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Shoshana Felman

Extraits

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Poésie

Shoshana

"Ville, fille sensuelle Ta peinture coule sur les larges feuilles foncées des cours Volupté du vert sur des façades ocres Quelqu'un aimera quelqu'un Les grues de nuit allongeront leurs cous longs de girafes lumineuses" . Shoshana ("rose" en hébreu) a été écrit sous une véranda de Tel-Aviv. Les ouvriers faisaient tomber des gravats, ça donnait des cliquetis enjoués. Les feuillages étaient tachés de peinture. Derrière la fenêtre immense, une ville vivante, une végétation luxuriante, des bébés, des chats, des chiens, des femmes aux maillots échancrés, des hommes bruts de décoffrage et doux. Shoshana est un recueil sensuel, flamboyant et fougueux, qui raconte l'éclosion d'une rose sur une terre aride et fertile et nous fait goûter à sa lumière.

04/2023

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Littérature comparée

La folie et la chose littéraire

Lacan, Foucault, Derrida, Nerval, Rimbaud, Balzac, Flaubert et H. James sont ici convoqués autour d'une même question : qu'en est-il des rapports de la folie et du texte littéraire ? Du signifiant folie, ce livre recherche non pas tant le sens que la force ; non pas ce qu'il est (signifie) mais ce qu'il fait - les actes textuels et les événements énonciatifs qu'il déclenche et auxquels il donne lieu. Et ce n'est pas par hasard si ce faire de la folie, Shoshana Felman le cherche dans des textes tout autant théoriques que poétiques ou romanesques. Alors que, souvent, on croit qu'il est donné à la théorie de savoir et à la littérature de faire, on voit ici que la folie déjoue ce partage, en révélant dans la littérature un savoir et, dans la théorie, un acte. Au terme, on ne dira pas seulement que la littérature nous informe sur la folie, mais que la folie ouvre un nouvel aperçu sur la spécificité de la chose littéraire.

12/2021

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Littérature française

Le feyman

Jack Kabelock est un professionnel de l'esbroufe. Il parvient à escroquer une importante somme d'euros à Simplizio, un échangeur de devises dans le marché noir de l'aéroport international de Douala, la capitale économique du Cameroun, et réussit à s'évader dans la nature.Mais cette fois-ci, Jack sera abusé et deviendra aussi une proie, lorsqu'il s'apprête à fêter son nouvel exploit dans une boîte de nuit de la place. Son défunt père ne peut pas le couvrir à la veille des festivités du Ngondo : cette illustre fête des Sawas, où les partisans et surtout les notables de sa trempe doivent se purifier avant d'y participer.Simplizio a perdu tout son capital et Teddy Posh, le vigile qui l'escortait, est sous les verrous, mais Jack, le feyman, est dépassé....

06/2010

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Policiers

Mistral. Cent Elman

Saint-Jean-Cap-Ferrat, vous connaissez ? Non ? Tant mieux, je vous y emmène faire un tour... En se rendant à la Voile d'Or, superbe hôtel quatre étoiles de la Côte d'Azur, Cent ne s'attendait pas à faire si rapidement la connaissance d'une poubelle en vadrouille. Certes, elle s'était pointée à l'improviste, mais ni Lil' sa chérie, ni Waterloo le brave chien de berger belge, ni le lieutenant de police de Saint-Jean, ni même les services secrets français n'auraient pu imaginer la valeur de son contenu ! Lui qui était venu, en photographe officiel mandaté par le patron de son hebdo pour réaliser un reportage sur les plus belles demeures de la Riviera, il s'était retrouvé d'un coup dans la ligne de mire du pire salaud qui soit, un tueur froid à l'affût dans le secteur ! Tout ça pour les beaux yeux d'une poubelle ! Et l'ordure n'était pas seule ! Dans les parages, évoluaient aussi un milliardaire véreux, un mannequin aux charmes sulfureux, et puis ce beau gosse de Tsiang qui en connaissait un rayon question sports extrêmes ! Ambiance plutôt explosive ! Non, pour ce qui est de séjour studieux, Cent aurait pu trouver mieux ! Ajoutez à cela, et pour faire bonne mesure, que le Mistral s'était invité en force sur la Côte cet été-là !

