Découper

Des artisans italiens ont imaginé pour Silverleaf des marque-pages en argent de toute beauté. Ils sont créés, découpés et gravés manuellement sur de l'argent massif. Après avoir été patinés, dorés, oxydés, les marque-pages sont personnalisés. 

Même en mettant de côté l'écriture d'histoires, le papier peut servir à beaucoup de choses : Tiffany Miller Russell le sculpte pour en tirer des animaux plus vrais que nature. Des oiseaux aux reptiles, l'artiste passe plusieurs heures à minutieusement découper, plier et assembler pour créer des modèles en trois dimensions magnifiques.

Une nouvelle évolution dans le monde de la numérisation d'ouvrage a discrètement pointé le bout de son nez le mois dernier. Un prototype réalisé dans le laboratoire Ishikawa Oku, situé à l'université de Tokyo, permet de réaliser une numérisation de 250 pages par minute, sans abîmer le livre, ni découper les pages. 

Fini le vieux livre de la Bible, peu engageant, aux pages plurielles d'une minuscule écriture rébarbative et à l'allure revêche ? Une édition de poche découpée, modernisée, pourrait peut-être convaincre ceux qui le souhaitent d'enfin la finir. 

Dans l'univers numérique, le livre dématérialisé poserait presque en concurrent librairies et bibliothèques. Et comme les géants américains sont en train de se découper le gâteau, façon parts du lion, tout le monde redoute que le livre numérique ne prenne le pas sur le livre physique, et que le commerce dématérialisé ne brise le lien social. 

Après A découper suivant les pointillés, le dessinateur italien posera de nouveau ses valises sur la plateforme de streaming, le 9 juin prochain. Sa nouvelle mini-série animée, Questo mondo non mi renderà cattivo (que l’on peut traduire par Ce monde ne me rendra pas méchant) se composera de 6 épisodes d’une demi-heure chacun. 

Branle-bas de combat, tout le monde aux postes, armez les canons, dès qu'on trouve le misérable qui a diffusé l'extrait de 36 minutes tiré du pénultième film d'Harry Potter, on le découpe et on noie les morceaux.

On vous avait prévenus : Kid Paddle, le fiston à son papa Midam adôôôôôôôôôôôôôôre le cinéma. Et celui de genre en particulier. Voire même celui d'un genre plutôt particulier. Avec l'option membres découpés et recousus avec du fil dentaire et un stylo billes.

Nous ne perdons pas de vue les candidats actuellement en résidence dans le château de Brillac, pour l'Académie Balzac. Après l'élimination de cinq candidats, les 15 membres du groupe se sont remis au travail. Avec ardeur, parce que, maintenant, il faut arriver à découper le texte qui contient quelque cinq cents pages. Et qui pose les bases du futur roman collectif.

Bob et Harvey Weinstein viennent de poursuivre les studios Warner Bros pour avoir décidé de découper le film The Hobbit en trois exemplaires. Tout simplement parce qu'en vertu de cette décision, ils ne seront pas payés pour les deuxième et troisième parties. Les frères, fondateurs de Miramax, avaient vendu les droits à New Line, filiale du groupe Warner depuis 1998. 

Dans un monde plus rapide, plus connecté et beaucoup moins propice à la quiétude, la lecture ne semble pas être un loisir très porteur. Et pourtant : les smartphones sont des moyens de lire comme les autres, capables de nous faire renouer avec l'écrit. L'application Serial Reader propose ainsi d'adapter les classiques au nombre de pages élevé à nos rythmes de vie effrénés, en proposant de fines tranches de 20 minutes de lecture.

Récemment entré à la Bibliothèque du Congrès avec son album The Chronic, Dr. Dre a du souci à se faire : l'institution patrimoniale américaine a mis en ligne le prototype d'une application web permettant de découper, sampler et remixer des enregistrements musicaux du domaine public. Un outil créé par l'artiste en résidence Brian Foo et qui sera bientôt proposé en version complète.

L'artiste sud-africaine Barbara Wildenboer aime travailler les ouvrages imprimés, de préférence de lourds volumes, relativement peu maniables. Avec quelques découpes et un art subtil de la composition, elle parvient à leur apporter un peu de légèreté et une certaine grâce, qui s'écoule entre les pages.

Harry Potter et les reliques de la mort a été découpé en deux parties, et la première est déjà sur les écrans depuis quelques semaines. Son réalisateur, David Yates, s'est fait tirer les oreilles par le public qui trouve une certaine mollesse dans cette adaptation.

Après le succès de Kirikou et la sorcière, le réalisateur Michel Ocelot a pu sortir au cinéma des travaux antérieurs à ce film : Princes et Princesses, soit 6 contes en papier découpé réalisés en 1989 pour la télévision. Ses différents contes ont d'ailleurs été publiés chez Seuil Jeunesse.

La startup Slicebooks propose un service plutôt étrange, et dont la finalité pourra échapper au premier abord : les éditeurs auront la possibilité, grâce à cet outil, de « découper » leurs ouvrages, pour qu'il soit possible d'en acheter les chapitres à l'unité. Une fonctionnalité utile en premier lieu pour les chercheurs et lecteurs d'ouvrages scientifiques, pédagogiques et autres, mais qui pourrait également révéler des possibilités créatives.

