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Sobibor

Extraits

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12 ans et +

Sobibor

"Je l'ai fait pour qu'on m'arrête" , répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l'origine de son anorexie : l'indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d'un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d'épouvantables secrets.

09/2018

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BD tout public

Les frères Rubinstein Tome 2 : Le coiffeur de Sobibor

Prisonnier au camp de Sobibor, Moïse ne sait rien encore ni de son organisation ni de son réel objectif. Parce qu'il a dit être coiffeur à son arrivée avec tous les autres, il est intégré au contingent des juifs au service des officiers nazis. La coiffure, c'est à Paris qu'il l'a apprise, en 1929, après qu'il y ait suivi son frère Salomon en fuite, accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis...

10/2020

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

A l'ombre d'un papillon de nuit. Un archéologue sur les traces de la Shoah

170 000 Juifs ont été assassinés dans le centre d'extermination nazi de Sobibór, situé dans la Pologne actuelle. Après le soulèvement du 14 octobre 1943, le centre a été démantelé ; les preuves ont été effacées. La nature a repris ses droits et de Sobibór ne restaient qu'une forêt et les photographies prises par l'officier SS Johann Niemann, qui ne montrent pas de chambre à gaz, ni de train, ni de gens, ni de terreur. En 2014, un groupe d'archéologues a retrouvé et mis au jour les fondations des chambres à gaz du centre d'extermination de Sobibór, démontrant ainsi que le sol demeurait un témoin silencieux. Ivar Schute, qui a mené des fouilles archéologiques dans les camps de concentration et d'extermination d'Amersfoort, Vught, Westerbork, Bergen-Belsen, Treblinka puis Sobibór, faisait partie de l'équipe. Ce livre est le récit de ses fouilles mais aussi des nombreuses questions qu'elles ont soulevées.

10/2023

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Histoire internationale

Témoignage du Khurbn. La résistance juive dans les centres de mise à mort - Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka

Pour la première fois en langue française, une étude traite des camps spécialement édifiés par les SS en Pologne de 1941 à 1943 pour gazer les Juifs venant d'abord des ghettos de Pologne, puis de l'Europe tout entière. Sur la base de documents d'archives et de témoignages, le présent ouvrage expose ce qu'était la résistance juive à Chetmno, Betzec, Sobibor et Treblinka : quatre sites de la politique génocidaire nazie dont les SS ont tenu à effacer les traces après les avoir démantelés. Malgré l'importante historiographie de la Shoah, ces camps n'ont fait, jusqu'à présent, l'objet que de très peu de recherches universitaires. Pour montrer à quel point tous les groupes de Juifs ont résisté, dès qu'ils l'ont pu, Sila Cehreli reconstitue scrupuleusement le fonctionnement de ces camps et de l'opération génocidaire qui avait pour nom Aktion Reinhard.

10/2013

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XXe siècle

Schlomo

Sobibor : 12 mai 1942. Schlomo est débarqué manu militari, avec 2 000 de ses compatriotes juifs, du wagon à bestiaux dans lequel ils sont entassés, lui et sa famille, depuis des jours. Sao Paulo : 1978. Gunter Mendel commence à vivre un enfer : enlèvement de ses filles, égorgement de son chien avec, chaque fois, des inscriptions manuscrites incompréhensibles sur les murs ; des meurtres et des agressions se multiplient autour de lui. L'intègre capitaine Julia Mota et son adjoint Ventura sont chargés de cette délicate enquête brésilienne. Ils vont finalement découvrir l'effrayante corrélation entre ces 2 époques. A l'instar de son premier roman La Grange, l'auteur nous livre l'histoire vraie d'un chaos historique ignoré. Il nous entraîne dans les entrailles oppressantes du camp de Sobibor et dans une enquête brésilienne, certes romancée par manque d'informations retrouvées, mais avec un final ahurissant , qui va nous faire réfléchir : l'important est de ne jamais désespérer.

10/2023

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Historique

Les frères Rubinstein Tome 3 : Le mariage Bensoussan

1943, camp de Sobibor. Moïse a la possibilité de sauver "une" personne dans le convoi de juifs qui vient d'arriver. Mais qui choisir et pourquoi lui ? Sept ans plus tôt, élève brillant du lycée Henri IV, Moïse doit faire d'autres choix difficiles face aux enjeux politiques et sociaux du moment. Pendant ce temps, Salomon, emprisonné depuis cinq ans, s'évade grâce à l'aide de son ami Bensoussan...