06/2013

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Roman d'amour, roman sentiment

Intouchable (Ou Pas)

Ils n'auraient jamais dû se rencontrer. Elle est pet-sitter dans une ville de province. Il est l'un des mannequins les plus reconnus de la planète. Trevor Davies est l'homme le plus intouchable qui soit. Magnifique mais antipathique, les femmes en rêvent mais celle qui l'approchera de suffisamment près n'est pas encore née. Madison est la femme la plus adorable qui soit... si on oublie les bourdes qu'elle enchaîne avec sa maladresse légendaire. Sociable et le coeur sur la main, son caractère explosif lui joue aussi parfois des tours. Et c'est bien un tour du destin qui va les mettre sur le chemin l'un de l'autre. Il vont se détester, ils vont s'éviter... enfin, tout ça reste à voir... Vous ne voudrez pas rater cette comédie romantique décalée signée Delman !

05/2023

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Littérature française

Milonga

- Est-ce une femme ? - Est-ce un homme ? - Mais que vous importe qui parle ? Tour à tour seules ou plurielles, singulières ou communes, des voix esquissent le récit d'une rencontre, d'un amour magnifié, d'un inévitable malentendu. S'enchaînent, selon le rythme syncopé de la milonga, les émotions traversées, la complicité, le rire, l'échange, le rêve, la troublante perplexité. Dansée sur la scène du théâtre de la pensée, ici la vie n'est pas un songe, mais parfois la source d'une méprise délicate. Comme un tango. La vida es una milonga.

02/2013

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Littérature française

Léger mieux

Léger mieux puise sa matière dans la vie quotidienne de poètes lus et admirés. Articulé autour de trois grandes figures du XXe siècle, une Anglaise, une Américaine et une Russe : Virginia Woolf, Sylvia Plath et Marina Tsvetaïeva, ce livre très original essaie de restituer l'intimité d'une vie d'écrivain. La prose de Shoshana Rappaport est à la fois simple et aérienne, proche du journal et du monologue intérieur. Elle nous transporte de la table de travail au jardin en fleurs, nous rendant infiniment proches ces femmes que lie un même tourment face à la vie. Rien d'impudique ni d'indélicat, pas un mot sur leur suicide, mais au contraire une remarquable attention aux détails les plus vivants et les plus concrets de leurs journées. Tout l'art du texte est de lier ici l'infime d'une voix ou d'une silhouette à l'embellie précaire d'un ciel ténébreux. Shoshana Rappaport signe là son meilleur livre : un émouvant et fraternel hommage à trois femmes hantées par les mots jusqu'à leur mort.

03/2019

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Critique

Jusqu'à ce qu'ils me disent. Lectures 2015-2020

Ce livre est un recueil de notes de lecture publiées entre 2007 et 2020. Elles concernent une trentaine d'oeuvres d'écrivains européens, pour l'essentiel, français, anglais, allemand, suisse et russe (d'Emily Brontë à Muriel Pic). Si Shoshana Rappaport y évoque bien certaines affinités électives (Woolf, Plath, Tchekhov), l'absence de Marina Tsvétaïeva, qu'elle avait évoquée fraternellement dans un précédent volume, suffit à faire comprendre que ce recueil ne prétend en aucune façon à dresser un panorama exhaustif de ses goûts en littérature. En revanche, d'une lecture à l'autre - de la redécouverte enthousiaste des vers du Kamasutra au plaisir de lire les lettres de Beckett, Boussole, de Mathias Enard ou la Chronique des sentiments, d'Alexander Kluge - ce recueil ouvert aux quatre vents des sensations complète le portrait d'une lectrice sensible, au plus haut degré, à la matière émotive du langage. Les notes sont réparties entre quatre chapitres : "Demain, qui sait, nous serons libres" , "Un autre usage du monde" , "Fixer la beauté" , "Tout près des oiseaux" , qui chacun renvoie, plus ou moins, à une dimension du réel : amoureuse, géographique, esthétique, spirituelle. Ce qu'écrit Shoshana Rappaport de l'oeuvre de J. -B. Pontalis révèle peut-être ce qui la retient dans ses lectures, et qu'elle voudrait mettre au jour : "entre le portrait d'un autre et un autoportrait, parler ''davantage à travers soi que de soi''. Au préalable, chercher à saisir l'état intermédiaire, tel entrelacs indistinct, où surgit une parole livrée au monde lorsqu'elle n'est pas entravée". Au fil des notes ("vicissitudes de la lecture, errance") surgissent des interrogations qui lui sont essentielles. Chez Shoshana Rappaport, l'art de la lecture est une autre façon de faire retour sur soi : "Peut-on dire non à sa propre vie ? " , "Une femme peut-elle ou non renouer avec un ancien amant ? " , "Le plaisir s'enseigne-t-il ? " , "Comment parvenir à se ''décentrer'' sans se délester de ce que l'on est, partant de ce que l'on deviendra, rencontre faite ? " , "De quoi (s') est-on éloigné ? De quoi vit-on séparé ? " , "En quoi la lecture dite ''littéraire'' est-elle cathartique ? " A ces questions délicates, qu'on se formule aux heures de souffrance, la lectrice oppose toujours une protestation de vitalité : "Amants soyez inventifs" , conseille-t-elle à son lecteur. Dédié à sa fille, ce livre peut se lire comme une déclaration d'amour à la vie sous toutes ses formes. Reprenant à son compte une notion d'Hélène Merlin-Kajman, l'auteur se propose de "de défendre, non pas un patrimoine littéraire, non pas un corpus prescrit, mais une zone privilégiée, une zone à défendre (ZAD), dans laquelle les échanges peuvent et doivent avoir lieu, espace ouvert, nécessaire, sans lequel il n'y a pas de littérature".

