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Hôtel Mahrajane

Extraits

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Littérature étrangère

Traverser l'hiver

Lorsque June débarque dans le motel de Mabel, quelque part sur la côte Atlantique des Etats-Unis, cette dernière saisit immédiatement la fragilité de la situation. June semble trop jeune pour être mère, son compagnon affiche un comportement hostile et, quand il disparaît au bout de quelques jours, laissant June et son bébé Luke sans la moindre ressource, Mabel décide de leur venir en aide. Elle-même est veuve, et toujours en butte à un deuil qui ne veut pas passer. Lorsque l'hiver arrive, elle doit faire appel à son amie Iris, car les bungalows de son motel ne possèdent pas de chauffage. June et Luke sont alors relogés dans un pavillon au fond du jardin d'Iris, à la seule condition de ne pas rompre l'isolement absolu dans lequel vit cette dernière. June ne sait donc presque rien de la mort violente de son mari Matthew, ni de la rupture avec sa fille Claire, devenue photographe, et ne peut pas encore comprendre la décision d'Iris de passer sa vie retirée de la société. Mais elle sera guidée par Duncan, l'avocat et homme de confiance de sa bienfaitrice, et Oldman, un ancien reporter-photo dont le visage a été déchiqueté par un singe, qui se prend d'affection pour elle et son bébé. Quand Claire revient dans sa ville natale, après de longues années d'absence, accompagnée de Sam - une gueule cassée de la guerre de Vietnam - la vie de June prend une nouvelle tournure. Des destins entrecroisés de personnages cabossés, abandonnés, en deuil ou en colère : rares sont les écrivains capables de dire avec autant de délicatesse que Melanie Wallace la solitude des êtres humains malmenés par la vie.

02/2017

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Roman d'amour, roman sentiment

L'héritage des Chatsfield Intégrale 2 : La tentation d'une héritière ; Rivaux et amants ; Un si troublant époux ; Entre amour et soupçon

La tentation d'une héritière, Trish Morey Le vignoble familial, c'est toute la vie de Holly. Alors, quand Franco Chatsfield lui propose un partenariat, Holly est catégorique : hors de question d'associer son nom à celui de Chatsfield, synonyme de débauche. Et quand le milliardaire lui propose de prendre sa décision après l'avoir vu à l'oeuvre dans les vignes, elle accepte, convaincue qu'il échouera. A moins qu'elle se perde en route. . . Rivaux et amants, Abby Green Que lui a-t-il pris de passer la nuit avec un inconnu ? Si Orla est venue à Londres, c'est pour négocier la vente de la chaîne d'hôtels familiale au puissant groupe Chatsfield. Hélas ! Orla comprend que cette nuit va lui coûter cher. Car l'homme qui se dresse face à elle n'est autre que son troublant amant d'une nuit. . . Un si troublant époux, Annie West Quand elle a rencontré Orsino, Poppy a cru à un conte de fées. . . jusqu'à ce qu'elle l'épouse. Distant, Orsino n'a jamais été un véritable mari. Aujourd'hui, elle tient sa chance de reprendre sa liberté. Orsino a accepté de divorcer ! Mais, avant cela, il exige qu'elle passe un mois avec lui. Seule en compagnie cet homme qui semble ne rien avoir perdu du pouvoir qu'il exerce sur son coeur. . . Entre amour et soupçon, Lynn Raye Harris "Brûlons ensemble, et débarrassons-nous de cette attirance qui nous consume". Quand ces mots franchissent les lèvres de Christos, Lucilla sent son corps s'embraser. Pourtant, elle devrait être révoltée. Christos est l'homme qui a pris sa place à la tête des hôtels Chatsfield. Alors peu importe la violence de son désir, Lucilla mettra tout en oeuvre pour le détruire. . . Romans réédités

07/2022

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Beaux arts

John Soane. Le rêve de l'architecte

Sir John Soane est un des grands architectes des temps modernes en Europe. Membre de la Royal Academy où il enseigna durant de nombreuses années, il fut, entre autres, le bâtisseur de la Banque d'Angleterre, l'un des bâtiments les plus prestigieux de la City de Londres, qui fut malheureusement détruit en partie, puis largement reconstruit dans les années 1930. Passionné par l'étude de l'art antique, Soane visite l'Italie dans les années 1778-1779, admire, observe, dessine les monuments à Rome, Tivoli, Paestum et Pompéi. Ces monuments s'inscrivent profondément dans son esprit et sa mémoire. Ils marquent durablement son œuvre architecturale ; ils reviennent ainsi souvent, comme le temple de Vesta à Tivoli ou la colonnade du temple de Neptune à Paestum, en citation dans les édifices qu'il conçoit. Il s'intéresse aussi de près aux théories architecturales françaises, celle de Laugier notamment ; il étudie l'œuvre de Ledoux et de Boullée. Lors d'un de ses courts séjours en France, il visite l'église Sainte-Geneviève de Soufflot dont il fait plusieurs dessins et relevés. Mais la grande œuvre de Soane est ailleurs. Architecte néoclassique, professeur rigoureux, l'homme est un visionnaire, un rêveur. Sa vision de l'architecture ne se cantonne pas à la théorie, elle s'exprime au travers d'objets, de maquettes, de moulages, d'éléments réels, de dessins, de peintures et de gravures. Il est, au travers de son hôtel particulier-musée de Lincoln's Inn Fields, l'un des tout premiers concepteurs du musée d'Architecture, à la même époque et en parallèle avec Louis-François Cassas qui conçoit alors une galerie d'Architecture au Louvre. Soane crée dans sa maison londonienne un univers unique, où se mêlent onirisme et analyse rationnelle, au travers de l'accumulation tout à la fois savante et envoûtante de moulages, de maquettes, d'aquarelles, de gravures et de tableaux. Conçu pour être, au-delà d'un cabinet de travail et d'un lieu d'habitation, un musée dévolu à l'architecture dans ses différents aspects, l'hôtel particulier de l'architecte à Londres constitue l'un des lieux de promenade et de visite les plus étonnants de la capitale londonienne. L'esprit de Soane règne toujours dans ces pièces sous coupole, où la lumière alterne avec l'obscurité, et dont la succession est réglée comme sur une scène de théâtre dont le décor et la mise en abîme auraient été créés par Piranèse. La publication de cet ouvrage accompagne la première exposition consacrée en France à John Soane. Les Trustees du musée ont très exceptionnellement autorisé le prêt de ses œuvres - dessins, maquettes, manuscrits et aquarelles - qui ont d'abord été exposées à la Royal Academy pendant l'hiver 1999-2000, puis au Centro Palladio de Vicenza au printemps 2000.

