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Axieros

Extraits

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Littérature érotique et sentim

Platoniquement 1924

Tournant le dos à la révolution en marche, Axieros est un héritier, pas un novateur. Il célèbre un paradis perdu l'Age d'or du paganisme sans dieu et sans pape Il parle de l'amour entre hommes, affranchi de la nécessité et de l'instinct. Sur un point pourtant il innove Ses personnages refusent le mariage. Non parce qu'ils méprisent les femmes, mais parce qu'Axieros appartient à une génération qui s'oblige au choix. Georges Eekhoud, Oscar Wilde, André Gide étaient homosexuels et ils aimaient "bien" leur femme, leurs enfants, dans le cas de Wilde. Axieros ouvre la voie aux homosexuels qui souhaitent vivre un amour qui s'invente sans le secours des institutions Il ne pouvait deviner qu'un jour viendrait ou les homosexuels voudraient être "comme tout le monde", où ils revendiqueraient leur "droit à l'indifférence" jusqu'à dans le mariage. En attendant il affirme : "Nous sommes secrètement flattés de nous sentir différents des autres hommes quand bien même ils nous font payer cher le mépris dans lequel nous tenons leurs coutumes niveleuses", Mirande Lucien.

06/2006

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Couple, famille

Inversions suivi de L'Amitié. Une autre histoire de la première revue "gay" française

Pour la première fois reproduits en fac-similé, les 4 numéros d’Inversions (1924-1925) et le numéro unique de L’Amitié (1925), leur faisant suite, sont accompagnés d’un ensemble de documents et d’une étude historique qui apportent un tout nouveau regard sur la première revue «gay» française. Il apparaît en effet que les deux garçons venus du Gers, ceux qui furent finalement condamnés à une peine de prison ferme pour avoir été gérants d’une publication contraire aux bonnes moeurs, les dénommés Gustave Beyria et Gaston Lestrade, n’en étaient pas les seuls animateurs. Lors du lancement de la publication, à leurs côtés se trouvaient déjà Claude Cahun, la future surréaliste, et sa compagne Marcel Moore. Cette première équipe rédactionnelle serait bientôt rejointe par le poète Axiéros et par le juriste alsacien Eugène Wilhelm, connu pour avoir collaboré avec Magnus Hirschfeld sous le nom d’emprunt de Numa Praetorius. Dans les nombreux textes qu’ils donnent à la revue, sous divers pseudonymes, Claude Cahun, en bonne disciple de Havelock Ellis, et Eugène Wilhelm défendent une conception de l’homosexualité qui n’a plus rien à voir avec la criminologie et la pathologie, mais qui relève du «droit commun de l’amour libéré». L’un et autre méritent désormais d’être reconnus comme des pionniers de la fierté homosexuelle.

01/2016

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Critique littéraire

Emergence de l'homosexualité dans la litterature francaise d'Andre Gide à Jean Genet

Alors qu'il existe des ouvrages généraux sur l'homosexualité dans les littératures anglaise, allemande, espagnole, italienne, américaine bien sûr, la France a fait le choix pudique des monographies. Ainsi la critique s'est-elle intéressée à l'homosexualité d'André Gide ou de Marcel Proust, mais en privilégiant l'approche biographique, comme si celle-ci pouvait être facilement isolée de l'oeuvre de ces écrivains. La présente étude a pour objet de combler cette lacune, en s'interrogeant sur le foisonnement exceptionnel de la littérature homosexuelle qu'a connu la France au début du XXe siècle. Des oeuvres d'écrivains majeurs, outre Gide et Proust, sont abordées, tels Jean Cocteau, Jean Genet, Julien Green, Henry de Montherlant, Marguerite Yourcenar. Mais aussi d'écrivains tout aussi réputés mais dont cet aspect de l'oeuvre, bien que pouvant être considéré comme déterminant, n'a suscité que peu d'intérêt : Max Jacob, Marcel Jouhandeau, Roger Martin du Gard, François Mauriac. Pour être la plus pertinente possible, cette étude a aussi cherché à faire sortir de l'ombre des écrivains moins connus comme René Crevel, Pierre Herbart, Maurice Sachs, Francis Carco et une pléiade d'auteurs qui, après avoir connu des gloires très inégales de leur vivant, ont sombré dans un oubli quasi total : Axieros, Henri Deberly, Jean Desbordes, Charles-Etienne, Marcel Guersant, Henry-Marx, Maurice Rostand... En effet, ce sont tous ces écrivains qui ont contribué, chacun sur leur mode personnel, à fixer l'approche littéraire mais aussi sociologique de l'homosexualité, en France, durant la période troublée de l'entre-deux-guerres. Les recherches qui, aujourd'hui, s'attachent au genre et à ses avatars, bien que les récusant parfois, ne leur en sont pas moins redevables.

04/2011