Erika Tremblay-Roy

A la manière d'une fable, d'un conte moral et politique, philosophique également, ce court roman de , paru au Québec en 2013 et couronné par le prix des libraires, s'empare avec force de sentiments et de situations propres à la Tragédie classique mais sans jamais s'éloigner d'une tonalité naïve, presque légère, très sobre.

Racontée à hauteur du regard d'un enfant, l'histoire, pourtant déchirante, conserve sa spontanéité, son immédiateté, une juste gravité, sans l'excès de l'analyse ou du sérieux adulte et atteint son public sans détour ni difficulté.

Très contemporaine et en même temps universelle, elle interroge sur la guerre, la vengeance, le sacrifice et le courage, l'amour familial et la culpabilité, la mort, la violence et le fanatisme religieux ; sans longs discours. Cruelle et en même temps bouleversante, empreinte de poésie et d'une fine sensibilité, elle ne chavire jamais dans le pathos, reste digne mais frappe à vif et pour longtemps.

Une lecture incontournable, accessible et nécessaire, précieuse.

Quelque part au Moyen-Orient, sur un territoire de montagnes, "dans un pays où le temps ne peut pas faire son travail", une famille cultive avec soin son orangeraie. Une bombe s'écrase sur la maison, tue les grands-parents. Et la guerre entre en scène.

"La vengeance est le nom de ton deuil."

Qui d'Aziz ou d'Amed, les fils jumeaux de Zahed et de Tamara sera sacrifié pour venger ce deuil ? Ce choix insoutenable, cette décision abominable, imposés par Soulayed, un chef de la région, anéantissent les parents, partagés entre la soumission à Dieu et l'amour pour leurs enfants, disloquent l'harmonie familiale,  intensifient la culpabilité et la honte, la peur et la lâcheté mais ne rompent pas la complicité et l'attachement fusionnel entre les deux frères.

Avec une économie de mots, Larry Tremblay parvient à saisir l'essentiel. Sans s'attarder sur l'horreur de la guerre ou l'aliénation religieuse, il décrit avec précision les sentiments d'une mère, ses agissements désespérés, éperdus mais légitimes, le point de vue du père, plus pragmatique mais non moins rationnel et parvient à rendre compte de l'innocence et de la spontanéité des deux frères, confrontés eux-mêmes à un choix dont ils ne maîtrisent pas l'absurdité ni la folie.

Des personnages puissants, mais dont la simplicité et le naturel pénètrent aussitôt le lecteur. Authentiques et en même temps d'une intensité allégorique, soumis à des retournements de situations, ils offrent au récit  aussi bien la saveur et la couleur des tragédies classiques que des drames modernes.

Une précision pour les enseignants : parfaitement adapté aux usages scolaires, le roman pourrait trouver sa place dans les programmes de littérature avec, de surcroît, l'assurance de plaire à un large public, lecteur occasionnel compris. 

Publié pour la première fois en 1998 (chez Atout Editions), Couverture dangereuse est un récit policier empli de fins détails (à l’image d’un cristal habilement ciselé) mais qui nous immerge dans un univers totalement déjanté…

Résultat, au départ, il est difficile de rentrer dans l’intrigue. La masse d’informations transmises, au sein desquelles le lecteur doit faire un sérieux tri, a tendance à nous perdre dans ses propres méandres.

Résumons un peu. Red Colman, héros et alcoolique notoire, dirige paisiblement son ranch dans l’Arizona lorsqu’il est appelé soudain à rejoindre sa femme qui assiste à un congrès à Nice sur les organisations humanitaires.

Il ne se fait pas prier et prend l’avion pour aller rejoindre sa femme Susan, très active au sein de l’association humanitaire USA (United Solidarity of America). A l’aéroport, une femme l’accueille sous le nom de sa femme…mais ce n’est pas elle. Même si Red est sûr de son jugement, il passera la nuit avec la belle Dawn.

Une arrivée à Nice plutôt surprenante :

Le lendemain, alors qu’il se trouve sur la terrasse d’un café, une fusillade éclate. Red s’en sort tant bien que mal tandis qu’il perd le contact avec sa supposée femme au cours de l’attaque. Une chose est certaine, elle est pourtant vivante également.