11/2022

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Economie (essai)

L'âge du capitalisme de surveillance. Le combat pour un avenir humain face aux nouvelles frontières du pouvoir

Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes... jusqu'à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place - à des fins strictement lucratives. Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d'un Etat autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d'une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie.

01/2022

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Science-fiction

La tueuse au katana

Pour Elle, jeune femme au passé trouble, sa mission est sacrée : débarrasser la Terre des Yonis, créatures surnaturelles qui vivent au sein de la population. Dotée de réflexes singuliers, armée d'un katana et poussée par la haine viscérale qu'elle éprouve à l'égard de ces êtres, rien ni personne ne semble pouvoir l'arrêter. Pourtant, tout change quand elle croise la route de Koan, un personnage étrange et attirant, nanti de pouvoirs incroyables. Un adversaire de taille pour la jeune femme d'autant qu'il semble connaître son passé et deviner ses faiblesses. Prendra-t-elle le risque de pactiser avec l'ennemi pour découvrir ce que cachent les visions troubles de son passé ? Résistera-t-elle à l'attirance qui la pousse vers Koan en dépit de leurs différences ? Les conséquences pourraient être terribles.

05/2019

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12 ans et +

Au coeur de l'ombre

Thalia a promis d'aller trouver Lazare, le bibliothécaire pour finaliser sa formation. Elle a aussi juré à sa mère, Léto, la puissante sorcière blanche, de se rendre à Tecmessa, alors que son clan vient d'être massacré et son village dévasté par les chevaliers d'Aether, terrible horde à la solde du cruel Phobos. Fendor, mercenaire de son état a accepté de l'escorter contre un rubis. Une mission simple et bien payée pour quelques jours de travail... Mais, à Zalandar, les rencontres ne sont jamais fortuites. Chacun cache ses véritables motivations pour se protéger. Surtout maintenant que la révélation de la prophétie s'est répandue dans tout le royaume. Phobos veut asseoir définitivement sa domination dans la fureur et dans le sang, appuyé par les forces de l'Ombre. Thalia est la gardienne du cristal sacré, dépositaire du savoir des Aînées, lié à tout jamais à la Lumière. Une étonnante alliance de talents va se créer autour de Thalia. Mais Fendor et tous les autres compagnons de route seront-ils fidèles à leur engagement ? Plongez au coeur de l'Ombre en suivant avec émotion le parcours de Thalia, jeune sorcière blanche et celui de l'énigmatique Fendor qui devront affronter la part sombre qui réside en chacun pour faire éclater la lumière de leur destin…

04/2019

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Morton Feldman. For Bunita Marcus ; Suivi de Une minute, une seule

Morton Feldman (1926-1987) est, à l'égal de son ami John Cage, l'un des compositeurs et inventeurs de formes et de modes de jeu les plus importants du XXe siècle. Créée en 1985, longue de plus d'une heure et parangon de son art, For Bunita Marcus - avec Palais de Mari le sommet de son abondant catalogue pour piano - interroge tout autant la place, le rôle de son interprète que le poids du silence dans l'écriture musicale et sa concrétisation. Depuis sa première rencontre avec l'enregistrement de la composition par Hildegard Kleeb en 1990, Guillaume Belhomme a fait de toute nouvelle écoute de For Bunita Marcus une sorte de rituel. De son unique mouvement la pièce impose à chaque fois son rapport singulier au temps, de même qu'elle s'adapte aux différents environnements que se plaît à lui choisir son auditeur dont l'expérience esthétique convoque, en cinquante stations d'un subtil flux de conscience, d'intenses figures artistiques - de Mallarmé à Cage (bien entendu) en passant par Schwitters, Rauschenberg, Philip Guston, Beckett... - qui résonnent foncièrement avec l'avancée hypnotique de l'oeuvre.