06/2021

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Autres philosophes

Mon testament philosophique

Constantin Brunner (1862-1937), philosophe allemand d'origine juive, inspiré par l'oeuvre de Spinoza, antinazi de la première heure, est contraint par l'arrivée au pouvoir d'Hitler, à s'exiler aux Pays-Bas avec sa famille. Grâce à de nombreux amis, il s'établit à La Haye, où il poursuit son oeuvre jusqu'à son décès. C'est là qu'il rédige en 1934-1935 son Testament philosophique, synthèse de la pensée globale qui le caractérise, prenant en compte les représentations autant que la réalité qu'elles reflètent. Après l'occupation du pays, sa veuve et sa fille furent déportées et assassinées au camp d'extermination de Sobibor.

01/2022

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Historique

A la recherche de Jeanne

Un été, la cousine de Zazie lui parle d'un cahier de recettes retrouvé dans un grenier. Ce cahier, c'est celui de Jeanne Weill, son arrière-arrière-grand-mère. Dans la famille, tout le monde sait qui est Jeanne, assassinée en 1943 à Sobibor, un camp d'extermination nazi... Mais personne n'en parle jamais. A quoi ressemblait-elle, la vie de Jeanne, grande bourgeoise juive et parisienne ? Etait-elle amoureuse ? Aimait-elle faire la fête ? Jouer avec ses enfants ? Ou préférait-elle courir les événements mondains ? De Jérusalem à Dijon, Zazie décide d'enquêter auprès de sa famille, en s'appuyant sur les recettes du cahier de son aïeule pour délier les langues et faire remonter les souvenirs. Peu à peu, la vie de Jeanne se dessine, en même temps que le voile se lève sur le silence familial, transmis de génération en génération, et sur le silence collectif lié au sort que la France a réservé aux juifs pendant la guerre...

09/2022

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Histoire internationale

Krüger, un bourreau ordinaire

Qui était Friedrich-Wilhelm Krüger ? Un officier allemand idéaliste qui entra à vingt ans dans la Première Guerre mondiale. Un soldat qui vécut le déshonneur de la défaite. Un homme nommé à la tête de la Pologne occupée en 1939, au service d'Heinrich Himmler et d'Adolf Hitler. Un bourreau dont les historiens n'avaient pas expliqué jusqu'ici le rôle majeur joué dans l'extermination de deux millions de juifs polonais. Le chef suprême de la police et de la SS, qui fit construire les camps de Belzec, de Sobibór, de Treblinka ; coordonna la liquidation du ghetto de Varsovie ; organisa la destruction de la résistance polonaise... Comment ce jeune homme enthousiaste a-t-il pu devenir, en deux décennies, l'un des pires bourreaux de la Seconde Guerre mondiale ? Dans cette biographie captivante, Nicolas Patin convoque le Journal intime inédit de Krüger, des archives allemandes, polonaises, américaines, pour restituer le parcours nuancé d'un bourreau ordinaire, sculpté par trente ans de violence, d'une guerre à l'autre.

09/2017

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Policiers

Train bleu train noir

1943...1993. A cinquante ans d'intervalle, deux trains quittent Marseille et font route vers le nord. 1993. Un train bleu, bouillonnant de cris, de rires et de chants, emmène un millier de supporters marseillais vers Munich où leur club sera sacré champion d'Europe. 1943. Un long train noir, pétrifié par la torpeur et l'angoisse, achemine plus de mille six cents habitants des vieux quartiers de Marseille au camp de Compiègne. Puis pour la plupart, ce sera ensuite Drancy et le camp d'extermination de Sobibor. 1943. Bert, Miche et Jo font partie du sinistre convoi et l'ombre du long train noir va les hanter toute leur vie. 1993. Bert, Miche et Jo sont à nouveau du voyage, mais le foot semble aujourd'hui assez loin de leurs préoccupations... Et ces trois P38 planqués dans le wagon font-ils vraiment partie de la panoplie du parfait supporter de l'OM ? Que cherchent-ils ? Derrière le mystère de ces trois honorables papys, surgissent les ombres du passé et une terrible interrogation qui plane sur les raisons de la destruction des vieux quartiers en 1943. Nettoyage des bas-fonds autour du Vieux-Port ou juteuse opération immobilière, l'histoire officielle a parfois bon dos !

