ère, l'explosion du Vésuve a couvert d'un linceul de cendres cet écrin de nature lumineux et tranquille. A Pompéi, où le temps fut suspendu, le voyageur croit tout comprendre de la vie des Anciens. Mais pense-t-il à se garder des illusions ? Ce guide l'invite à "relire" le quotidien de ces cités retrouvées. Leur conception pratique permet à chacun de les utiliser de trois façons : soit les lire en suivant, comme un livre traditionnel, pour découvrir les divers aspects de la civilisation présentée, soit recourir directement à l'une des rubriques qui composent chaque chapitre grâce à une table des matières très détaillée, soit encore se servir directement de l'index très fourni afin de trouver rapidement une information précise. Les cartes, tableaux, schémas, permettent, en outre, d'aller à l'essentiel. Et une bibliographie choisie et récente offre à qui le souhaite d'amorcer une recherche plus approfondie. Les Guides Belles Lettres des Civilisations ne sont pas des dictionnaires. Toute information recherchée s'y trouve replacée dans le contexte des mentalités de chacune des civilisations étudiées. Car il n'est pas possible de comprendre un événement, une loi morale ou le caractère d'un personnage si rien n'est restitué des valeurs qui les justifient.

03/2015

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Actualité médiatique internati

Air cocaïne. Les dessous d'une mystification

L'affaire avait fait grand bruit en 2013 : deux anciens pilotes de chasse français sont arrêtés à l'aéroport de Punta Cana, accusés de trafic de drogue par la République dominicaine. La preuve : un lot de 700 kilos de cocaïne pris en photo... mais que nul ne verra jamais. Pour la première fois, l'un des acteurs de cette affaire révèle toute la vérité. L'affaire a fait grand bruit en 2013 et peine encore à trouver sa conclusion. Bruno Odos et Pascal Fauret, anciens pilotes de chasse de l'aéronavale décorés par la République, se sont reconvertis dans l'aviation d'affaires. Mais en mars 2013, ils sont arrêtés en pleine nuit sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana, alors qu'ils s'apprêtent à décoller pour la France : la République Dominicaine les accuse de trafic de drogue ! Et prétend que leur Falcon 50 transporte 700 kilos de cocaïne ! Pour seule preuve, une photo que les autorités françaises ne verront jamais. Les deux pilotes passeront quinze mois dans les prisons dominicaines avant d'être condamnés, à l'issue d'un procès d'opérette, à vingt ans d'incarcération. Libérés, mais assignés à résidence en attente de leur appel, ils seront exfiltrés par voilier lors d'une opération de sauvetage organisée par Christophe Naudin. Celui-ci, poursuivi par les services secrets de la République dominicaine à la suite de cet exploit, est arrêté en Egypte puis extradé à Saint-Domingue, où il fait face à un système judiciaire rongé par la corruption. Et, pour pouvoir regagner la France, il préfère signer des aveux de circonstance. Revenu de cet enfer, Christophe Naudin décide de dévoiler enfin les dessous de cette affaire, et éclaire, dans un récit documenté, les secrets de la diplomatie française comme la réalité qui se cache sous les apparences idylliques d'un paradis tropical très prisé des touristes.