05/2023

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Histoire de la médecine

Selman Waksman et la streptomycine. Le premier médicament contre la tuberculose

Tout le monde connaît le nom de Fleming, le découvreur de la pénicilline. Peu connaissent Selman Waksman pourtant prix Nobel en 1952 pour avoir découvert la streptomycine, le premier médicament actif contre la tuberculose, une véritable révolution médicale. Cette découverte d’octobre 1943 n’a pas été le fruit du hasard contrairement à la pénicilline : l’équipe de Waksman a procédé avec méthode à des dizaines de milliers de cultures de germes provenant de la terre avec l’idée qu’il devait bien exister un microorganisme capable de fabriquer un antibiotique qui détruirait le bacille de Koch. La commémoration du cinquantenaire de la mort de Waksman est l’occasion de revenir sur le parcours exceptionnel de cet Ukrainien exilé aux États-Unis car persécuté comme juif, de ce chercheur attaché à l’analyse des germes responsables de la décomposition des détritus enterrés, à l’étude de l’évolution des sols. Il fut ainsi un précurseur de l’écologie. Il a découvert de nombreux antibiotiques, dont la streptomycine, avec Albert Schatz, à partir de germes telluriques, des "diamants de la terre". Non médecin, cette gloire lui a valu bien des tourments qui l’ont conduit à mener une vie caritative, prônant le pacifisme. Il pensait proche l’éradication de la tuberculose. Elle reste la première cause infectieuse de mortalité dans le monde. Cette biographie sensible laisse transparaître l’histoire singulière de son auteur : Jacques Gonzalès a été sauvé d’une méningite mortelle lorsqu’il était enfant grâce à la streptomycine, traitement alors expérimenté par l’équipe du professeur Robert Debré.

10/2023

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Résistance

"Imbéciles, c'est pour vous que je meurs !...". Valentin Feldman (1909-1942)

Le 27 juillet 1942, ce cri est lancé par le philosophe et résistant Valentin Feldman aux soldats allemands qui s'apprêtent à le fusiller. Si le mot est devenu célèbre, on en a oublié son inventeur. Né à Saint-Pétersbourg, réfugié en France après la révolution russe, Feldman est un élève brillant, qui décroche la première place de l'épreuve de philosophie au Concours général en 1927. Neuf ans plus tard, il publie le seul essai paru de son vivant, L'Esthétique française contemporaine. Ses proches se nomment alors Claude Levi-Strauss, jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou Georges Politzer. Confronté aux enjeux intellectuels et politiques de son temps (antifascisme, soutiens au Front populaire et à l'Espagne républicaine, etc.), le jeune homme s'engage volontairement en 1939 sous l'uniforme français. Stationnant à Rethel, il entame son Journal de guerre, un document irremplaçable sur l'effondrement de mai-juin 1940. Français d'adoption, juif et communiste, Valentin Feldman est de ceux qui s'engagent immédiatement contre l'occupant nazi. Nommé professeur à Dieppe, il lance un journal clandestin, L'Avenir normand. Rattrapé par le statut des juifs de Vichy, il est exclu de l'enseignement à l'été 1941 et bascule dans ta clandestinité. Arrêté en février 1942 après un sabotage, il est mis à l'isolement, torturé puis condamné à mort par un tribunal militaire allemand.

03/2021

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Littérature française

Le chemin creusois - les deux vies de jean duhamel

Un premier roman qui nous fait voyager avec poésie à travers les paysages creusois, il relate une démarche et une histoire individuelle où la volonté s'oppose aux dérives de l'entreprise et de l'Histoire. Lors de plusieurs voyages en Creuse, Jean Duhamel orphelin qui y naquit en 1943, redécouvre son enfance grâce à un contact physique avec les lieux qu'il a fréquentés et grâce aux souvenirs de ceux qui lui ont permis croissance et résilience. Ces voyages qui le ramènent à la période de la Seconde Guerre mondiale alternent avec des immersions en entreprise où Jean Duhamel entreprend un cheminement personnel malgré les conflits et les déceptions. "La Creuse est synonyme d'absence de ses parents, de douleur et de culpabilité. Le sens de ce mot demeure cependant abstrait pour Jean, il est peut-être le fruit d'un arbre de la région mais du quel est-il tombé ? "

