Histoire d'Anaëlle Binard

Pour tous les amateurs d’Histoire, se dérouleront à Courbevoie, (Hauts-de-Seine), le samedi 16 et le dimanche 17 mai 2009 les 8ème Rencontres du livre d’Histoire. Cette manifestation a choisi cette année de mettre à l’honneur le thème « Histoire(s) gourmande(s).

Vous pourrez venir déguster ce salon littéraire au sein de la bibliothèque municipale qui servira de cadre à cette nouvelle édition. L’entrée est libre. Au cours des deux journées, les visiteurs pourront assister à un copieux programme de rencontres et de débats sur le thème de la gastronomie animés par Pascale Lafitte-Certa, journaliste à Radio France.

Une vingtaine d'auteurs sont conviés à cette manifestation, parmi lesquels Michèle Barrière, auteur de romans historico-culinaires (Les soupers assassins du régent, Meurtres à la pomme d'or…) Claire Dixsaut et Vincent Chenille pour Bon appétit Mr Bond, Stéphane Glacier pour Souvenirs chocolatés.

2000 livres sur le thème culinaire choisi seront présentés à la vente par les trois librairies partenaires du Salon (La Bouteille à l'encre de Courbevoie, Le Bac à fables de Colombes et Les mots en marge de La Garenne-Colombes).

La programmation accorde une large part au jeune public. Deux auteurs, Rachel Hausfater et Guillemette Resplandy, interviendront dans les écoles pour parler de leurs livres avec les enfants. Le public junior prépare ces rencontres depuis la rentrée. 52 classes y ont participé. Les élèves ont lu 8 livres sélectionnés sur le thème, puis ont rédigé à partir de ceux-ci des articles sous forme de journal. Dimanche matin, ils feront un exposé oral de leurs lectures.

La remise le samedi du Prix littéraire des Rencontres du livre d'histoire en présence du lauréat sera l'un des temps forts de la manifestation. Doté de 1500 euros, il a distingué les années précédentes notamment Michel Le Bris et Christine Jordis. La Ville de Courbevoie remettra son 7e prix littéraire à l’auteur choisi par un jury de lecteurs parmi une sélection proposée par les libraires partenaires. Patrice Gélinet recevra ce prix pour son ouvrage 2000 ans d'Histoire Gourmande, paru aux éditions Perrin.

Adolescent fragilisé par la mort de son beau-père policier, Samuel souffre fréquemment de visions macabres (« Un frisson glacé lui parcourt la nuque. Chaque crise, lorsqu'il ne parvient pas à la contenir, l'emmène un peu plus loin. De l'autre côté … »).

Quand il rencontre Darius Doorman, un jeune aristocrate anglais, dans son lycée de banlieue il comprend qu'il n'est pas le seul à côtoyer ces fantômes. Plus perturbant : ensemble, les deux garçons ont des visions plus intenses et douloureuses. Darius et Samuel découvrent un étrange pendentif dans le porte-clés de Tug, son beau-père mort et accusé de corruption. Après l'apparition terrifiante du fantôme d'un jeune Tutsi, « Le guerrier, la mâchoire serrée, se jette sur lui, mains tendues, doigts griffus, prêt à lui déchiqueter le visage. » les adolescents décident de se pencher sur ce mystère et vont faire des découvertes pour les moins choquantes.

Avec , Anne Fakhouri réussit à mêler le réel à l'imaginaire. En effet, dans ce roman paru en 2013, elle évoque avec délicatesse le génocide du Rwanda « Quand j'étais bébé, une nuit, notre village a été attaqué par les Hutus. » et le problème des enfants soldats « Enfant-soldat. Il se souvient du jour où il a été arraché à son propre village qui partait en flammes autour de lui […]. ». Dans ces faits tirés de notre histoire récente, elleintroduit des passages surnaturels «  -Tu es moi, poursuit le fantôme. Tu vois avec mes yeux, tu ressens avec mon cœur. ».

L'auteure insère dans ce roman intrigant des personnages parfois drôles, effrayants, décalés et attachants : Joanna, la petite amie geek de Darius, Henri, ancien baby-sitter de Samuel et marabout réparateur d'ordinateurs, et Moses (en anglais « celui qui guide »), un marabout inquiétant.

Au fil des pages, le suspense est là, et Anne Fakhouri décide, et c'est tout à son honneur, de se consacrer à l'action, plutôt qu'à la romance qui aurait pu s'installer entre Samuel et Joanna « Samuel avance la tête et l'embrasse, en l'enlaçant. ».