05/2021

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Histoire ancienne

Royaumes oubliés. De l'Empire Hittite aux araméens

L'Empire hittite, grande puissance rivale de l'Egypte antique, domina l'Anatolie et étendit son influence sur le Levant jusqu'aux alentours de 1200 avant J.-C. Sa capitale, Hattusa, fut alors abandonnée cependant que prenait fin son emprise politique. Sa chute se traduisit par l'émergence de petites principautés, les royaumes néo-hittites et araméens, dans les territoires de la Turquie et de la Syrie modernes. Certains de ces royaumes étaient dirigés par les descendants des anciens gouverneurs hittites devenus rois, tandis que d'autres étaient fondés par des chefs de tribus araméennes anciennement nomades, décidés à régner depuis une capitale dont les monuments exalteraient leur pouvoir et leur ferveur à l'égard des dieux. Ces principautés, héritières des traditions politiques, culturelles et artistiques de l'empire disparu, s'épanouirent pendant deux siècles avant d'être conquises une à une par un nouvel empire, celui des Assyriens, qui domina l'ensemble du Proche-Orient jusqu'à la fin du VIIe siècle avant J.-C. Trois cents oeuvres réunies pour la première fois en France font revivre dans cet ouvrage les décors majestueux de ces royaumes oubliés : Karkemish, Sam'al, Masuwari, Palastin, Hamath, Gurgum, Malizi ou encore le Bit-Bahiani. De tous ces royaumes, le Bit-Banian est celui qui a livré les vestiges les plus impressionnants, découverts au début du XXe siècle à Tell Halaf, le site de son ancienne capitale Guzana, par le baron Max von Oppenheim, qui les rapporta à Berlin. Exposés dans un musée créé pour l'occasion, le Tell Halaf Museum, ils furent victimes des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, mais, minutieusement restaurés, ils sont aujourd'hui le fleuron du Pergamonmuseum. Malgré la conquête assyrienne, l'héritage de ces petits Etats ne disparut pas totalement et exerça son influence sur le conquérant, autant par ses décors monumentaux que par la pratique continue de la langue araméenne, appelée à devenir la langue la plus parlée au Proche-Orient pendant l'Antiquité.

05/2019

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Militaire

Comme des lions. Tome 2, Ces Français qui ont vaincu Hitler et Mussolini dans les sables du désert

Reposant sur une documentation souvent méconnue et inédite, ce deuxième opus balaye les clichés d'une France uniquement collaboratrice, sombrant dans la pleutrerie durant l'Occupation allemande. En Afrique, de 1941 à 1943, les Forces françaises libres (FFL) et l'armée d'Afrique luttent comme des lions contre des troupes italiennes et allemandes, formant souvent l'élite de l'Axe. En 1941, en Afrique orientale, la brigade FFL Monclar livre de terribles combats en montagne, contre un adversaire italien opposant une farouche résistance, notamment lors de la bataille de Keren, "le Verdun d'Erythrée". De leur côté, les Forces aériennes françaises libres se distinguent dans le ciel d'Afrique contre les puissantes aviations allemande et italienne. En 1941-1942, la colonne Leclerc mène des raids audacieux sur les arrières de l'ennemi, au sud de la Libye, dans un désert aride et sous une chaleur torride. Elle affronte les redoutables sahariani italiennes, unités motorisées rompues à la guerre en Afrique. La colonne Leclerc s'empare également de forts en apparence inexpugnables, comme celui de Koufra. A Bir Hakeim, dans le désert libyen, en mai-juin 1942, la 1re brigade française libre fixe des troupes allemandes et italiennes dix fois plus nombreuses, permettant à l'armée britannique de retraiter en toute sécurité et de former un front solide à El Alamein, en Egypte, d'où partira la contre-offensive victorieuse. La résistance héroïque des combattants français fait l'admiration du général Rommel et d'Adolf Hitler. De même qu'en Tunisie, en 1943, l'armée française d'Afrique et les unités de la France libre participent activement à la défaite définitive de l'Axe sur ce théâtre de guerre. Historien et auteur de plus de 160 ouvrages, Dominique Lormier nous livre le passionnant second tome de sa trilogie Comme des lions. Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean Moulin et chevalier de la Légion d'honneur. Il est largement reconnu comme le plus grand spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.

