PORTRAIT – Sylvain Prudhomme aime raconter des histoires qu’il n’est pas allé chercher en fouillant son nombril. Il sait s’oublier pour mieux se nourrir de la rumeur portée par le vent. On l’imagine volontiers l’oreille en alerte, assis à la terrasse d’un café, écoutant les dizaines de conversations qui l’entourent pour mieux jaillir, le moment venu, sur celle dont il fera son affaire. Cet oubli de soi est une qualité rare : ouvrez n’importe lequel de ses livres, cette élégance vous sautera au visage, dès la première ligne.