Red Colman tente d’oublier ces événements, tous plus incompréhensibles les uns que les autres. Sans sens pour lui, sans sens pour les lecteurs. Et soudain, c’est la rencontre. Une actrice ratée éprise de liberté : Marylin, en train de tourner un film dans les rues niçoises.

Red Colman, paisible paysan, objet d’une chasse à l’homme sans concession :

Notre héros est forcé d’admettre qu’il est victime d’une folle machination. On en veut à sa vie. Même s’il ne comprend pas pourquoi, il doit fuir. Ses poursuivants sont à ses trousses avec des moyens plutôt démesurés par rapport à notre pauvre Red, toujours au bord du coma éthylique…

Accompagné de Marylin, il va retourner aux Etats-Unis et tenter de comprendre qui sont ses agresseurs et qu’est-ce qu’ils lui veulent. C’est le début d’un road-movie digne des plus grands chefs-d’œuvre d’Hollywood…les images en moins… Cela vous donnera l’occasion d’apprécier que pour un bouseux de l’Arizona, il ne se débrouille pas trop mal face à de redoutables agents doubles…

Un roman en forme de scénario :

Même si le style d’écriture déstabilise sur les premières pages, le suspense nous ramène vite à oublier une surcharge de détails pas toujours utiles. Assez décousue, cette écriture colle au personnage de Red Colman. Imprévisible, impressionnant de résistance et doté un caractère en dents de scie.

Une fois que l’on est pris dans l’intrigue, on se prend pour ce pauvre Red Colman, bouffé par l’alcool et le désir de comprendre ce qui lui arrive. Et l’on aurait qu’une seule envie, qu’un excellent cinéaste reprenne l’histoire proposée par Philip Le Roy.

Ce n’est sans doute pas par hasard si l’auteur, né en 1962 à Toulouse, est un passionné de cinéma. De musique aussi. Et l’on assiste de ce côté, pour les amateurs, à de sympathiques échanges entre les classiques américains plébiscités par Red comme musique de fond pour ses aventures et les airs « frenchies » chantonnés par Marylin qui n’a d’américain que son surnom.

Un auteur passionné, à la culture hétéroclite :

Philip Le Roy s’est fait connaître en 1997 avec Pour adultes seulement qui reçut le Prix du Polar à Toulouse. Déjà amoureux des courses-poursuites, ce roman mettait en scène deux jeunes filles traquées à mort. Mais avant d’écrire, Philip Le Roy a beaucoup voyagé. Il a eu l’occasion de s’ouvrir à de nombreux horizons professionnels : de commercial à publicitaire en passant par serveur ou encore agent de voyages.

Couverture dangereuse est un livre à mettre entre les mains des amateurs de récits policiers. L’écriture, presque maniérée, picturale, crée une ambiance par touches successives. A travers la brièveté des chapitres, les changements de lieux sans crier gare, la succession de points de vue différents sur une même scène, Philip Le Roy déploie tout son savoir-faire technique pour nous entraîner dans une intrigue qui roule vite, très vite. A vous de suivre.

Ce petit livre, léger et joyeux, est la suite du best-seller La Grammaire est une chanson douce. Nous nous retrouvons encore dans l’archipel des mots en compagnie de Jeanne et Thomas, deux jeunes adolescents perdus dans ce mystérieux pays tombé aux mains du terrible dictateur Nécrole. Depuis le premier opus, paru en 2001, nos deux jeunes héros ont quelque peu grandi. Cette fois-ci Jeanne, qui se demande toujours « Qu’est-ce que l’amour ? », après des aventures plus rocambolesques les unes que les autres, part à la découverte de l’île du Subjonctif en compagnie d’un cartographe assez loufoque.

Au milieu des habitants de cette île mystérieuse, elle découvre un aspect du langage bien moins complexe qu’on ne le croit souvent mais au combien riche de possibilités. Le subjonctif, c’est le mode du désir, de l’imaginaire sans quoi rien ne se construit, sans quoi rien n’a de sens dans ce monde. D’ailleurs, son frère Thomas ne s’y trompe pas, lui qui a décidé de rester dans cette île pour y faire fortune.