05/2007

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Revues

Daïmon. N°6, été 2021 : Aux Evadés !

AUX EVADES ! est le titre de ce numéro de Daïmon, polyphonique et romanesque, dédié aux textes du romancier Laurent LD Bonnet, auteur de Salone et Dix secondes, publiés aux Vents d'ailleurs. La singularité de ce numéro tient aux multiples styles abordés ainsi qu'à la présence d'un cahier de toiles de l'artiste Vincent Truffy. Depuis la mer, depuis le ciel, depuis nos prisons collectives ou depuis nos jardins secrets, une voix s'échappe pour demander : comment répondre à l'appel de son monde ? Le vivre comme s'il était immuable ? Le quitter, voyager ? Ou bien rester, le reconstruire ? A l'écrivain de répondre : vivons, nus et entiers, résistons, et buvons nos rêves plutôt. Daïmon vous propose, dans ce numéro, une Escondida littéraire contée par Laurent LD Bonnet, une île étrange dont les chemins et labyrinthes sont tracés par des textes de prose courte d'inspiration poétique, fictionnelle et anticipatrice, vous invitant à explorer les possibilités de l'être. Quatre nouvelles, auxquelles s'ajoutent trois textes issus d'un recueil inédit Fils d'escales et un chapitre extrait d'un roman à paraître cet été - Le dernier Ulysse. TEXTES et NOUVELLES : Aux évadés - Fils d'escales - Second roman - Un étrange pèlerin - Spatial slam - Sobibor - Une mission de la plus haute importance

01/2023

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Histoire internationale

Les origines de la Shoah. De l'euthanasie à la Solution finale

Le meurtre en masse des patients handicapés, des Tziganes et des juifs dès juillet 1933 avec la loi de stérilisation puis prolongé avec le programme d’euthanasie à l’automne 1939, fut l’acte inaugural de la Solution finale. On retrouve d’un bout à l’autre de la chaîne une idéologie basée sur le sang et la race. Toute personne atteinte d’un quelconque handicap (arriérés, aveugles, sourds, épileptiques ou atteints d’une difformité physique) était jugée potentiellement dangereuse pour le «capital biologique» et était assassinée. Les tueurs du «programme d’euthanasie» furent, pour partie, ceux qui oeuvrèrent dans les centres de mise à mort de Belzec, Sobibor et Treblinka où fut assassiné en 1942-1943 le coeur du judaïsme européen. La technique élaborée dans le «programme d’euthanasie» (Aktion T4) y fut testée et sans cesse réemployée. C’est cette continuité entre «euthanasie» et Solution finale que décortique ici Henry Friedlander. A cet égard, il montre que la mise à mort des juifs handicapés, d’abord à titre individuel, puis collectivement, est un maillon capital qui préfigure la Solution finale de l’automne 1941. Les opérations de tueries en masse opérées par l’Allemagne nazie sont toutes liées les unes aux autres. La publication de ce livre, il y a vingt ans, a imposé l’auteur comme l’un des grands noms des «Holocaust Studies» aux côtés de Hilberg, Browning, Friedländer et quelques autres. La traduction de ce livre vient combler un vide criant dans la bibliographie française sur le sujet.

11/2015

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Religion

Etty Hillesum. La Shoah et Dieu

De juillet 1942 à septembre 1944, plus de 105 000 Juifs hollandais sont partis du camp de Westerbork, au nord de la Hollande, vers les camps de la mort d'Auschwitz et de Sobibor. Ce livre se veut le témoignage de cette tragédie, par les lettres d'un témoin exceptionnel : Etty Hillesum, jeune fille juive morte à 29 ans en novembre 1943 à Auschwitz. Etty Hillesum nous a laissé, en plus de ses lettres, un journal étalé sur dix-neuf mois, dont la publication à partir de 1985 compte parmi les événements littéraires les plus marquants de notre époque. Cette jeune femme, que son éditeur français à appelée avec raison "personnalité audacieuse et libertine", a su en deux ans se construire une spiritualité humaine fascinante, par sa joie de vivre et son amour des autres, dans un monde d'enfer permanent. Et son chemin a atteint un autre monde, ce dont parle le pape Benoît XVI : "Elle se transforme en une femme remplie d'amour et de paix intérieure, capable d'affirmer : je vis constamment en intimité avec Dieu". Il y a une sorte de miracle qui s'accomplit à la lecture d'Etty Hillesum. Chacun a quelque part la sensation qu'une porte s'ouvre, même si on ne sait pas sur quel monde. L'autre miracle qu'on lui doit aussi est qu'on a envie de continuer à chercher, une fois la porte ouverte pour la première fois, et à la première lecture. C'est son cheminement que l'auteur souhaite nous voir partager tout au long de ces pages.

