Comme elle

Il faut bien que je vous l'avoue : j'ai lu tous les romans de Marc Levy, a l'exception des 2 précédant Elle et Lui , ceci s'expliquant en grande partie par le fait que je n'ai pas lu grand chose en 2013 et 2014. Contrairement à ce que pourrait laisser penser cette phrase d'accroche, je n'en ai pas honte ! Et je suis de celles qui pensent que si des auteurs comme Levy ou Musso permettent à certaines personnes de prendre du plaisir à lire un ou deux romans par an, et bien tant mieux !Ainsi, lorsque l'on m'a offert celui-ci, j'ai sauté sur l'occasion pour me replonger dans l'univers de l'auteur.Elle, Mia, est une actrice bien connue en Angleterre et malheureuse avec son acteur de mari. Un beau jour, après avoir attendu son mari durant de longues heures, elle décide de tout quitter tout et part se ressourcer a Paris, chez une amie restauratrice.Lui, Paul, est le meilleur ami de Lauren et Arthur, les 2 héros de Et si c'était vrai et Vous revoir. C'est un écrivain américain qui s'est exilé à Paris après le succès de son premier livre. Lui aussi à tout quitté, et notamment son cabinet d'architecte et ses amis. Le hasard ne faisant pas forcément bien les choses, ce n'est pas lui qui mènent ses 2 âmes en peine à se rencontrer.Les quelques allusions aux précédents ouvrages dont Paul était un personnage central ne gênent pas la lecture et je pense que le fait de ne pas les avoir lu n'est pas gênant. J'ai apprécié le fait qu'il se passe beaucoup de chose autour de la non-histoire des 2 personnages centraux. L'intrigue ne tourne pas en rond mais au contraire voyage beaucoup ! Il ne s'agit pas seulement de l'histoire de Mia et Paul. En fait il s'agit de l'histoire de Mia et de celle de Paul, 2 personnages qui, certes, sont amis mais qui ont aussi beaucoup de choses à gérer par ailleurs dans leur vie : Mia avec son mari, Paul avec sa peur de l'avion et de faire le grand saut pour rejoindre sa traductrice en Corée.C'est un roman que j'ai trouvé drôle et attendrissant et j'ai beaucoup aimé la façon dont Marc Levy répond aux nombreuses critiques qui se répètent année après année lors de la sortie de ses romans comme le montre les citation ci-dessous."- Vous pourriez me commander les autres- Oui, bien sûr. Mais j'ai aussi d'autres écrivains à vous proposer si vous aimez lire.- Pourquoi, cet auteur n'est pas pour les gens qui aiment lire ?- Si, mais disons qu'il y a plus littéraire.- Vous avez déjà lu un de ses romans ? - Hélas, je ne peux pas tout lire, dit le libraire.- Comment pouvez-vous donc juger son écriture ?Le libraire la toisa et retourna derrière son comptoir. - Vous voulez que je vous en commande d'autres ? enchaîna-t-il en encaissant l'ouvrage qu'elle emportait- Non, répondit Mia, je vais commencer par celui-ci et commandes les autres dans une librairie moins littéraire." Chapitre 9" - Vous trouvez qu'il n'y a pas assez de drames dans la vraie vie, que les gens ne sont pas suffisamment accablés de malheurs, de mensonges, de lâchetés et de mesquineries, vous voulez en rajouter ? Perdre leur temps à leur raconter des histoires qui finissent mal ?- Les romans se doivent de coller à une certaine réalité, au risque de paraître fleur bleue.- Mais on leur dit merde, à ceux qui n'aiment pas les histoires heureuses, qu'ils aillent patauger dans leur sinistrose, ils nous font déjà assez suer comme ça, on ne va pas en plus leur laisser le mot de la fin." Chapitre 8Ou encore"- Quelle décision ?- De partager avec d'autres ce que tu as écrit. Tu n'es pas Hemingway, mais ton histoire peut apporter un peu de bonheur aux gens qui la liront. Par les temps qui courent, ce n'est déjà pas mal." Chapitre 3C'est exactement ce que je recherche dans un livre, en tout cas en ce moment, ce sera peut être différent dans quelques années même si je comprends que ce ne soit pas forcément le cas pour tout le monde.Bref un livre recommandé si vous souhaitez passer un bon moment avec des personnages attachants et sans vous prendre la tête.

