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Vers une nouvelle culture social-démocrate. Conditions, objectifs et évolution de l'oeuvre éducative réalisée par la social-démocratie allemande sous la République de Weimar de 1924 à 1933

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Histoire internationale

Vers une nouvelle culture social-démocrate. Conditions, objectifs et évolution de l'oeuvre éducative réalisée par la social-démocratie allemande sous la République de Weimar de 1924 à 1933

La contre-culture développée par la social-démocratie allemande en opposition à l'Etat wilhelminien a connu au lendemain de la première guerre mondiale un essor remarquable à la suite de l'accession du SPD au gouvernement. Ce travail se propose de dresser un inventaire des activités éducatives réalisées par le parti, sous leurs multiples aspects : formation des jeunes et des adultes, encouragement de la littérature ouvrière, vie associative, presse et édition de la social-démocratie. Dans ce panorama général une place importante revient à l'analyse de la production romanesque et des auteurs du "Bücherkreis" qui ont tenté de transposer dans la littérature l'idéologie social-démocrate.

12/1982

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Sciences politiques

Le parti social-démocrate allemand et la fin de la Quatrième République française (1954-1958)

Le S.P.D. espérait beaucoup de Mendès France en 1954. Qu'un homme de gauche résolve, dans un Etat voisin, les problèmes face auxquels les partis conservateurs s'étaient montrés impuissants, devait renforcer sa propre crédibilité auprès de l'électorat allemand. La France apporta à l'opposition allemande une de ses plus grandes victoires sur Adenauer avec l'échec de la C.E.D. Le parti social-démocrate approuva la politique coloniale de Pierre Mendès France, il regretta que la brièveté de son mandat ne lui permît pas d'obtenir des résultats en matière économique, mais, dans la question sarroise, il déplora que l'"homme différent" ait fait sienne l'attitude de ses prédécesseurs. La solution de ce même problème fut l'un des rares sujets de satisfaction pour l'opposition allemande pendant le gouvernement Guy Mollet. L'affaire d'Algérie conduisit à des tensions au sein même du S.P.D., dont le point d'orgue fut le congrès de Stuttgart (1958). A mesure que les menaces sur la République se précisèrent, le parti d'Ollenhauer se fit de plus en plus critique envers l'Assemblée nationale, tandis qu'il ménageait l'exécutif. Le retour au pouvoir de de Gaulle suscita d'abord de vives inquiétudes. Après les premières décisions du dernier président du Conseil, celles-ci se déplacèrent du Général vers son entourage, Jacques Soustelle en particulier.

12/1986

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Actualité et médias

La voie humaine. Pour une nouvelle social-démocratie

La gauche a-t-elle encore quelque chose à dire au monde, ou bien n'est-elle plus, comme la droite, qu'une simple machine à choisir des candidats et à gagner des élections ? Au moment où se généralise la loi du marché et les principes de la démocratie, y a-t-il la place pour un projet politique ? Les partis semblent ne pas avoir le courage de répondre à ces questions. Ils se contentent d'attendre qu'une sanction frappe l'autre camps. En particulier, les partis de gauche n'oint plus ni vision du monde, ni doctrine, ni projet, ni programme ; ils n'ont plus que des postures. Et pourtant, jamais la politique n'a été plus nécessaire, pour échapper à la violence, à la marchandisation du monde, à la précarité générale des choses, des idées et des gens. Jacques Attali propose ici de repenser totalement la social-démocratie et avance des solutions nouvelles, originales, détaillées pour redonner à la politique sa raison d'être, pour tirer le meilleur du monde, du temps et de la vie. pOur que puisse s'ouvrir, entre les multiples barbaries, une voie humaine.

04/2004

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Histoire internationale

LA SOCIAL-DEMOCRATIE ALLEMANDE ET LA 3EME REPUBLIQUE. Le regard de la revue Die Neue Zeit, 1883-1914

Au tournant des XIXe et XXe siècles, à l'heure où la rivalité franco-allemande est au plus fort - esprit de revanche du côté français et volonté hégémonique du côté allemand - se manifeste, en contrepoint, une solidarité des classes ouvrières. La revue Die Neue Zeit, fondée par Karl Kautsky, est à ce titre révélatrice de cet internationalisme actif des partis politiques socialistes et sociaux-démocrates et des syndicats ouvriers. Forum du socialisme international avant la Première Guerre mondiale, la revue, très marquée par l'histoire révolutionnaire française et attentive aux évolutions de la Troisième République, accueille notamment les plumes de Paul Lafargue et de Rosa Luxemburg. Au-delà de la dimension idéologique de la revue sociale-démocrate, ses textes restent un témoignage précieux sur le cosmopolitisme et le pacifisme des partis de la Deuxième Internationale. Malgré la défaite des partisans de la paix en août 1914, cette " République des Lettres " sociale-démocrate a joué un rôle de pionnier dans les relations franco-allemandes ; elle trouve ainsi sa place parmi les constructeurs de l'unité européenne.