02/2001

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Monographies

Max Ernst. Mondes magiques, mondes libérés

Catalogue officiel de l'exposition Max Ernst à l'Hôtel de Caumont du 4 mai au 8 octobre 2023. Artiste érudit et prodigieux expérimentateur, Max Ernst traverse le siècle des avant-gardes avec une insatiable soif de création et laisse derrière lui une oeuvre complexe et très personnelle. Artiste associé au groupe dada et au surréalisme, il suit un itinéraire personnel en se détachant des modalités du groupe et réalise des oeuvres visionnaires et pleines de lucidité. A travers près de 120 oeuvres, ce catalogue revient sur les traces de ce génie créateur en tant que personnalité libre et singulière, et met notamment à l'honneur le lien étroit qu'il entretient avec la nature, le jeu, la magie et la liberté. Si la portée de son oeuvre reste encore méconnue du grand public, l'extravagance et la polysémie de la production de Max Ernst sont impressionnantes. Né en Allemagne, il crée en 1919 une communauté dada à Cologne avant de rejoindre Paris où il participe dès le départ au développement du surréalisme d'André Breton. Il crée de nombreux collages et invente de nouvelles techniques, comme le frottage. Après avoir été interné au début de la seconde guerre mondiale non loin de l'Hôtel de Caumont (au Camp des Milles d'Aix- en-Provence), Max Ernst fuit la France et se réfugie aux Etats-Unis. Il rentrera en France en 1953 et continuera de travailler intensément la peinture, le dessin, la sculpture et l'orfèvrerie. Max Ernst n'aura eu de cesse de se réinventer tout au long de sa carrière. Son oeuvre est nourrie de philosophie, de psychanalyse, de science, d'alchimie, de l'histoire de l'art, de littérature et de poésie. Ce catalogue se concentre sur les grands thèmes des mondes créés par Max Ernst en illustrant la récurrence des thématiques qui traversent son oeuvre, notamment celle liée aux quatre éléments - l'eau, l'air, la terre et le feu - qui, selon la tradition philosophique ancienne et l'alchimie, composent l'ensemble de la matière du monde naturel. L'univers de l'artiste déconcerte et étonne. Grand intellectuel et artiste humaniste - au sens néo-Renaissance du terme -, il défie continuellement la perception en combinant la logique et l'harmonie formelle avec des énigmes insondables, tandis que l'onirisme et le fantastique coexistent pour créer des paysages aux mystères impénétrables. Forêts de pierres, animaux chimères, masques incarnés ou oiseaux anthropomorphes, la beauté énigmatique et parfois même ironique des oeuvres de Max Ernst nous plongera dans l'extravagance de ses mondes, magiques et libérés. Cette exposition bénéficiera notamment de prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de la Tate, du Guggenheim Venise, du Musée Cantini, du Max Ernst Museum de Brühl et de nombreux collectionneurs privés souhaitant garder leur anonymat.

