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Parménide

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Philosophie

Parménide

" Notre pensée d'aujourd'hui a pour tâche de penser de manière encore plus grecque ce qui fut pensé de manière grecque", confiait Heidegger dans son dialogue avec un interlocuteur japonais. Cet effort livre à l'ensemble de ce cours sur Parménide son itinéraire propre, au fil d'une méditation de la pensée grecque qui fait appel autant à Homère, Hésiode, Pindare, Sophocle et Platon qu'au Poème de Parménide. Réaccomplissant le voyage du penseur jusqu'à la demeure de la déesse qui l'accueille, au seuil du Poème, il introduit en même temps à ce qui forme le coeur de la pensée de Heidegger, c'est-à-dire le rapport de l'être à l'homme et de l'homme à l'être. "Le dialogue avec Parménide ne prend pas fin", notait Heidegger au terme du texte consacré au penseur grec dans les Essais et conférences, " non seulement parce que, dans les fragments conservés de son Poème, maintes choses demeurent obscures, mais aussi parce que ce qu'il dit mérite toujours d'être pensé. Mais que le dialogue soit sans fin n'est nullement un défaut. C'est le signe de l'illimité qui préserve, en lui-même et pour la pensée qui revient vers lui, la possibilité d'une mutation du destin. "

01/2011

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Philosophie

Parménide

De tous les dialogues de Platon, le Parménide demeure le plus controversé. Oeuvre fascinante dont les néoplatoniciens ont fait leur laboratoire ; oeuvre déroutante dans laquelle on a pu voir un simple exercice logique... La traduction proposée ici ne pouvait faire l'économie d'une lecture neuve. Où l'on verra que Platon, afin d'éprouver l'hypothèse de l'existence d'un domaine intelligible dont participerait le monde sensible où nous évoluons, ne néglige pas l'histoire de la philosophie : à Parménide comme à Zénon, interlocuteurs méthodiques, il emprunte des éléments qui, parce qu'ils organisent chez eux une cosmologie, nourriront chez lui le terreau d'une métaphysique.

04/2018

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Poésie

Parménide croyait

Prenant acte de l'inadéquation de nos perceptions, mais aussi des limites du langage et de sa réception, ainsi que du parasitage constant de la mémoire et de l'imagination, les poèmes de Parménide croyait mettent en évidence les artifices tantôt inconscients, tantôt délibérés, par lesquels le poète, qui cherche à restituer les affects confus et instants fuyants qui ont fait et font encore le réel, grouillant de vie et de mort, conduit malgré lui sa démarche, si fragile et vulnérable, à l'échec.

06/2022

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Philosophie

Théétète.Parménide

" Théétète, tu essayes par la suite de concevoir d'autres pensées et si tu les conçois, tu seras plein de choses meilleures grâce à la discussion présente, et, si tu demeures vide, tu seras moins à charge à ceux que tu fréquenteras, et plus doux, parce que tu seras assez sage pour ne pas croire que tu sais ce que tu ne sais pas. C'est là tout ce que mon art peut faire, et rien de plus. Je ne sais rien de ce que savent les grands et admirables sages de ce temps et du temps passé. Quant à l'art d'accoucher, ma mère et moi, nous l'avons reçu de Dieu, elle pour les femmes, et moi pour les jeunes gens d'âme généreuse et pour tous ceux qui sont beaux. " Théétète.

07/2006

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Philosophie

Parménide. Théétète. Le sophiste

Lire Platon est un grand plaisir. C'est même une grande joie. Les textes admirables où une perfection unique de la forme se marie avec une profondeur unique de la pensée ont résisté à l'usure du temps. Ils n'ont pas vieilli. Ils sont toujours vivants. Vivants comme aux jours lointains où ils furent écrits. Les questions indiscrètes et gênantes - qu'est-ce que la vertu ? - , questions par lesquelles Socrate ennuyait et exaspérait ses concitoyens, sont aussi actuelles - et, d'ailleurs, aussi embarrassantes et aussi gênantes - que jadis. Alexandre Koyré.

07/1998

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Autres philosophes

La pensée de Parménide

Ce livre constitue une nouvelle édition de La Pensée de Parménide (2008) qui était déjà une version modifiée de Mythe et Philosophie chez Parménide (1986, 1990). Cette quatrième parution est enrichie d'une longue Préface qui tient compte du Papyrus de Derveni, lequel confirme la différence entre eonta (choses qui sont dans le présent) et onta (choses qui sont ou étants), qui fut appliquée dans la troisième édition grâce à quelques indications textuelles. Ainsi, parallèlement à la reprise de la réévaluation du mythe en distinguant mythos comme façon de parler autorisée, qui produit un effet, et logos comme discours catalogique par l'intégration, en plus des généalogies, des mythes du voyage et des chemins en vue du savoir, La Pensée de Parménide avait refusé, pour le singulier eon, le sens habituel d' "être" ou d' "étant" , au profit de "Ce qui est dans le présent" , en accordant une prééminence au temps et notamment au "maintenant" , illustré par le Papyrus de Derveni à travers la différence entre eonta nûn et onta. L'auteur s'écarte ainsi, avec plus d'assurance, des interprétations dominantes, et consolide au coeur de son analyse le penser et la pensée. Légitimée par "Ce qui est dans le présent" (eon) de façon absolue et permanente qui en est la condition "inviolable" (asylon), la pensée appliquée par Parménide au devenir des "choses qui ne sont pas dans le présent" (mè eonta), aux "choses ab-sentes" (apeonta), les convertit en "choses pré-sentes" (pareonta), sans jamais les identifier à une forme d'être. Grâce à cette promotion du présent dans le devenir, l'impossible ontologisation du réel en devenir s'accompagne néanmoins de la possible édification d'une nouvelle physique, différente de celle des premiers Ioniens, à savoir une physique du mélange, fondée sur l'unité de deux "formes" , la lumière et l'obscurité, se référant au Feu et à la Terre, et dont le statut doxatique transforme le "nominalisme" propre au devenir des choses éphémères en une pensée (cosmologie) constructive de la doxa. Ce cheminement complexe donne une solution nouvelle au problème toujours en débat de l'unité du Poème, et laisse percevoir, par la transmutation du mythe archaïque, l'émergence de la philosophie comme aspiration au savoir, grâce à l'irruption de la pensée qui, en l'homme, puise sa continuité en lui-même, dans l'inflexibilité de "Ce qui est dans le présent" , dont l'enracinement dans la flexibilité de la physis réussit à équilibrer et à fonder la force différenciante de la parole.

02/2022

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