05/2021

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Archéologie

Les Antiquités classiques. Fondation Gandur pour l'art

Ce double volume présente la collection d'antiquités classiques de la Fondation Gandur, réunies au cours d'une quarantaine d'années par Jean-Claude Gandur dans le respect de la législation qui réglemente le commerce des antiquités ; elle se distingue par la richesse, la variété et la beauté de ses quelque 400 objets de culture matérielle totalement inédits, dont 200 sont examinés dans la présente publication. Si le premier volume approfondit le thème de la religion antique à l'aide de représentations d'idoles, de dieux et de déesses, de porteurs d'offrandes, et donc des pratiques et des rites cultuels qui s'y rattachent, le second se concentre sur des objets particulièrement raffinés, de luxueuses frivolités qualifiées dès l'Antiquité de deliciae. Néanmoins, dans les deux cas l'objectif est double : d'abord faire connaître ces objets à un public le plus large possible de spécialistes et de passionnés, ensuite permettre à ces objets de prendre la parole, c'est-à-dire de transmettre une connaissance sans cesse plus profonde de thèmes liés à l'archéologie, à l'histoire des religions, à l'iconographie et aux multiples facettes de l'histoire de l'Antiquité et, en particulier, des relations entre l'homme et le monde. Ces deux volumes, qui interagissent entre eux et constituent un tout, offrent un panorama étincelant de l'Antiquité gréco-romaine, de l'Italie géométrique à l'Orient romain de l'Empire tardif en passant par la Chypre archaïque, la Grèce classique et l'Egypte hellénistique. Chacun de ces objets, classés par thème, origine et date, est analysé du point de vue typologique et iconographique, avant d'être replacé dans le contexte historique où il a été créé. Cet ouvrage est une invitation adressée au lecteur pour qu'il prenne part à un très beau voyage en compagnie des dieux et des hommes de la Méditerranée antique.

11/2022

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Littérature étrangère

Constance ou Les pratiques solitaires

Après Monsieur et Livia, voici Constance, le troisième volet de ce que l'on pourrait appeler le «Quintette d'Avignon». Au terme d'un été provençal au goût de Paradis avant la Chute, la Seconde Guerre mondiale va disperser la petite colonie anglaise d'Avignon et c'est non seulement en France, mais en Suisse et en Egypte, que Durrell nous invite à suivre les nouvelles aventures de Constance, de Livia, de Blanford et de quelques autres. L'on retrouve ici les idées chères à l'auteur, à commencer par celle de la genèse du roman, dans lequel le romancier est à la fois créateur et créature, et qui sert de point de départ à d'innombrables jeux de miroirs. Davantage peut-être encore que dans les précédents volumes, Durrell nous fait partager sa perception désabusée de l'incohérence cosmique et de la crise de notre civilisation occidentale paralysée par les théories de Freud et la froide rationalité de la morale judéo-chrétienne. Un nouveau thème apparaît cependant : celui de la guerre dans toute son absurdité. N'est-elle pas absurde en effet la mort de Sam tué au cours d'un pique-nique par des soldats de son propre camp à l'entraînement ? N'est-il pas absurde, lui aussi, l'accident de chasse qui coûtera la vue au général nazi Von Esslin, blessé par la décharge de son propre fusil ? A cette absurde cruauté, Durrell tente d'opposer la beauté rédemptrice de l'amour gnostique lové au cour de l'univers, en harmonie avec lui et soutenu par l'orgasme simultané et conscient des deux partenaires - véritable antipode aux manoeuvres de Monsieur, le Prince des Ténèbres. Mais cette vision pessimiste de la vie se trouve comme toujours chez Durrell, équilibrée par un humour qui replace les choses dans une juste perspective. C'est à cet humour et à la poésie d'une langue allusive et baroque que nous reconnaissons, une fois encore, le merveilleux talent de Durrell.