Ce petit conte enchanté est aussi bien ludique que poétique ou philosophique. Au travers de petites phrases simples, Erik Orsenna ouvre des fenêtres de réflexion sur le langage et ses rouages. Nous avons même droit à une petite étude comparée des emplois du subjonctif dans différentes langues. Pour auréoler tout ceci, le livre est parsemé d’illustrations colorées dans les tons pastel. L’univers presque onirique de cette écriture vient ainsi se retrouver dans les dessins proposés par l’illustrateur Bigre ! Un livre à conseiller aux petits et aux grands enfants…

Si vous souhaitez, après la lecture de cet ouvrage, continuer l’aventure, vous pourrez retrouver avec plaisir tout l’univers d’Erik Orsenna sur son site internet . Des informations sur l’auteur sont disponibles mais aussi des pistes pour aller plus loin dans la lecture de ses oeuvres pour les grands et les petits. Je vous invite vivement à faire un tour sur ce site qui offre une interface aussi plaisante qu’agréable en parfait accord avec l’imagination débordante d’Erik Orsenna. On peut même y écouter le premier chapitre de chacun de ses livres.

je venais de terminer la saga Millénium lorsque j’ai découvert cette auteure suédoise publiée chez le même éditeur Actes Sud, collection Actes Noir. N’ayant pas été déçue par les choix de la maison d’édition concernant Stieg Larsson, je leur ai fait confiance une nouvelle fois.

Résumé : Erica Falck est une écrivaine de 35 ans qui publie surtout des biographies. Après la mort brutale de ses parents, Erica se retrouve dans le village de son enfance, Fjällbacka. C’est également dans ce petit village de pêcheur de la côte est suédoise qu’est retrouvé le corps sans vie de son amie d’enfance, Alex, gelé dans sa baignoire et les poignets tailladés. Alors que tout mène au suicide, Erica est persuadée qu’il s’agit d’un meurtre et se lance dans une enquête parallèle à celle de la police pour élucider ce mystère ainsi que d’autres évènements troubles qui ont séparé les deux amies durant leur enfance. Petit à petit son enquête croise celle de la police et lui permet de retrouver une autre vieille connaissance, Patrik Hedström.

Mon avis : J’ai mis un peu de temps pour me lancer dans ce roman. En effet, je l'ai d'abord acheté en anglais, parce que je commençais un cursus entièrement dans la langue de Shakespeare et que je voulais me remettre dans le bain. Mais justement parce qu'il était en anglais, j'avais beaucoup de mal à me lancer et le délaissais souvent pour une autre lecture. Et puis finalement arrivée à la moitié, j'ai craqué : je suis passée à la version française. Et là, je suis tombée sous le charme des deux personnages principaux et de leur enquête ! Je saisissais enfin tout l'humour d'Erica, ses sentiments face à l'épreuve qu'elle a à vivre mais aussi ses sentiments vis à vis de Hedstrom et tous les détails de l'enquête. Le fait que Camilia Lackberg mélange le coté polar avec la vie sentimentale des personnages m’a plu. En effet je lis pas mal de romans policiers mais quand on regarde les informations et qu’on entend dans les 4 premiers titres, un bébé enlevé, un attentat et deux meurtres et ben on se dit qu’un peu d’amour dans ce monde de brut ca peut pas faire de mal. Certes, ca ne plaira pas à tout le monde mais moi j’aime bien ce mélange de suspense criminel et de sentiments amoureux. Enfin, on découvre dans ce roman des paysages suédois qui donnent envie d’aller découvrir ces contrées nordiques.

La saga Erica Falck de Camilia Lackberg c’est :

1 – La princesse de glace

2 – Le prédicateur

3 – Le tailleur de pierre

4 – L’oiseau de mauvais augure

5 – L’enfant allemand

6 – Sjöjungfrun – à paraitre chez Actes Sud au printemps 2012

7 – Fyrvaktaren

Leur réponse positive à une petite annonce cherchant « Homme à tout faire et Femme de ménage » pour s’occuper d’une résidence de luxe dans les Alpes françaises, a conduit Anna et Jack à quitter leurs activités respectives de puéricultrice et de « bricoleur » à Édimbourg Écosse) pour aller s’installer dans la loge de gardien mise à leur disposition.

Ensemble depuis quelques mois seulement, leur isolement relatif en amoureux n’est que très peu dérangé tant les visites des propriétaires sont rares.

Jusqu’au jour où l’un d’entre eux débarque au volant d’une Ferrari et au bras d’une fille bien plus jeune que lui, à un point tel qu’il paraît à Jack qu’elle pourrait en être la fille.