01/1999

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Sciences politiques

Destin de la social-démocratie belge

Il se fait que la cause du socialisme a besoin d'une articulation politique, et que cette articulation politique, bien que ne relevant pas exclusivement des partis, nécessite néanmoins l'instrument d'un parti. Aussi utiles et efficaces que puissent être d'autres éléments de pression dans le système politique - les syndicats, les mouvements de femmes, de Noirs, les écologistes, les militants pour la paix et beaucoup d'autres - ils ne peuvent pas ni, pour la plupart, ne souhaitent remplir la tâche principale des partis socialistes, qui consiste à injecter un "courant de tendance socialiste", par la parole et par l'action, dans le système politique et culturel de leurs sociétés. Ces partis sont bien sûr concernés par les questions immédiates, les griefs et les revendications, mais ils sont aussi, au-delà de cela, concernés par la dissolution effective des structures de pouvoir de la société capitaliste et leur remplacement par un ordre social fondamentalement différent, basé sur la propriété sociale et le contrôle des principaux moyens de l'activité économique, et gouverné par des principes de coopération, de liberté civique, d'égalitarisme et des arrangements démocratiques de loin supérieurs aux structures étroitement conditionnées par une logique de classe de la démocratie capitaliste. De nombreux partis de la gauche ont préconisé ces principes au fil des ans. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, ils ont également souffert de grandes faiblesses, qui ont réduit ou annulé leur efficacité. Au plus vite ces faiblesses seront affrontées et surmontées, meilleures seront les perspectives de la progression socialiste.

12/2019

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Sciences politiques

Repenser l'Etat. Pour une nouvelle social-démocratie

Paradoxe de la crise actuelle : alors qu’elle remet radicalement en cause la toute-puissance des marchés et qu’elle relégitime l’intervention de l’État, les citoyens n’ont jamais eu aussi peu confiance en lui. Échec de l’État ? Nécessaire retour à la loi du marché ? En fait, le problème n’est pas tant de vouloir substituer « plus d’État » à « moins d’État », que de penser l’État autrement. Dans le contexte d’une économie mondialisée, ceci suppose de renforcer le rôle de la puissance publique, c’est-à-dire de théoriser un État social-démocrate, un État qui ne nie pas les forces du marché mais au contraire les stimule, les infléchit, les met au service d’une amélioration continue du bien-être de la société. État régulateur, État investisseur, État garant du contrat social : telles sont les lignes de force du nouveau pacte que ce livre propose. L’invention d’un « plus d’État autrement » est une condition nécessaire pour atteindre une croissance forte, durable et juste, qui ne serait pas uniquement pensée en termes de PIB, mais dans son rapport avec tous les indicateurs de développement et de bien-être.

09/2011

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Histoire des idées politiques

La République sociale. Minocratie-démocrature, Majocratie-démocratie

A l'heure de la révolution du Printemps arabe, des " indignés " en Europe, de l'" Occupy Wall Street " aux Etats-Unis et de l'ALBA en Amérique latine, se pose la question de la contribution de l'expérience communiste (Marx, Engels, Lénine...) au développement de leurs institutions. Sur le plan électoral, au niveau théorique, est mise en avant la stratégie majoritaire absolue directe, à deux tours si nécessaire ; bien que dans la pratique, et dans le cadre de la poursuite de l'austérité actuelle depuis l'élection de 2012 en France et de 2014 en Europe, cela soulève des questions auxquelles nous essaierons de répondre. De ce fait, c'est l'occasion d'ouvrir le débat sur la " démocratie vraie ". Pourtant, il ne faut pas négliger le contexte de la situation de l'économie, de la démocratie sociale et de la laïcité. Des annexes émergent l'intérêt d'un Forum d'action communiste écologiste et progressiste (FACEP) et une esquisse de projet pour que la République politique devienne une République sociale.