Qu'il est beau le dernier album d'Anne Herbauts, Quand Hadda reviendra-t-elle ? De la chambre à la cuisine, de la salle de bain au balcon, tout rappelle Hadda.

Cet album nous immerge dans une douce mélancolie, presque vaporeuse et pourtant chaleureuse. En miroir du récit, les dessins mettent en scène la poésie du dialogue solitaire (mais l'est-il vraiment ?) qui se déploie au fil des pages : à l'absence de personnage résonne la présence de l'artiste à travers le bruissement matériel de l'image.

Les craies frottent sur l'espace de la feuille, offrent des aspérités visuelles et manifestent ainsi le travail minutieux autant que physique qui s'actualise par notre regard.

Avec ce livre, Anne Herbauts interroge sur les empreintes que nous laissons au monde, qu'elles soient tangibles, enregistrées sur le papier, ou sensibles voire sentimentales, incarnées dans les objets qui nous entourent et appellent le souvenir des êtres chers.

Quand une bande dessinée adaptée d'un roman donne furieusement envie de se plonger dans le bouquin original, on peut se dire que le dessinateur a fait du bon boulot. C'est assurément le cas de Cyril Bonin qui adapte avec brio « » de Marcel Aymé en 80 pages chez Futuropolis. Le résultat est un des tout bons albums de ce début d'été.

Retrouver ce titre, neuf ou d'occasion sur Comparonet

Ulysse est un petit chat (trop) curieux, habitant à Célinthe, dans le Pélopponèse. Désireux de voir à quoi ressemble un bateau, il monte sur un navire de pêcheur durant la nuit. Il s'y réveille au matin, constatant que l'équipage est déjà là et qu'il n'a plus aucun moyen de s'enfuir !

Pire encore, une terrible tempête pousse le navire loin de la côte ! Pour rentrer chez eux, ces braves pêcheurs (et leur mascotte !) devront affronter mille et uns dangers au milieu de la mer Méditerranée, Egypte, à le remontée du Nil et même dans les légendaires royaumes de Saba et de Salomon.

plonge ses lecteurs dans le monde merveilleux des épopées et de la mythologie grecque avec Heureux qui comme Ulysse, ou le premier voyage. Il emprunte à la fois des histoires à Sinbad le marin, à l'Odyssée, ou encore à Jason et les Argonautes.

Les magnifiques illustrations de Sébastien Giacobino permettent au lecteur de plonger directement dans l'univers d'Ulysse. Mais Heureux qui comme Ulysse n'est pas seulement le récit des aventures d'un petit chat, cet album fait également passer un message sur l'apprentissage de la vie au contact des autres… Une belle leçon de vie pour tout le monde !

Des ados, un lycée prestigieux, une course à la réussite, des adultes qui mettent la pression, des histoires d'amitié et d'amour. Léopoldine a rompu avec Timothée pour Aurélien. On l'apprend par sa meilleure amie, sans identité, qui est aussi la narratrice. Timothée se venge en envoyant à tout le lycée une vidéo compromettante de Léo.

La couverture annonce la doublure : Léopoldine a une jumelle, Iseult. Celle qui sourit et regarde son avenir droit devant et celle qui lève les yeux au ciel. La journée cauchemardesque est doublement vécue : Léo doit surmonter l'épreuve, et par répercussion Iseult aussi. Oui, mais voilà, Iseult n'a pas la force de sa soeur : plus Léo relève la tête, plus Iseult perd la sienne. Jusqu'où ?

Double promesse d'un roman haletant : signe un second roman chez Sarbacane. Injures, diffamation, atteinte à la vie privée, jalousies, trahisons, humiliation, jeux de regards, alliances, jugement, critique, et droit à l'image.

Ici, comme le souligne le titre Comme des images, tout est question d'image : image de soi, image des autres, illusion d'optique, image virtuelle et reflet de la société. À l'heure où tout va trop vite, où l'ingérence humaine se fait sournoise, les jeux d'humiliation et de perversité en format épistolaire 2.0 version réseaux sociaux se taillent la part du lion.

Entre Huis Clos de Sartre et Les Liaisons Dangereuses de Laclos, Clémentine Beauvais nous offre un roman terriblement efficace, à la langue incisive, aux personnages travaillés, à l'issue fatale. Un roman hypnotique et moderne qui décrit avec justesse et intelligence certains travers de la société, les affres de l'adolescence même dorée, et on assiste, impuissants,  au sacrifice de l'innocence. Magistral !