Le lendemain de leur arrivée, un appel téléphonique conduit Jack à aller dans l’appartement du couple, non pas pour un problème de chauffage comme il l’a d’abord compris, mais, comme il le découvrira sur place, pour trouver « Monsieur Ferrari » mort sur le balcon des suites d’une glissade sur un entassement de neige gelée qui l’a envoyé s’exploser la tête contre la porte vitrée.

Alors là, je vous arrête tout de suite.

Si vous pensez, comme je l’ai fait, que vous êtes partis pour un bon petit polar « de derrière les fagots » avec Monsieur Ferrari embringué dans des histoires sordides et mené par le bout du nez par une jeune fille facile, merveilleuse actrice, manipulée par des forces cachées que la police finirait par dévoiler au grand jour, alors vous avez tout faux.

Il y a bien des policiers, mais si peu.

Et la mort est avérée ainsi que Thérèse, la fille, l’a racontée.

Non, non ! Rien à voir avec une série noire bien que d’autres décès viendront émailler le récit.

Du coup, j’ai ressenti un certain passage à vide dans l’histoire. Et il a fallu quelques (petits) chapitres à Ron BUTLIN pour se ressaisir et me ramener dans son bouquin. Afin de nous promener de Paris en Espagne dans des situations qui paraissent décalées et à la limite de l’ubuesque quand elles ne confinent pas à la folie des gens comme des lieux, et nous entraîner à vivre des vies marginalisées qui s’écoulent dans la lenteur, la chaleur et la monotonie alors que des informations radiodiffusées crachent la guerre au Moyen Orient et le Terrorisme International : ailleurs, un autre monde.

Des obsessions et des angoisses mortelles vont se succéder et broyer menu les divers protagonistes dont les pauvres vies continuent de chercher (mais chercher quoi) à la frange d’un désert qui n’a rein d’un Paradis !

Finiront-elles par s’y trouver ? Rien n’est moins sûr.

Nous voilà à Londres, fin des années 30. La capitale british est mutilée par la seconde guerre mondiale. Les citadins cherchent à échapper à la ville et ses bombardements meurtriers. Parmi eux, Héloïse. Mère avisée de Cecily et Jeremy, elle se décide à prendre ses mômes sous le bras pour se réfugier dans le domaine campagnard du gentil tonton Peregrine. Sur la route de l'exode, la petite famille croise bon nombre d'enfants esseulés, qui espèrent trouver un abri chez une bonne âme. Cecily va immédiatement être attirée par May, fillette espiègle et facétieuse. C'est tout naturellement qu'elle se joint à notre trio en fuite. Mais une fois arrivés à Heron Hall, rien ne se passe exactement comme prévu.

La jeune May, sauvage et aventureuse, entraîne Cecily dans ses peregrinations. Ensemble, elles découvrent les ruines d'un vieux château voisin dans lesquelles deux garçons étranges prétendent vivre... Piquées par les récits mystérieux entourant les lieux et subjuguées par leurs habitants, elles vont pénétrer dans un monde différent du leur. Un univers hors de la réalité et du temps. Jeremy, quant à lui, ne rêve que d'en découdre. Du haut de ses quatorze ans, il veut prendre part au combat, être brave, devenir un homme et ne plus jamais être traité comme un enfant. Aussi, lorsqu'il disparait, les hypothèses les plus inquiétantes sont envisagées...

est une énième réussite de . Le style est toujours aussi délicat, fin et soigné. L'histoire se construit rapidement et le lecteur est proprement happé par cet univers étonnant et fantasmagorique. Les scènes se succèdent brillamment, sans laisser à l'ennui la plus petite chance de pointer. Et pour cause : quelles que soient vos inclinaisons, vous trouverez quelque chose que vous aimez dans ce livre. Il regorge d'Histoire, de fantômes, de quêtes personnelles, de sentiments exacerbés... Pour passer un bon moment, “hors de la réalité et du temps”, inutile de partir à la recherche d'une ruine. Lisez ce livre. Simplement.

