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Cosmopolitiques

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Ouvrages généraux

Cosmopolitiques

Pourquoi les sciences modernes n'avancent-elles que sur un mode guerrier : guerre du scientifique contre ses concurrents, du savant contre le " charlatan ", du " nouveau " contre l'" ancien " ? Pourquoi les sciences s'affirment-elles sous le jour le plus faux : triomphe d'un savoir enfin objectif, neutre et désintéressé, produit par une démarche méthodique, humble et sereine ? Et pourquoi quand les scientifiques disent leurs rêves et leurs ambitions, est-ce si souvent la spéculation arrogante et la polémique qui s'expriment ? Pourquoi, par exemple, la physique moderne est-elle habitée par la conviction qu'elle seule peut percer l'énigme de ce monde, énigmatiquement intelligible comme l'a dit Einstein ? Peut-on répondre à ces questions sans insulter les passions des scientifiques mais d'une manière qui leur permette d'échapper à " la passion moderne de disqualifier toute pratique qui ne souscrit pas à l'affirmation d'un monde unique " ? C'est pour répondre à ces questions qu'Isabelle Stengers revisite quelques grands moments de l'histoire des sciences. Si nul d'entre nous n'a le droit de prétendre représenter le " genre humain " ou d'inventer " une utopie qui vaille pour tous les habitants de la terre ", nul n'a non plus le droit de raconter cette histoire des sciences dites modernes comme celle de la découverte d'une réalité qui devrait faire autorité pour tous et toutes. Les passions qui habitent cette histoire ne sont pas arbitraires mais singulières, et c'est cette singularité qu'il convient de cultiver s'il s'agit de nous libérer de l'insupportable tolérance de ceux qui prétendent " savoir " envers ceux qui, disent-ils, " croient ". Les cosmopolitiques d'Isabelle Stengers nous demandent, selon Donna Haraway, de penser, et de prendre des décisions " en présence de celles et ceux qui en porteront la conséquence ".

04/2022

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Philosophie

Kant chez les extraterrestres. Philosofictions cosmopolitiques

« Kant, oui, a parlé des extraterrestres ». Ainsi pourrait s’ouvrir ce petit traité de philosofiction (comme on parle de science-fiction). Ce qu’il s’agit avant tout d’interroger, avec ces aliens que Kant a dû prendre au sérieux comme nul autre dans l’histoire de la philosophie, ce sont les limites de la mondialisation. C’est-à-dire ce qu’il nommait le cosmopolitisme. Toutefois, avant de lire les considérations kantiennes sur les habitants des autres mondes, avant de suivre son aliénologie raisonnée, on en passe par l’analyse de la guerre des étoiles qui fait rage au-dessus de nos têtes. Et l’on envisage d’abord les actuels traités internationaux réglant le droit de l’espace, ainsi que la figure de ces cosmopirates que Carl Schmitt a pu évoquer dans ses écrits tardifs. A suivre ensuite les allées et venues des extraterrestres dans l’oeuvre de Kant, il apparaît qu’ils sont la condition nécessaire pour une introuvable définition de l’humanité. Infigurables, échappant à toute expérience possible, ils sont pourtant inscrits au coeur même du sensible. Ils en sont le point d’Archimède, depuis lequel se trame son partage. Lire Kant, le lire en le faisant dialoguer avec des films de science-fiction qu’il semble avoir vus d’avance, c’est le faire parler des questions qui nous pressent et nous oppressent : notre planète menacée, l’écologie, la guerre des mondes… Mais c’est aussi tenter de penser, avec lui ou au-delà, ce qu’est un point de vue.

