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Reverberator

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Littérature anglo-saxonne

Reverberator

" "Reverberator" appartient à une des époques les plus fertiles de James, 1887-1888. Il prend pour cible un clan aristocratique français, "un vieux cercle légitimiste claquemuré" pour reprendre ses termes. Les Américains à Paris ici dépeints, des innocents naïfs, sont un père et ses deux filles, dont l'une, Francie, charmante, est courtisée par Gaston Probert, américain d'origine, mais dominé par les brillantes alliances familiales avec les comtesses de Cliché, de Brécourt, de Douves, qui désapprouvent son coup de foudre et son mariage futur. Rien de moins rose, à vrai dire, que ce livre féroce pour les liens familiaux. A cette peinture satirique s'ajoute le dégoût de James pour un certain journalisme de pacotille. La double rage qui explose dans ce récit contre la méchanceté d'un clan et contre un certain journalisme est trop virulente pour n'avoir pas, chez l'auteur, des racines profondes. "

01/2003

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Poches Littérature internation

Une vie à Londres

Né à New York en 1843, Henry James prit la nationalité anglaise un an avant sa mort, en 1916. Il est l'écrivain qui a dépeint le plus finement la distance entre l'esprit européen et la sensibilité américaine. C'est à Londres, où il vécut à partir de 1878, qu'il écrivit ses principaux chefs-d'œuvre. Le thème opposant innocence américaine et sophistication européenne se retrouve dans Daisy Miller, Les Européens, Washington Square, Les Bostoniens et " Reverberator ". Le cycle culmine avec Les Ambassadeurs, où la civilisation est définie comme " la tradition ininterrompue de culture que l'Europe occidentale hérita du monde antique ". Une vie à Londres s'inscrit dans la lignée de Roderick Hudson, le premier roman d'Henry James, avec l'opposition puritaine du Bien et du Mal, l'Amérique moralisatrice et l'Europe morale décadente, la corruption et l'innocence. Laura Wing, jeune Américaine, native de Virginie, s'installe à Londres chez sa sœur Selina. Elle découvre avec horreur et fascination la haute société britannique qui cache son cynisme et sa décrépitude morale derrière les hôtels particuliers de South Kensington. L'issue sera bien sûr la fuite et le retour au pays. "La petite tragédie d'une créature légère", comme disait James, à savourer comme il se doit.

12/2003