03/2023

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Littérature étrangère

Terrible vertu

"Le devoir d'une femme : regarder le monde bien en face, avec une lueur infernale dans les yeux ; avoir un idéal ; parler et agir en dépit de toutes les conventions. Telle était la philosophie de Margaret Sanger et telle a été sa vie. Portrait d'une des figures les plus influentes et les plus controversées du XXe siècle, ce roman met en scène cette femme insoumise. Elevée dans un milieu pauvre, par une mère épuisée par treize grossesses, Margaret se fait très jeune le serment de ne jamais subir la vie d'une femme au foyer. Devenue infirmière à une époque où la contraception est illégale, elle décide de se consacrer aux femmes et met sur pied en 1916 la première clinique clandestine de contrôle des naissances. C'est le début d'une vie de luttes enfiévrées qui la conduiront à créer en 1952 le planning familial, avant de militer, par tous les moyens, pour la légalisation de la pilule. Son acharnement la conduira plusieurs fois en prison, elle sera contrainte de fuir les Etats-Unis pour l'Angleterre et la France, où, là encore, toujours aussi indomptable et provocante, elle poursuivra son inlassable combat pour l'égalité des sexes. Ellen Feldman nous restitue ici la vie d'une femme hors du commun, mais aussi de ses proches, mari, amants, enfants, famille, dont l'existence a souvent été malmenée par cette héroïne en quête d'absolu, qui a changé la vie de toutes les femmes, peut-être aux dépens de la sienne.

10/2019

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Psychologie, psychanalyse

L'Homme sans gravité. Jouir à tout prix

Rejet du "réel" au profit du "virtuel ", banalisation de la violence, perte de légitimité des figures de l'autorité, montée des diverses toxicomanies, attitudes inédites face à la procréation comme face à la mort, nouvelles formes de libertinage, difficultés d'une jeunesse sans perspectives, multiplication spectaculaire des états dépressifs... Il s'opère aujourd'hui une évolution radicale des comportements des individus et de la vie en société, laquelle suscite en retour le désarroi des humains, à commencer par ceux qui font profession d'éduquer, de soigner ou de gouverner leurs semblables. Cette mutation à la fois de la subjectivité et de l'existence collective, Charles Melman l'appelle "la nouvelle économie psychique". Le moteur n'en est plus le désir mais la jouissance. L'homme du début du XXIe siècle est sans boussole, sans lest, affranchi du refoulement, moins citoyen que consommateur, un "homme sans gravité", produit d'une société libérale aujourd'hui triomphante et qui semble n'avoir plus le choix : il est en quelque sorte sommé de jouir.

01/2015

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Poésie

Com/positions. Edition bilingue français-espagnol

A chaque instant nous vivons l'exil. Exil de l'existence passée, des lieux et des temps qui furent les nitres. Nous vivons chaque jour sans cesse tendus vers une impossible coïncidence. a La parole, dit Juan Gelman, comme l'utopie, est l'incessante émulsion d'une double perte — ce qui est désiré, ce qui est obtenu — Un paradis qu'on n'a jamais possédé. Le paradis perdu est devant, non pas derrière, et il nous fait sentir la perte de ce qui n'est pas." Dans cette perspective, la poésie de Gelman ne pouvait pas ne pas rencontrer sur son chemin la mystique. Ici celle des écrivains mystiques judéo-espagnols. Ces poèmes du passé, Gelman les "com/pose" d'où le titre du livre : "Com/positions" dont il dit : "J'ai offert — cela que j'éprouvais moi-même ; comme contemporanéité et compagnie ? la mienne avec eux ? ou l'inverse ? habitants de la même condition ? ". Aussi la voix qui parle est-elle indissolublement l'autre de toutes les voix et leur mémoire immémoriale. Jacques Ancet

06/2013

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Littérature étrangère

Unorthodox. Comment j'ai fait scandale en rejetant mes origines hassidiques

Découvrez Unorthodox, le récit autobiographique de Deborah Feldman, jeune femme juive qui a fui son milieu religieux et qui a inspiré la série NETFLIX du même nom. Dès qu'elle a senti ce petit être au creux de ses bras, si fragile, Deborah Feldman a su ce qu'elle devait faire. A peine âgée de 19 ans, elle a toujours vécu au sein de la communauté hassidique Satmar. Elle a toujours suivi les principes implacables qui régissent les moindres détails de sa vie : ce qu'elle peut porter, à qui elle peut parler... Tous les principes sauf celui de ne pas lire de littérature. Les moments de lecture volés de son enfance, passés à découvrir les êtres de papier indépendants et fiers de Jane Austen et Louisa May Alcott, lui ont donné envie de découvrir une autre vie, au milieu des gratte-ciel de Manhattan. Elle sait qu'il est temps d'échapper à son mariage dysfonctionnel avec un homme qu'elle connait à peine, d'abandonner ses responsabilités de bonne fille Satmar et de laisser cours à ses désirs. Indépendamment des obstacles, il est temps, pour elle et son fils, de trouver le chemin du bonheur et de la liberté. Remarquable et fascinante, cette "histoire sensible et mémorable de passage à l'âge adulte" (Pittsburgh Post-Gazette) est une histoire que vous ne serez pas en mesure de poser. "Complètement addictif, Unorthodox raconte une histoire personnelle qui résonne avec tous ceux qui se sont déjà sentis étrangers dans leur propre vie". - School Library Journal "C'est l'un de ces livres que vous ne pouvez pas poser". - Joan Rivers, dans The New York Post "Une immersion sans précédent dans une communauté hassidique que peu de gens extérieurs connaissent". - Minneapolis Star-Tribune "Le style factuel [de Feldman] dissimule de nombreuses idées bouleversantes". - The New York Times " Eloquent, juste, avec ce qu'il faut d'émotions ... Aucun doute, les filles de Brooklyn achètent ce livre, le cachent sous leurs matelas, le lisent une fois les lumières éteintes et contemplent, peut-être pour la première fois, leur propre évasion. " - The Huffington Post "Captivant... extraordinaire. - Marie Claire US

