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Roland Barthes. 1915-1980

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Philosophie

Roland Barthes. 1915-1980

Des Mythologies à La Chambre claire en passant par les Essais critiques ou les Fragments d'un discours amoureux, l'oeuvre polymorphe de Barthes a marqué toute une époque par une approche sémiologique qui n'a jamais sacrifié l'élégance de l'écriture. Louis-Jean Calvet a retracé l'itinéraire qui mena, hors des chemins tracés, ce "pupille de la nation" tout juste licencié de lettres jusqu'au Collège de France. Il ne tait rien, ni la gêne matérielle de l'enfance, ni les années noires de la maladie qui font bifurquer son destin, les difficultés des débuts littéraires, les années brillantes et les succès mondains, pas plus que les fragilités d'un homme doutant sans cesse de sa pensée. François Mitterrand, Claude Lévi-Strauss, Philippe Sollers, Edgar Morin, Maurice Nadeau et bien d'autres, illustres ou inconnus, ont accepté de raconter, de confier lettres et souvenirs. Ainsi, trait après trait, indice après indice osera-t-on dire, se dessinent la vie complexe et l'évolution intellectuelle et politique d'un des analystes les plus aigus des signes par lesquels s'est parlé notre temps.

10/2014

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Critique littéraire

Roland Barthes

D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

10/1992

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Critique littéraire

Roland Barthes

La première véritable biographie de Roland Barthes, par une chercheuse réputée, qui a eu accès à toutes les archives, y compris les agendas, pour écrire le livre de référence à l'occasion du centenaire. Le parcours d'une vie qui croise les grands enjeux théoriques, idéologiques, politiques et littéraires des époques successives, des années 1920 et 1930 à l'assomption du "je" dans les années 1970, en passant par la période de guerre, l'expérience du sanatorium, la Libération, quelques séjours à l'étranger (Roumanie, Maroc, Japon, Tunisie), l'accompagnement du Nouveau Roman puis de Tel Quel, l'incroyable polémique autour de Racine, l'épopée structuraliste, l'exploration des mécanismes intimes de la lecture et, bientôt, les Fragments d'un discours amoureux et, enfin, le deuil de la mère qui débouche sur La Chambre claire.

01/2015

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Critique littéraire

Pour Roland Barthes

Ce livre est un exercice d'admiration et de reconnaissance : j'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes un écrivain totalement habité par le désir d'écrire et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, pour en faire partager le romanesque. D'écrire et d'enseigner, car il s'est agi pour moi en ces pages de chercher à faire exister le talent de parole de Barthes, l'étrange sagesse portée par son enseignement (un mélange d'intelligence analytique et de distance zen). Et plus largement, mais d'une façon qui lui est liée, de transmettre un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres, du Degré zéro de l'écriture à l'admirable Chambre claire, réaffirme : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, une dureté, un pouvoir de résistance absolue à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.

05/2015

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Français

Mythologies, Roland Barthes

Une synthèse accessible pour comprendre l'oeuvre, sa genèse, son auteur ; les clefs pour savoir étudier l'oeuvre, analyser ses thèmes majeurs et faire des passerelles avec d'autres textes. Cet ouvrage propose une étude approfondie du texte, les repères essentiels sur l'oeuvre et son auteur, des analyses thématiques, des prolongements vers d'autres textes et, en annexe, des informations complémentaires utiles à la compréhension de Mythologies de Roland Barthes.