Trois ans de travail pour adapter de manière très personnelle et inédite, la Bible, certains textes notamment fondateurs de notre histoire littéraire et culturelle, avec la liberté et la volonté de leur ôter leurs caractéristiques religieuses originelles.

Un défi relevé haut la main par l'écrivain qui fait de cet ouvrage une véritable œuvre d'art poétique et sensible, accessible à tous, capable d'offrir une lecture romanesque  variée, empreinte de magie et d'émotions, d'aventures et de tragédies, respectueuse des textes anciens mais intensément innovante dans la manière de les raconter.

Des histoires sordides de familles déchirées, des histoires d'amour, des récits de guerre traversés de violence, de beauté, de rêves et même de rires parfois, délivrées tantôt sous forme de contes, de chansons voire même sous forme théâtrale.

L'ensemble est alors varié, sans ennui, plein de rythme et de mouvement, d'une écriture limpide, sans emphases et d'une tonalité plutôt juste, directe, proche du lecteur et s'accompagne d'illustrations surprenantes et superbes (120 au total) de Rébecca Dautremer.

Très personnelles, immédiatement reconnaissables par leur style unique et propre à l'artiste, elles créent l'harmonie avec le texte, apportent une grande profondeur aux personnages, une identité particulière, insolite et belle, faite de couleurs douces, de traits fins, d'une certaine innocence, très éloignées des iconographies religieuses.

Réalisées au crayon, à la gouache ou même à l'encre, elles procurent un apaisement, un bien-être, un plaisir (même si elles sont tristes) et une émotion vive, parfois bouleversante (la naissance de Jésus, sa mort, par exemple), qu'on se surprend à redécouvrir alors, certaines histoires, à les savourer entièrement, mieux qu'auparavant, du temps où la Bible était un ouvrage encore austère, pas toujours accessible, lu  presque par obligation.

Bien sûr cet ouvrage est subjectif, ne rend pas compte de la totalité de la Bible mais il initie sans distinction aux textes fondateurs de notre culture, l'air de rien, simplement en racontant des histoires, en laissant libre cours à l'imaginaire de l'artiste.

Peu importe au final si l'Ange Gabriel devient l'Homme oiseau, si Goliath ressemble à un catcheur, l'essentiel reste le bonheur à tourner les pages, à se saisir d'une histoire puis d'une autre, sans souci de chronologie, à se sentir happé par les dessins qui mènent avec grâce à la rêverie, au voyage, à l'évasion. Et ça, c'est peut être bien plus fort que Dieu, d'ailleurs.

Les originaux du titre Une Bible de Philippe Lechermeier et Rébecca Dautremer s'exposent à Paris au Bastille Design Center du 9 au 11 janvier prochain (exposition-vente).

Dans le théâtre des mains qui placent, les Puces s'échauffent, le spectacle va commencer !
Pensez à chauffer la salle, les Pom Pom Puces !
Bigre ! Le chapeau du clown prend feu ?!
Quel cirque ! La main « Monsieur Loyal » place le décor tandis que les numéros sont répétés au millimètre de puce près.
Ouvrez les doubles pages du chapiteau, faites entrer les spectateurs !
Béatrix la puce canon prend son élan vers la piste aux étoiles.
Les sœurs Siphonoff, les puces volantes, nous retournent littéralement. Quelle voltige !
Choupette la coccinelle de Lili la dompteuse d'insectes s'est encore sauvée, la chipie !
L'as-tu retrouvée ? Moi oui, ouf !
Mais que fabrique de nouveau Ugolina ?
Quel pitre !
Mais qui vient d'éternuer ?
Pour le savoir, entrez et découvrez le monde fou et incroyable du Puce Circus

est un livre surprenant, entre l'album et le livre-jeu, emmenant du grand univers à l'infiniment petit, du gros doigt qui joue les « Monsieur Loyal » aux activités des puces. L'ambiance rétro s'inspire du vrai numéro d'Elsa Torp, dompteuse de puce dans les années 1950 et 1960.

Les lecteurs passeront d'un numéro exceptionnel à l'autre sur de grandes pages, profitant du souci du détail avec des ustensiles du quotidien détournés, il a aussi des personnages à observer, à chercher à l'identique d'un « Charlie » de Handsford.

Les petits prendront le temps de se concentrer, de se poser, de lire ou faire lire, l'humour est omniprésent dans l'ambiance survoltée de ce cirque un peu fou d'Hélène Rajcak et Damien Verdunisent.

