Le principal syndicat étudiant ne chôme pas pendant l’été. Et pendant que les étudiants travaillent pour payer leur inscription, l’UNEF épluche au peigne fin ce que l’on veut leur faire payer.
C’est ainsi que le syndicat propose un classement des universités hors-la-loi : ce sont celles qui font payer des frais d’inscription illégaux aux étudiants. Les sommes réclamées par les facultés interviennent en plus des droits de scolarité nationaux.
Selon l’UNEF, 40 % des universités sont toujours hors-la-loi. Même si c’est la quatrième année consécutive que le syndicat épingle les universités, les pratiques illégales continuent. Ainsi, l’UNEF comptabilise 35 universités où les étudiants sont contraints de payer des frais supplémentaires s’ils veulent pouvoir s’inscrire à l’université.
Ces frais viennent alourdir les charges financières déjà importantes qui pèsent déjà sur les étudiants. On retrouve six universités dont les frais d’inscription dépassent tout de même les 1000 €.
L’UNEF en appel à Valérie Pécresse :
Le syndicat étudiant souhaite que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche demande aux universités hors-la-loi la suppression définitive des frais illégaux et le remboursement immédiat des sommes engagées par les étudiants.
Valérie Pécresse avait réagi lors de la rentrée 2007 mettant fin aux abus de certaines universités. Le problème est que cette année encore, le message ne semble pas avoir été bien compris par tous les établissements.
L'Etat ne remplirait pas sa mission de service public :
Selon l’UNEF, ces frais illégaux proviennent du défaut de financement des établissements par l’Etat. Les universités tentent ainsi de répercuter ces manques sur les frais que doivent payer les étudiants pour s’inscrire.
C’est pourquoi l’UNEF demande au gouvernement que l’augmentation annoncée de 2,8% du budget 2009 de l’enseignement supérieur permette de répondre aux besoins des établissements et de mettre un terme aux frais d’inscription illégaux.
Sur le site de l’UNEF, vous pouvez télécharger le dossier établi par le syndicat sur les frais illégaux ainsi qu’une lettre type de demande de remboursement.