La machine à différences

Wilhelm Reich était un bonhomme sympathique. En tout cas, ses idées sur la capacité de l'orgasme sexuel à guérir tous les maux d'une société méritent d'être entendues. C'est d'ailleurs auprès d'écrivains comme Salinger, Bellow ou Mailer qu'il a connu un vif enthousiasme.

Jusqu’où ira donc la technologie ? Difficile de le prévoir avec cette toute dernière invention absolument fabuleuse, je dirais même miraculeuse.

Pour tous les amoureux de l’antique machine à écrire, il est désormais possible, grâce à quelques petits bidouillages, de reprendre la bonne vieille frappe, avec son bruit si singulier, mais d’avoir, en plus, le confort d’une sauvegarde du texte sur ordinateur, en plus du papier !

Un artefact de passé a été remis au goût du jour avec sa touche de modernité. Conçu comme une vieille machine à écrire, ou presque, le

La firme japonaise Brother vient de mettre fin à sa production de machines à écrire dans l'usine de Wrexham. La dernière sortie de la fabrique s'est rendue directement au London's Science Museum. L'usine va maintenant se consacrer essentiellement au recyclage de cartouches d'imprimante, une activité un peu moins glorieuse, il faut bien l'avouer.

Espresso Book Machine, à Seattle, un avenir pour la librairie

Dans le film de Spike Jonze, Her, le personnage joué par Joaquin Phoenix tombe amoureux de Samantha, une intelligence artificielle ultra poussée et ultra humanisée, dotée de la voix envoûtante de Scarlett Johansson. Dix ans plus tard, le perfectionnement des chatbots, aussi bien que l'existence de petites amies artificielles et même de robots sexuels, amusent, intriguent, interrogent— attention, spoiler : la réalité a-t-elle rattrapé la fiction ?

Cela a tout l'air d'une archive de la Guerre froide exhumée par Open Culture, mais il n'en est rien. Les services secrets russes (Federal Protection Service, FSO) auraient ressorti les vieilles machines à écrire, et même réalisé une commande de 20 nouvelles pièces pour rééquiper leurs services. À l'heure du programme Prism américain et des réseaux interconnectés, l'objet optimiserait la confidentialité des informations.

L'organisation caritative First Book veut procurer à chaque enfant, quelles que soient son origine sociale ou les conditions économiques dans lesquelles il vit, les moyens de mieux réussir à l'école. Et ce mieux passe par les livres, la lecture, et surtout, un accès constant à de nouveaux ouvrages considère l'organisme. 

Pas de meilleur outil que le roman pour sensibiliser les ados au monde qui les entoure et aborder sans tabous toutes les questions qui animent nos débats de société, le tout en moins de cent pages. Deux titres parus aux éditions du Muscadier viennent mettre en scène des situations particulièrement épineuses à gérer pour les préadolescents : phobie scolaire et dyslexie, qui privent certains d’un accès « normal » à l’école et à la société.

Les discriminations ont la peau dure, mais Le Diable Vauvert pourrait bien les égratigner à coups de fourche : la maison d'édition s'associe avec la librairie Fontaine aux Livres de Vauvert (Gard) pour la première édition du Festival In/Différences, contre les discriminations, et plus particulièrement le racisme pour cette année. Et ce alors que la région est désormais représentée dans les médias par un député FN, Gilbert Collard.

Le romancier HG Wells a la cote auprès des studios de production. La guerre des mondes, son célèbre livre d’anticipation, fera l’objet d’une adaptation coréalisée par Canal + et la Fox. De son côté, Sky s’intéresse à The Time Machine, pour une série télévisée.

Envie d'un cadeau original et personnalisé ? Puisqu'on est sympa, voici une idée qui ne devrait pas trouver beaucoup de concurrence sous le sapin. La maison d'édition Mieru Record propose en effet d'allier musique et manga, avec une boîte à musique du type orgue de Barbarie, dans laquelle se glisse simplement une bande de papier où sera imprimé au préalable un manga. 

