Les publications scolaires que réalisaient jusqu'à présent l'University of Michigna Press seront désormais entièrement numériques, viennent de stipuler les dirigeants, qui s'attendent d'ici à deux ans, à ce que les parutions qui ont actuellement lieu en format papier, soient désormais uniquement électroniques. Un mouvement que de nombreuses presses universitaires suivent, mais dont le Michigan pourrait être le plus spectaculaire exemple.
Alors que les budgets se resserrent et que les monographies, ces études détaillées et particulièrement ciblées, se vendent de plus en plus mal, certains établissements ont le choix de ralentir leur activité, ou comme dans le cas de l'université d'Utah, de tout simplement cesser leurs publications.
Cependant, le Michigan a su prévenir cette situation, et en passant par une publication numérique, décidé de ne pas priver les amateurs de ses travaux. En effet, depuis quelques mois, cette dernière a fait, pour sa bibliothèque, l'acquisition d'une Espresso Book Machine, permettant l'impression à la demande, pour un coût de 10 $ par livre.
Pour le directeur de Michigan Press, Phil Pochoda, le numérique n'est d'ailleurs plus qu'une question de temps : d'ici à dix ans, selon lui, les publications passeront par ce système, bien moins coûteux. « Nous serons certainement en mesure de publier des livres qui n'auraient pas passé les épreuves des tests économiques », explique-t-il satisfait de la décision. Et de donner ainsi une plus large audience aux ouvrages.
Diffuser et proposer un modèle viable
Si la diffusion reste le maître mot de leurs intentions, cumuler numérique et impression à la demande permettra de prendre un minimum de risques, tout en assurant une plus vaste campagne. Le tout, sans éliminer d'emploi, promet-on, mais en dépensant mieux l'argent investi. Et sa position dans le domaine de l'IàD conforte également la validité de son projet.
Reste quelques problèmes de droit à gérer pour ce nouveau système, et peut-être un regard à jeter sur Duke university press, qui fournit un accès pour une année à l'ensemble de ses publications, pour une somme forfaitaire. Si de leur côté, le passage au tout numérique n'est pas effectué, ni même encore envisagé, l'Association of American University Press estime que si l'initiative de Michigan fonctionne, elle pourra être étendue à d'autres.