Tout dans Hantés est passionnant : l'intrigue, les personnages, l'écriture, simple et efficace, ainsi que les différents sujets abordés.

La romancière utilise divers moyens pour rendre son histoire haletante. Et le pari est réussi. On ne quitte pas son livre, on est tendu, on attend la fin avec impatience, et celle-ci ne nous déçoit pas. Bien au contraire.

Elle nous prend par surprise, l'effet est assez agréable et déstabilisant.

On peut aussi retrouver l'interview vidéo réalisée par Les Histoires Sans Fin

Anne Fakhouri - L'Horloge du temps perdu & Hantéspar LesHistoiresSansFin

Parce que l’on ne voit peut-être jamais aussi bien qu’avec le coeur, avoir des yeux permet aussi de capter un peu de ce monde qui nous entoure.

L’album de Bérengère Mariller-Gobber et Clémence Sabbagh, Une histoire de regards, c’est un peu-beaucoup de tendresse, dans un monde auquel on oublie parfois de faire attention.

Car, oui, c’est intrigant, et très souvent même, ces gens qui ont les yeux rivés sur quelque chose, sans que l’on ne comprenne ce qu’ils observent. Parfois, pour le plaisir de la rêverie, on se laisse emporter, d’autres fois, ce sont les émerveillements du quotidien – la simplicité de la vie – ou ses immenses peines.

Autant d’histoires à vivre, à raconter, à imaginer…

Les passionnés de philosophie savent que Martin Heidegger est le philosophe de “l’être”. Gallimard édite ce 1er décembre deux écrits de l’allemand, inscrits dans ses traités dits historiaux, rédigés entre 1936 et 1944.
Mise à part les Apports à la philosophie, aucun des sept textes n’avaient été traduits en français.
Le premier, l’histoire de l’estre, reprend sa grande réflexion sur l’essence de l’Homme, à partir d’une histoire qui ne vient pas de nous, mais à nous.

“Pourquoi la “philosophie occidentale” est-elle en son essence plénière (une) métaphysique? Parce qu’elle es foncièrement (une) “physique”."

Le second texte, qui découle des conclusions du premier,  est formel : le communisme n’est pas simplement un régime politique, mais bien “une constitution métaphysique régissant l’humanité des Temps nouveaux”. 

Le texte débute ainsi : “Tout le monde aujourd’hui éprouve partout et observe avec fébrilité ce qu’à “d'étrange” cette Deuxième Guerre mondiale...”

Alors que le film sortira le 16 novembre prochain (soit deux jours avant les États-Unis) et racontera la jeunesse du personnage Newt Scamander (Norbert Dragonneau en v.f), célèbre auteur dans le monde des sorciers qui a écrit une encyclopédie d'animaux tous plus bizarre, les uns que les autres, J.K qui en a écrit le scénario, participe au buzz médiatique.

Depuis hier, mardi 8 mars, l'auteur britannique révèle chaque jour un peu plus son monde et l'Histoire (avec un grand H) de celui-ci. Ainsi on peut lire sur son site, Pottermore.com, pendant la semaine, L'Histoire de la magie en Amérique du Nord : Du quatorzième au dix-septième siècle (mardi) et aujourd'hui, mercredi, Depuis le XVIIe siècle.

Dans la première partie, l'on apprend que les sorciers étaient appréciés par les populations amérindiennes, que la légende de sorciers se changeant en animaux est « basée sur des faits réels », et que la baguette magique est apparue la première fois, en Europe.

Dans la seconde, JK Rowling nous explique qu'au XVIIe siècle, nombreux sorciers sont persécutés en Europe et c'est la raison pour laquelle, ils se retrouvent à vivre dans le Nouveau-Monde. Que quelques-uns, les plus méchants, vont créer un groupe nommé Les Ratisseurs qui va commettre nombre d'exactions et qu'une année après, en 1693, les divers procès à Salem, un congrès magique fut créé.

Passionnante lecture, qui se lit comme un vrai texte d'Histoire, Rowling arrive régulièrement à nous surprendre et cette fois-ci, son petit voyage historique s'inspirant de la véritable chronologie est des plus rafraichissant.

Les animaux fantastiques est déjà annoncé comme une trilogie. Les deux épisodes suivants sortiront en 2018 et 2020.

En attendant, nos amis du site Actualitté, vous proposent d'acheter la chaise de l'auteur anglo-saxonne sur laquelle elle a écrit les deux premières aventures d'Harry Potter, notre sorcier préféré, pour la modique somme de 40 000 euros… C'est une affaire magique ! 

Connaissez-vous les de La Souris Qui Raconte, une collection dont les auteurs, illustrateurs et conteurs ne sont autres que des élèves ?

