La poubelle des merveilles

S’agit-il encore d’un écrivain aigri, incapable de s’adapter au monde moderne ?

Relevé comme référence bibliographique lors d’une précédente lecture, j’avais décidé de me plonger dans la lecture de Printemps Silencieux, l’ouvrage-phare de Rachel Carson, une autrice que je ne connaissais pas. Demandé à ma libraire, celle-ci me l’a, bien sûr, trouvé sur une de ses étagères (chose que je n’avais pas su faire avec succès tout seul). Mais elle s’est empressée de me faire part d’une récente ré-édition de grande qualité de divers textes (incluant des discours) dont cette avant-gardiste de la protection de notre environnement avait essaimé son parcours de scientifique reconnue, de lanceuse d’alerte et d’admiratrice inconditionnelle des merveilles de notre Planète Bleue.

Alice au pays des merveilles n’a pas toujours porté ce titre enchanteur. Lewis Caroll, qui n’a pas non plus toujours porté ce nom, avait trouvé que Alice’s Adventures under Ground, était plus explicite. Et l’histoire du manuscrit débute le 4 juillet 1862, lors d’un voyage – évidemment...

À tout seigneur, tout honneur, ce sera donc Zeus qui ouvre la marche de la nouvelle série, en 7 tomes - fort logiquement - que les éditions Delcourt vont commercialiser. Sept épisodes, consacrés aux historiques 7 Merveilles du Monde, dans la collection Conquistador. Les couvertures sont toutes assurées par Matthieu Rebuffat et l'ensemble est dirigé par David Chauvel, et le concept de 7 tomes sur un sujet ciblé est déjà décliné depuis un moment.  

Abebooks a publié sa liste de ventes les plus chère de cette année 2016. Et parmi plusieurs grands nom de la littérature comme Charles Dickens, H.G. Wells ou Oscar Wilde, c’est Lewis Caroll qui tient le haut du pavén avec un exemplaire d’Alice’s Adventures in Wonderland.

Le réalisateur britannique James Bobin (à qui l'on doit déjà The Muppets) a été retenu par Walt Disney pour se charger de la suite d'Alice au pays des merveilles, rapporte le magazine Variety.

Il suffit de suivre le lapin blanc pour s'embarquer en direction du Pays des merveilles, depuis l'histoire d'Alice, tout le monde le sait. Et Moleskine a décidé de célébrer à sa manière le 150e anniversaire du livre, en proposant une édition, forcément limitée, des carnets estampillés des créations de Rogier Wieland. Quatre couvertures, et une aventure nouvelle. 

Le grand Blutch est de retour, celui dont les images époustouflent et dont le récit, malgré (ou grâce à) ses mille détours, finit par susciter l'émotion et la sidération. Là où Le petit Christian était un modèle de récit nostalgique en BD, La mer à boire, sorte de confession en images d'un quinqua ébloui par une jeune beauté, sublime la crise de la cinquantaine et la transforme en fantasme inassouvi.

Récupérer des œuvres dans les poubelles, les conserver, puis les donner aux plus pauvres : José Gutiérrez, un éboueur colombien, qui œuvre dans les beaux quartiers de Bogota depuis près de 20 ans, a sauvé plus de 20 000 livres pour en faire une bibliothèque de fortune, dans son propre garage. 

À la vue de cette petite boîte frappée d'une tête de mort, on pourrait croire à un boîtier de lancement de l'arsenal nucléaire, mais la LibraryBox est inoffensive en plus d'être utile. Connectée au réseau d'une bibliothèque, elle permet de déposer et d'échanger des fichiers, sans qu'une connexion Internet ne soit nécessaire.

Explorer de sa propre plume les aventures hypothétiques d'Harry Potter, ressusciter le temps d'une nouvelle vie pour Sherlock Holmes, ou écrire la suite des amours de Bella et Edward dans Tw-aïe-light, quel rêve ! Ces mondes parallèles, issus de l'imaginaire de fans, sont désormais des réalités protéiformes, avec l'avènement des fan-fictions. Des récits qui s'inscrivent, de manière tout à fait officieuse dans les mondes d'écrivains, quitte à les bousculer un peu.

Le travail qu’a réalisé Chauvel pour ce titre relève de l’adaptation pure, et non de l’extrapolation à partir de l'histoire originelle.

Les livres, sacro-saints objets détenteurs du savoir, de la connaissance et complices de lectures, d’aventures, d’émotion. Faut-il être sans cœur pour les mettre dans une benne ? Ici, comme ailleurs, les cœurs se soulèvent, à la pensée qu’on puisse en jeter une virgule...