10/2023

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Allemagne

La République de Weimar 1919-1933

Née de la révolution de novembre 1918, victime de la prise d'Hitler en 1933, la république de Weimar a laissé un souvenir ambigu. D'un coté, elle représente un régime fragile, ébranlé de 1919 à 1923 par les insurrections, les tentatives de coup d'Etat, la crise économique et l'occupation alliée, incapable d'enrayer la montée en puissance d'Hitler ; elle incarne, de l'autre, la première tentative de démocratie allemande, ère sans précédent de liberté politique, de foisonnement intellectuel et de créativité artistique. Dans ce livre, devenu un classique, Horst Möller nous met en garde contre tout déterminisme. Si ses chances de réussite étaient faibles, la république de Weimar n'était pas irrémédiablement vouée à l'échec.

08/2021

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Droit

La sécurité sociale, une institution de la démocratie

La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la "sauver". Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux "trou" que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée connue une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible.

01/2014

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Histoire des idées politiques

Le socialisme malade de la social-démocratie

Au terme d'un siècle et demi d'existence qui a façonné l'Europe et marqué le monde, la ­social-démocratie a-t-elle encore un avenir ? Assistons-nous à la fin d'un cycle politique et social, ou au contraire, les restes de la social-démocratie sont-ils moins inutiles qu'il n'y paraît de prime abord ? Ce qui est mort dans le socialisme apparaît clairement au terme d'un parcours, basé principalement sur cinq pays à l'origine de la social-démocratie, Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne et Suède. Au moment où il sombrait en Europe, le socialisme semble avoir retrouvé sa radicalité outre-Atlantique avec Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez. Le legs du socialisme, produit d'une histoire séculaire, permet-il de formuler à présent l'hypothèse d'une gauche de gauche ? Rien n'est sûr pour l'avenir. Dans le monde d'après le coronavirus, l'extrême droite national-populiste est prête à occuper partout l'espace laissé vacant par la social-démocratie défaillante. L'hypothèse socialiste radicale pourrait briser cet élan destructeur et porter l'espoir d'une perspective politique émancipatrice. Le legs subversif du socialisme est multiple, comme les classes populaires. Il doit pouvoir s'incarner dans toutes les sensibilités de la gauche, socialiste rénovée, gauche radicale et écologiste.

03/2021

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Droit public

Penser la démocratie sociale

Chacun croit savoir ce qu'est la "démocratie sociale" . Pourtant, l'expression, largement mobilisée au cur des discours politiques et juridiques, fait l'objet d'appropriations contradictoires. Ce constat doit nous inviter à mettre en suspens nos catégories. Plutôt que de chercher à savoir ce qu'est ou devrait être la "démocratie sociale" , il faut revenir aux mots eux-mêmes et se laisser guider par une question simple : comment a-t-on conçu, dans l'histoire des idées politiques et juridiques, l'articulation des notions "démocratie" et " social" ? Tout d'un coup, les mythes se dissipent. Ils laissent place à une constellation de discours où le familier retrouve son étrangeté. Soustraite aux poncifs où elle est habituellement confinée, la " démocratie" dite "sociale" pourra alors retrouver tout l'éclat de sa charge révolutionnaire, que l'hégémonie d'une conception réformiste de la démocratie a patiemment neutralisée.

02/2023

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Actualité et médias

La nouvelle frontière. Pour une social-démocratie du XXIe siècle

La gauche européenne, aujourd’hui à la peine, peut connaître demain un spectaculaire retour de fortune. Les instituts de sondage la donne gagnante en France (2012) et en Allemagne (2013). Cette gauche ne vit pas son agonie, ni une crise de croissance, mais une crise de refondation, la troisième du genre, due au bouleversement de son écosystème politique. Henri Weber analyse les nouveaux paramètres historiques de l’action de la gauche au XXIe siècle : mondialisation et financiarisation de l’économie, bien sûr, mais aussi fragmentation de la société et du salariat, montée de l’individualisme moderne, avènement de la « vidéocratie », surgissement de « l’urgence écologique ».Il présente les diverses réponses que les partis socialistes ont apportées depuis 1970 à ces évolutions : le social-libéralisme (Blair, Schröder), la néo-social-démocratie nordique (Göran Persson, Poul Rasmussen...), le socialisme républicain français, le socialisme méditerranéen... Pour conclure que les échecs de ces « nouvelles voies », à partir de 2002, ont pour cause principale leur caractère étroitement national et non coopératif. L’auteur déduit de ce bilan historique le contenu de la troisième refondation de la social-démocratie européenne : renouer avec l’internationalisme des origines en s’affirmant d’emblée comme un acteur transnational, et au moins, européen ; réussir la synthèse entre la doctrine social-démocrate et l’apport de l’écologie politique, l’éco-socialisme; inventer les modes d’organisation et d’action adaptés au nouvel âge de la démocratie ; réussir l’alliance des classes populaires, des « bobos » et des exclus. En revisitant un demi-siècle d’histoire du socialisme européen, ce livre met en perspective le moment présent de la gauche en Europe et trace le programme de sa « troisième refondation ».

