Hourvari

Philippe est né en Picardie. Fils d'agriculteur, il connaît par coeur les bois et les terres qui constituent son quotidien. Sa passion pour la chasse est viscéralement liée à sa culture. Lorsqu'il rencontre Cécile, il veut lui faire partager sa connaissance et son amour pour la nature, pour l'éclat des paysages et pour la générosité de ceux qu'il aime. Curieux, il découvre de nouvelles pratiques de chasse, au gré de ses rencontres... Mais la vénerie s'impose comme une révélation, il y entre comme on entre en religion. Odeurs, lumière et sons se mêlent dans ce roman et éveilleront chez le lecteur les douces réminiscences d'une nature authentique.

Hourvari, terme de vénerie, ruse d'une bête traquée consistant revenir sur ses voies pour mettre les chiens en défaut. Cette suite poétique est construite de manière narrative, comme une enquête, une chasse lente et patiente dont l'objet est Reina, avatar de ce qu'on nommait autrefois la Nature, prise ici à la fois comme un texte à déchiffrer et lire dans le monde, un grand corps à étreindre et un lieu à habiter. Reina est donc aussi une figure du poème, et l'enjeu est une traque, un geste cynégétique, une quête des signes à décrypter. A la manière d'un rituel chamanique, la voix qui s'exprime ici tente de cerner Reina, de s'en approcher au plus près, de retrouver le sentiment de présence poétique au monde et aux êtres qui semble perdu. Pour cela, l'initiation doit passer par une exploration de soi, du temps (retour à l'enfance comme source de ce savoir intime) et de l'espace (bien souvent, l'espace comme construction intérieure, aussi). Le texte de la Huitième Elégie de Rilke a guidé le poème et hante comme un fantôme cette voix en quête éperdue de présence, jusqu'à la rencontre fulgurante avec l'oiseau, et jusqu'à la nécessité de regarder la mort dans les yeux. Ce recueil fait aussi l'objet d'un travail de mise en voix et en espace, dont la première version a été présentée lors d'une exposition en 2019 (à L'Aparté, Besançon), et qui sera repris lors du prochain "Labo Démo" du Centre Wallonie-Bruxelles. (voir le projet ci-dessous). Auteure d'Aix-en-Provence

C'est un appel qu'il nous fait pour déterminer nos propres outils d'évaluation par rapport au projet que nous définissons et que nous entreprenons. C'est pourquoi il se garde bien de nous donner une grille toute faite, tout au plus nous fait-il part de celle qu'il a essayé d'établir avec son équipe d'Hourvary ou celle qu'on mise en place les établissements ou services avec lesquels il a conduit pendant plusieurs années le travail dont nous rendons compte dans cette publication. Le livre de Jacques Ladsous est en ce sens un appel adressé aux équipes pour les inviter à forger eux-mêmes les outils de leur évaluation. Pouvait-on attendre autre chose d'un militant du secteur social qui ne cesse d'œuvrer tous les jours pour donner plus de parole à ceux qui en sont dépourvus ou que l'on voudrait faire taire : Les Exclus. L'A.C.T.I.F. est heureuse et s'honore d'assurer la publication d'un tel ouvrage qui rejoint à bien des égards les objectifs qu'elle ne cesse de poursuivre depuis 15 ans dans le champ sanitaire, social et médico social.