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Freidoune Sahebjam

Extraits

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Littérature française (poches)

Le Vieux de la montagne

Portée jusqu'à nous par la chronique des Croisades, la ténébreuse légende des " assassins " (ou " haschischins ") du Moyen-Orient a nourri l'imaginaire des romanciers. Leur véritable histoire revit ici, dans la Perse du XIè siècle passée sous la coupe des Turcs Seldjoukides. Trois amis de longue date se retrouvent à la cour du Sultan : Abou Ali Hassan, devenu grand vizir, Omar Khayyam, le célèbre poète et mathématicien, épris d'étude et de plaisirs, et l'ambitieux Hassan Sabbah, que l'histoire connaîtra sous le nom de " Vieux de la Montagne "... Comment leurs destins, d'abord liés, vont se séparer irrémédiablement, c'est ce que nous conte, avec la rigueur d'un historien et la couleur des Mille et Une Nuits, l'auteur de La Femme lapidée. De la couleur raffinée d'Ispahan aux bas-fonds de Bagdad et du Caire, il fait revivre une civilisation où les sciences et les arts connaissent un âge d'or, tandis que couvent en secret les haines religieuses et politiques. Iranien, condamné à mort en 1979 par le régime de Téhéran, Freidoune Sahebjam nous donne aussi une saisissante analyse psychologique du fanatisme.

12/1997

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Histoire internationale

Morte parmi les vivants. Une tragédie afghane

Bilqis est une paysanne afghane qui aide sa mère aux champs et à la maison depuis la mort de son père. Elle est l'aînée de six enfants. Un jour de 1989, à douze ans et demi, elle est violée par des soldats soviétiques qui rentrent dans leur pays après dix ans d'occupation. Commence alors pour Bilqis une lente descente aux enfers : rejetée par sa mère puisque " souillée ", elle vivra dans l'étable avant d'être vendue à une famille d'un bourg voisin. Pendant une dizaine d'années, elle sera bonne à tout faire, serveuse, femme de chambre, instrument de désirs, battue, insultée, violentée... Puis on la retrouve dans un bordel à Herat, protégée des talibans. Enlevée par des bandits, Bilqis sera ensuite prostituée dans une caserne, favorite d'un chef de guerre unijambiste et borgne qui la martyrise, jusqu'à ce qu'elle le poignarde et s'enfuie. " Celle qui perd sa réputation n'est plus qu'une morte parmi les vivants ", lui dit une de ses compagnes. Aujourd'hui, la jeune femme, qui a été sauvée par une ONG européenne, a appris à lire, à écrire et à calculer. Elle se reconstruit lentement. Un document unique sur la condition des femmes en Afghanistan et dans les pays ravagés par les guerres, l'intégrisme et l'obscurantisme.

04/2006

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Faits de société

La femme lapidée

" Soraya avait été ensevelie jusqu'aux épaules, les bras à l'intérieur du trou, ses longs cheveux noirs déployés autour d'elle. Elle semblait totalement absente : elle regardait sans voir, écouter sans entendre les voix qui murmuraient près d'elle. " En 1987, Soraya M., accusée d'adultère, subit le châtiment prévu par la loi islamique chaque fois qu'un mari se sent trompé ou bafoué : la lapidation. Exilé d'Iran depuis 1979, l'écrivain et journaliste Freidoune Sahebjam y est retourné clandestinement et a reconstitué, heure par heure, les derniers moments de cette femme, depuis le verdict jusqu'à l'exécution. Un témoignage éprouvant, accablant, sur le sort qui demeure celui de centaines de femmes, chaque année, sous les régimes islamiques " durs ".

01/1990

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Histoire internationale

Princesse persane

L'image enchanteresse de la princesse des contes de fées n'est certainement pas celle de la princesse Mofakham, fille de l'ambassadeur de Perse à la cour du tsar Nicolas II. Déjà, à l'âge de huit ans, il lui faut fuir la Russie avec toute sa famille, car la révolution de 1917 fait rage. C'est en France, finalement à Nice, que tout ce monde va s'installer, en compagnie de tous les déchus des cours d'Europe en attente de revanche. Dès lors, l'éducation de la princesse devient austère, étouffante, résolument xénophobe et raciste. Le prince Mofakham ne reçoit plus que des émissaires de Mussolini, Franco, Hitler... Le mariage de sa fille avec un jeune diplomate iranien ne recueille pas davantage son agrément. Car le jeune marié est au service du nouveau régime de Téhéran. Il est aussi malade du cœur, et laisse la princesse veuve à 27 ans, avec un enfant à élever au milieu de l'hostilité et des humiliations infligées par ses proches. Ce n'est qu'au décès du prince, en 1938, qu'elle retrouvera un peu de dignité, apprendra la musique et la danse classique, obtiendra même une licence de droit. Cette histoire étonnante, représentative de la fin d'une époque et annonciatrice d'une des plus grandes tragédies de l'histoire, est tout simplement celle de la mère de l'auteur de ce document.

03/2005