05/2022

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Poésie

Margeries. Poèmes inédits 1910-1985

""Margeries, mot inventé", écrit Tardieu en "Note liminaire". Mais l'auteur d'Un mot pour un autre et d'Une voix sans personne est-il si sûr de ce qui est réel et de ce qui ne l'est pas ? Prendre appui sur les marges de l'ici pour s'aventurer aux bords de l'ailleurs, telle est bien au fond pour lui l'activité poétique, et l'essentiel est peut-être cette désinence en "-ries", "dont la gentillesse un peu archaïque, un peu paysanne, rappelle l'ancien terme danceries". Elle évoque aussi broderies, et l'amateur de fantaisies et de variations - sur le modèle de la musique - ne pouvait qu'en être satisfait. Mais il y a aussi un sous-titre, "Poèmes inédits 1910-1985". Proche du terme de sa carrière d'écrivain, Jean Tardieu éprouve le besoin non pas de constituer une somme, ou un bilan, mais au contraire de la réinventer, d'en faire jouer autrement les articulations. "Peut-être est-ce là le privilège exorbitant de la longévité", écrit-il dans l'"Avant-propos", "que de donner un sens, plus ou moins imaginaire, à notre passé, comme si nous inventions notre vie au moment de la perdre". A cette tâche, il va s'adonner avec un plaisir évident et d'une jeunesse retrouvée, celle d'"un enfant qui parle déjà de sa vieillesse, ou d'un vieillard qui parle encore de son enfance"". Jean-Yves Debreuille.

03/2009

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Littérature française

L'amitié de Roland Barthes

Trente-six ans après le Sollers écrivain (enfin repris en livre de poche à cette occasion), Philippe Sollers consacre un livre à celui qui fut son ami, dans le partage d'une foi entière en la littérature comme force d'invention, de découverte, d'innovation. Ils se voyaient régulièrement, échangeaient beaucoup, et ont partagé des combats importants, contre les académismes de tous genres, contre les régressions politiques ou idéologiques. Ils ont écrit l'un sur l'autre. Barthes a éclairé le travail de Sollers par des articles qui demeurent d'une parfaite actualité. Sollers a été, dès les Essais critiques en 1964, l'éditeur de Barthes au Seuil, dans sa collection Tel Quel. Bref, ils étaient amis, et Sollers nous dit aujourd'hui ce que cela représentait, à l'époque, et ce que cela continue de représenter, et d'engager comme enjeux. Le témoignage de Philippe Sollers est complété par le texte "RB" paru dans le n° 47 de Tel Quel (spécialement consacré à Barthes) et jamais repris en volume, et par une trentaine de lettres ou cartes postales de Barthes à Philippe Sollers.

10/2015

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Thèmes photo

Débutantes. 1980-1985

Recueil de photographies argentiques en noir et blanc réalisées entre 1980 et 1985, portraits d'amies ou d'inconnues croisées dans les rues de Paris, scènes glanées au hasard mais avec un désir formel de composition, débutantes présente les premières photos du photographe Jacques Graf. "Belles endormies" encore jamais montrées, elles retracent le parcours poétique et mélancolique d'un jeune parisien à l'aube de sa carrière et de sa vie sentimentale. Un débutant. Et des débutantes : ces jeunes femmes qui font leur entrée dans le monde et dont le photographe a oublié le nom ; ces premières photographies dans la carrière d'un photographe, débutant dans la photographie comme dans la vie. Accompagnées d'un texte de l'auteur, ces photographies questionnent la vé- racité du souvenir et la fonction de la photographie dans la construction d'une histoire. Mais que nous disent les photographies ? Le souvenir est-il une certitude ? La vérité est-elle essentielle ? "Au départ on fait des photos pour impressionner les filles, au départ on fait des photos pour l'impression que cela fera sur elles, au départ on fait des photos pour se souvenir". Jacques Graf. Dès les années de lycée, la photographie attire le tout jeune Jacques Graf comme nous attirent parfois des notes de musique que l'on cherche à retenir. Trop timide pour rencontrer simplement les autres, il s'en sert alors pour mieux voir, pour tenter de conserver des impressions comme de transfigurer son quotidien et construira sa vie autour de ce projet. Depuis le milieu des années 80, Jacques Graf travaille pour la presse (L'Obs, le Journal du Dimanche, Paris-Match, Der Spiegel, Focus, der Bild, Marianne, Madame Figaro, etc.) ou des entreprises avec pas- sion et rigueur. En 1994, il intègre l'agence Editing, puis rejoint en 2002 Fedephoto. La même année, il co-fonde l'agence Divergence-Images, dont il sera le président jusqu'en 2017. Ses travaux sont exposés dans les festivals français et étrangers.