05/2023

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Monographies

Chefs d'oeuvre de la collection Bemberg

Véritable cosmopolite d'autrefois, et homme de culture de toujours, Georges Bemberg est l'héritier d'une vieille famille vivant depuis longtemps entre l'Ancien et le Nouveau Monde. Si c'est en 1841 que le banquier Charles-Juste Bugnion achète la campagne de l'Hermitage, située sur une colline dont la vue superbe sur la cathédrale de Lausanne et le lac avait déjà été immortalisée par Camille Corot en 1825, c'est peu d'années plus tard que la famille Bemberg quitte Cologne, en Allemagne, et traverse l'Atlan- tique pour y commencer une nouvelle vie. Georges Bemberg aurait pu être pianiste, compositeur, écrivain, ou encore auteur de théâtre mais, avec une discrétion et un sens du secret qu'il érige en règle de vie, c'est en collectionneur qu'il se consacra à l'art. Jusqu'à ses derniers jours, il partage son temps entre Paris où il réside le plus souvent, New York dont il aime l'énergie et les hivers, et Buenos Aires auquel il garde un attache- ment profond. Né en Argentine en 1915 dans une famille luthérienne d'industriels, il grandit en France. Pianiste talentueux envisageant un temps de devenir compositeur, il choisit Harvard pour ses études afin de rejoindre Nadia Boulanger et côtoyer toute l'élite des compositeurs du xxe siècle. Finalement, il renonce à la carrière musicale, trop exclusive à son goût, pour se lancer dans la création littéraire. Diplômé en littérature comparée anglaise et française, il devient alors un familier des cercles d'écrivains et de poètes de la Nouvelle-Angleterre et rencontre de grands auteurs comme John Dos Passos ou Edmund Wilson. Il publie différents ouvrages et certaines de ses pièces sont jouées avec succès off-Broadway. En Argentine, il fréquente les milieux intellectuels sud-améri- cains et sa cousine Victoria Ocampo lui ouvre sa fameuse revue littéraire SUR. En France, ses nouvelles et poèmes au style subtil et sensible sont favorablement accueillis par la critique. Néanmoins, au-delà de la multiplicité de ses talents, il consacre sa vie à sa passion pour les beaux-arts. De sa famille, généreux mécène à qui l'on doit la Maison de l'Argentine à la Cité universitaire de Paris, et plus particulièrement d'un oncle, élève de Picasso, Georges Bemberg hérite de l'amour de la peinture. C'est à New York, alors âgé d'une vingtaine d'années, qu'il fait l'acquisition d'une gouache de Pissarro, remarquée chez un marchand et obtenue pour 200 dollars. "C'est pour un musée" dit-il, pour cacher sa timidité et anticipant inconsciemment son désir profond. Aux Etats- Unis, puis en France après la guerre, Georges Bemberg se familiarise avec le marché de l'art et parcourt les ventes. A Paris, il est ébloui par Bonnard et va constituer, au fil des ans, un des plus grands ensembles de ce peintre, riche de plus de trente toiles. Il le complètera par un nombre important d'autres signatures de la fin du xixe et du début du xxe siècle, impression- nistes, nabis et fauves. Il réunira également près de deux cents tableaux anciens, du xvie au xviiie siècle, dont des portraits de Clouet, Benson et Cranach. Son amour pour Venise le pousse à collectionner les maîtres vénitiens tels que Canaletto et Guardi. Toutes les formes d'expression artistique le passionnent. Ainsi, de remarquables bronzes de la Renaissance, de splendides reliures, une foule d'objets précieux ou encore des meubles de grands ébénistes viennent s'ajouter à sa collection, qu'il ne va jamais cesser d'enrichir. Dans les années 1980, Georges Bemberg recherche un lieu où abriter sa collection et la partager avec le public, considérantque les beaux objets doivent finir dans un musée pour être vus par tous. C'est ainsi que lui vient l'idée de créer une Fondation, seul moyen de préserver sa collection dans son intégrité, tout en la rendant accessible. La splendeur de l'Hôtel d'Assézat que la municipalité de Toulouse lui propose de mettre à sa disposition, le convainc d'installer sa collection dans la ville. Le voeu du collectionneur peut se réaliser : abriter les oeuvres et les objets témoignant d'une vie tout entière consacrée à la recherche artistique dans un lieu hors du commun. Investi dans la mise en scène de l'oeuvre de sa vie, il crée un décor semblable à celui d'une noble maison particulière, renouant ainsi avec la vocation première de l'hôtel d'Assézat. Ce qui distingue la collection Bemberg et qui en fait tout le charme et la personnalité, c'est qu'elle n'est rien d'autre que le reflet fidèle du goût et du tempérament de son auteur. Celui-ci a choisi chaque tableau, chaque objet, pour la seule beauté et l'émotion que leur contem- plation éveillait en lui. Régulièrement, dans le plus grand anonymat, Georges Bemberg venait voir ses oeuvres installées dans l'écrin qu'il leur avait choisi et, toujours sans se faire connaître, se plaisait à écouter les commen- taires élogieux des visiteurs. Lieu d'exception s'il en est, l'hôtel d'Assézat appartient depuis plus de cent ans à la Ville de Toulouse. Sa construction, qui remonte à la seconde moitié du xvie siècle, est due à Pierre Assézat, négociant ayant fait fortune dans le pastel, plante tinctoriale dont le commerce était alors florissant. Venu d'Espalion, en Aveyron, au début du xvie siècle pour rejoindre ses frères aînés déjà associés à ce commerce, Pierre Assézat en devient l'héritier et le successeur en 1545. Marié à la fille d'un capi- toul, receveur général de la reine douairière Eléonore d'Autriche, il accéde au Capitoulat en 1552. Dès 1551, il commence à acquérir les terrains nécessaires à la construction d'une "grande maison" . Le 26 mars 1555, il conclut un bail à besogne avec le maître-maçon Jean Castagné et l'architecte sculpteur Nicolas Bachelier pour la construction du corps de logis formé de deux ailes perpendiculaires reliées par un escalier. A la mort de Nicolas Bachelier en 1557, son fils Dominique dirige les travaux du pavillon d'entrée, de la galerie ouverte sur la cour et enfin, de la "coursière" 4 qui anime le mur mitoyen aveugle. En 1761, les descendants de Pierre Assézat vendent l'hôtel au baron de Puymaurin, qui modernise façades et appartements. L'hôtel d'Assézat nous parvient donc après deux campagnes de travaux bien distinctes : l'une, datant de la Renaissance, met en place la composition générale, le dessin des façades, la superposi- tion des ordres dorique, ionique et corinthien, l'importance donnée à tous les éléments d'architecture par l'emploi de la pierre ; l'autre, remontant au xviiie siècle, voit les fenêtres à meneaux remplacées par de grandes fenêtres au premier niveau, pour éclairer les salons nouvellement créés. Au xixe siècle, après avoir été transformé en entrepôts et en bureaux, l'hôtel d'Assézat fut acheté par la banque Ozenne et légué en 1895 à la Ville de Toulouse. C'est au terme d'une étude de plusieurs années qu'a pris forme le projet de réhabilitation de l'édifice et son aménagement en vue d'abriter la collection Bemberg. Les travaux, commencés en 1993, se sont achevés début 1995, et la Fondation Bemberg a ouvert ses portes dans un bâti- ment entièrement rénové et réaménagé en fonction de sa nouvelle vocation culturelle. La Fondation Bemberg a réalisé une première extension et une rénovation de ses espaces en 2001, ce qui a permis d'y intégrer de nouveaux espaces comme l'auditorium, les ateliers pédagogiques, etc. A l'issue de près de 25 ans d'activités, le musée nécessite des aménagements plus adaptés à sa fréquen- tation et aux attentes du public, notamment en ce qui concerne l'accueil. Afin d'offrir la meilleure expérience possible à chacun de ses visiteurs, le conseil d'administration de la Fondation Bemberg a décidé d'un ambi- tieux chantier de rénovation, prévu de la fin de l'année 2020 au début 2022. Ce projet est l'aboutissement d'une réflexion en profon- deur sur les aspects techniques et la conser- vation préventive, ainsi que sur les aspects fonctionnels et notamment sur le parcours, les agencements muséographiques, les systèmes d'éclairage ainsi que les dispositifs de média- tion associés. Différents paramètres sont ainsi intégrés : muséographie, architecture, patri- moine, fonctions, et techniques. La Fondation Bemberg ou l'art de se réinventer... A l'heure où cette dernière a fermé ses portes pour un an afin de de se préparer pour une nouvelle vie, elle consent un prêt tout à fait exceptionnel. En effet, depuis sa création, c'est la première fois que la Fondation Bemberg, en dehors des prêts individuels qu'elle pratique toujours avec joie, prête ici une très large sélection des chefs-d'oeuvre de sa collection de peintures. Nul doute que, européen convaincu et amou- reux des beaux lieux, Georges Bemberg aurait apprécié de voir nombre de ses tableaux favoris dans le cadre attachant et romantique de la Fondation de l'Hermitage, en attendant que le rêve de sa vie fasse peau neuve...

03/2021

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Littérature française

Du seuil de Kermadeoua

Du seuil de Kermadeoua, manoir breton de la fin du seizième siècle niché dans la campagne de Cornouaille qu'il habite depuis près de quarante-cinq ans, Gérard Le Gouic observe la vie qui s'écoule, les événements qui se déroulent autour de lui, auxquels il lui arrive de participer et qu'il interprétera avec la distance nécessaire à leur compréhension qui lui échappe la plupart du temps. Son regard, souvent de poète, couvre ici les années 2016 à 2018 et en partie 2019 au cours desquelles il a noté ses rencontres avec des écrivains, des artistes, des personnages de la vie courante : la pharmacienne, la cliente du supermarché, l'amie atteinte d'une maladie, la réceptionniste d'un hôtel, etc. Il nous parle aussi de ses lectures, de ses rêves, de ses promenades, de la vie de ses animaux, il revient en arrière pour évoquer d'anciennes rencontres, par exemple avec le jeune Yves Coppens au Tchad dans les années soixante. Le présent volume est le septième du journal intime de l'auteur dont le premier, Journal de ma boutique, édité en 1987, fut remarqué par des critiques réputés tels Jérôme Garcin, Pierre de Boisdeffre, Nicole Casanova, Jean-Marie Le Sidaner...