08/2011

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Philosophie du droit

Démocratie et justice sociale

#MondeCNL – La démocratie est-elle le régime le plus susceptible de décisions justes ? En vertu de quelles caractéristiques de ce régime ? Et si ses décisions ne sont pas toujours justes, comment la démocratie peut-elle êtreaméliorée pour se rapprocher toujours plus de cet idéal ? C'est à ces trois questions que ce livre tente de répondre, en faisant dialoguer philosophie politique et sciences sociales.

Il propose d'abord unedéfense de la démocratie face à ses différentes alternatives, fondée sur son potentiel supérieur de justice sociale, que permettent à la fois l' inclusion égalitaire, la circulation de l'i nformation, les délibérations publiques, le contrôle des gouvernants et la protection des droits fondamentaux. Cela n'empêche pas, toutefois, de poser un regard lucide sur les multiples imperfections dont souffrent, à différents degrés, les démocraties contemporaines.

Dans cet esprit, quatre pistes susceptibles d'améliorer le potentiel de justice des institutions démocratiques existantes sont mises en avant, allant de l' éducation polit ique à la protection des droits sociaux en passant par la représentation partielle par tirage au sort et lajustification systématique des votes.

09/2021

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Musique, danse

La musique sous la République de Weimar

La défaite militaire et l'effondrement de l'Empire ont fait de l'Allemagne en 1918 un pays à reconstruire, où les bouleversements politiques et sociaux s'accompagnent de profondes mutations culturelles. La musique qui, comme les autres arts, se ressent de ces chocs et les répercute, devient un enjeu idéologique majeur. L'inflation entretient une angoisse qui trouve sa traduction dans de folles audaces créatives. Les repères traditionnels s'effacent, les frontières entre les genres s'estompent : le cabaret envahit l'opéra. Les mouvements d'avant-garde surenchérissent les uns sur les autres, les manifestations dadaïstes et antibourgeoises relèguent au second plan l'expressionisme. Si les grandes figures du début du siècle (Busoni, R. Strauss, Schoenberg, Schreker), forment une pléiade de disciples, elles n'en sont pas moins contestées dans leur esthétique. A cette période d'effervescence succède une phase de stabilisation (1924-1929) où, la prospérité revenant, se développe une intense vie musicale dominée par les plus grands noms (Furtwängler, Walter, Klemperer, Scherchen, Schnabel...). De nouvelles tendances s'instaurent telles que le fonctionnalisme, la musique communautaire, la Nouvelle Objectivité, illustrées notamment par Hindemith ; la tradition spécifiquement allemande de la pratique du chant choral trouve alors une expression idéologique au sein des différents partis politiques. Les nouveaux moyens d'expression (cinéma, radio) ouvrent également un champ d'expérience largement pratiqué tandis que prospère l'industrie de la musique légère avec l'opérette, les cabarets et les revues. La crise économique de 1929 exacerbe les tensions sociales et radicalise les mouvements esthétiques comme le théatre musical et les pièces didactiques de Brecht ; les compositeurs novateurs qui bénéficiaient jusque-là du soutien fragile de la social-démocratie, se heurtent au conservatisme des milieux académiques (inspirés principalement par Hans Pfitzner) et à la haine des nationaux-allemands qui, assimilant toute nouveauté au bolchévisme culturel, s'appuient sur les forces montantes du parti nazi. De très nombreux compositieurs, parmi lesquels Kurt Weill et Hanns Eisler, vont se trouver contraints à l'exil sous le IIIe Reich. Sur la toile de fond du Berlin des années vingt, ce livre restitue la violence et les audaces esthétiques d'une société vivant dans un climat quasi permanent de guerre civile Musicologue, critique musical, Pascal Huynh est l'auteur de nombreuses contributions sur la musique de l'entre-deux-guerres, l'histoire culturelle de Berlin et Kurt Weill dont il a publié les écrits et qu'il contribue à faire connaître en France. Il prépare un ouvrage sur la musique sous le IIIe Reich.