10/1984

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Esotérisme

L'Arbre de Vie. Un chemin de transformation

La magie et la spiritualité ont toujours accompagné l'humanité depuis sa manifestation terrestre. C'est la magie qui a permis à l'Homme de rester connecter au divin en lui prouvant régulièrement qu'il était relié à des forces beaucoup plus grandes que lui. Malheureusement, la magie a quasiment disparu de notre Vie, non pas parce qu'elle n'existe plus, mais parce que l'Homme dit "civilisé" a oublié qu'il est plus que ce que la science moderne dit de lui. Nul besoin d'appartenir à une religion particulière pour étudier la Kabbale. Son origine remonte bien avant l'établissement des trois religions du Livre. On en retrouve des traces dans l'Egypte antique et probablement bien avant. La Kabbale et surtout son symbole emblématique qui est l'Arbre de Vie est la marque d'une sagesse multimillénaire. L'Arbre de Vie peut être considéré comme la clef de tous les mystères, du mystère de notre incarnation au retour à l'Unité primordiale. Tout ce qui "Est" est exprimé à travers l'Arbre de Vie. Ce livre n'est pas un cours magistral sur la Kabbale, aucun dogme n'est imposé et la tradition sert uniquement de point de départ pour la réflexion et le travail. L'objectif des auteurs est de rendre la Kabbale accessible au plus grand nombre et de montrer que cette sagesse ancestrale peut être un outil du quotidien pour améliorer sa Vie significativement. Dans cet ouvrage, une multitude de thématiques autour de la Kabbale sont abordées : son histoire, des rituels qui remontent à la nuit des temps, des réflexions et interprétations diverses, ainsi que le versant sombre de l'Arbre de Vie. Il était important de donner un nouveau souffle à cet outil, de le faire sortir des écoles initiatiques et de le partager pour que chacun puisse réenchanter son monde et se reconnecter à son Soi magique et divin. C'est ainsi que le lecteur pourra prendre en main sa destinée et l'accomplir ici, sur Terre, et en parfaite autonomie.

05/2023

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Esotérisme

François des Oiseaux, Claire et le Soleil. Le secret d'Assise

Ce livre n'est pas un récit de plus parmi la multitude de ceux consacrés à François d'Assise. C'est bien autre chose... C'est une totale plongée dans son âme et au coeur du mystère qui l'a alimentée. On croit tous connaître plus ou moins la trajectoire fulgurante de cet homme qui, mille deux cents ans après le Christ, a voulu en retrouver la simplicité et la douceur. On croit connaître... mais on ignore pourtant l'essentiel : l'énorme secret qui l'habitait et qui, s'il avait été divulgué, aurait pu changer le visage de l'Occident. C'est à la découverte de ce secret que Daniel Meurois nous invite, en plongeant à ses côtés dans la Mémoire du Temps. Par les yeux de François lui-même et par ceux de Claire d'Assise, sa sœur d'âme, il nous entraîne de l'Italie médiévale vers l'Égypte et les Chevaliers du Temple, là où Islam et Christianisme parlent d'un même jardin intérieur : celui de la compassion et de l'amour pour tout ce qui est. Grâce à son approche différente, audacieuse et émouvante du véritable itinéraire du " Poveretto", Daniel Meurois nous ramène une fois de plus aux sources premières de la pensée christique, vers son essence révolutionnaire, ses faits historiques et ses mystères, soigneusement cachés. Mais, au delà de tout cela, l'enseignement délivré par François des Oiseaux touchera chacun par la modernité de son propos, celui de la recherche d'un nécessaire et possible mariage entre l'Esprit et la Chair. Répondant à notre besoin de vérité, il restitue avec justesse, liberté et tendresse ce que fut la relation de l'incontestable couple solaire formé par François et Claire d'Assise. Un témoignage qui nous renvoie à nos interrogations d'aujourd'hui, un livre qui ose dire, un regard qui secoue la vie, tout en nous rappelant sa beauté.