L'immense talent de n'est plus à défendre.
On ne peut qu'accueillir avec gratitude et émotion son bouleversant nouveau roman, Le chagrin du roi mort.
L'histoire ? Si elle n'était pas portée par cette majestueuse écriture serait une histoire comme tant d'autres.
Deux territoires opposés : Petite terre, pacifique où les gens vivent en harmonie entre eux. Grande terre, brutale et belliqueuse.
Deux jeunes garçons : Alex et brisco, élevés comme des frères par des parents aimants, seront bientôt séparés.
Une guerre qui ne finit pas, les années qui s'écoulent, Alex et Brisco se retrouvent, mais pas comme on l'aurait espéré. Une histoire d'amour simple et belle. De l'errance, des retrouvailles encore...
Phrases qui une fois le livre refermé continuent à tourner dans la tête, simplicité qui consiste à trouver ce mot, le mot qu'il faut absolument, pour résumer c'est un poème de 400 pages qui nous remplit tout entier.

Eloïse Gautié-Cosnier

Le romancier islandais Arnaldur Indridason délaisse quelque peu la fiction policière pour emprunter une nouvelle voie : celle du roman historique. Événements et personnages réels, pour plonger dans un drame humain… Jon Sivertsen, artisan islandais, travaille à une réalisation unique : une horloge astronomique destinée au roi du Danemark, Christian VII. À la tête du royaume, l’autorité du monarque chancelle, considéré comme fou — son fils œuvre pour l’écarter de la cour. Lors de multiples visites nocturnes, l’horloger raconte au souverain l’histoire de son père et sa mère adoptive, exécutés sur l’ordre du père de Christian. En ce début de XIXe siècle, l’Islande est propriété danoise et une intrigue complexe et émouvante se profile. Deux histoires se déroulent : l’une prend place dans ces fjords à l’ouest du pays, quelques dizaines d’années plus tôt. L’autre, presque en huis clos, s’ancre dans le palais de Copenhague, où Sivertsen répare une pièce ancienne et merveilleuse d’horlogerie. Un récit épique remarquable, unique dans l’œuvre de cet écrivain. À mi-chemin entre le thriller et le conte universel, deux hommes qu’une société entière sépare deviennent complices. Et pour les amateurs, l’horloge de Habrecht, réalisée en 1594, est à découvrir dans le château de Rosenborg…

La France s’est dotée d’un littoral assez tard. Il faut attendre 1204 et le règne de Philippe Auguste pour la voir accéder à la mer… et devenir ainsi la meilleure ennemie de l’Angleterre. 

C’est sous Louis XIV que les contours du littoral tel que nous le connaissons s’achèvent, mis à part le comté de Nice qui ne deviendra français qu’en 1860. Soutenue par Colbert, la marine sous le Roi Soleil va connaître un essor certain mais delà à rivaliser avec les anglais, c’est une autre histoire.

Il faut dire que lorsque l’on aligne face à un officier comme George Rooke qui a 32 ans de carrière (qui a pris Gibraltar en 1704… par exemple), des marins de cabinet qui manœuvrent des bâtiments sur le Grand Canal de Versailles pour faire sensation (nous exagérons à peine, cf. La flottille royale de Versailles), il ne faut pas s’étonner de se prendre quelques déculottées. 

Embarquez avec Michel Vergé-Franceschi (professeur émérite des universités), André Zysberg (professeur émérite des universités) et Marie-Christine Varachaud (ingénieure émérite du CNRS) pour une croisière qui ne sera pas en eaux calmes. 

Le livre Les Marins du Roi-Soleil, publié par les éditions Perrin est en librairie depuis quelques jours. Il met aussi très clairement en évidence l’importance d’un Vauban pour la défense du littoral, forts toujours bien visibles sur nos côtes d’ailleurs.

Splat est amoureux aux éditions Nathan jeunesse est un album plein d'humour et de tendresse. Grâce au travail de Rob Scotton son auteur et illustrateur il comblera aussi bien petits que plus grands !

Le chaton Splat n'a pas beaucoup confiance en lui et il ne comprend pas pourquoi la jolie Katie dont il est amoureux lui tire l'oreille, lui tape le ventre et lui dit qu'il sent mauvais... Aujourd'hui c'est la Saint-Valentin et il a décidé de donner une carte à Katie pour lui dire qu'il l'aime très très fort, mais le chat Grouff, un gros chat imposant et charismatique lui montre une carte qu'il a aussi écrite à Katie à la récré. Splat est découragé... Va-t-il réussir à déclarer sa flamme à Katie ?

Splat le chat introverti

Splat est amoureux (love Splat de son titre original) est un charmant album jeunesse, plein d'humour et de tendresse. Il est issu de la série Splat Cat. Il plaira aussi bien aux petits qu'aux plus grands. Splat est un chaton couleur de suif qui n'a pas du tout confiance en lui : il se décide à déclarer sa flamme à la jolie et blanche Katie, mais il est entravé par ce gros vilain matou de Grouff.

