Deidre Dare âgée de 43 a été licenciée d'un poste d'avocate qu'elle occupait à Moscou dans le cabinet Allen & Overy, pour faute grave. Laquelle ? La publication en ligne d'un roman érotique... Chaleur...
Ancienne associée du cabinet, elle percevait près de 166.000 € par an pour son boulot et suite à la parution de ce livre, dont l'ensemble du bureau avait connaissance, un de ses patrons s'est ostensiblement rapproché d'elle au cours d'une fête donnée par le cabinet. Repoussé, l'homme s'est alors montré « hostile », et lui a signifié qu'elle pouvait chercher un autre emploi.
Le livre qu'elle avait publié sur son site, intitulé Expat: A Weekly Serialized Novel About Living In Moscow, l'avait donc fait renvoyer, mais elle entend bien riposter en portant plainte pour harcèlement sexuel. Le personnage principal et féminin, décrit comme en partie toxicomane, en partie alcoolique, était entouré d'au moins quatre personnes portant le nom de ses collègues de bureau. Et au cours du premier chapitre, elle raconte sa liaison avec un homme marié. Sur le site, on trouvera également des photos d'elle dans des tenues plutôt légères, mais rien de vraiment extravagant... Exceptée peut-être cette page de... poésie
Dans une note visible au-dessus du premier chapitre, elle explique : « On a interdit à l'auteure de publier de nouveaux chapitres d'Expat pour le moment. Elle reprendra si elle est autorisée à le faire. » Occupant ce poste depuis 2008, elle avait été licenciée par email le vendredi. À ce jour, elle est encore un peu dans le vague, et explique que Moscou l'avait largement inspirée et lui avait donné envie d'écrire. Et si ses collègues pensent que tout ce qu'elle a écrit est vrai, ils se trompent lourdement. « On parle de rapports sexuels, de boire de l'alcool et toutes ces choses je les ai faites à Moscou, mais qui s'en soucie ? »
Pas conforme, on vire
Son visa, qui expire dans quelques semaines n'a pas été renouvellé par le cabinet, et Mme Dare - faut oser tout de même - ne compte pas se laisser expulser de la sorte. Pour Allen & Overy, son comportement a tout bonnement été « inacceptable et en totale contradiction avec les exigences que nous avons ».