L'Authors’ Licensing and Collecting Society (ALCS) et les chercheurs de l'UK Copyright and Creative Economy Centre de l'Université de Glasgow ont réalisé une enquête concernant les revenus des auteurs britanniques pour l'année 2018. Les résultats ne semblent pas fameux, puisqu'on relève une baisse des salaires médian et, pour couronner le tout, un manque de diversité ethnique.
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Une baisse inquiétante des revenus entre 2006 et 2018
Les résultats de l’enquête confirment les différentes craintes des auteurs concernant leurs revenus au niveau international. Le salaire médian d’un auteur britannique s'élèverait en 2018 à 10.497 £ (12.160 € environ). Un chiffre qui va en étonner plus d'un puisque, à la même période en 2006, le revenu médian d'un écrivain au Royaume-Uni était de 18.013 £ (20.867 € environ).
Par conséquent, les chiffres ont également révélé les revenus des ménages au sein desquels vivent les auteurs. Les gains moyens d'un ménage comportant un auteur seraient d'environ 81.000 £ (93.828 €), tandis que les gains médians annuels approcheraient les 50.000 £ (57.918 €).
Nicola Solomon, directeur général du syndicat d'écrivains professionnels de l'UK Society of Authors, a déclaré: «les auteurs doivent renforcer leurs revenus tirés directement de leurs écrits par des revenus annexes, ce qui favorise inévitablement les écrivains de milieux plus privilégiés. L'écriture risque de devenir une profession élitiste qui exclut les voix nouvelles et diverses. Ce rapport devrait servir de sonnette d’alarme pour l’industrie [du livre]».
L'autre problème des auteurs britannique : la diversité ethnique
En plus d'une baisse des revenus, le milieu de l'écriture britannique est confronté à un manque de diversité ethnique. En effet, parmi les 2696 personnes interrogées pour l'enquête, seuls 2 % des répondants ont déclaré être asiatiques, 2% métis et 1 % noirs. Les 4 % restants ont été classés dans la catégorie « autres ». Donc, en toute logique, 94 % des auteurs ayant participé au sondage se sont identifiés comme « blanc ».
Une grande partie des auteurs professionnels interrogés vivraient majoritairement dans le sud-est de l'Angleterre, où se situe notamment Londres. De plus, ce seraient les autrices britanniques qui amasseraient le plus de gains issus des activités de l'écriture au Royaume-Uni puisqu'elles gagneraient 74,9% des revenus du métier.
De l'autre côté de l'Atlantique, les auteurs à plein temps
“sont sur le point de disparaitre”
Le dossier de l'enquête peut être consulté dans son intégralité juste ici.