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Maimonide

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Religion

Maimonide

C'est au Caire, après un long exil familial, que Maimonide se fait connaître de la communauté juive grâce à ses travaux d'exégèse, de commentaire de la Tora, de conseils et d'arbitrage. Il assura à partir de 1177 les fonctions de chef spirituel de la communauté juive d'Egypte jusqu'à sa mort en 1204. Médecin de Saladin et philosophe reconnu, il représente une époque de tolérance entre les grandes religions monothéistes. Maimonide pensait en grec, écrivait en arabe et priait en hébreu. Ce livre permet de découvrir ce penseur innovant et d'appréhender ses principales thèses conçues pour répondre aux grandes questions théologiques du Moyen Age : Dieu a-t-il un corps ? L'Univers a-t-il été créé ? Les miracles sont-ils possibles ?

12/2017

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Religion

Lumières du Moyen Age. Maïmonide philosophe

Aujourd'hui encore, beaucoup sont convaincus comme l'était Hegel qu'entre l'aube lumineuse de la philosophie chez les Grecs et le triomphe de la raison sur la foi au siècle des Lumières le Moyen Age n'aurait rien inventé, sinon transmis le savoir de l'Antiquité par le jeu de traductions en arabe via le syriaque. Or, le Moyen Age arabe et juif est une période d'inventions, et Maïmonide (Cordoue 1138 - Fostat 1204) y tient une place singulière. Loin de répéter l'enseignement des "Anciens", il fait preuve d'une véritable créativité spéculative, à l'instar des philosophes arabes Fârâbî, Avicenne et Averroès. Tous sont confrontés à l'existence d'un conflit, inconnu des Grecs, entre la Raison et la Loi. Ce conflit est au centre de son oeuvre, et particulièrement du Guide des perplexes, destiné à celui qui «a étudié la philosophie et acquis des sciences véritables, mais qui, croyant aux choses de la Loi, est perplexe au sujet de leur sens". A une époque où la défense de la religion est souvent synonyme de destruction de la philosophie, Maïmonide est le premier dans son univers à prouver qu'il n'y a nulle contradiction entre les deux enseignements, à maîtriser l'aristotélisme et à accomplir le projet d'une philosophie "populaire". Homme de la Loi dans le Mishneh Torah et philosophe au travers du Guide des perplexes, il veut "rapprocher la Torah de l'intelligible et, dans toute la mesure du possible, mettre les choses dans un ordre naturel". De façon plus précise, il se propose de "redresser, expliquer, donner une préparation à ceux dont les connaissances sont limitées", tout en offrant à un plus petit nombre les moyens d'avancer sans crainte sur le chemin de la Raison. Tel est le Maïmonide de Pierre Bouretz : figure originale, au croisement de deux cultures, ni encore ancien ni déjà moderne, décidé à installer petit à petit la philosophie sur la place publique, il porte le projet intellectuel et politique d'une réforme graduelle des opinions communes, contribuant ainsi à faire de son époque un âge de Lumières.

09/2015

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Religion

Maïmonide ou la nostalgie de la sagesse

De la vie de cette grande figure juive que fut Moïse Maïmonide (1138-1204), on connaît peu de choses. Mais on sait que son siècle fut marqué par les persécutions et l'exil de son peuple, entraînant l'oubli de la tradition et plongeant ainsi les siens, particulièrement les savants, dans ce que le penseur diagnostiqua comme une douloureuse perplexité. Comment retrouver une sagesse perdue quand on en a un besoin vital ? Comment concilier la Torah avec le savoir philosophique d'alors ? Telles furent les questions de Maïmonide, traitées dans le Mishné Torah et le célèbre Guide des perplexes (ou des égarés), autour desquels s'organise ce passionnant essai qui enracine la pensée du philosophe et médecin dans ce dont elle est née et à quoi il chercha une voie de guérison. Maïmonide entreprit de pacifier le rapport au savoir plutôt que d'apporter une réponse à des problèmes métaphysiques. C'est en cela qu'il résonne encore aujourd'hui.

