La belle lisse poire du prince du Motordu

Un conte du 20e siècle, rendu par le traducteur des mangas d'Osamu Tezuka, Patrick Honnoré, d’un certain Tatsuhiko Shibusawa. Mort en 1987, il a été le passeur au Japon du soufre à la française, le Marquis de Sade, Bataille, Genet, ou des auteurs du surréalisme.

Les perles noires de la littérature hexagonale. Une lignée dans laquelle s’inscrit la partie la plus sulfureuse de l'œuvre de Bastien Vivès ?

Shibusawa en a tiré plusieurs procès pour obscénité. Écrit alors qu’il se découvre un cancer, il narre les pérégrinations du fils de l’empereur, le prince Takaoka, vers la Chine, puis vers l’Inde, comme s’il était le pays de toutes les fins.

S’y déploie la sagesse bouddhique et une magie tirée des textes traditionnels du pays de Mishima, autre écrivain sulfureux.

Si, comme on le sait : "On ne voit bien qu'avec le coeur l'essentiel est invisible pour les yeux." après la vision de cette deuxième bande-annonce du long métrage du qui sortira le 29 juillet 2015, on peut se dire, que ici aussi, on voit bien avec les yeux et le coeur, que ce film va être une pure merveille.

Pour réussir son entrée à la prestigieuse Académie Werth, la Petite Fille et sa maman (Florence Foresti) emménagent dans une nouvelle maison. Les vacances studieuses de la Petite Fille (sérieuse et adulte avant l'âge), rythmées par l'emploi du temps rigoureux établi par sa maman, vont être perturbées par l'Aviateur (André Dussollier), un voisin aussi excentrique que généreux. Avec lui, elle va découvrir un monde extraordinaire où tout est possible. Un monde dans lequel l'Aviateur a autrefois croisé un mystérieux Petit Prince.

C'est alors que l'aventure de la Petite Fille dans l'univers du Petit Prince commence. C'est aussi là que la Petite Fille redécouvre son enfance au travers des rencontres du Petit Prince avec le Renard (Vincent Cassel), la Rose (Marion Cotillard), le Serpent (Guillaume Gallienne), le Vaniteux (Laurent Lafitte), le Businessman (Vincent Lindon).
Elle comprendra qu'on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

Le film qui a mis dix ans à se monter est réalisé par Mark Osborne (Kung Fu Panda) et devrait faire parler de lui assez rapidement. Beaucoup d'acteurs français participent au doublage, c'est un gros projet qui sera présenté en Sélection Officielle Hors-Compétition au 68e Festival de Cannes qui aura lieu du 13 au 24 mai prochain. Le film sera visible et 3D et 2D. Il devrait réconcilier les fans du Petit Princede Saint-Exupéry et ceux qui aiment moins l'histoire originale (si si ça existe !). Nous avons vraiment hâte ! 

Le Petit Prince - Deuxième Bande-annoncepar LesHistoiresSansFin

En fin d'année 2014, le Grand Palais recevait l'exposition , célèbre peintre japonais du 19e siècle connu dans le monde entier pour ce tableau, La Grande Vague de Kanagawa, plus connue sous le nom de La Vague.

Aujourd'hui sort sur les écrans, un film d'animation japonais Miss Hokusai qui s'inspire de la vie du peintre, mais surtout de sa fille, sa troisième, qui resta toute sa vie dans l'ombre de son père.

Miss Hokusai est l'adaptation d'un manga de Hinako Sugiura, Sarusuberi. L'auteur – la mangaka – est une spécialiste du Japon de cette période, elle a d'ailleurs écrit de nombreux livres à ce sujet.

Le film a reçu le prix du jury du festival du film d'animation d'Annecy.

Plusieurs éditeurs et par conséquent plusieurs auteurs et illustrateurs jeunesse français se sont penchés par dessus l'épaule du peintre japonais. Nous avons sélectionné quelques titres pour vous familiariser avec sa peinture. À lire avant ou après avoir vu le film…

La Grande Vague

Naoki est arrivé nouveau-né un jour d'hiver et de grand vent, déposé par une vague géante sur le bateau de Taro. Depuis, sept années ont passé ; mais Naoki reste petit, tout petit. Doit-il, pour grandir, se tourner vers l'océan ? La réponse lui viendra d'un fabuleux poisson d'argent...