Allez hop, on saute !

Les contes le disent. Les princesses ont la chevelure coulant en cascade jusqu'aux souliers, des doigts et des jambes fuselées à tomber en pâmoison d'un sommeil de 100 ans, un teint rose à faire pâlir les fleurs du même nom, elles n'écrasent jamais les petits pois en s'asseyant dessus et arrive à mobiliser les animaux pour les travaux de la maison d'un chant de rossignol.

Marie se désespère devant ses petits pains ronds de pieds, ses couettes qui font les couverts de sa petite tête ronde comme une assiette et des lunettes rondes, elles aussi, qui lui mangent le visage avec gourmandise et ne laissent pas une miette de joue.

Marie adore la robe de princesse que son papa lui a offerte, mais nulle princesse ne s'y trouve dedans. Il n' y a que Marie.

Mais son papa n'est pas d'accord. Les princesses existent.

Sous le chapiteau d'un cirque, profitant du temps qui passe sur un banc, dans un salon de coiffure ou une boulangerie.

Les princesses existent pour ceux et celles qui savent les aimer.

de Brigitte Minne et Merel Eyckerman suit la politique éditoriale de la Maison des Talents hauts, à savoir rompre avec les idées toutes faites sur les sexes.

Rendant justice à toutes les petites filles qui adulent les princesses, mais qui n'en ont que les rêves, les auteures montrent que le statut de princesse revêt divers atours et ce n'est pas un conte de fées.

La princesse est finalement une personne au grand cœur mettant de la beauté et du plaisir dans le quotidien et ajoute une part de bonheur à celui-ci pour ceux et celles qui l'entourent.

Marie réalise qu'elle est la petite princesse de son papa et peut-être que, lorsqu'elle sera grande, elle fera aussi de délicieux gâteaux au chocolat pour ses clients  ou sa famille.

Marie est toute regonflée de ce nouveau statut d'amour privilégié.

Un album qui apprend à voir au-delà des apparences sans moralisation et avec tendresse .

Délicat et sympa !

Les éditions Alzabane ouvrent une nouvelle collection : « Histoires d'en penser. » Les textes, toujours largement illustrés sont désormais proposés dans un format plus classique et la couverture devient souple.

se passe dans un hôpital psychiatrique à la fin des années 30. Un jeune garçon qui se considère comme un journaliste y est enfermé à la demande de sa chère maman. Le jeune homme ne comprend pas mais garde espoir. Il écrit des lettres à sa chère mère pour lui raconter le quotidien des pensionnaires.

La menace nazie gronde. Le gouvernement en place décide d'utiliser ces hommes qui « ne sont pas humains » pour tester un nouveau gaz mortel.

Le travail de José Ignacio Fernández est étonnant. Il apporte, par ces têtes découpées et repositionnées sur d'autres corps, une sensation de folie et d'ironie. Le sépia nous plonge parfaitement dans les années 30/40.

Ce court roman, tel un uppercut, nous arrive en pleine tête sans crier garde. Et, instinctivement, ces premières victimes, souvent oubliées, nous rappellent les millions de morts qui suivirent.

Aussi captivant qu’effrayant, ce court récit fait montre d’une incroyable maîtrise de la construction. Pascaline Nolot veut réveiller les consciences et prendre aux tripes.

Eh bien, c’est mission accomplie. Tristement réaliste et sans pathos inutile cette novella à destination des adolescents et des jeunes adultes trouvera sans aucun mal résonance chez les lecteurs plus âgés.

« Les couleurs n'existent plus à présent. Plus vraiment. Notre vie a pris une teinte immaculée, nuance insipide avec une touche de vide. »

Un roman terriblement et tragiquement réaliste. C'est la seule phrase qui pourrait le définir. « Hier, Papa a frappé Maman. C'était un jour banal... ». Pas de point d'exclamation ou de surprise. Une simple phrase, un simple constat. Constat « banal ». Comme si c'était habituel. Et ça l'est. Il n'y a aucune couleur sur l'arc-en-ciel de Lyra.

En lisant, chapitre par chapitre, on comprend peu à peu comment ces – ses – couleurs ont disparu. Et tragiquement on passe d'un jour blanc à une nuit incolore.

Gris comme le cœur des indifférents est juste le récit d'une adolescente impuissante. Et on se sent impuissant avec elle. Seulement ici, à lire son récit, en se demandant ce que l'on pourrait faire pour l'aider. Mais comment aider un personnage de fiction ?

