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9782246827061

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Littérature française

Les méduses n'ont pas d'oreilles

Quelques sons parviennent encore à l'oreille droite de Louise, mais plus rien à gauche. Celle qui s'est construite depuis son enfance sur un entre-deux - ni totalement entendante, ni totalement sourde - voit son audition baisser drastiquement lors de son dernier examen chez l'ORL. Face à cette perte inéluctable, son médecin lui propose un implant cochléaire. Un implant cornélien, car l'intervention est irréversible et lourde de conséquences pour l'ouïe de la jeune femme. Elle perdrait sa faible audition naturelle au profit d'une audition synthétique, et avec elle son rapport au monde si singulier, plein d'images et d'ombres poétiques. Jusqu'à présent, Louise a toujours eu besoin des lèvres des autres pour entendre. C'est grâce à la lumière qu'elle peut comprendre les mots qu'elle enfile ensuite, tels des perles de son, pour reconstituer les conversations. Mais parfois le fil lâche et surgissent alors des malentendus, des visions loufoques qui s'infiltrent dans son esprit et s'incarnent en de fabuleux personnages : un soldat de la Première Guerre mondiale, un chien nommé Cirrus ou encore une botaniste fantasque qui l'accompagnent pendant ces longs mois de réflexion, de doute, au cours desquels elle tente de préserver son univers grâce à un herbier sonore. Un univers onirique qui se heurte constamment aux grands changements de la vie de Louise - les émois d'un début de relation amoureuse, un premier emploi à la mairie, une amitié qui se délite. Le temps presse et la jeune femme doit annoncer sa décision... Dans ce texte plein d'humour et de douceur, Adèle Rosenfeld tient en joue la peur du silence en explorant les failles du langage ainsi que la puissance de l'imaginaire. Les méduses n'ont pas d'oreilles est une plongée dans le monde des sourds et des malentendants, un premier roman éblouissant.

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Les méduses n'ont pas d'oreilles

Au seuil de l'âge adulte, alors que son audition l'abandonne, Louise s'accroche aux derniers sons qui lui parviennent et les compile méticuleusement dans un herbier sonore. Les mots, eux, se transforment désormais en de fabuleux personnages : un soldat de la Première Guerre mondiale, un chien nommé Cirrus, une botaniste mystérieuse. Elle passe ainsi un entretien d'embauche à la mairie sans bien comprendre ce qu'on lui demande, et déchiffre pour la première fois des mots d'amour sur la bouche d'un garçon. Lorsqu'on lui propose un implant, opération irréversible et lourde de conséquences, son univers de songes et d'ombres poétiques se met soudain à vaciller. Avec cette vertigineuse plongée dans les failles du langage, Adèle Rosenfeld tient en joue la peur du silence. Un premier roman éblouissant. Mélancolique et espiègle. Le ton est juste, le charme indéniable, l'imagination, une insurrection. Une entrée admirable en littérature. Sarah Gastel, Page des libraires.

06/2023

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