11/1998

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Sciences politiques

Autobiographie 1890-1921. Parcours d'un militant internationaliste allemand : de la social-démocratie au Parti communiste

Le livre de Frölich nous offre un point de vue inhabituel sur les raisons pour lesquelles la révolution internationale, qui commence par une victoire en Russie, a été tragiquement battue en Allemagne. Pour résumer en une phrase la vérité qui filtre de presque toutes ces pages, on peut dire que les causes de la défaite résident dans l'absence du parti révolutionnaire et dans l'impossibilité de remédier à cette carence au moment où la crise révolutionnaire battait son plein. Il n'était pas nécessaire d'attendre ce livre pour le découvrir, mais les mémoires de Frölich apportent un nouvel éclairage aussi bien sur les causes que sur les aspects les plus concrets de cette vérité. La puissante social-démocratie allemande se déclare marxiste, mais en réalité, la pénétration du marxisme dans le mouvement ouvrier allemand est très superficielle. Les avant-gardes révolutionnaires ne l'ont pas assez assimilé pour aboutir à l'acquis fondamental auquel Lénine est parvenu en Russie : seul un parti de science et de stratégie est à la hauteur des guerres et des révolutions de l'époque impérialiste. Ces mémoires sont parsemés d'indices de la diffusion insuffisante du marxisme et du fait qu'il n'a pas été utilisé pour l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire. Il faut apprendre la leçon des erreurs de la génération des révolutionnaires allemands dont Paul Frölich s'est fait le porte-parole à travers ses mémoires. C'est la meilleure manière de rendre hommage à l'ampleur du travail, de l'engagement, du sacrifice, de l'enthousiasme et de la passion révolutionnaire qu'ils nous restituent.

01/2012

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Droit constitutionnel

Le big bang social-démocrate

Comment garder l'esprit unitaire à Gauche sans se subordonner au populisme de Gauche ? Comment trouver une alternative à la NUPES sans être macronisé ? Comment retrouver le chemin d'une Gauche de gouvernement sans être social-libéral ? Comment être écologiste sans être pour la décroissance ? Comment rester éveillé aux injustices sans être wokiste ? Comment conjurer la crise sociale et politique française et répondre aux exigences des Français ? Comment inventer une social-démocratie à la française alors que celle-ci n'a jamais réellement existé en France ? Jean Christophe Cambadélis, qui fut l'un des premiers et des plus médiatiques à mettre en garde contre l'échec programmé de la NUPES, répond à toutes ces questions dans cet ouvrage. Il propose la voie d'une refondation doctrinale, politique et stratégique à tous ceux qui n'ont pas renoncé à une Gauche de transformation. Jean Christophe Cambadélis ancien premier secrétaire du PS et premier Vice-président du PSE, député honoraire et président du think tank Nouvelle Société vient de créer le laboratoire de la sociale démocratie avec les " engagés " de Laurent Joffrin (ancien Directeur de libération) et le club rocardien " inventer à Gauche " de Michel Destot (ancien Député Maire de Grenoble).

11/2022

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Sociologie

Social et médico-social : les nouvelles règles du jeu. L'année de l'action sociale 2011

Avènement de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), création des agences régionales de santé (ARS), reconfiguration des services déconcentrés de l'Etat (DRJSCS, DDCS). Le secteur social et médico-social a vécu, en 2010, un grand chambardement sur le plan institutionnel. Les règles du jeu ont changé ! Il convient de les maîtriser. Pour les organisations et les professionnels, 2011 constitue donc une année d'appropriation des réformes nées de la loi "Hôpital, patients, santé et territoires" (HPST). Ainsi, depuis le 1er août 2010, une nouvelle procédure d'autorisation des établissements et services sociaux et médico-sociaux par appels à projets est entrée en vigueur. Quel est l'impact de ce nouveau dispositif ? 2011 marque les premiers pas dans le secteur médico-social de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP). Quid du tableau de bord de pilotage des établissements et services médico-sociaux conçu par cette agence ? Depuis fin 2010, les établissements et services connaissent, enfin, le calendrier des évaluations, interne et externe, auxquelles ils doivent se soumettre. L'Année de l'Action sociale 2011 réunit les meilleurs spécialistes pour analyser les évolutions en cours et vous aider à mieux appréhender l'avenir du secteur.