Créer sa propre machine à imprimer pour pas cher

Le pilon, cette énorme machine à broyer les livres

Adonis s’est partagé entre la Syrie, son pays d’origine, le Liban et la France. Avant tout poète, mais aussi animateur de revues, essayiste, anthologiste, enseignant, il a construit depuis plus de trois décennies une œuvre lyrique méditative, puisant à toutes les sources, qui tentent l’osmose entre tradition et modernité, entre Orient et Occident, par d’incessantes variations sur les formes et une interrogation parée du chatoiement des sens et de l’esprit. Dans Chronique des branches, la concision atteste l’originalité d’une quête de l’insaisissable. 

La démesure à l'Américaine. À l'occasion de l'édition 1939-1940 de la New York World's Fair, qui se tenait alors dans le Queens, la marque de machines à écrire fondée par James Thomas Underwood exposait son improbable Giant Underwood Master Typewriter. Un outil massif, quelque 1728 fois plus grand que le modèle d'origine. Un monument que l'on peut toujours admirer via une série de cartes postales d'époque, conservée au sein de la New York Public Library.

Le numérique a évidemment tout changé, sans avoir inventé la roue. Dans le domaine des partitions musicales, l’écriture de notes sur une portée a bénéficié de la même innovation que la rédaction. En effet, en 1936, Robert H. Keaton adapta la machine à écrire pour en faire un engin à même d’aider les compositeurs.

Chez IBM, on n’est pas peu fier de revendiquer que Mark Twain, auteur des aventures de Tom Sawyer ou de celle d’Huckleberry Finn se servit de l’une de leurs machines. Dans un courrier daté de 1875, il se vantait auprès de son frère d’utiliser une machine à écrire, une Rémington n°2 ... chose rare à cette époque. 

Truman Capote n'était pas un fan des machines à écrire, et le cours de celles qu'il a utilisées est donc florissant : une Smith Corona vraisemblablement partie prenante de la rédaction du roman de sang-froid s'est ainsi échangée pour 8281 $ sur eBay.

Investissement d'envergure pour la bibliothèque de New York, qui devrait largement soulager le travail des personnes responsables du tri de millions d'ouvrages qui doivent par la suite être redistribués d'un département à l'autre de l'établissement.

Blio, véritable machine à tuer pour la lecture de livres numériques

Ce fut l’un des thèmes de prédilection dans l’âge d’or de la science-fiction, et probablement l’un des plus vieux fantasmes de l’humanité. Lire dans les pensées d’autrui, voire, pourquoi pas, les modifier, les influencer... Un bon lavage de cerveau, directement à la racine, rien de mieux.

ROMAN JEUNESSE - "Il était une fois une petite fille venue de Picardie qui faisait rire les petits Normands dès qu’elle parlait. La raison de cette hilarité ? Son accent ch’ti !" Les parents de la jeune Magda, la jeune héroïne du roman de Guillaume Nail, qui tenaient le « Tchot Zinc » à Moreuil, dans le Nord, quittent la Picardie pour venir s’installer à Grimouville, en Normandie, dans l’espoir d’une vie meilleure.

Transformez votre iPad en vieille machine à écrire

Avec Machines à Bulles, le magazine littéraire ActuaLitté, Le Laboratoire de l’édition et le Consulat général de France à Québec vous proposent un mois de novembre sous le signe de la BD numérique. 4 panels, 2 conférences et une série audio surprise pour aller plus loin : autant de rendez-vous de haut calibre pour se plonger dans le renouveau du 9e art. 

La librairie de Brooklyn Books Are Magic s'efforce chaque jour de faire honneur à son nom : la patronne, Emma Straub, par ailleurs auteure, a mis en place plusieurs actions pour valoriser la solidarité inhérente aux lecteurs. Le dernier en date est une banale machine à chewing-gum changée en moyen de soutenir un certain modèle social : dans les capsules en plastique, des poèmes, dont chaque pièce ira au Planned Parenthood, le planning familial américain.

En faisant un peu de place dans la rédaction, il serait certainement possible de faire rentrer le nouvel appareil d’Epson, la PaperLab. Cette machine est en mesure de produire 14 feuilles de papier en format A4 chaque minute. Elle devrait être commercialisée dans le courant de l’année 2016, sans plus de précision. 

Je m’appelle Corona Typewriters. J’ai allégrement franchi le seuil des 80 ans. Je suis donc un sujet à risque. Un sujet d’écriture. Et je subis la triple peine. Trop âgée, retranchée dans les confins d’un bureau désespérément vide, ostracisée sous mon propre toit du fait de mon nom.