02/2020

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Histoire internationale

Princes de Bohême. Les Clary-Aldringen à l'épreuve des révolutions (1748-1848)

Fruit de recherches dans les archives d'Europe centrale, cet ouvrage propose une étude de l'adaptation de la "première société" nobiliaire aux réformes de la monarchie des Habsbourg et aux bouleversements du temps des révolutions. Dans le sillage du renouveau de l'histoire des noblesses, l'étude du parcours de la famille des princes de Clary et Aldringen interroge la problématique de l'appartenance à l'Europe habsbourgeoise, aristocratique et francophone entre 1748 et 1848. De la gestion de la seigneurie thermale de Teplitz en Bohême du Nord aux voyages dans l'Europe des Restaurations, cette maison est un observatoire particulier de la rencontre entre les logiques d'ancien régime et les aspirations nouvelles de la fin de l'époque moderne. La période napoléonienne modifia le sens des pratiques sociales, culturelles et politiques du prince Jean (1753-1826) et de son épouse la princesse Marie- Christine de Ligne (1757-1830) au château de Teplitz, à l'hôtel de Prague et à la cour de Vienne. Avec les comptabilités et les archives seigneuriales, les dessins, les lettres et le journal de leur héritier Charles-Joseph (1777-1831) apportent des éclairages sur une période charnière entre la fin du Saint-Empire et l'éveil des nations contemporaines.

11/2019

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Littérature française

Les Mains bleues

Dans "Les Mains bleues ", Apollonia est une petite fille, que dis-je... Un petit dictateur ! Non, en réalité, une petite reine gâtée par ses parents qui va s'enfermer dans un château, près de la mare de la maison. Pourquoi du jour au lendemain Apollonia refuse-t-elle d'en sortir ? Pourquoi se met-elle soudain à avoir une peur bleue des grenouilles du jardin ? Dans "Pomme d'Adam", Adam est directeur du service de sécurité d'un palace parisien. La saison aurait été calme sans l'arrivée d'une étrange cliente, richissime, mince comme un fil, qui ne fait rien comme tout le monde. Plus les jours passent et plus cette jeune femme perd du poids. Et plus elle maigrit, plus son comportement dérange les clients de l'hôtel. Craignant le pire pour sa santé et refusant la non-assistance à personne en danger, Adam entre dans son intimité en utilisant les caméras de surveillance. Pourquoi monte-t-elle à vitesse grand V les escaliers de service ? Pourquoi chaparde-t-elle tous les pains au lait du buffet des petit-déjeuners ? A sa grande surprise, Adam va bientôt découvrir l'envers de l'anorexie, une maladie qui le conduira des Urgences hospitalières au plus grand amour de sa vie...

09/2019

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Littérature étrangère

La Filiale

Le narrateur, Dalmatov, est un journaliste russe émigré à New-York qui travaille à la station de radio russe antisoviétique : "Troisième vague" en référence à la troisième vague d'émigrés russes. Il est marié et a deux enfants. Un jour, il est envoyé comme correspondant à Los-Angeles où a lieu un congrès de dissidents intitulé "La Nouvelle Russie" qu'il observe avec beaucoup d'ironie. Il y retrouve Tassia, sa première femme, qui décide de squatter sa chambre d'hôtel. Dalmatov se souvient de leurs premières amours à Leningrad. Le congrès élit un nouveau gouvernement russe et choisit Tassia comme leader de l'opposition. Tassia offre un chiot à Dalmatov, puis le plaque comme elle l'a déjà fait il y a bien des années, durant son service militaire. Un récit doux-amer en petites touches qui mêle anecdotes, réflexions et souvenirs de jeunesse, le tout d'inspiration autobiographique comme toujours chez Dovlatov. Et comme toujours chez cet auteur qui, dans la grande tradition de la littérature russe, manie à merveille l'autodérision, le rire perce à travers les larmes et les larmes à travers le rire. Un roman très drôle, très triste et très touchant, qui incite à la réflexion et dont le thème essentiel est l'absurdité de l'existence.

05/2019

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Littérature étrangère

Bruits du coeur

Deux amis d'enfance, l'un à Copenhague, l'autre à New York. Une lettre qui arrive après la mort de son expéditeur. Une femme, sœur de l'un et maîtresse de l'autre. Des estampes japonaises, un hôtel de passe, une grande demeure bourgeoise. Comment comprendre la vie d'Adrian, terrassé par une crise cardiaque à quarante ans à peine, à partir de ces quelques éléments, comment renouer les fils épars de l'histoire de leur amitié ? C'est à ces questions que le narrateur de Bruits du cœur, dont nous ne saurons jamais le nom, essaie de répondre, en remontant le cours de leurs deux vies étroitement liées. Il revient sur leur enfance, leurs échecs sentimentaux, leurs choix professionnels, cette envie d'être à la place de l'autre. Mais avant tout, il cherche à comprendre les mouvements du cœur et du désir qui ont donné à la vie d'Adrian et à la sienne ces contours parfois chaotiques. Dans un roman très dense, où de multiples intrigues s'enchâssent les unes dans les autres, Jens Christian Grondahl, avec une immense tendresse pour ses personnages, écoute attentivement ces " bruits du cœur " - toutes les facettes de l'amour humain - et nous offre une lecture riche d'interrogations et d'une grande subtilité.