Est-ce de la fiction ?

La réponse n'est pas une surprise. Car ce récit, ce n'est pas le récit de Lyra. C'est le récit de tous les adolescents, enfants, sœurs, frères, familles, amis, proches, collègues... le récit de toute personne qui a été victime – collatérale ou non – de violence conjugale et familiale. Car ce n'est pas que les coups qui font mal.

Ce n'est pas que les coups qui font mal. C'est également ce sentiment d'impuissance. Ce sentiment qui efface toutes les couleurs pour laisser place à du gris.

L' devait filer la soie pourpre pour la robe de mariée de la princesse Qionghua. Malheureusement, il a rompu le ruban de perles qui l'ornait et, honteux, a choisi de s'enfuir. C'est ainsi que l'Homme-Requin rencontre Jing. Touché par la tristesse de son nouvel ami, Jing l'accueille chez lui. Les deux êtres vivent ensemble quelques temps sans ennui jusqu'à ce que Jing tombe amoureux. La mère de celle qu'il aime réclame dix mille perles au prétendant ! Accablé de ne posséder telle richesse, Jing sombre dans la déprime. L'Homme-Requin pourra-t-il l'aider à son tour ?

Cette histoire illustre à merveille les valeurs nobles : tandis que l'Homme-Requin est un modèle d'honnêteté et d'humilité, Jing est quant à lui plein d'humanité et de solidarité. Les deux êtres, très intègres, nous transportent vers leur monde, à mi-chemin du réel et de l'imaginaire, où l'on souhaiterait rester. Les illustrations reflètent parfaitement l'ambiance poétique de l'écriture : très imagées, subtiles et détaillées, elles se laissent observer longuement. Les matières, les traits, les cadres et les couleurs sont d'une grande finesse. Que ce soit sur une page simple ou en double page, ces images émeuvent à chaque fois. Quel bel album offert par les éditions Hongfei ! Toujours soigneux, les éditeurs complètent leur création avec une postface instructive et des explications pertinentes et intéressantes. À chaque page, Homme-Requin est un coup de cœur.

Journaliste spécialisée dans les sujets Jardins et Nature, chroniqueuse sur RTL, , auteur d'une quinzaine de livres sur le jardinage propose, dans ce petit livre de moins de 100 pages, quelques alternatives convaincantes  aux tondeuses bruyantes et encombrantes, souvent polluantes et coûteuses qui malmènent notre tranquillité.

En fonction de l'espace à tondre, de son humeur, de ses capacités physiques, plusieurs possibilités sans moteur s'offrent au lecteur. En effet, une pelouse n'excédant pas 500m² peut parfaitement, moyennant quelques muscles, s'entretenir avec une tondeuse mécanique, type « Fiskars avec bac ». Sans y passer la journée mais au profit d'une séance de gym, cet engin peut venir à bout d'herbes jusqu'à 30cm de haut.

La tondeuse électrique, pour les moins sportifs, a encore l'avantage d'être assez silencieuse et pour les jardiniers débordés et fortunés, le robot tondeur (près de 2000 euros quand même) fonctionnant avec un capteur solaire comblera sans effort.

Maintenant, si vous vous sentez l'âme « écolo et éleveur en herbe », la solution passe alors peut être par l'animal picoreur ou brouteur.

Sur un ton souvent léger et drôle, l'auteur dresse l'inventaire des animaux susceptibles de faire le travail à votre place, sans omettre de signaler quelques précautions indispensables  pour un résultat sans ravage ni désastre.

Des poulettes aux mini-moutons, en fonction de votre surface à tondre, des conseils de base et astuces de bon sens devraient vous permettre de faire le bon choix et d'élever ensuite vos animaux sans trop de contraintes.

Elle vous dira également pourquoi l'âne, la chèvre ou la vache ne sont peut être  pas les meilleures tondeuses vivantes et qu'il est préférable d'éviter lapin, canard, pintade ou oie pour s'occuper de votre pelouse.

Enfin, il reste aussi l'alternative « option fleurie » ou « laissez la nature faire » mais d'une pelouse verte et confortable vous risquez vite de connaître la jungle.

Un petit guide sans prétentions,  à la portée de tout débutant, concret, très pratique par son petit format.  Franchement sympathique et amusant, utile et joliment illustré, il donne envie de se lancer sans attendre. Vite, que l'herbe pousse…