04/2011

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Allemagne

Comment meurt une démocratie. La fin de la République de Weimar et l'arrivée d'Hitler au pouvoir

Ce livre relate par le détail les événements et les mécanismes politiques qui ont conduit à l'arrivée au pouvoir du parti nazi, à la faveur des échecs de la République de Weimar et de la myopie des politiciens allemands. Pourquoi la démocratie s'est elle effondrée si rapidement et si complètement en Allemagne dans les années 1930 ? Comment un gouvernement démocratique a t il permis à Adolf Hitler de s'emparer du pouvoir ? Benjamin Carter Hett répond à ces questions, et l'histoire qu'il raconte a des résonances troublantes pour notre époque. Dire qu'Hitler a été élu est beaucoup trop simple et n'est pas vraiment exact. Il ne serait jamais arrivé au pouvoir si les principaux politiciens allemands n'avaient pas répondu à une vague d'insurrection populiste en essayant de l'utiliser, une stratégie qui les a poussés dans une impasse dont la seule issue était de faire entrer les nazis au pouvoir. Hett met à nu la confiance absurde des politiciens conservateurs qui pensaient qu'Hitler et ses partisans les soutiendraient et montre, par son analyse scrupuleuse, à quel point la démocratie peut être fragile lorsque ceux qui sont au pouvoir ne la respectent pas.

02/2022

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Sciences politiques

La démocratie, et après ? Vers une nouvelle écologie politique

La démocratie représentative semble en recul partout dans le monde. Avec une approche très originale, l'auteur analyse les mécanismes qui minent le fonctionnement de la démocratie, vue comme un organisme vivant. C'est de l'intérieur que les démocraties se délitent, et c'est donc dans ce qui les constitue qu'il faut chercher les causes de leur mal... Les citoyens redeviennent des individus. Les anciennes fractures, un temps estompées par la force intégratrice de la démocratie, réapparaissent. Les partis traditionnels se laissent contaminer par les discours clivants, et n'agissent plus que dans l'urgence. Plutôt que de lutter contre les discours populistes sur le terrain que ceux-ci ont choisi, ne devraient-ils pas rechercher et traiter les causes de la désaffection des électeurs pour leurs propres idées ? Le rejet des élites, la distance entre élus et électeurs, la persistance des inégalités ou le manque de résultats concrets peuvent pourtant avoir une réponse. hauteur propose un nouveau s Fordisme e qui doit restaurer la confiance dans l'économie de marché, dont les excès alimentent la désaffection pour la démocratie. Celle-ci doit aussi s'emparer d'un sujet urgent, l'environnement, où les partis autoritaires sont impuissants, et qui parce qu'il est local, concret et désintéressé peut " soigner les démocraties là où elles sont malades e. La dégradation de l'environnement est un adversaire que seule la démocratie peut vaincre, et de ce combat elle peut sortir renforcée.

04/2019

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Non classé

La démocratie ambiguë, un discours sans fin - En marche vers une nouvelle révolution

C'est un livre plus ou moins politique ? ; dans un discours plutôt rassurant, l'auteur soutient les peuples faibles en quête de la démocratie, dénonce avec vigueur la politique mercantile, la dictature, la cupidité, la méchanceté et la cruauté calculée des hommes de nos différentes sociétés. Il en est de même pour la colonisation et l'impérialisme qui n'ont pas encore dit leur dernier mot. Sans oublier l'incompétence, la corruption et la mauvaise gouvernance des responsables politiques. L'auteur, Ebénézère Tossou, encourage les peuples - par la démocratie moderne - à restaurer l'espoir. L'auteur propose également quelques pistes de conseils et solutions pour sortir le continent noir de l'impasse économique. Et surtout pour combattre efficacement la mauvaise conjoncture économique dont les peuples faibles sont les premières victimes.

10/2019

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Histoire de France

Citoyenneté, république, démocratie en France de 1789 à 1914

Citoyenneté, république, démocratie : autant de termes consacrés comme des repères fondateurs de l'histoire politique contemporaine française. Malgré leur usage courant, leur signification n'en demeure pas moins complexe et évolutive, ce qui appelle à se défier des fausses évidences. Entre 1789 et 1914, un même vocable peut recouvrir des conceptions et des projets bien différents. La citoyenneté, la république et la démocratie ne sont pas des concepts désincarnés, ni des réalités politiques qui auraient fini inexorablement par s'imposer, mais des constructions socioculturelles, en perpétuel débat, qui ont été investies des craintes et des espérances propres à chaque époque. Historiciser ces trois termes revient alors à souligner les incertitudes voire les oppositions qui ont traversé une société française en pleine mutation entre le début de la Révolution et celui de la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage offre matière à réflexion à tout lecteur intéressé par les racines du régime républicain actuel : l'éclairage historique souligne la diversité des possibles et le poids des engagements citoyens au cours d'une période où la participation du plus grand nombre aux affaires publiques est devenue un enjeu majeur.

