Ah, le service minimum de Xavier Darcos, destiné à assurer aux parents dans l'incapacité de gérer leur enfant durant une grève, et il s'en prépare une sympa bientôt, voilà qu'il refait parler de lui. Ayant déjà soulevé nombre de questions, comme les qualifications des personnes qui seraient employées, une nouvelle idée a germé.
Et n'a pas manqué de choquer profondément. Car il ne s’agirait ni plus ni moins que de faire appel à des enseignants retraités pour prendre en charge les enfants. Pour FSU, ça s'appelle tout simplement « casser la grève de leurs collègues ».
Le secrétaire département de FSU, Bernard Lebrun pointe en outre « une faute grave de l'administration publique « qui a livré des informations personnelles concernant les enseignants concernés », et diffusées à n'importe qui ou presque, « sans demander l'avis des intéressés ». Du propre, donc.
Et de fait, les protestations n'ont pas tardé, et les intéressés justement s'apprêtent à saisir la CNIL. De son côté, FSU demande des « excuses publiques » ainsi qu'un courrier adressé aux maires pour que la liste soit mise « à la poubelle ». D'autant que cette fameuse liste contenait également le nom de personnes décédées. Après le vote des morts, façon maire corse de Paris, voilà que le régime du service minimum s'étend jusqu'à l'outre-tombe ?
Toutefois, l'inspecteur d'Académie, Jean-Claude Rouanet, contacté par l'AFP explique que tout cela est parfaitement légal. En présentant « un vivier de personnes susceptibles d'être volontaires », bien que retraités, dans le cadre du service minimum, il ne s'agit que des « pistes suggérées par la préfecture et par le ministère de l'Éducation lui-même » pour les mairies.