Depuis quelques années, de véritables « adeptes » de cartes anciennes font des ravages dans les bibliothèques. Un réseau de trafiquants vient d'être intercepté en Occitanie, dont le principal protagoniste entrait dans les bibliothèques pour y découper des cartes précieuses dans des ouvrages anciens. Ces dernières étaient revendues à des fins de blanchiment d'argent. L'homme vient d'être condamné à 5 ans de prison par le tribunal de Béziers. 

Le créateur chilien Seba Naranjo fait revivre des créatures majestueuses disparues depuis longtemps, les dinosaures, avec de simples feuilles de papier. Pour son projet Khartosauria, il dessine, découpe et assemble des maquettes en 3D à l'échelle. Un travail qui demande autant de minutie que de recherches en la matière.

L'auteur illustrateur américain Eric Carle est mort ce dimanche 23 mai à l'âge de 91 ans. Utilisant régulièrement des papiers découpés et peints pour illustrer ses albums, il a signé en 1969 The Very Hungry Caterpillar (La Chenille qui fait des trous, Mijade, 1995), devenu depuis un grand classique de la littérature jeunesse.

ENTRETIEN – Dans son œuvre, Claire Morel joue avec la matérialité du livre, ses normes typographiques et sa substance, transformant l’acte de lecture. Elle extrait, découpe, recoupe, dessine, calcule et réinvente joyeusement l’objet imprimé, source d’imagination inépuisable. Dans une discussion avec l’artiste, elle nous dévoile la pluralité de son travail.  

#SalTo18 – L’art du kirigami n’avait pas encore percé en Italie. Cet art japonais de la découpe de papier donne pourtant des résultats magnifiques. Issu d’une tradition chinoise, le jiezhi, il s’est décliné et désormais, la maison italienne Storigami en est le fer de lance dans le bel paese.

Un paquet de feuilles et de la colle : il en faut parfois peu pour créer de grandes choses. Le kirigami, cet art japonais de la découpe de papier, permet de réaliser des sculptures avec un matériel restreint. Katsumi Haraka, basé au Japon, en est un adepte, et crée d’immenses paysages urbains.

On connaissait les contes illustrés pour les têtes blondes, mais pas encore les sculptures sur livres de Kelly Campbell Berry. La jeune femme découpe dans des ouvrages jeunesse des décors fouillés et détaillés : Alice au pays des merveilles, Bilbo le Hobbit ou Le Magicien d'Oz émergent ainsi de leurs volumes respectifs.

Inspiré du conte pour enfants de Rudyard Kipling, “L’Enfant d’éléphant”, le livre-objet de Loes Riphagen est un enchantement, un joyeux album. Superbement illustré, découpé comme de la dentelle de papier, il s’apprécie à la fois de manière ludique et esthétique, en association parfaite avec le conte étiologique de l’écrivain britannique.

Imaginaire... que peut bien recouper dans l’esprit des lecteurs ce terme abscons ? Toute littérature n’est-elle pas logiquement le fruit d’une construction, et par conséquent de l’imaginaire ? Voici pourtant que s’approche un mois dédié aux littératures de l’imaginaire : fantasy, science-fiction, fantastique, horreur, etc. Des genres, ou des « mauvais genres », qui sont ici passés au crible.

#salto30 – Dans l’espace dédié à la jeunesse du salon de Turin, les livres ne manquent pas. Une diversité impressionnante à portée de main — littéralement, les tables d’exposition sont pensées pour que des enfants puissent s’en saisir. Mais une fresque qui habille les murs retient plus encore l’attention, d’autant qu’elle est comme découpée et éclatée dans les lieux.

Redonner une seconde vie aux livres jetés ou d'occasion, c'est l'idée d'Isobelle Ouzman, une artiste d'origine anglaise de 33 ans résidant à Seattle. Quand elle ne travaille pas dans son imprimerie, elle récolte des livres en mauvais état, jetés ou délaissés par leurs propriétaires et les transforme en œuvres d'art grâce à des découpes et dessins.

Au cours des années 1950 et 1960, William S. Burroughs expérimentait le cut-up, une technique littéraire inventée par l'auteur et artiste Brion Gysin et le mathématicien Ian Sommerville. L'idée consiste à découper une œuvre originale en fragments et de les réarranger aléatoirement pour générer de nouveaux textes. « Le langage est un virus », soutenait le poète, invitant au découpage comme façon inconsciente d'écrire. D'autres artistes utiliseraient la méthode, au rang desquels David Bowie, Kurt Cobain ou encore Thom Yorke...

Un art séculaire peut toujours atteindre de nouveaux sommets : l'artiste japonaise Masayo Fukuda pratique le kirie depuis près d'un quart de siècle et a dévoilé son chef-d’œuvre de l'année 2018. Un poulpe découpé dans une seule feuille de papier, comme de la dentelle : c'est la démonstration saisissante de précision qu'a réalisée Fukuda l'année dernière.