02/2018

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Histoire internationale

La social-démocratie sous Bismarck. Histoire d'un mouvement qui changea l'Allemagne

La social-démocratie allemande, née précocement en une période mouvementée, prend dès l'origine des positions ô combien remarquées. Ainsi les socialistes, n'imaginant pas abdiquer leurs convictions internationalistes même au moment où se constitue leur nation, refusent en 1870 de soutenir l'effort de guerre allemand, ils clament leur solidarité envers la Troisième République, puis s'opposent de manière véhémente à l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Devenu la bête noire des autorités, le parti doit faire face à des mesures coercitives toujours plus sévères, qui le privent progressivement de la possibilité d'exister légalement. Cependant la répression donne lieu à un autre effet, inattendu : elle incite les militants à diversifier à l'infini leurs modes d'intervention. Outre les champs d'action classiques, propagande politique et travail parlementaire (car les socialistes conservent le droit de se présenter aux élections - et de les gagner ! ), le parti développe ses organisations syndicales, coopératives et caisses d'entraide, et systématise aussi des structures bien différentes, d'apparence inoffensive. Théâtres, chorales et clubs de gymnastique, sociétés d'éducation, cabinets de lecture, lieux de convivialité ou restaurants ouvriers, il pilote alors pléthore d'associations culturelles et sportives, qui forment bientôt des réseaux incontournables dans la plupart des villes allemandes. En une génération, ce mouvement se fraye un accès à la population laborieuse, prenant part à la vie de millions de petites gens, voire organisant leur quotidien. En termes d'implantation, cela signifie une présence militante dans toute la société, jusque dans les couches les plus pauvres, d'où la capacité de transmettre ses mots d'ordre avec une redoutable efficacité et d'influencer l'ensemble de la vie publique. Des structures non politiques jouent donc un rôle de premier plan dans la construction d'un parti éminemment politique, et ce n'est pas la moindre des contradictions dont le SPD est pétri. Lui qui vise au renversement de l'ordre social et épilogue sur l'inutilité des élections, trouve une large audience justement au travers des élections, gagnant par elles crédit politique et renforts organisationnels. Le présent ouvrage se propose de faire revivre ce passé si riche et complexe, pour observer comment le plus puissant parti révolutionnaire du 19 siècle accompagna l'entrée de l'Allemagne dans la modernité.

10/2013

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Histoire de France

Vie politique et sociale de la Sarthe sous la IVe République (1944-1958)

Bon microcosme de la France, la Sarthe est encore sous la Quatrième République (1944-1958) un département agricole, quoique marqué par une industrialisation rapide. Située sur la ligne de partage entre l'Ouest catholique et le Bassin parisien républicain, dominée avant-guerre par les radicaux et les modérés, la Sarthe connaît après la Libération de grands mouvements partisans : domination socialiste puis présence communiste en croissance rapide, succès gaulliste et audience momentanée des extrémismes corporatistes du moment (Dorgères puis Poujade). L'agitation sociale n'est pas en reste et la vie associative perpétue les valeurs du passé tout en aidant les groupes professionnels et sociaux à entrer dans la modernité. A partir d'archives souvent inédites et rares, cette histoire fait vivre les élites locales ou venues d'ailleurs face aux masses qu'elles ne parviennent pas toujours à maîtriser et aux militants qui relaient les premières comme les secondes. Le bruit et la fureur troublent jusqu'au drame le cours laborieux des travaux et des jours.

05/2012

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Notions

Unité et démocratie. La pensée éducative de John Dewey

Les universités sont parfois des institutions millénaires et elles sont désormais des lieux familiers pour des millions de personnes étudiant dans le monde entier. Bien souvent, elles peuvent nous paraître immuables et à l'abri des bouleversements de notre époque. Et pourtant, l'université telle que nous la connaissons aujourd'hui est relativement récente et son avenir n'est en rien assuré. De son futur, plusieurs imaginaires tentent d'en brosser le portrait. C'est à l'un de ces imaginaires que nous souhaitons consacrer ce livre ; celui d'un idéal un peu fou, né à l'aube du XXe siècle, dans l'élan américain pour une idée nouvelle, celle de la démocratie. A travers des récits de grandes expérimentations universitaires américaines du XXe siècle et les écrits du plus grand philosophe et pédagogue américain de son époque, John Dewey, nous explorerons sa philosophie de l'éducation à l'oeuvre sur la question des universités. Nous verrons comment il est possible d'imaginer avec lui une université résolument tournée vers l'éducation de tous et de toutes, une université cherchant à rendre vivantes les convictions démocratiques dont, un siècle plus tard, nous semblons avoir encore bien besoin.