01/2021

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Littérature étrangère

Le pigeon anglais

Harrison, onze ans, originaire du Ghana, arrive en Angleterre accompagné de sa grande soeur et de sa mère. En attendant le reste de la famille, ils essaient de s'adapter à leur nouvel environnement qui n'a plus rien à voir avec leur Afrique natale : béton armé, HLM décrépis, guerre des gangs... Cette banlieue londonienne est l'une des plus dures et des plus violentes. Le quotidien de notre jeune héros s'accélère lorsqu'un matin il découvre le cadavre d'un adolescent poignardé dans une ruelle de sa cité. L'affaire fait grand bruit et Harrison décide de mener l'enquête, de faire toute la lumière sur ce meurtre sanglant. Assisté de son meilleur ami et d'un pigeon qui devient son confident, il se transforme en un expert du crime. Mais il se révèle très doué, trop doué même, les vrais coupables voient d'un mauvais oeil ce petit fouineur. Le pigeon anglais est un roman enlevé, drôle et caustique, qui oscille entre comédie et tragédie. A travers les yeux d'un enfant, l'auteur nous livre un récit tristement actuel traitant de sujets difficiles tels que l'intégration ratée, l'abandon social, l'acculturation et la fascination pour la violence d'une jeunesse qui perd tout contact avec la réalité.

09/2011

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Poésie

L'opération d'amour

"Chez cet homme dont on a décimé la famille, qui a vu mourir ou disparaître ses amis les plus chers, nul n'a pu tuer la volonté de dépasser cette somme d'horreurs en un choc en retour affirmatif et créateur de vie nouvelle. Peut-être le plus admirable de sa poésie est-il cette presque inconcevable tendresse là où serait beaucoup plus justifié le paroxysme du refus et de la dénonciation... " Julio Cortazar

09/2006

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Psychologie, psychanalyse

La névrose obsessionnelle. Séminaire 1987-1988 et 1988-1989

Charles Melman part, comme à son habitude, du texte clinique, celui de Freud, "L'homme aux rats" et du journal de celui-ci, publié longtemps après sa mort, qu'il lit avec une loupe et à la lettre. Il les noue à sa propre expérience clinique dans ce mouvement de va-et-vient que nous connaissons bien. Ce livre est le fruit de deux années de son séminaire sur le thème classiquement désigné depuis Freud de névrose obsessionnelle, qu'il suggère à l'occasion de remplacer par celui de névrose d'injonction ou plus humoristiquement de névrose d'enfoirés.

12/1999

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Poésie

Vers le sud et autres poèmes

Né à Buenos Aires en 1930, Juan Gelman a tout à la fois été journaliste, traducteur, poète, militant révolutionnaire. Son engagement politique l'a contraint à quitter l'Argentine, où il était menacé de mort, en 1975, un peu avant que ne s'installe dans ce pays, de 1976 à 1982, l'une des pires dictatures qu'ait connue l'Amérique latine en un siècle pourtant fertile en horreurs et atrocités. Bien qu'exilé, Juan Gelman ne fut pas épargné. Les militaires séquestrèrent ses deux enfants et sa belle-fille enceinte. Son fils, Ariel, ne reparaîtra pas et c'est seulement tout récemment, après douze ans de recherches, qu'il finira par retrouver sa petite-fille âgée de vingt-trois ans, née en prison, enlevée à sa mère et, comme c'était courant alors, clandestinement «adoptée» en tout impunité par une famille de militaires. Ayant vécu par la suite à Mexico, Juan Gelman était désormais le poète de référence et la conscience poétique de tout un continent, d'Argentine jusqu'au Mexique. Après Pablo Neruda ou Octavio Paz, Juan Gelman était devenu la voix la plus inventive, combative et néanmoins fraternelle, une voix blessée, traversée de fulgurances et de ténèbres, une vois tendre et violente, la plus juste (au double sens du mot) de la poésie hispano-américaine d'aujourd'hui. Juan Gelman est mort à Mexico le 14 janvier 2014.

