Le vol avait eu lieu à l'université de Durham voilà dix ans. Et la police vient tout juste de mettre la main sur le coupable, qui s'était approprié cette première édition folio de 1623, d'une valeur de 3 millions de livres (3,5 millions €), entre autres butins de son larcin, réalisé en décembre 1998, qui comptait sept autres manuscrits plus que centenaires.
C'était durant une exposition d'ouvrages de littérature anglaise, des manuscrits sous verre que les impudents n'hésitèrent pas à briser. Et depuis pas de nouvelles, avant que l'ambassade d'Angleterre aux États-Unis ne soit avertie.
Un homme, prétendument d'affaires, souhaite que soit expertisé un livre, acheté à Cuba. De passage à Washington, il présente l'ouvrage en question à la bibliothèque. « Nous avons des gens qui viennent de temps en temps nous voir, pour poser des questions sur les livres », explique le chargé des relations extérieures, Scott Garland. Mais quelques recherches rapidement effectuées plus tard, la vérité éclate : c'est bien le manuscrit volé à l'université.
La police britannique avait activement collaboré avec le FBI pour remonter toute piste permettant de mettre la main sur le brigand à l'origine de ce délit. Une traque acharnée qui aboutira donc, jeudi dernier, à cet homme de 51 ans, à Washington, qui se sera livré presque tout seul.
« Le livre reste actuellement en sécurité et laissé aux bons soins de la bibliothèque de Washington », la Folger Library, déclare le chef de la police de Durham, Andy Reddick, avant de retourner à Durham. Selon les autorités, il aurait été impossible de vendre en toute légalité un tel ouvrage.