Véronique Massenot

Bruno Pilorget

Ed. L'Elan Vert

Sous la Grande Vague

A la suite d'un tsunami, un pêcheur et son fils sont séparés. Traumatisé, l'enfant a oublié jusqu'à son nom. Il part à la recherche de sa famille. Réussira-t-il à retrouver son père ? Quelles rencontres l'aideront à se reconstruire ? Inspiré principalement par les estampes des Trente-six vues du Mont Fuji dont Sous la grande vague, l'album rend hommage à Hokusai, le plus célèbre maître des estampes du Japon.

Hélène Kérilllis

Hokusei Katsushika

 Ed. Leon Art & Stories

Sous la vague avec Hokusai

Hokusai, le peintre des célèbres Trente-six vues du mont Fuji, ne quitta guère Edo au cours de sa vie, même s il déménagea souvent de quartier en quartier. Pourtant, l auteur de ce livre s est donné la liberté d imaginer que pour peindre le tableau le plus connu de cette série, Sous la vague au large de Kanawaga, le vieil homme, âgé de plus 70 ans, a choisi une maison isolée, d où le mont Fuji, tel un sage débonnaire, semblait veiller sur lui. Utilisant pour la première fois le bleu de Prusse, récemment introduit au Japon, Hokusai, sous les yeux émerveillés d une petite servante, crée une oeuvre qui bouleversera des générations d artistes et changera à tout jamais la vie d Akiko, venue lui apporter un flacon de la précieuse couleur. Car l'art et la vie ne font qu un... 

Christine Féret-Fleury

Oskar éditeur

Le Petit Hokusai

Voyage au pays du Soleil-Levant Découvre le Japon d'Hokusai Les Mangas, les Geishas, les Sumos... Colorie éventails, tigre, fleurs, samouraï, archers... Imagine un cerf-volant en forme de dragon ! Allume les lanternes d'Edo, l'ancienne ville de Tokyo, Grimpe le mont Fuji Poudre-toi le nez comme une geisha Et participe à la cérémonie du thé en kimono. 

Ed. Kate Art

Hokusai et le cadeau de la mer

Toute sa vie, Hokusai a attendu la vague. La vague gigantesque. Un conte sur la fragilité de l'homme et sa persévérance. 

Olivier Charpentier

Beatrice Alemagna

Ed. RMN

Voir notre chronique

Le rabbin, le Malka des Lions et leurs amis racontent au Chat et à Zlabya comment ils ont participé à la Première Guerre mondiale. Après avoir vécu les horreurs des tranchées en France, ils ont été envoyés, en 1918, à Odessa pour un épisode méconnu de l'histoire de l'Hexagone. 

Face aux horreurs et aux absurdités qu'il entend de la bouche des vieux hommes, le Chat se demande si le pire ne serait pas que son rabbin ait pu avoir un autre chat que lui, ce qu'il considère comme une trahison. Ce chat, décidément, il fallait l’inventer pour que l’on mesure mieux l’absurdité humaine, à travers ses yeux.

Dans les tumultes de la Grande Guerre, le Rabbin, le Malka des lions, El Rebiboh et Bénédiction se souviennent de leur jeunesse. À Alger, le Rabbin côtoie la vie, tandis qu'à Paris, El Rebiboh et Bénédiction découvrent une ville où les étiquettes s'effacent : ni noir, ni juif, ni arabe, juste des amis unis par la musique. Mais la guerre les rattrape, les plongeant dans les tranchées. L'armistice ne signifie pas la fin pour eux. La France les entraîne dans d'autres combats, jusqu'à la mer Noire.

Au milieu de ce chaos, le chat, égocentrique, est préoccupé par une révélation : avant lui, le Rabbin avait un autre chat. Cette découverte le hante, l'idée d'un rival le tourmente. Ce qui relie ces souvenirs de guerre, c'est un petit chat rouge, cadeau de la jeune Zlabya au Rabbin avant son départ. Dans cette guerre où les "bougnoules" sont envoyés au front sans ménagement, ce chat est un symbole d'espoir et de compagnie.

La guerre est brutale, chaotique, mais ce récit, riche en détails, rappelle sa cruauté. L'incompréhension règne, on ne sait plus qui est l'ennemi. Mais au milieu de cette horreur, l'amitié, la solidarité et un humour salvateur persistent. Avec un style rappelant Voyage au bout de la nuit, cette histoire dépeint sans filtre les réalités de la guerre, où l'espoir de s'en sortir, idéalement avec ses proches, demeure.