On ne cesse de crier que la lecture est malmenée, que les livres se meurent et que plus personne ne lit. Mais on ne s'est jamais demandé réellement si, plutôt que de parler de désertion de la lecture, il ne s'agissait pas, plutôt, de manque de temps pour lire. Même les plus farouches lecteurs sont accaparés par des milliers de sollicitations : en somme, on ne lit pas moins, mais on a moins le temps de lire.