09/2002

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Littérature érotique et sentim

Infidélité Tome 1 : Trahison

Alexandria Collins a devant elle une semaine d'insouciance, loin des fantômes du passé et de la pression du futur. Elle renaît sous le nom de "Charli" et se retrouve déstabilisée par un mystérieux homme sexy qui lui donne du plaisir comme elle ne l'avait jamais imaginé. La voilà qui joue son coeur et oublie que les décisions prises dans l'obscurité de la nuit finissent par réapparaître en pleine lumière. J'ai des goûts très particuliers, qui ne conviennent pas à tout le monde. Je peux le comprendre. Lennox "Nox" Demetri est riche, déterminé et sûr de lui. Il sait ce qu'il veut. A l'instant où ses yeux se posent sur Charli dans un hôtel de luxe, il sait qu'il la veut. Bien que ce soit habituellement lui qui établisse les règles, ils s'accordent à en suivre une ensemble : une semaine. Rien de plus. Quand Alexandria est trahie par ses proches, elle doit décider jusqu'où elle est prête à aller pour survivre. Choisir n'est pas toujours facile, surtout quand son coeur, son corps et son âme sont impliqués. Après tout, l'Infidélité est un commerce, et certaines règles sont là pour être enfreintes. Est-ce vraiment tromper quand c'est soi-même qu'on trompe ?

09/2019

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Littérature française

Tout un monde d’amour de la musique Tome 3 : Une famille anglaise (Première partie)

Les vacances se poursuivent pour nos héros du conservatoire d'Arras. Violette, Maxime et leurs proches sont toujours hébergés chez les parents de Violette, Annick et Hervé Solange, à Londres, en Angleterre. Violette écrit son premier roman d'amours d'adolescents au lycée français Charles de Gaulle à Londres où travaillent ses parents, tous les deux professeurs dans ce lycée. Les soeurs Annabelle et Camille Herman se font de nouveaux petits amis à Hyde Park, l'un des plus grands parcs de la capitale. Parmi ces nouveaux amis, Harry, jeune pianiste prodige de 12 ans. Ses parents travaillent tous les deux au Serpentine Bar and Kitchen. Annick et ses proches feront la rencontre de Christian et Ana Grey. Maxime se verra offrir une magnifique Ferrari pour son anniversaire, le premier juillet, par son amant Christian. Ana se vengera en embrassant Violette sur les lèvres. Jusqu'au mariage de Maxime et Violette en grandes pompes à l'Hôtel de ville du beffroi d'Arras, le concert du groupe de musique One Republic et des élèves de 2e année d'études au conservatoire d'Arras, les Dreamers dans la salle de concert, jusqu'au spectacle de mai dans cette même salle de concert pour tout ce monde d'amour de la musique...

07/2019

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Littérature française (poches)

Vingt ans aptrès. Tome 1

" -Ainsi, reprit d'Artagnan, vous ne voulez pas passer au Mazarin ? - Ni vous aux princes ? - Non. Ne passons à personne, alors, et restons amis ; ne soyons ni cardinalistes ni frondeurs. - Oui, dit Aramis, soyons mousquetaires. - Même avec le petit collet, reprit d'Artagnan. - Surtout avec le petit collet ! s'écria Aramis, c'est ce qui en fait le charme. - Alors donc, adieu, dit d'Artagnan. - Je ne vous retiens pas, mon cher Aramis, vu que je ne saurais où vous coucher, et que je ne puis décemment vous offrir la moitié du hangar de Planchet. - D'ailleurs je suis à trois lieues à peine de Paris ; les chevaux sont reposés, et en moins d'une heure je serai rendu. Et d'Artagnan se versa un dernier verre de vin. - A notre ancien temps ! dit-il. - Oui, reprit Aramis, malheureusement c'est un temps passé... fugit irreparabile tempus... - Bah ! dit d'Artagnan, il reviendra peut-être. En tout cas, si vous avez besoin de moi, rue Tiquetonne, hôtel de la Chevrette. - Et moi au couvent des jésuites : de six heures du matin à huit heures du soir, par la porte ; de huit heures du soir à six heures du matin, par la fenêtre. " -

11/1967

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Littérature française

Charlie Chan

Quarante-neuf films de 1926 à 1949 ; une bande dessinée inaugurée en 1938, des dizaines d'émissions de radio ont propagé le mythe du Chinois Charlie Chan, détective sentencieux et sympathique, dont la source se trouve dans les six romans d'Earl Derr Biggers. Avec Charlie Chan, de la police d'Honolulu, le crime pénètre dans un univers feutré et fleuri comme celui d'une pagode. Ayant servi comme maître d'hôtel avant d'entrer dans la police, Charlie Chan est un véritable précurseur du commissaire Maigret. Comme lui, il débusque l'assassin en reconstituant la psychologie et le passé de la victime. Toujours en attente d'un enfant qui va agrandir sa nombreuse famille, Charlie Chan garde sang-froid et courtoisie, jusqu'envers un perroquet, supprimé parce qu'il connaissait le nom de l'assassin. Ne dit-il pas : " Le Chinois se considère comme un grain de sable sur le rivage de l'éternité, d'où sa modestie. " Envers lui-même et envers les autres : " Ne prodiguons pas les louanges sans discernement. Si personne n'avait complimenté l'âne sur sa voix harmonieuse, il ne se ferait pas entendre. " Ce policier à l'efficacité redoutable cultive les sentences comme d'autres les fleurs. FRANCIS LACASSIN

03/1994

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Philosophie

Fenêtre sur le Rien

"Serait-ce là ta raison d'être : te guérir du sublime par la lucidité? La théorie l'emporte sur la pathologie, même noble ; sans les concepts, tu aurais pu t'élever jusqu'à de vastes vénérations, jusqu'aux vers, jusqu'à la prière. Mais tu as utilisé ton esprit pour éroder le mal céleste, et détruit la tentation de la transcendance ; ton esprit limpide t'a protégé des contenus impurs, gorgés de frissons. Tu t'es guéri de tout ; l'absence est devenue ton empire." Voilà sept ans que Cioran moisit glorieusement dans le Quartier latin, la guerre a emporté avec elle ses opinions politiques et sa propre destinée a toutes les apparences d'un échec : le jeune intellectuel prodigieux de Bucarest a beaucoup vieilli en peu de temps, passé sa trentième année ; il erre maintenant dans l'anonymat des boulevards de Paris et noircit dans de petites chambres d'hôtel éphémères des centaines de pages illisibles. L'issue radicale du changement de langue d'écriture ne lui est pas encore apparue, qui lui fera condenser dans ses deux premiers livres en français, Précis de décomposition et Syllogismes de l'amertume, toute la matière roumaine accumulée, y compris son inutilité et son dépit.

