Le vécu est le terreau de l'imagination : il n'y a souvent qu'à puiser dans sa propre expérience, ses propres souvenirs, pour trouver l'inspiration. Je ne parle pas là du célèbre précepte de storytelling "Write what you know" (— écris ce que tu connais) que les auteurs de science-fiction ont depuis longtemps fait voler en éclat, mais simplement de l'intention, des sentiments. Peu importe que vous ayez vécu ou pas les aventures que vous faites vivre à vos personnages, pourvu que vous puissiez entrer en empathie avec eux. Cette nouvelle est donc issue de la transposition d'un sentiment réel à l'intérieur d'une situation fictionnelle, avec des personnages qui ne sont pas moi à proprement parler et qui, pourtant, sont néanmoins un peu moi quand même.