12/2008

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Sciences politiques

Leadership. Six études de stratégie mondiale

"Les leaders pensent et agissent à l'intersection de deux axes : le premier, entre le passé et l'avenir ; le second entre les valeurs immuables et les aspirations de ceux qu'ils dirigent". H. K. Dans Leadership, Henry Kissinger retrace la vie de six leaders hors du commun et leurs stratégies emblématiques dans l'art de gouverner. Après la Seconde Guerre mondiale, Konrad Adenauer a réinscrit l'Allemagne vaincue et en faillite morale dans la communauté des nations par ce que Kissinger appelle "la stratégie de l'humilité" . Charles de Gaulle a placé la France aux côtés des Alliés victorieux et lui a redonné sa grandeur historique par "la stratégie de la volonté" . Pendant la guerre froide, Richard Nixon a donné un avantage géostratégique aux Etats-Unis par "la stratégie de l'équilibre" . Après vingt-cinq ans de conflit, Anouar el-Sadate a apporté une vision de paix en Egypte et au Moyen-Orient par "la stratégie de transcendance" . Contre vents et marées, Lee Kuan Yew a créé une ville-Etat puissante, Singapour, par "la stratégie de l'excellence" . Enfin, alors qu'à son arrivée au pouvoir, la Grande-Bretagne était perçue comme "la malade de l'Europe" , Margaret Thatcher a régénéré le moral et la position internationale de son pays par "la stratégie de la conviction" . Dans le style magistral qu'on lui connaît, Kissinger apporte pour chaque étude son expérience historique et sa connaissance personnelle de ces leaders. Ses réflexions et ses jugements sur l'ordre du monde renforcent la conviction que le leadership est aujourd'hui plus indispensable que jamais. Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d'Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains sur la politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Odile Demange

05/2023

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Histoire internationale

Islam, réforme et colonisation

Comment penser la métamorphose coloniale de l'islam et écrire une histoire des temps coloniaux à partir de points de vue d'Algériens ? C'est à ces deux questions, aussi centrales qu'irrésolues, que s'attaque Augustin Jomier dans cette étude des oulémas ibadites. Ce livre retrace la trajectoire de la minorité berbère mozabite – population adepte de l'ibadisme, une branche minoritaire de l'islam –, depuis l'occupation par la France de la vallée du Mzab, au nord du Sahara, en 1882, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, en 1962. Il montre comment, face à la domination coloniale, des savants musulmans (les oulémas) se sont appropriés l'idée de réforme en islam, pour en faire une arme de conquête et de reconfiguration de la religion et de la société locales, des années 1920 aux années 1950. L'étude des circulations et des échanges entre les grandes capitales arabes et le Mzab permet d'identifier des ruptures culturelles fortes : trois générations successives d'oulémas ont repensé la communauté ibadite face à la présence étrangère, mais aussi en lui ménageant une place dans la nation algérienne en construction. Grâce aux nouveaux médias (presse, radio) et en s'inspirant d'institutions et d'idées venues d'Egypte et d'Europe, ils gagnent le leadership local et deviennent, après la Seconde Guerre mondiale, les interlocuteurs de l'administration coloniale. Au terme d'un patient travail de terrain et en archives (de langues arabe et française), Augustin Jomier reprend à nouveaux frais le problème du réformisme musulman, question centrale de l'histoire contemporaine de l'islam, en révélant l'existence de sa variante ibadite. Il montre surtout qu'observer l'histoire de l'Algérie à travers l'évolution d'institutions sociales et culturelles antérieures à la colonisation permet de prendre en compte les champs d'action des colonisés, leurs manières de donner sens aux cadres coloniaux et de se réinventer dans ce contexte.

09/2020

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Sciences politiques

Moyen-Orient 2012. Bilan géopolitique

Un an d'analyses de l'Institut MEDEA. Au Maghreb et au Moyen-Orient, l'année 2012 a vu la lente transformation politique, économique et sociale se poursuivre et la démocratie balbutiante continuer son chemin. En réalité, les situations étant diverses selon les Etats, nous avons été nombreux à croire et espérer en des processus révolutionnaires brutaux et rapides tout en craignant une déstabilisation régionale complète. Cela n'a pas été le cas et c'est tant mieux. Mais les instabilités locales sont bien présentes. Ce qui est sûr, c'est que les pays qui sont parvenus comme la Tunisie, la Libye, l'Egypte à se défaire de leur anciens dictateurs, sont en train d'expérimenter la démocratie avec de nouveaux impératifs complexes issus du jeu électoral. De l'autre côté du spectre, des pays comme la Syrie sont dans des situations tragiques, ne parvenant pas à se défaire de leur pouvoir fort et connaissant une guerre civile sans précédent. Au milieu, des pays relativement discrets comme le Maroc ou la Jordanie avancent avec silence non sans certaines inquiétudes alors que des pays forts et tout aussi autoritaires tentent de tirer leur épingle du jeu en influençant le destin de certains pays ou en prenant un rôle de leadership régional comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar. Dans cet ouvrage coordonné par Sébastien Boussois, nous retrouverons une présentation des grands enjeux géopolitiques, stratégiques, politiques et sociaux qui nous ont semblé déterminants l'année dernière pour comprendre voire anticiper les évènements de l'année à venir. C'est dans ce contexte que l'Institut MEDEA livre pour la première fois son bilan géopolitique annuel et le meilleur des ses analyses de 2012. L'institut Medea, actif depuis quinze ans dans les relations euro-arabes à Bruxelles, a pour objectif de faire connaître le monde arabe, ses particularités et ses opportunités. Son but est de promouvoir les synergies et le dialogue entre deux régions voisines et complémentaires.