11/2019

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Théâtre

Un tango en bord de mer

Lui est un écrivain célèbre, la quarantaine passée, l’autre est un jeune homme qui cherche encore sa voie. Quelques années auparavant, ils se sont follement aimés. Les raisons de leur rupture : trop de différences sociales et culturelles, un manque de confiance. Ils se rencontrent par hasard dans le bar d’un grand hôtel, au milieu de la nuit, alors que tout le monde dort. Le serveur lui-même a déserté les lieux. Dans cette atmosphère irréelle, et après quelques verres de vodka, ils se remémorent le feu de leur passion, charnelle, conflictuelle, souvent cruelle. Le jeune homme, comme une bravade, déclare qu’il est sur le point de se marier avec une femme, de s’engager dans des études de droit. Toutes choses qui ne lui ressemblent pas. Mais parfois la magie d’un décor suffit à faire renaître la vérité des relations, des sentiments et des êtres. Bien que deux de ses romans aient déjà été adaptés au théâtre (L’Arrière-saison et Les Jours fragiles), Philippe Besson n’avait encore jamais écrit directement pour la scène. C’est désormais chose faite avec Un tango en bord de mer, huis clos romantique écrit d’une plume toujours aussi précise, élégante et subtile.

09/2014

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Littérature française

Un beau désordre

L'adaptation littéraire du plus grand film de Federico Fellini. Cinéaste à succès, Massimo Barbiani se lance dans la réalisation d'un nouveau long métrage. Le contrat est signé, les premiers interprètes engagés, on construit les décors... Mais l'idée de ce film, qui lui paraissait si claire au début, s'évanouit. Massimo ne sait plus ce qu'il voulait faire. Il angoisse tant qu'on lui prescrit une cure thermale. La trêve est de courte durée puisque la production vient le rejoindre dans le Grand Hôtel de la Source où il séjourne. Et voilà qu'arrivent tour à tour sa plantureuse maîtresse, sa femme si touchante, puis la divine Claudia Cardinale qui lui retourne le coeur... Entre questionnements sentimentaux et dilemmes créatifs, Massimo est sollicité de toutes parts. Les comédiens veulent connaître leur rôle, les décorateurs attendent des consignes, le producteur des réponses... Il n'en dort plus la nuit. Parviendra-t-il à éviter un échec magistral ? En transformant en roman Huit et demi, le chef-d'oeuvre autobiographique de Fellini, Marco Caramelli se glisse comme jamais dans la peau de cet illustre réalisateur. Et c'est toute l'atmosphère truculente, sensuelle et féerique de l'âge d'or du cinéma italien qui ressurgit.

01/2020

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Théâtre

Le boxeur

Paris sous la pluie. Un homme grand et gros marche dans la nuit à la recherche de son hôtel. Grave erreur : il demande sa route à une jeune Parisienne. Un regard de mépris, une seule seconde, et tout bascule. Il s'en faut de peu pour qu'il la tue à coups de poings. Mais une dernière parcelle d'humanité, resurgie à temps, vient éteindre les feux de la rage qui, en quelques instants, ont ravagé deux vies. Québec n'a jamais rêvé d'être boxeur mais ses racines se montrent plus fortes que son désir d'y échapper. Boxeur non... mais a-t-on vraiment le choix des armes quand on se retrouve en cellule, prisonnier de son corps ? Comment échapper au regard des autres et oublier un frère noyé, une mère en pleurs, et un père "tellement Alzheimer qu'il oublie même qu'il est mort"? Alors commence l'ultime combat. Dix rounds dramatiques où la folie des coups répond à la fureur des mots : humilier pour ne pas être humilié, frapper pour ne pas être frappé, détruire pour ne pas être détruit... Car "c'est quand un gars a l'impression d'avoir tout perdu qu'il est le plus dangereux. Justement parce qu'il n'a plus rien à perdre."

05/2009

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Littérature française

Anniversaire

Où l'on découvrira une photo sans cesse regardée pour tenter peut-être d'y percer un secret, un dalmatien égorgé baignant dans son sang au pied de la commode en merisier de l'antiquaire de la rue Pavée, les nuits de veille à guetter l'ennemi sur les plateaux d'Algérie, un jeune Mahorais animateur de la Société des Amis de Mayotte tombé sous les balles d'un talentueux pâtissier, une jeune fille un instant incapable de prononcer les premiers mots de sa déposition, une femme brûlée vive dans sa camionnette blanche retournée sur la route de Douvres-la-Délivrande, la naissance d'une idylle dans l'Oriental Delicatessen de Spring Street à Manhattan, et aussi le bronze de Frémiet dit Le Dénicheur d'oursons dans le Jardin des Plantes à Paris, une fresque de mille deux cents petits carrés bleus, le restaurant des Quatre Saisons et sa cuisine prétentieuse, le bar de l'hôtel des Thermes et ses tentures rouges à Luc-sur-Mer, l'allée de la Grande Serre Tropicale et ses nouveaux bancs en tek du Jardin des Plantes à Paris, un figuier au fond d'un jardin de Bosnie un matin d'été, et le restaurant La Mansouria où l'on a fêté l'anniversaire...

09/2000

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Couple, famille

Le bouquin des mots du sexe

Avoir l'abricot en folie, S'astiquer les cuivres façon grand hôtel, Faire partie de la bande à Ripolin, Mettre une fausse barbe. Autant de métaphores, artisanales, animalières, florales, militaires ou religieuses, qui font, de manière détournée mais toujours évocatrice, toute la sensualité du vocabulaire érotique. Les mots peuvent être à double sens et laisser planer une équivoque souvent savoureuse. L'auteur de ce Bouquin des mots du sexe montre à la fois la pérennité et l'évolution à travers les âges de certaines de ces images. Ainsi, le célèbre café du pauvre d'Alphonse Boudard rejoint ce que le XVe siècle appelait les pauvretés - les parties dites honteuses. Au XVIe siècle, la pauvreté de Dieu, c'était le sexe de l'homme ou de la femme. Au siècle suivant, faire la pauvreté, c'était coïter. Tous les styles sont ici représentés, du plus sophistiqué (le manche de corail, le rubis cabochon) au plus argotique (tutoyer le pontife) en passant par des formulations plus mystérieuses encore (prendre les chemins de Fatima, faire le coup du macaron, soutirer une femme au caramel). On ne saurait mieux démontrer la diversité et l'originalité de ces "mots du sexe", souvent méconnus, toujours drôles, étonnants, aussi inépuisables que l'imagination même des hommes.