Une île juste parfaite est le récit de 5 navigateurs qui, à l'instar du Grand Khan à Marco Polo, partent explorer des contrées lointaines pour rapporter à leur souverain les us et les coutumes des îles découvertes, et ainsi trouver l'île juste parfaite, dernière demeure de l'épouse défunte du roi éploré.

Ce projet, élaboré avec l'association Lecture Jeunesse, a été conduit pendant l'année scolaire 2013-2014. Les 19 élèves de la classe de 5eB du collège de La Grange Aux Belles de Paris Xe, accompagnés par leur professeure de lettres et la documentaliste du collège, ont imaginé et rédigé le récit et les 5 voyages. Avant d'écrire, ils ont évidemment beaucoup lu pour trouver les sources d'inspiration indispensables à leur rédaction. Ils ont également été guidé dans leurs dessins par une illustratrice professionnelle. Enfin, les élèves ont été enregistrés pour devenir aussi les conteurs de leurs propres récits.

A l'occasion d'une restitution avec élèves, parents et enseignants, les auteurs ont pu prendre conscience de la dimension de leur œuvre. Un livre dont chacun peut être fier, qui montre qu'il existe des équipes pédagogiques motivées pour s'investir dans des projets de cette envergure et proposer aux élèves une aventure scolaire atypique mais incontestablement enrichissante.

Ce livre à lire sur tablettes iPad peut aussi se lire sur un PC avec readium et le navigateur Chrome.

Immense artiste du blues, du gospel, du jazz ou encore de la soul, chanteuse incomparable, pianiste virtuose, ne s’est jamais totalement remise du fait que la petite Eunice Wayman n’a pas pu donner corps à son espoir de devenir la “première concertiste classique noire en Amérique” après que le jury d’entrée de la Julliard School of Music de New York lui en a refusé l’admission. Décision qu’elle considérera toujours comme découlant du fait qu’elle était seule avec sa couleur de peau parmi les candidates.

Ce roman qui raconte la fin de sa vie dans le sud de la France fait la part belle à la liberté d’écriture que n’aurait pas autorisé une nouvelle biographie plus orthodoxe, plus académique (pour cela il vaut mieux se replonger dans l’excellent “Nina Simone, une vie” de David BRUN-LAMBERT).

Pourtant, Gilles LEROY a une immense tendresse pour cette femme au talent magnifique qui a subi la vie à grandes secousses, plaçant trop souvent sa confiance où elle n’aurait pas dû pour finir dans une solitude désespérante ne trouvant son réconfort que dans l’alcool.

Grâce à quelques “flashes-back”, Gilles LEROY éclaire des moments marquants de sa vie personnelle qui apparaît trop souvent comme un désastre dans sa relation aux hommes alors que sa vie publique était bercée par l’adulation de ses admirateurs. Tout en continuant de considérer que, avec ses succès, elle avait “planté son oriflamme sur le mauvais sommet”.

Immense auteur de “Four Women” ou immense interprète de “Strange Fruit”, elle restera toujours cette indomptable égérie de la cause noire face au vice des blancs qui, avec la discrimination positive, arrivent à faire passer pour “illégitime (…) ton succès” et “craindre que ce soit non pas (…) tes qualités artistiques (…) mais (…) la même raison qui te faisait échouer avant, ta couleur de peau”.

Après avoir gagné des fortunes sur toutes les scènes du monde, après avoir été spoliée par les maisons de disques ou par des intermédiaires pour le moins peu scrupuleux, après avoir été battue par un mari qu’elle aimait, après avoir brisé le contact avec sa fille unique, après avoir repris cent fois le chemin de la scène où son public l’attendait avec passion, Nina Simone a disparu dans un relatif isolement à soixante dix ans. Ils seront peu nombreux à ses funérailles mais sa dimension artistique restera consacrée par de nombreuses distinctions musicales alors que l’icône noire le sera par son invitation à l’anniversaire de Mandela.

Les reprises de Bob Dylan, Jacques Brel ou Billie Holliday restent, pour moi, des morceaux d’anthologie auxquels ce roman ne se réfère pas mais qui n’ont pourtant pas manqué à chaque page d’en rappeler la musique à mes oreilles. Derrière la diva, il y avait toujours la petite Eunice travaillant sans relâche, émerveillée par Bach et Chopin mais désespérée de n’avoir pas pu être l’instrument de leur gloire.

Peut être Eunice n’aurait-elle jamais atteint les sommets côtoyés par Nina ?

Dommage pour Eunice mais quel bonheur pour nous !