01/2013

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Humour

Croquis d'Histoire

Michel Iturria est de retour avec un troisième album de dessins d'humour ! Il nous propose de revisiter l'Histoire de France et d'ailleurs à travers 80 dessins de la préhistoire à aujourd'hui, sans oublier quelques clins d'oeil à l'avenir ! Un 3em opus très réussi qui ravira les fans du coup de crayon de notre dessinateur made in Sud-Ouest préféré. Quand nous avons proposé une nouvelle collaboration à l'illustrateur Michel Iturria, celui-ci nous a répondu un grand OUI et avec une proposition de sujet très prometteuse : l'Histoire de France et d'ailleurs ! Comme vous le savez l'Histoire est un de nos sujets préféré aux éditions Cairn et nous sommes absolument fan du coup de crayon d'Iturria et de son univers ! Ce nouvel album, très attendu, est prévu pour septembre 2021 avec en tout 80 dessins allant de la préhistoire à aujourd'hui, en passant par le Moyen-âge, la Renaissance et les grandes périodes qui ont marqué l'Histoire de France mais aussi du monde en général. Des dessins qui posent des questions, qui amusent, qui dénoncent, qui sont aussi le reflet de l'admiration du dessinateur pour les grands personnages qui ont fait le monde d'Aujourd'hui. Un livre à offrir aux amateurs de dessins humoristiques, de caricatures et bien sûr à tous les lecteurs friands d'Histoire. 4e de couverture : Gamin, Iturria voulait devenir dessinateur d'humour et à l'école il aimait surtout l'Histoire. Un jour, c'est sûr, il allait se délecter à passer l'Histoire au tamis du dessin d'humour. Ferme partisan d'une histoire chronologique, il s'attache d'abord à percer quelques mystères de la préhistoire : saviez-vous que " l'inventeur " du feu s'appelait Jean- Fabrice Lataillade et qu'il était fortement déprimé ? que la cueillette des cèpes et autres girolles entraîna la découverte de la méthode expérimentale, de la science donc ? ... Plongeant dans les périodes obscures, Iturria va nous apprendre qu'Attila n'était pas forcément le mauvais bougre et qu'Ivan-le-Terrible pouvait se révéler, par certains côtés, un sympathique modéré à tendances socialisantes. Moyen Age oblige, il a gardé une affection particulière pour l'époque où " les Anglais vendangeaient l'Aquitaine " et explique pourquoi ils continuent obstinément à rouler à gauche ! Un peu plus loin, il éclaire d'un jour nouveau les rapports entre Louis XI et l'ostéopathie, et montre comment Napoléon, aspect ignoré de son oeuvre gigantesque, privilégiait le tourisme vert, ou bien encore comment les soucis matrimoniaux de Jean- Sébastien Bach ou de Karl Marx influencèrent leurs oeuvres respectives. Dans l'époque bouleversée que nous vivons, porteuse de mutations diverses, ces 80 dessins espiègles qui courent du paléolithique à la conquête de Mars, nous rappellent cette maxime gravée dans le marbre : " Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens. " ...en souriant... "

08/2021