02/2011

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Philosophie

Les métaphysiques sacrificielles comme maintien de l'ordre cosmopolitique

Il nous faut reconsidérer les métaphysiques successives comme l'articulation des moments de l'être, de l'apparaître, et de l'évaluation de leur rapport. Une métaphysique sacrificielle tend à enfermer ce rapport entre l'être et l'apparaître dans une grande pince divine de prévisibilité : l'être est destiné à l'homme prométhéen, et seul lui serait capable de faire apparaître un monde. Mais si l'on prend au sérieux l'hypothèse communiste que toutes les forces de vie sont des foyers d'apparaitre à égalité, alors cette pince devient une véritable police de maintien d'un ordre hiérarchique, incapable de penser les éclosions du nouveau. Les autres vies non humaines s'insurgent contre cette police et nos schèmes sacrificiels, pour nous restituer notre puissance d'agir : pour une extension, communiste et végétale, du domaine de l'agir en commun.

12/2019

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Philosophie

Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique

Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six point : " Les mots du texte " : Histoire, dessein de la nature, insociable sociabilité, cosmopolitisme. " L'oeuvre dans l'histoire des idées " : Une histoire universelle?. " La figure du philosophe " : Le philosophe de Kônigsberg. " Trois questions posées au texte " : Qu'est-ce que l'homme ? Quel sens l'histoire peut-elle avoir pour nous ? Comment le droit peut-il triompher ?. " Groupement de textes " : Le sens de l'événement. " Prolongements ".

07/2009

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Autres

Ecrits. Tome 3, Cosmopolitique. Des frontières à l'espèce humaine

Troisième volume des Ecrits d'Etienne Balibar, cet ouvrage rassemble des textes rédigés sur plus de trente ans, et pour certains inédits, consacrés à la " cosmopolitique " et à l'alternative aux formes présentes de la mondialisation capitaliste, dans une perspective résolument internationaliste. La cosmopolitique n'est ni une discipline comme la géopolitique ni une tradition philosophique (comme le cosmopolitisme des Lumières et du romantisme) : elle est un problème pratique collectif ouvert. Et celui-ci est devenu d'une urgence extrême depuis que la catastrophe climatique, à laquelle s'ajoute maintenant la pandémie, ont fait virtuellement de l'humanité un sujet politique unifié. Mais qui doit devenir aussi un sujet actif. Les objets d'une telle réflexion ont surgi pour l'auteur au détour d'événements très différents : les tensions entre l'idée cosmopolitique et la pratique internationaliste ; l'articulation entre les formes de la guerre et le devenir de la forme-nation ; le statut " local " et " mondial " des frontières à la lumière de l'alternative entre guerre et traduction ; enfin, la question du droit d'hospitalité que porte l'errance des réfugiés et des migrants, cette part mobile de l'humanité que la communauté des Etats traite aujourd'hui non en étrangers, mais en ennemis. Dans l'épilogue sont tirées quelques leçons du Covid-19 qui élaborent l'idée d'une politique de l'espèce humaine, en ciblant particulièrement le problème de la santé commune et de l'égalité d'accès aux ressources de protection et de soin.

04/2022

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Philosophie

Parcours. Tome 2, Droit cosmopolitique, monde vécu et religion ; Pensée postmétaphysique

Parcours, c'est en deux volumes une trentaine de textes de Jürgen Habermas, inédits pour la plupart, devenus introuvables pour les autres en langue française. Ils balisent l'évolution d'un des derniers philosophes contemporains de stature mondiale. Le premier volume permet de comprendre comment Habermas, ancré dans la théorie critique de l'Ecole de Francfort, justifie, dans le prolongement de sa Théorie de l'agir communicationnel, la nécessité de passer d'une théorie de la conscience à une théorie du langage. A l'heure de la philosophie post-métaphysique, cette ouverture au langage fait de l'activité communicationnelle le fondement de la société : elle est ce qui permet la compréhension intersubjective, seule à même de définir pour le monde vécu les normes sociales, les valeurs éthiques et les procédures de la politique délibérative. Le tome deuxième élargit encore cette réflexion au thème des conditions de possibilité de la souveraineté populaire, à l'heure de la constitution de l'Europe, mais aussi de la revitalisation politique de la religion. Le lecteur dispose avec cet ouvrage des clefs nécessaires à la compréhension d'une pensée essentielle de notre siècle.

02/2018

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