01/2015

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Littérature étrangère

Le poinçonneur Hines

Robert Hines est un jeune employé de bus de Glasgow, il rêve de devenir conducteur mais aux yeux des inspecteurs de la compagnie, il est trop original, il a trop de mal à se plier aux règles, aux horaires. Confronté à un quotidien " désastreux et étrangement banal ", il n'y survit que grâce à son amour pour sa femme et son fils et une imagination magnifiquement anarchique. Dans ce roman drôle, intelligent et réellement original, James Kelman met en scène avec une verve et un humour sans complaisance le dur milieu ouvrier de Glasgow : la religion, le foot, l'alcool, les copains, la pesanteur aliénante des réunions enfumées... Il décrit une vie de travailleur, sans héroïsme, simplement humaine, en créant un personnage attachant et inoubliable.

10/1999

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Littérature anglo-saxonne

Exodus

La suite de l'autobiographie Unorthodox qui a inspiré la série Netflix. L'histoire inoubliable de Deborah Feldman après qu'elle ait quitté la secte religieuse de Williamsburg afin de tracer sa propre voie dans le monde. En 2009, à l'âge de vingt-trois ans, Deborah Feldman a emporté son jeune fils et ses quelques biens et s'est éloignée de ses racines hassidiques. Elle était déterminée à trouver une vie meilleure, loin de l'oppression et de l'isolement de son éducation Satmar à Williamsburg, Brooklyn. Dans Exodus, Revisited, elle se penche sur ce qui s'est passé ensuite, emmenant le lecteur dans un voyage qui commence avec sa nouvelle vie de mère célibataire, de réfugiée religieuse et de femme indépendante à la recherche d'un endroit et une communauté à laquelle elle peut appartenir.

10/2021

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Compositeurs

Au-delà du style. Conférences, masterclasses, conversations à Middelbourg, 1985, 1986, 1987

De 1985 à 1987, année de sa mort, Morton Feldman s'est rendu chaque été à Middelbourg aux Pays-Bas où se tenait alors le Festival Nieuwe Muziek. Il y était invité à jouer sa musique, mais aussi à en parler au cours de conférences, masterclasses et conversations. Parler de musique, pour Morton Feldman, c'est évoquer l'enseignement, l'histoire de l'Occident, la classe moyenne, les tapis turcs et l'art - ; la peinture notamment, lui qui a aussi appris la composition en regardant travailler ses amis peintres, Willem de Kooning et Philip Guston. Face à un public d'auditeurs, de musicologues, d'élèves et de compositeurs (au premier rang, Bunita Marcus), Feldman se met en scène. Sa pensée, débordante, se jouant des conventions et de la barrière du style, laisse entendre l'oeuvre, son répertoire de mouvements, le sens de sa beauté. S'il est question de grands noms de la musique, Bach, Mozart, Beethoven ou encore Cage, Stockhausen et Xenakis (partenaire d'une conversation mémorable ici donnée dans son intégralité), se compose au fil des pages l'autoportrait d'un homme que la musique a ouvert au monde.

11/2021

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Sociologie

Parlons enfants de la patrie

" Trois ados, Mamadou, Mouloud et Michel, ont accompli un acte de bravoure. Pour les récompenser, Dieu leur demande de faire un vœu : " Bon Dieu, disent-ils malicieusement, fais que pendant une journée, nos politiques deviennent des jeunes de banlieue. Alors, le Bon Dieu devient triste : - Je ne peux pas faire cela à des êtres humains. Vous êtes bien barbares, mes enfants. " C'est bien connu, les jeunes n'ont ni respect, ni goût de l'effort. Le nanti des beaux quartiers dilapide la fortune de ses parents. Le barbare des banlieues rackette et trafique. Quant au jeune en Afrique, il n'a qu'un seul but : traverser la mer pour gagner l'eldorado occidental. Or tous ces vauriens feront la France et le village planétaire de demain. Doit-on rester sourd à leurs revendications et se diriger tout droit vers un jeunocide ? Ou, comme le propose Gaston Kelman, replacer les jeunes au cœur des préoccupations de la Nation ? Car aujourd'hui, " qu'on le veuille ou non, te résultat de notre action, ce sont les "Trente Honteuses", avec leur "horreur sécuritaire", l'évolution exponentielle des inégalités, de la pauvreté, le soutien aux régimes corrompus d'Afrique, le paternalisme dominateur soutenu par un humanitarisme professionnalisé. " L'auteur de Je suis noir et je n'aime pas le manioc et Au-delà du Noir et du Blanc poursuit ici sa réflexion en revisitant les slogans libertaires de Mai 68. Il dresse le portrait d'une jeunesse spoliée et apporte des solutions concrètes, allant, comme pour les enfants de l'élite, de l'obligation de l'uniforme scolaire au rétablissement du service militaire.