Splat est amoureux est une vraie leçon de confiance en soi pour les enfants et les adultes timides ou qui manquent d'assurance. Toutes celles et ceux qui sont pris de gargouillis, petits et grands à l'idée de parler à quelqu'un en particulier et toutes celles et ceux qui ne comprennent pas toujours leurs semblables faute d'être un peu plus affirmé se feront un plaisir de lire et relire cet album. Avec Splat aucune place pour l'hésitation. Les textes et les dessins de Rob Scotton regorgent de douceur et d'espièglerie. C'est un plaisir pour les yeux !

Rob Scotton, un illustrateur génial

En effet, l'illustrateur anglais a fait un travail remarquable ! Ses dessins sont superbes, l'univers de splat so châârmant est très soigné, et on sent le souci du détail et l'expérience de l'illustrateur jeunesse. Il ne se raccroche pas juste au texte pour faire de l'humour tout l'album est rodé ! De la première de couverture à la quatrième en passant par la page centrale...

C'est un plaisir de pouvoir retrouver les aventures de Splat en français dans un aussi joli album. En effet, un teaser avec des illustrations animées de love Splat, (le titre original de Splat est amoureux) était disponible sur le site de l'auteur nous vantant la publication aux USA en 2008 !! Grrrr Chat alors faire patienter les fans aussi longtemps !!! Enfin une édition française !! Bon alors : L'édition est de très bonne qualité, très soignée avec un joli papier et les petits et les grands peuvent pleinement profiter des images et de l'histoire ! Bon ça valait le coup d'attendre, mais tout de même...

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Zouri aimerait tant que sa gentille maman puisse chanter à tout bout de champ ses jolis chants zozotants ! Mais, à Chimère, le pays du roi Chachuffit, les choses ne se passent pas ainsi ! Dans ce drôle de pays, les « Ch » à tous les mots sont de rigueur, car c'est comme cela que parle le roi. C'est ainsi qu'un hibou devient un chat-huant ou qu'une girafe devient une chèvre-cheminée ! Il n'y a pas de gendarmes et de voleurs, à Chimère, mais des shérifs et des chipeurs. Et gare à ceux qui ne chochoteraient pas, le roi peut tout entendre, et désobéir est interdit ! Mais Zouri n'est pas de cet avis… Aidé des animaux de la forêt, il décide d'aller raisonner le roi... de gré ou de force !

est un conte où la poésie est reine. Elle prend forme autant à travers la musicalité des mots du chanteur Didier Sustrac qu'à travers la finesse des illustrations d'Eric Puybaret (illustrateur de Cache-lune et de Graines de cabanes, notamment).

C'est un hymne à la liberté, célébrant l'entraide et le courage, qui emmène le lecteur dans un décor et une atmosphère unique. Un bonheur pour petits et grands.

Pour les beaux yeux d'une dame et l'amusement de ses amis, Charles-Geneviève, chevalier d'Éon, se rend un soir au bal de la Cour, travesti en femme… une femme si convaincante qu'elle éveille les ardeurs du roi Louis XV lui-même! La farce pourrait tourner à la tragédie: elle va changer la vie du chevalier, jusqu'alors simple étudiant en Droit. Il accepte de se charger d'une mission secrète auprès de la tsarine Élisabeth, reprend ses jupons et file grand train vers Saint-Pétersbourg; mais dans les couloirs du Palais d'Hiver se nouent de ténébreuses intrigues et de multiples dangers guettent le nouvel agent…

a trempé sa plume dans l'encre de Dumas et des grands feuilletonistes du XIXe siècle, cela se sent, comme s'éprouve la jubilation de l'auteur à faire revivre des personnages hauts en couleur. Elle nous offre un roman historique à la documentation impeccable, au rythme haletant, riche en péripéties, en rebondissements, en répliques qui font mouche. On s'étonne, on s'amuse, on s'attendrit sur le héros, son visage d'ange et sa témérité juvénile, bref, on galope à sa suite sans se faire prier. Le deuxième tome de Chevalier d'Eon, agent secret du roi, est annoncé pour le mois d'août 2011, gageons que nous serons nombreux à la portière de son carrosse!