La chaîne de librairies australienne Angus & Robertson avait fait une annonce prodigieuse pour dévoiler l'arrivée de la machine Espresso Book, qui vous produit un livre en moins de temps qu'il n'en faut à George Cloney pour finir son expresso et se demander What else ?
Ces sortes de super-photocopieuses-imprimantes fleurissent sur le marché des universités, mais également dans les librairies, et commencent à inquiéter quelque peu les imprimeurs professionnels.
Michael Schultz, de SOS Print, une imprimerie du pays, estime cependant que les deux technologies ne sont absolument pas comparables et elles ne le seront pas avant un long moment.
D'autre part, se pose la question de l'exigence des éditeurs à l'égard des livres : couverture, reliure, couleurs, tous ces points sont scrupuleusement examinés, et selon Michael, il est encore très difficile de rivaliser.
Ça ne vaut même pas un MP3
Et de rapprocher les deux modèles de comparaison au domaine de la musique et aux nuances existant entre un MP3 et une piste originale. Même dans ce cas de figure, le livre résultant de l'impression à la demande n'a pas la qualité d'un MP3. De fait, certains formats permettent de limiter la casse en matière de perte de qualité sur un fichier musical compressé, mais dans le cadre du livre imprimé, il n'existe pas différentes qualités.
Chez Angus & Robertson, on constate que pour l'heure, les clients viennent découvrir la technologie et s'amuser avec, ou plus rarement trouver et acheter un livre devenu rare ou épuisé. Cette machine, présente dans un seul magasin n'est pas encore prévue pour d'autres librairies, mais assurément les autres maillons de la chaîne en profiteront plus encore. Dans des boutiques plus petites, où le stockage est plus difficile, il est indéniable que de telles machines feront des miracles.