D’après les biographes, c’est en lisant « La douleur » d’André de Richaud que Camus découvrit sa vocation d’écrivain. Cela méritait d’en savoir plus sur ce texte publié en 1930 et réédité dans les cahiers rouges de Grasset. Et j’ai compris, en lisant ce roman court, le saisissement de Camus. « La douleur », par son style, sa retenue, sa poésie, cette atmosphère de brume, de silence, fait songer au roman sublime de Lafon « L’élève Gilles » (voir notre chronique là-dessus).