02/2015

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Littérature française

Demain j'aurai vingt ans

Pointe-Noire, capitale économique du Congo, dans les années 1970. Le narrateur, Michel, est un garçon d'une dizaine d'années qui fait l'apprentissage de la vie, de l'amitié et de l'amour, tandis que le Congo vit sa première décennie d'indépendance sous la houlette de "l'immortel Marien Ngouabi", chef charismatique marxiste. Les épisodes d'une chronique familiale truculente et joyeuse se succèdent, avec ses situations burlesques, ses personnages hauts en couleur : le père adoptif de Michel, réceptionniste à l'hôtel Victory Palace ; maman Pauline, qui a parfois du mal à éduquer son turbulent fils unique ; l'oncle René, fort en gueule, riche et néanmoins opportunément communiste; l'ami Lounès, dont la soeur Caroline provoque chez Michel un furieux remue-ménage d'hormones ; bien d'autres encore. Mais voilà que Michel est soupçonné, peut-être à raison, de détenir certains sortilèges... Au fil d'un récit enjoué, Alain Mabanckou nous offre une sorte de Vie devant soi à l'africaine. Les histoires d'amour y tiennent la plus grande place, avec des personnages attachants de jeunes filles et de femmes. La langue que Mabanckou prête à son narrateur est réjouissante, pleine d'images cocasses, et sa fausse naïveté fait merveille.

08/2010

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Policiers

Mensonges en tout genre. Terrain de mésentente suivi de La valise et la fille

1. Terrain de mésentente. John Hayden et son acolyte tiennent un coup à toute épreuve : offrir au pigeon une fraction de ce qu'il a payé jadis pour un terrain sans valeur et lui faire croire que ledit terrain fait partie d'un lot bien plus important. L'idée ? Que le pigeon en soit si intrigué qu'il soit prêt à payer une fortune pour détenir tout le lot. Délicat, mais il faut que ça marche... parce que l'autre gros lot est la belle Evvie, la fille au cœur vert. La Valise et la Fille. Joe Marlin passe son temps à déménager d'un hôtel à l'autre, sans payer bien sûr, et à arnaquer son monde. Un jour, dans une valise qu'il a volée par hasard, il trouve un gros paquet d'héroïne et peu après est abordé par Mona Brassard, une splendide créature qui lui propose de se débarrasser de son mari... comme par hasard le propriétaire de la valise. Vite amoureux de la dame, Joe se lance dans la plus belle arnaque de sa carrière. Mais le hasard, surtout quand ce n'en est peut-être pas un, ne fait pas toujours bien les choses.

10/2008

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Littérature française

La traversée de Pyongyang

C'est l'histoire d'un homme qui court. Sa semelle frappe le bitume. Sa respiration emplit les avenues entièrement vides. Parfois il traverse un rond-point comme un anneau gigantesque. Mais sur le côté, aucun public, engageant ou euphorique, aucune banderole, rien. Des haut-parleurs sont fixés partout, et des hommes en gris observent, à chaque carrefour, ce coureur et, loin devant, celui qui le précède. Bienvenue dans cette capitale célèbre et silencieuse, aux façades tristement ripolinées. A Pyongyang plus qu'ailleurs, le marathon est une épreuve. Marc Nexon s'y est préparé, il a dissimulé son métier véritable, et le voici lancé. Cette course est-elle un acte un peu fou, un engagement périlleux ? Que pense celui qui, ce jour-là, traverse à petites foulées la ville la plus fermée du monde ? D'une avenue où se rangent les camions de l'armée à l'étage interdit de l'hôtel, d'une pause très surveillée en bord de route à un sourire d'enfant, Marc Nexon raconte, évoque, respire. Ici un vêtement, là un signe. Ici un slogan, là une impasse misérable. Partout, la peur. Cette traversée métaphysique, magistralement écrite, est aussi un des rares récits sur ce pays interdit.

02/2020

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Littérature française

Au Caffè Dinelli

A travers six nouvelles à la fois drôles et cruelles, David Gaillardon nous fait cheminer à la manière de ces itinéraires propres au Grand Tour emprunté jadis par les voyageurs. Au fil des pages, le lecteur passe ainsi d'un siècle à l'autre et saute de continent en continent. Ici, ce sont les affres d'un pianiste de bar d'hôtel, à Naples. Là, les aventures d'une fausse relique byzantine ou bien la fièvre qui prélude à la dispersion, par une grande maison de vente, d'une curieuse collection dont la pièce maîtresse fut autrefois la propriété de la Grande Catherine. Ce sont encore les mésaventures que valent à un pauvre hère les Palmes académiques ou bien la cabale, montée contre une famille de paysans naïfs et vaniteux, dans le Berry de l'entre-deux-guerres. C'est enfin l'étrange cauchemar d'un garçon porcher dans un grand domaine du Bourbonnais... L'auteur de ces historiettes se fait moraliste, non pour juger ses contemporains mais pour étudier leurs mœurs, à la manière d'un entomologiste. Travers des uns, ambition des autres, stratégies et calculs : David Gaillardon brosse avec un humour féroce et un pessimisme joyeux le portrait d'une véritable galerie de spécimens, pour notre plus grand plaisir !

09/2012

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Littérature française

Circus 1. Romans, récits, articles (1980-1998)

Olivier Rolin vient de l’horizon politique par son engagement très jeune dans la gauche prolétaire. Il a abordé la littérature avec la même exigence d’absolu, et ses Oeuvres Complètes permettent de retracer dans un premier temps le parcours du politique vers le littéraire, en publiant notamment la presque totalité des articles et reportages signés par l’auteur de L’Invention du Monde dans la presse de l’époque ( Libération, dont il a fait partie de l’équipe, Le Figaro, Le Nouvel Observateur etc.). L’ensemble est présenté par ordre chronologique, et les livres (romans ou récits), sont accompagnés de critiques ou entretiens parus à l’époque, ainsi que de quelques fac-similés de manuscrits. On trouvera, dans le premier tome, les ouvrages suivants : Phénomène futur (1983), Bar des flots noirs (1987), En Russie (1987), La Havane (1989), Voyage à l’Est (1990), Semaines de Suzanne (1991), L’Invention du monde (1993), Port Soudan ( 1994), Mon Galurin gris (1997), Méroé (1998), ,accompagnés des articles et entretiens publiés des années 1980 à 1999.Puis, suivront La Langue (Verdier, 2000), Tigre en papier (2002), Suite à l’hôtel Crystal (2004), Un chasseur de lions (2008) et Bakou, derniers jours (2010), dans le deuxième tome, accompagnés des articles parus depuis 2000.

