Muzungu

Tout commence avec un trésor retrouvé dans la cave de la maison familiale : douze bobines de films tournés entre 1963 et 1975 au Burundi, pays où l'auteur est né et a passé les sept premières années de sa vie. Un Boeing atterrit sur une piste dérisoire et la mémoire revient. Emerge le souvenir de joies associées au vocabulaire de l'enfance et d'événements plus dramatiques liés à l'histoire du pays : couvre-feu, coup d'Etat, coup de blues du retour en Belgique pour les parents, de la découverte de leur nouveau pays pour les enfants. Avec humour, tendresse, colère parfois, Vincent Marganne explore sa saga familiale pétrie de mille images, odeurs, sensations et anecdotes, tantôt savoureuses, tantôt dramatiques. Il laisse ainsi vagabonder sans complaisance les pensées contradictoires d'un Muzungu, homme blanc d'Afrique, qui s'interroge sur ses racines et son héritage.

A Bruxelles, François s'est lié d'amitié avec Robert et Faustin, deux Hutu rwandais. Quand les Tutsi d'un mouvement rebelle basé en Ouganda envahissent le nord du Rwanda, il prend fait et cause pour les Hutu, écrit de virulents pamphlets anti-Tutsi et part pour Kigali, où il publie ses chroniques dans un journal. Lorsqu'en signe de reconnaissance, un chef de milice hutu lui offre une jeune Tutsi violentée, ses yeux finissent par voir ce qu´il ne voulait pas regarder : si dans le Nord, les Tutsi se livrent à des exactions, partout ailleurs ils sont massacrés. Il prend alors une décision qui scellera son destin. Avec ce roman, l'auteur nous raconte l'histoire d'un homme empêtré dans une aventure qui le dépasse et débouchera sur le dernier génocide du XXe siècle. Martin Buysse enseigne à l'Université de Louvain, après avoir séjourné au Congo et au Rwanda. Son premier roman, La logique du sang (Zellige) a été récompensé par le Prix 2017 des marins-pêcheurs guadeloupéens.

Au début du roman, un jeune couple débarque au Rwanda pour y réaliser "son rêve de bonheur". Cette quête prendra un sens différent pour chacun d'eux. Très vite, l'Afrique s'impose comme troisième personnage de leur histoire. Après La promesse faite à ma soeur, Joseph Ndwaniye poursuit son exploration des relations entre l'Afrique et l'Europe. Alors que dans son premier roman, il évoquait le retour d'un Africain chez lui, Le muzungu mangeur d'hommes imagine la découverte de son pays par deux jeunes Européens idéalistes. Fort de sa propre connaissance des lieux et de son expérience, il décrit leur voyage avec une grande tendresse -le mystère des collines dans la nuit, l'ivresse de l'inconnu, la sagesse des anciens, l'esprit des eaux-, un voyage qui va les transformer peu à peu, et qui leur apprendra que le bonheur ne se trouve pas toujours où on l'attend...

En dépit des faiblesses inhérentes à toute oeuvre humaine débutante, l'institution judiciaire de la Haye mérite d'être soutenue à cause de sa lutte contre la banalisation des crimes odieux et des violations du droit international, le régime de l'impunité, et de la barbarie... La Cour pénale internationale (CPI) doit pousser les poursuites jusqu'aux commanditaires des crimes de génocide, des crimes de guerres et des crimes contre l'humanité au lieu de s'arrêter aux exécutants de ces crimes ou aux acteurs apparents. Toutefois, il revient aux Etats, notamment à la République démocratique du Congo, la tâche de maximiser la complémentarité entre le droit national et le droit international ; d'identifier les criminels et saisir la CPI en temps réel.

Guillaume Givard, contrôleur des comptes interne, a été licencié de la société d'investissements Amtrax. Ayant mis en évidence certaines pratiques frauduleuses liées à des projets miniers en Afrique équatoriale et les ayant contestées, il a payé le prix fort de son éthique en mettant sa vie en danger. Il s'est retrouvé au Soudan et au Burundi, piégé et traqué ; il est devenu dés lors une cible pour ses anciens partenaires, alliés à des mercenaires sans scrupules d'une ONG locale. Il est tombé amoureux de la belle Estella au Burundi, pays des Grands Lacs, dont le présent est encore marqué par les massacres interethniques et une longue guerre civile. Une passion dans ce contexte dont l'issue pourrait s'avérer fatale pour les deux.

Ce roman intitulé " L'empire des sibylles " tourne autour d'un personnage principal M. Roy, un ancien employé de la société minière et industrielle du Kivu (SOMINKI) poussé à une retraite précoce il part s'installer à Bukavu dans un quartier populaire de Funu, en commune de Kadutu où il devient éboueur suite à la dureté de la vie. A cause de son ancienne situation sociale tout le monde qui le connaissait se moque de lui, mais plus tard il devient très populaire et les politiciens veulent l'utiliser pour leurs fins. Cette rencontre des deux mondes quasi parallèles révèle beaucoup d'autres choses des hommes politiques congolais caractérisés par le népotisme et la corruption. Entre les combats des politiciens il se retrouve au milieu. Suite à l'incendie de sa case il déménage et retourne dans son village natal où il commence à cultiver le champ aux alentours du parc de Kahuzi-Biega et tente d'oublier tout son triste passé. Ce roman promènera son lecteur dans l'univers du Kivu avec ses différentes réalités socio-politiques... Roy mène son combat contre les pollutions environnementales et politiques qui défraient la chronique en utilisant la radio comme médium...