07/2014

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021

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Histoire de France

Le Dernier Procès

Condamné à mort en Israël en 1988, sur la base d'accusations selon lesquelles il aurait été gardien au camp de Treblinka, Demjanjuk a été acquitté en 1993 par la Cour suprême israélienne en raison de doutes sur son identité. De retour aux Etats-Unis, il fera l'objet d'un nouveau procès en 2001 pour avoir servi dans des camps, avant de se voir déchu de sa citoyenneté américaine. Aujourd’hui âgé de 89 ans, il a été inculpé par le parquet de Munich pour complicité dans le meurtre de 27 900 personnes, cette fois au camp de Sobibor (Pologne). L'ancien ouvrier automobile de Cleveland (Ohio) nie les charges à son encontre, affirmant avoir été soldat dans l'Armée rouge et avoir été fait prisonnier dans un camp nazi en 1942. Il a toujours clamé avoir dû travailler sous la contrainte pour les nazis et dit avoir été confondu avec d'autres gardes. Ce livre est le récit d’un des derniers procès du nazisme. L’occasion pour l’Allemagne d’écrire l’une des ultimes pages d'une histoire commencée il y a plus de soixante ans avec le procès de Nuremberg. Le procès Demjanjuk est aussi la première action judiciaire en Allemagne contre un « trawniki », ces gardiens de camps recrutés parmi les prisonniers de guerre soviétiques. Pour la première fois, le pays juge un homme de main de nationalité étrangère, le dernier maillon d’une chaîne, le plus petit rouage de la machine d’extermination.

09/2011

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Histoire internationale

Treblinka 1942-1943. Une usine à produire des morts juifs dans la forêt polonaise

" Auschwitz ce n'était rien [après Treblinka], Auschwitz c'était un camp de vacances. " Ainsi s'exprimait Hershl Sperling, l'un des très rares survivants du plus effroyable centre de mise à mort de l'Aktion Reinhard. Son propos peut sembler sacrilège au lecteur peu informé de la réalité de Treblinka. En effet si le nom de ce site est connu, son histoire, comme celle de Belzec et de Sobibor, l'est beaucoup moins, les nazis ayant pris grand soin d'effacer les traces de leur entreprise barbare, de liquider les derniers témoins et de raser les vestiges qu'ils abandonnaient. D'où le défi que pose cette " impossibilité de rendre compte " . Ainsi, dès 1943, le site de Treblinka avait-il déjà repris l'aspect d'une exploitation agricole. Dernière halte d'un chemin noir tracé depuis Berlin, Treblinka, parmi tous les centres de mise à mort, devança Auschwitz en efficacité. C'est là que la destruction des Juifs fut le plus " expéditive " : près d'un million de personnes y furent assassinées en 400 jours. S'appuyant sur des sources inédites, Michal Hausser Gans décrit en détail, depuis sa genèse, le fonctionnement du camp, soulignant les transformations entreprises pour perfectionner la machine de mort. Jusqu'à la révolte du 2 août 1943, relatée par certains des survivants qui, contre toute attente, parvinrent à gripper la machine de ce modèle insurpassé de l'industrie génocidaire. Cette étude exhaustive permet pour la première fois de rendre accessible à un large public la confrontation avec " le pire du pire " et avec ce cheminement vers l'horreur que l'Europe échoua si longtemps à déchiffrer.

06/2019

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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Poésie

Fin du monde

Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : "Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé". En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Bail et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hôlderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de "l'art dégénéré", l'extermination des êtres "qui ne valent pas de vivre". Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.

09/2013