09/2011

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Littérature étrangère

Un voyage à Berlin

Ce livre est inspiré d'un voyage à Berlin que fit Hugo Hamilton avec son amie Nuala O'Faolain (publiée chez Sabine Wespieser). C'est le dernier voyage de la grande romancière, atteinte d'un cancer. Nous accompagnons les deux amis dans leurs pérégrinations qui sont un prétexte à se souvenir, mais aussi à se confier : à vivre pleinement une amitié de haute volée, de haute densité. Sous des prénoms d'emprunt, Liam et Uma, ils évoquent leurs familles respectives avec pudeur, franchise, insolence et tendresse. Uma rêve d'assister à une représentation du Don Carlos de Verdi, dont le personnage principal est pour elle à l'image d'un frère mal aimé et aujourd'hui disparu. Liam, quant à lui, est obnubilé par le mariage de sa fille auquel, par égoïsme, et c'est ce que lui reproche son amie, il s'oppose. Dans le décor somptueux de l'hôtel Adlon, chacun fait don à l'autre de sa propre enfance et de ses secrets. L'amitié est, elle aussi, une étreinte. Un livre incroyablement juste et fort sur deux êtres qui, à la veille de la mort, se font leurs adieux et se révèlent, sans fard, leurs pensées et leurs émotions les plus profondes.

02/2015

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Littérature française

Temps ensoleillé avec fortes rafales de vent

"Ma mère dit : "Souris, mon petit coco." Quelqu'un me regarde à travers l'objectif d'un appareil photo. Il me fait un peu peur, mais ma mère a l'air de bien le connaître. Il est habillé d'une drôle de façon, avec un képi... On habite en Algérie, au bord de la mer, une ville de style colonial, avec son casino, son grand hôtel, son kiosque à musique, son église, sa mosquée et sa place où les habitants déambulent le soir à l'ombre des palmiers mollement balancés par la brise marine." L'Histoire, qui bouscule les histoires individuelles, va emporter le héros (malgré lui) de ce roman dans une grande rafale de vent qui le poussera vers la rive nord de la Méditerranée. Et si, sous les soleils d'Algérie et de la Côte d'Azur, "les heures blessent toutes jusqu'à la dernière qui tue, parfois on se marre bien quand même", résume-t-il. Par-delà les pieds-noirs, leur exil, leurs nostalgies, ce premier roman qui se lit d'un trait émeut par son écriture, sa sensibilité, ses souffrances contenues, et aussi par son humour. Il "aimante" son lecteur par l'amour qui habite chaque page de cette météo si méditerranéenne et pourtant si universelle de la vie.

08/2012

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Littérature étrangère

La Maison engloutie

Ludwig Unger revient dans une station balnéaire de la côte est de l'Angleterre, un village où il a vécu son adolescence dans une maison construite au bord de la falaise et engloutie depuis par l'Océan. En écho à la beauté de ces lieux érodés par les vagues, Ludwig revoit l'époque partagée avec sa mère, une star du porno des années 1970, dont il ne découvrit la profession que tardivement. Une mère hors normes, fascinante et repoussante à la fois qui, dès l'enfance, l'entraîne d'Alexandrie aux Pays-Bas, de l'Angleterre à la Californie et de l'Autriche à la République tchèque. Une vie d'errance pour un duo étrange, soudé par une relation fusionnelle, dévorante et haineuse, hantée depuis toujours par l'absence du père. Alors que, vieillissante mais toujours aussi belle, l'actrice est de nouveau sollicitée par un producteur, Ludwig la rejoint dans un hôtel californien. Troublé par le cynisme du milieu cinématographique, le jeune homme s'éloigne, erre dans la ville et — contre toute attente — traverse une aventure inoubliable, une histoire d'amour qui le conduit soudain sur les traces de son père, un artiste nihiliste dont le travail est exposé dans une galerie de Los Angeles, et sur la piste duquel il s'élance.

04/2012

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Actualité et médias

Portrait libérés

"J'ai la chance de signer en "der" de Libération. Ce qui prouve, quoi qu'en disent les fâcheux, qu'il reste dans les médias des espaces de liberté insoupçonnables. Le principe est simple : croquer un personnage, en espérant que le résultat soit suffisamment savoureux pour titiller le lecteur. Il faut que le portraituré ait une gueule d'atmosphère, qu'il soit en phase avec l'air du temps. Connu ou inconnu peu importe. Même si, en compulsant les articles retenus, je m'aperçois qu'y figurent surtout les indéboulonnables de la notoriété et les jeunes pousses batailleuses... La "der" est toujours le fruit d'une rencontre, le résultat de quelques heures passées dans un bistrot, un hôtel, un appartement. Je lutte pour être reçue à domicile. J'y arrive rarement. Pourtant, une fois le pied coincé dans l'entrebâillement d'une intimité, que d'indices récoltés ! Avouons-le, le tableau final n'est jamais la réalité. Au mieux, une esquisse. J'aime y insuffler mon ressenti, souvent arbitraire. J'aime aussi que les femmes et les hommes rencontrés gardent des contours un peu flous, amas de détails apparemment futiles. Certains disent s'y retrouver parfaitement. Au lecteur de juger."

01/2019

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Beaux arts

Guillaume Gillet

Guillaume Gillet (1912-1987) est, par son oeuvre et par sa carrière, l’un des architectes les plus représentatifs des Trente Glorieuses. Premier Grand Prix de Rome, il est à la tête de l’une des principales agences françaises. Il participe à de nombreux concours, réalise d’importants aménagements urbains et programmes immobiliers. Son oeuvre est marquée par le mariage de l’art et de la technique en des édifices à la plastique étonnante. Petit-fils et fils d’académiciens, il entre à l’Académie des Beaux-arts en 1968 récompensé pour son engagement en faveur des arts et de l’architecture en particulier. Sous la coupole de l’Institut, il prononce les discours de réception de nouveaux membres : Iannis Xenakis, Roger Taillibert, Kenzo Tange, Ieoh Ming Pei. Il est l’auteur de nombreux articles dans lesquels ses prises régulièrement attaquée. Il milite pour une architecture pleinement de son époque, déclarant en 1965 "Nous vivons un âge d’or de l’architecture". Les projets suivants sont ici développés : l’église Notre-Dame de Royan (1958), le pavillon de la France à l’Exposition de Bruxelles (1958), l’École nationale de la magistrature à Bordeaux (1972), le projet du Grand hôtel d’Orsay (1962), le domaine du Roy d’Espagne à Marseille (1958-1973).

10/2013