Suite à la recrudescence de renvois d'établissements scolaires d'élèves sikhs, Nicolas Sarkozy est intervenu pour réclamer que le principe de laïcité soit respecté, eu égard à la loi de mars 2004 sur les signes religieux ostensibles.
En effet, au cours d'une conférence à Marseille, le chef de l'État tient à rappeler que « nous respectons les sikhs, leurs coutumes, leurs traditions, ils sont les bienvenus en France ». Cependant, les règles de la laïcité sont strictes.
Et le président d'expliquer : « Des règles s'agissant de la neutralité des fonctionnaires, des règles s'agissant de la laïcité. Ces règles ne s'appliquent pas spécialement aux sikhs, aux musulmans ou à qui que ce soit d'autre, elles s'appliquent à tout un chacun. »
Durant le sommet Inde-Unioon européenne, le premier ministre indien, Manmohan Singh était présent, arborant justement le turban traditionnel bleu. « Il n'y a aucune discrimination, et croyez bien que les sikhs sont les bienvenus », a témoigné Nicolas Sarkozy.
Dans ce domaine, pourtant, le syndicat SNUipp-FSU n'avait pas manqué d'accrocher le président, qui suite à un voyage à Rome, avait eu une déclaration « surprenante et choquante ». Ce dernier avait affirmé que « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur même s'il est important qu'il s'en rapproche parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance ».
Une forme de laïcité positive qui n'avait pas manqué de faire rugir, notamment dans l'ouvrage de Jean Bauberot.