01/2017

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Romans historiques

L'aigle de Dieu. Une vie de Maïmonide

En 1230, le rabbin de Montpellier va officiellement demander aux inquisiteurs dominicains de brûler une oeuvre philosophique jugée hérétique : le Guide des égarés. Son auteur ? Moshé ben Maïmon, dit Maïmonique, médecin, savant, métaphysicien, et surtout le plus grand codificateur et le plus grand penseur du judaïsme. Esprit libre, il n'hésitera pas à examiner le judaïsme à l'aune de la philosophie, contre les dérives sectaires, fanatiques et mystiques, ce dont il sera la victime à titre posthume. Philippe Haddad construit tout une fiction autour de ce personnage et de sa vie, vie d'errance et paradoxalement d'écriture exigeante fondée sur la raison, garde-fou des ferveurs religieuses. En suivant les périples de la famille Maïmon, l'auteur redonne vie à de grands personnages tels Dominique, Averroès ou Saladin, au coeur de ce XIIe siècle si riche et tourmenté. Mais par-delà l'existence de Maïmonide, l'auteur pose la question toujours moderne de la tolérance religieuse. La religion est d'abord l'affaire des hommes avant d'être celle de Dieu. Or les hommes sont des êtres en partage entre le bien et le mal, entre leur vérité et la vérité de l'autre. La sagesse l'emportera-t-elle sur la folie, l'amour sur la haine ? Au nom de Dieu, les hommes construiront-ils une ère de paix ou sont-ils voués aux conflits permanents en son nom ? L'Aigle de Dieu ouvre une question qui n'a pas fini d'interpeller toute notre humanité.

04/2018

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Philosophie

Spinoza, lecteur de Maïmonide. La question théologico-politique

Spinoza (1632-1677) parle toujours de Maïmonide (1135-1204) avec une extrême sévérité : sa propre certitude que la Bible ne contient aucune vérité d'ordre philosophique, mais seulement un contenu moral à destination des ignorants, se révèle incompatible avec l'œuvre d'un prédécesseur soucieux, au contraire, de montrer que, pour celui qui sait lire, la Bible a bel et bien un contenu philosophique. Pourtant, les questions de Maïmonide - à défaut de ses réponses - scandent l'œuvre théologico-politique de Spinoza. Ce livre cherche donc à dessiner la ligne théorique complexe qui, à la fois, unit et sépare Spinoza et Maïmonide. Il explique pourquoi le premier dut tenir à l'écart le second, en durcissant et en simplifiant à l'extrême ses positions afin de mieux se démarquer de lui. Si Maïmonide fut, en effet, une source indéniable de réflexion pour Spinoza, ce dernier refusa toujours, sans la moindre concession, sa tentative de " sauver " la Bible aux yeux des philosophes. Les questions examinées ici sont partagées, de façon conflictuelle, par les deux philosophes : la lecture de la Bible, les idées de Dieu et de sa Providence, la prophétie et la différence entre loi divine et loi humaine, les régimes politiques qui permettent de vivre en paix et enfin le désir de salut. Malgré sa détermination à exclure Maïmonide de son propre chemin d'analyse des liens entre théologie et philosophie, pour cause d'inutilité et de danger, l'œuvre de Spinoza trouve un éclairage important dans sa confrontation à celle de Maïmonide anxieux, pour son compte, de répondre aux perplexes de son temps, déchirés entre une sagesse issue de la Bible et une sagesse issue de la philosophie grecque. L'histoire de cette tension entre les deux sagesses caractérise la culture occidentale, ce livre en explore un moment décisif.

03/2006

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Religion

Du prophète au savant. L'horizon du savoir chez Maïmonide

A partir d'une lecture du Guide des perplexes de Maïmonide, rabbin, philosophe et médecin (1135-1138-1204), l'auteur analyse la figure du savant et son rôle, dans le temps de l'Exil et de la perte de la prophétie, depuis la chute du Second Temple. La vocation du savant est interrogée à travers la question de la perplexité qui parcourt le traité. Celle-ci n'est pas un égarement mais, en raison des contradictions qu'elle engendre chez le savant, nourrissant sa révolte, elle représente également l'impulsion initiale préparant le savant à restaurer la science profonde de la Loi, c'est-à-dire à refonder la religion grâce à la philosophie pour revivifier cette science ancienne que Maïmonide juge perdue. Par l'étude du mode de restauration de cette science, ce sont les " lumières " proprement maïmonidiennes qu'il s'agit de dessiner. Cette restauration, par le Guide des perplexes, est-elle réservée à une élite ou sa fonction est-elle également sociale, celle de l'enseignement des masses par cette élite ? De même, est interrogée, en creux, la temporalité de l'accomplissement de la Loi. Cette dernière ne serait pas linéaire mais parcourue de suspens, d'oublis et de pertes, et ce serait à travers ces stations irrégulières que le savant-perplexe aurait à trouver sa voie. Si ce projet de restauration est ouvertement philosophique et intellectuel, cette étude vise à montrer qu'il est également social et politique à travers la vocation du savant à endosser le rôle de guide des communautés, figure charnière entre le prophète absent et le roi-messie dont la venue semble repoussée sur le fond d'un horizon infini.

03/2010

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