03/2007

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Histoire internationale

Les hirondelles du printemps africain. Ma rencontre avec Ely Ould Mohamed Vall, le père de la démocratie mauritanienne

Avec sa verve et sa pertinence habituelles, Gaston Kelman nous propose un essai inédit sur le devenir des nations africaines. Le salut de l'Afrique viendra de la capacité de ses nations à abandonner le mythe de l'esclavage et de la colonisation comme causes essentielles du sous-développement et à sortir d'une vision romantique qui proclame la fraternité de tous les pays africains. Gaston Kelman ne croit pas en une unité africaine originelle, fantasmée, mais en des nations africaines qui se rassembleront, sur le modèle de l'Union européenne, à partir de critères objectifs, et seront portées par des hommes providentiels, de nouvelles élites. Ely Ould Mohamed Vall est l'un d'entre eux. Le changement de régime qu'il a conduit, l'instauration des fondements d'une vraie démocratie, l'organisation d'élections auxquelles il ne prend pas part, ses réflexions sur les chances de l'Afrique sont pour Gaston Kelman autant de signes d'une nouvelle histoire africaine, convaincu que les hirondelles sont en train d'annoncer le printemps après la nuit des désillusions. Un dialogue inédit s'établit alors entre un homme d'action et un intellectuel africains, dialogue riche d'idées, de propositions, d'éclairages sur le passé, les drames récents, les potentialités des pays, loin de tout déterminisme négatif ou exaltation béate

03/2008

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Littérature étrangère

Prudence au pays de la liberté

Jeremiah Brown a décidé de quitter les Etats-Unis pour rendre visite à sa mère en Ecosse. Pendant cette dernière nuit dans son pays d'adoption, Jeremiah échappe à sa sinistre chambre de motel, au fin fond de nulle part, pour aller faire la tournée des quelques bars du coin et réfléchir à sa vie, un peu ratée, d'immigré en Amérique. Une vie faite de petits boulots, de rencontres fortuites avec d'autres immigrés, mais animée aussi par son refus de l'ordre établi, quel qu'il soit, et son amour pour Yasmin, son ex-amie, chanteuse de jazz et mère de son enfant. Dans un long monologue intérieur, entrecoupé de menus incidents, Jeremiah tente confusément de comprendre sa rupture avec celle qu'il continue à aimer à sa façon, sans emphase ni fioritures. Jeremiah Brown n'est ni héros ni antihéros : c'est un homme ordinaire, abonné aux jeux de chance, athée et rétif à l'autorité dans un pays étrange, souvent peu accueillant pour l'immigré qu'il est, mais qu'il ne se résout pourtant pas à quitter. La voix de ce roman a une qualité rare, une énergie puisée dans la vie de tous les jours. Elle tangue entre la violence du refus de Jeremiah d'accepter les contraintes d'une vie de salarié précaire et l'humour anarchique de celui qui n'arrive jamais à se prendre complètement au sérieux. James Kelman est un des grands explorateurs contemporains de l'existence des gens ordinaires.

09/2006

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Littérature étrangère

Le mécontentement

Patrick Doyle enseigne dans un collège de Glasgow et se lasse peu à peu de son travail, ses élèves, ses collègues, à l'exception peut-être d'Alison, qu'il tente vaguement de séduire. En proie à un mal-être persistant, il a du mal à communiquer avec ses proches, notamment avec son frère Gavin. Même situation de blocage face à ses collègues, au sein de ce microcosme traversé de petites jalousies quotidiennes, de petites ambitions. James Kelman livre, comme en rafales, des morceaux de la vie de son personnage, des mots et des sentiments à l'état brut, dans une langue proche de l'oralité, une écriture de la dislocation. Par touches successives, il campe avec vigueur un personnage attachant à force de décalage, avec son univers ordinaire, dans une ambiance à la Ken Loach, traversée par l'humour. Patrick est victime de son non-conformisme et pose la question de l'adéquation de soi avec ses rêves, ceux des autres, sa propre vie.

01/2002