Recherche

Cavatine

Extraits

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Cavatine

Aux abords d'une ville, dans un garage transformé en studio, un critique décide d'écouter en une nuit l'intégrale des Quatuors à cordes de Beethoven en vue d'écrire un article. Au rythme des pièces qui se succèdent, le creusement obstiné de la mémoire scrute l'absence d'une femme, aimée, perdue, dans le chaos d'une ville, Turin, et le souvenir d'un geste insurmontable.

10/2014

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Cavatines

"Tu te faufiles au fond de la prunelle dilatée de la nuit. Tu glisses dans le silence de tes pieds blancs. Ta chair exsangue en suspension flotte autour de moi et tes voiles retombent comme une lune somnolente sur ton corps de cire. Un pâle sourire l'éclaire, qui n'atteint pas tes yeux hermétiques d'empoisonneuse... Es-tu celle que j'ai connue, mais légère, instable, vacillant entre l'existence et la mort ? Un battement de coeur dans les plis d'un linceul ? Qui t'a ressuscitée ? Qui a versé cette vie insuffisante en toi ? Que veulent me dire tes yeux sans lumière ? " Ces 55 nouvelles brèves, tantôt, relèvent du genre fantastique – l'intrusion du surnaturel dans la vie ordinaire – tantôt restent dans un cadre réaliste. Elles parlent, pour beaucoup, de mémoire douloureuse, de présences obsédantes émergeant de l'au-delà, de solitude. En contrepoint, quelques textes s'offrent une incursion dans l'humour. Intenses, habiles, parfois cruels, ces textes courts tiennent en haleine jusqu'à leur chute élégamment suspendue.

02/2023

ActuaLitté

Poésie

Le jardin de reconnaissance. Théâtre, [Paris, Théâtre de l'Athénée, 25 mars 1997

Le Jardin de reconnaissance : une "cavatine" en ce sens que le dialogue y vient, plus que jamais, creuser l'espace. Trois personnes dans un jardin : un Bonhomme de terre, une femme changeante ; la troisième est un passe-muraille : La Voix d'Ombre. Ils ne reconnaissent ni l'espace, ni notre langue ; ils s'insoumettent à l'image humaine. Ils interrogent notre sexualité et notre séparation. Pourquoi sommes-nous faits de temps et cependant étrangers à lui ?

06/1997

ActuaLitté

Littérature française

Les maîtres mots. Tome 2, Appels d'air

Appels d'air fait le pari d'un récit atypique qui mettrait en oeuvre l'identité en crise, entreprise de l'absolu à l'impossible. A la fois réflexive et spéculative, l'écriture évolue librement, expression singulière inscrite dans la contrainte d'une autographie (résolument proustienne comme dans toute la trilogie Les Maîtres-Mots). Sont ainsi traités l'énigme levée de l'oeuvre (les prodiges d'inspirations, l'effervescence de la création, la scène de l'écrit, le masque de l'auteur), la conscience (le détail de l'inconnu, le monde des contingences, la puissance de découverte), l'intime (la bienveillance détachée, l'humeur spirituelle, le miroir intérieur), le désir (les liaisons imaginaires, l'idéal physique, les confidences volontaires), l'amour (le coeur assassin, l'exil intérieur, l'amour dédoublé, l'accord unique), le délire (la présence diffuse, les suggestions du délire, la folie d'écrire), etc., interprétés en forme de rhapsodie, non plus fuguée (comme dans Temps Mort) mais creusée en cavatines, avec le spectre d'une clarté d'évidence sur fond d'abîme, à discrétion. Il y a là, plutôt qu'une simple jouissance de soi, une condensation maximale du récit (à la signature en surplomb) inscrit dans le dialogue quasi hypnotique entre l'intelligence et la sensibilité, transgressif au grand jour, tel une vaste ellipse, de la métamorphose de la réalité à la traversée des apparences, relevée en paradoxe d'expérience, libérant un espace à se jouer de tous les temps, à maudire tous les clichés.

03/2013

ActuaLitté

Littérature française

Ne lisez pas ce livre !

" 1. Ne lisez pas ce livre ! Ne lisez pas ce livre ! " Tel était le premier des 999 paragraphes de P.A. (Petite Annonce), volume publié aux éditions P.O.L en 1997. Depuis lors P.A. s'est vu installer sur le net, l'espace qui lui était le plus approprié, et même le seul adéquat, peut-être, tant le cours du récit et du sens, en cette Annonce, loin d'être tendu de façon linéaire, du début vers une fin, comme dans les livres ordinaires, était fertile en carrefours, au contraire, en chemins de traverse, en pertes, en cavatines, en cavernes, en abymes - parenthèses dans la parenthèse et notes à la note à la note à la note, indéfiniment. En ce transfert d'un monde à l'autre, P.A. est devenu Vaisseaux brûlés, gigantesque atelier en expansion permanente, où chacun des paragraphes de l'ouvrage initial, chacune de ses phrases, chacun de ses mots, a vocation à engendrer une littérature arborescente, au gré de remords et d'ajouts. Pour ceux que n'inspirent pas le ciel cybernétique, cependant, et qui restent fidèles à l'encre et à la page, retour entre vos mains à l'édition classique : Ne lisez pas ce livre ! présente sur papier la postérité à ce jour du premier paragraphe de P.A., et donc de Vaisseaux brûlés (wwwperso.wanadoo.fr/renaud.camus). Un répertoire indique l'ordre des textes dans l'espace virtuel, tandis qu'une table des matières, selon l'usage, les énumère d'après leur succession de fait, à l'intérieur de ce volume. Entre ces deux ordres lisez, ne lisez pas, levez les yeux, promenez-vous, ne lisez pas, lisez.

11/2000

Tous les articles