Les gendarmes face au crime durant l'entre-deux-guerres
Parmi les grandes figures de la littérature policière de l'entre-
deux-guerres, on trouve des policiers comme le commissaire
Maigret, des détectives comme Hercule Poirot (ancien policier
belge) ou des journalistes comme Rouletabille. Mais aucun
d'entre eux n'est issu de la gendarmerie. De la même manière,
les plus célèbres affaires criminelles de cette époque (Seznec,
Stavisky, Papin...) sont associées aux enquêtes des po-liciers
des brigades mobiles régionales et non à celles des gendarmes.
La police judiciaire constitue pourtant une mission
traditionnelle de la gendarmerie qui connaît une vitalité
nouvelle entre 1918 et 1939. De remarquables progrès sont, du
reste, réalisés dans ce domaine au cours de cette période.
S'appuyant sur les avancées policières, les gendarmes
s'investissent de manière plus professionnelle dans les affaires
criminelles en développant leur rôle d'enquêteur. S'appuyant
sur la presse nationale et locale ainsi que sur des archives
inédites, Benoît Haberbusch retrace avec force quelques-unes
des enquêtes judiciaires menées par ces militaires durant
l'entre-deux-guerres.
03/2012