11/2023

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Pédagogie

L'ECOLE DE LA REPUBLIQUE. Pour une éducation à la démocratie

La démocratie ? Qui ne souhaite sa généralisation ? Et pourtant, on observe souvent sa fragilité, sa précarité. Comment donc la stabiliser ? Est-ce par l'éducation ? Eduquer à la démocratie, à la citoyenneté. Voilà un objectif qui bénéficie d'un large accord. Maison ne peut se dissimuler les difficultés qu'il rencontre. Il faut éduquer démocratiquement, c'est-à-dire sans endoctrinement, dans le respect de la liberté des esprits. L'auteur étudie ainsi le rôle de l'Ecole qui doit consister essentiellement dans la transmission des connaissances indispensables au citoyen. Mais, au-delà, c'est aux régimes démocratiques eux-mêmes qu'il appartient de mériter d'être aimés.

11/1996

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Sciences politiques

Contre le vide moral. Restaurons la social-démocratie

"J'espère avoir tracé quelques lignes directrices à l'intention de ceux, surtout des jeunes, qui essaient de formuler leurs objections à notre mode de vie. Mais cela ne suffit pas. En tant que citoyens d'une société libre, nous avons le devoir de jeter un oeil critique sur notre monde. Et si nous pensons savoir ce qui ne va pas, encore faut-il agir en conséquence. Les philosophes, suivant un mot célèbre, se sont contentés d'interpréter le monde de diverses manières ; il s'agit aujourd'hui de le changer". Livre-manifeste, Contre le vide moral fournit les outils indispensables à l'élaboration d'une nouvelle forme de gouvernance. Fervent défenseur de l'héritage de la social-démocratie, Tony Judt y clame la nécessité de repenser l'Etat et en prône un rôle accru, qui ne menacerait pas nos libertés. En déplorant l'absence de considérations éthiques dans le débat public, il incite les prochaines générations à retrouver le sens du politique. Un testament intellectuel fulgurant et optimiste.

10/2015

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Histoire internationale

L'Allemagne de Weimar. 1919-1933

Issue de la défaite et de la révolution de novembre 1918, la République de Weimar n'a jamais pu se dégager d'un si lourd héritage. Jusqu'à sa fin, en 1933, il a pesé sur la vie politique, économique et sociale de l'Allemagne, et restreint les chances de succès. Le régime démocratique était-il condamné dès l'origine du fait de l'absence de révolution sociale et de nationalisation des industries clés, comme l'ont prétendu certains historiens ? N'y avait-il, en 1918, qu'une alternative : une révolution sociale avec dictature sur le modèle bolchevique ou un régime parlementaire avec le soutien du corps des officiers et de la bureaucratie d'Ancien Régime, ce qui limitait les réformes de fond ? Une troisième voie aurait-elle pu assurer une base populaire plus large au nouveau système ? La période finale de la République de Weimar et l'arrivée des nazis au pouvoir ont suscité des interrogations et des controverses bien plus vives encore. La fin de la grande coalition, en mars 1930, et la chancellerie de Brüning signifient-elles la mort de la démocratie ? Brüning est-il le fossoyeur de Weimar ? Le régime parlementaire a-t-il été condamné à la paralysie par l'incapacité des partis à trouver une solution à la crise économique et sociale ? La déflation pratiquée par Brüning, son refus de mener une politique monétaire expansionniste pour relancer l'économie et mettre fin au chômage ont-ils fait le lit du nazisme ? A l'extérieur, Stresemann a-t-il continué la politique de puissance du Reich wilhelmien, ou faut-il le considérer comme l'un des pères de la construction européenne ? Ce livre répond ainsi à de multiples questions qui ont longtemps divisé les historiens. Avec prudence, Christian Baechler estime que, si les conditions de naissance et de développement de la République de Weimar ont été difficiles, la démocratie allemande n'était pas condamnée dès l'origine. Même en janvier 1933, l'accession de Hitler au pouvoir n'était pas inévitable, et d'autres issus s'offraient encore à l'Allemagne...

05/2007