Le grand Blutch est de retour, celui dont les images époustouflent et dont le récit, malgré (ou grâce à) ses mille détours, finit par susciter l'émotion et la sidération. Là où Le petit Christian était un modèle de récit nostalgique en BD, La mer à boire, sorte de confession en images d'un quinqua ébloui par une jeune beauté, sublime la crise de la cinquantaine et la transforme en fantasme inassouvi.