C’est en publiant Alice au pays des merveilles que Lewis Carroll connut le succès. 2015 marque les 150 ans de cette histoire qui a fait le bonheur de millions d’enfants mais aussi d’adultes. En Angleterre, de nombreuses festivités sont organisées pour célébrer le père spirituel d’Alice.

Merveille des Merveilles, voici Alice et son blanc lapin, accompagnés d'un fou chapelier et d'un lièvre de mars en rut. C'est un jour d'été 1862, c'était un mardi, d'ailleurs, et la Lune était encore lointaine, Charles Lutwidge Dodgson se promène dans le courant d'une Tamise pure. Avec lui, un collègue et les trois jeunes filles du chancelier de l'université Henry Liddell.

Qui mieux que Dali pour illustrer le chef-d'oeuvre de Lewis Carroll ? L'édition de 1969 d'Alice au pays des merveilles avait fait appel aux talents de l'artiste espagnol. Un résultat à la hauteur de ce que l'on est en droit d'attendre de l'un des grands artistes du siècle dernier. 

ROMAN YOUNG ADULT - Jeanne, Lyonnaise de seize ans, a le cœur en morceaux suite à une rupture amoureuse. Pour l’éloigner de sa morosité, sa mère décide de l’envoyer chez sa tante Miette, qui habite dans le petit village de Saorge, situé dans la vallée de la Roya, proche de la frontière italienne. Les mystérieuses absences de sa tante pèsent sur le moral de l’ado. Plus tard, elle tombe nez à nez avec Mamadou, jeune Guinéen vivant à Saorge.

Après L'Invention de Hugo Cabret en 2007, c'est un autre roman de l'écrivain Brian Selznick qui devient un long-métrage : Wonderstruck ou Le Musée des Merveilles est tiré du livre Black Out, publié en France par les éditions Bayard Jeunesse en 2014, dans une traduction de Danièle Laruelle.

C’est l’histoire d’une jeune fille à l’imagination très fertile, partie suivre un lapin blanc, au fin fond d’un terrier. Cela sonne familier ? Impossible d’oublier la lecture de cette œuvre infinie qu’est Alice au pays des merveilles. Et en voici une interprétation spectaculaire.

La deuxième édition du prix de la bande-annonce de BD a permis aux internautes de voter pour celle qu'ils préféraient. « Dans le cadre du festival international de la BD de Chambéry en Savoie et en partenariat avec M6mobile, Toutelatele.com et Avoir-alire.com ! »

Merveilles de l'art : une merveilleuse synthèse

Catherine de Silguy fait les poubelles, sur fonds de déchets

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les éditeurs faisaient paraître chaque fin d’année de beaux livres, cartonnages ou reliures généreusement dorés, volumes illustrés, grands formats, etc., à destination du jeune public. C’étaient les livres d’étrennes. La tradition s’est perdue. Le développement de la littérature jeunesse au cours du siècle suivant et les efforts des éditeurs pour réaliser de beaux livres tout au long de l’année le justifient probablement.

Réalisée par une équipe de développeurs indépendants suisses, cette adaptation vidéoludique de l’univers de Pierre Pevel vient tout juste d’être mise en ligne. Une première version du jeu est disponible gratuitement à portée de clic. L’œuvre se présente comme un « jeu de cartes enchanté » et met en scène le premier livre de la série.

Tim Burton ouvre grand le pays des merveilles d'Alice

Les vrais héros ne meurent jamais, même quand leur décès est proclamé dans le titre. Chez Marvel, comme ailleurs, on tue et l’on ressuscite au gré des scénaristes et illustrateurs : quand en janvier 2022, l’éditeur annonça que le Doctor Strange allait clamser, il ne se trouva personne pour le croire. À raison : l’artiste Tradd Moore — qui doit naturellement sécréter du LSD — a pris en main le renouveau du bon docteur.

L'Alice de Dali au pays des merveilles de Courchevel

Alice passe le ballet : un autre pays de merveilles

Le scandale du quart de million de bouquins jetés aux ordures par la bibliothèque publique du comté de Fairfax en Virginie, au cours d'un changement d'adresse, est une occasion comme une autre de rappeler qu'il existe des alternatives plus intéressantes. Plutôt que d'opter pour la destruction de milliers de livres au moment de procéder à un ménage de printemps, le service de prêt de Birmingham, a par exemple opté pour les donations à l'attention de Susan Kruse, conservatrice pour The Library of Lost Books.