Le festival Word on the Street se déroulait dimanche 28 septembre à Calgary, Halifax, Kitchener, Vancouver et Toronto : impossible de résumer l'événement, particulièrement conséquent, mais à Toronto, du côté de Queen's Park, les lecteurs attendaient de pouvoir rentrer sous la tente de cette 19e édition. Pourtant, les livres imprimés étaient étrangement absents : les lecteurs de livres électroniques les avaient en partie remplacés.
« Je ne peux pas lire dans mon bain, je pourrai maintenant », interroge une personne ? Pour Johnny Lam, chef de produit chez Sony, les impressions sont mitigées : « Beaucoup de clients préfèrent encore la véritable sensation de tourner lire page après page. » Car le Reader, dont la version Sangria rouge est sortie récemment était à la fête ; si l'on reconnaît qu'il est plus pratique qu'une pile de livres, le Reader a encore à faire ses preuves.
Alexandra Moorshead, directrice du festival, qui aura remué 200.000 personnes, y voit personnellement un réel avenir du livre. Pourtant, les plus jeunes, qui pour certains découvraient les livres pour la première fois n'éprouveront pas « la même magie avec l'électronique », estime une visiteuse, venue avec sa fille de trois ans. « Il se passe quelque chose, quand on tourne des pages, une sorte de découverte ; je ne sais pas si appuyer encore une fois sur un bouton est comparable. »
Pour Alexandra, bon nombre de « lecteurs avides » sont susceptibles de recourir à cette technologie. La pratique en plus, la magie en mois...