Denis Gombert me rend une visite en Normandie. "Tiens, c'est pour toi", me dit-il en me tendant un livre rouge de chez Grasset. Je regarde: "le droit d'aînesse" de Jean Freustié. Le nom ne m'est pas inconnu. Le Dilettante a récemment publié deux de ses œuvres. Je sais qu'il était médecin et obtint un prix pour "Isabelle ou l'arrière-saison". Comme Curtis, il a beaucoup publié après la guerre. C'est tout ce que je sais. "Cela va te passionner", me dit Denis. A Belle-île, j'ai pris "Le droit d'aînesse" et l'ai lu d'une traite, pendant une après-midi pluvieuse. De ma fenêtre, je voyais l'océan, et le chemin des douaniers, désert par ce temps venteux et gris. Je buvais du café, fumais une cigarette.