02/2023

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Poésie

1985-1981

Dix ans après la parution de son premier livre, 1985-1981 est sans doute, à ce jour, l'oeuvre la plus ambitieuse et la plus aboutie de Christophe Lamiot Enos. Il a donc paru nécessaire d'en livrer les deux "saisons" en un seul volume, malgré l'ampleur du projet. Le récit couvre le second semestre de l'année 1985, marquant l'arrivée et l'installation de l'auteur à l'université de Cornell, sur la côte Est des Etats-Unis. Il s'agit avant tout, au fil de la chronologie, de rendre compte de l'existence quotidienne - dans sa banalité et ses saveurs - à travers une accumulation de notations : gestes, décors, situations, regards et paroles échangés étant ici restitués avec une netteté et une précision exemplaires. La beauté et le caractère souvent poignant de ces instants de vie recomposés tiennent bien sûr à la grande exigence formelle avec laquelle Christophe Lamiot Enos les met en scène, élaborant toute une série de variations au sens musical du terme, s'appuyant sur le vers impair - des suites minuscules (où l'anglais dialogue parfois avec le français) qui finissent par donner à ces instantanés filtrés par un lent travail de mémoire l'allure d'une chronique éblouie : une épopée de l'infime, à la louange de la vie matérielle.

03/2010

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Critique littéraire

Roland Barthes. Au fil du temps

Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami. D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

02/2020

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Critique littéraire

Vivre le sens. Centre Roland-Barthes

Souvenons-nous, Roland Barthes a révolutionné notre sens du sens. De la littérature aux mythes modernes, de la sémiologie au discours amoureux, de la publicité à l'intimité - une nouvelle pensée s'est mise en route, qui chemine toujours aujourd'hui par des sentiers souvent invisibles dans l'éblouissement des écrans. Ce volume en présente des moments clés : la religion et ses impacts sociaux ; l'image et ses destins physiques, psychiques, télévisuels et artistiques ; les secrets du langage et de ses sciences ; le retrait et l'expansion de la poésie. C'est la vie du sens passé, présent et à venir qui surgit et vient à notre rencontre, dans la parole et l'écriture de Carlo Ginzburg, Marie-José Mondzain, Michel Deguy, Antoine Culioli et Georges Didi-Huberman. Qui prétend que le sens, comme la finance, serait en faillite ? L'amour du sens persiste ici, au carrefour du sérieux et de la fantaisie.

11/2008

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Critique littéraire

Les XIXes siècles de Roland Barthes

Malgré la résistance de Roland Barthes à l'histoire littéraire et à la logique séculaire que l'école imposait, le XIXe siècle constitue dans son oeuvre un pivot, dont on ne peut se débarrasser à si bon compte, et sur lequel il bute dès qu'il veut construire certains de ses objets d'élection : une histoire des "écritures", une histoire des "mythologies". Si, dans le titre, le pluriel s'est imposé, c'est parce que ses rapports à ce siècle repère furent multiples et parce que, tout au long de sa carrière, ils n'ont cessé d'évoluer. Siècle amical lors de son adolescence, plutôt mal vu au temps de la "nouvelle critique" structuraliste, le XIXe siècle rentre en grâce à partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers séminaires sous les auspices du romantisme allemand. La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédilection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant "n'était pas son genre". Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu'une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l'auditeur pour certains créateurs, certaines oeuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une oeuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.

09/2019

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Théâtre

Le geste théâtral de Roland Barthes

Roland Barthes ne s'est pas d'abord intéressé à la question de la théâtralité. Il n'en est pas non plus devenu à proprement parler un théoricien. Mais il a poussé la réflexion au-delà des catégories, des champs et des objets attendus. Il s'est d'abord intéressé au théâtre. Au théâtre joué, organisé, monté et au théâtre des signes que se donne une pratique pour exister, se transformer et se faire reconnaître. L'analyse des pratiques a commencé avec la littérature ; elle s'est poursuivie avec le théâtre et la mythologie. C'est dire que Barthes ne pouvait interroger du théâtre que le théâtre, un redoublement qu'il lui est arrivé de nommer la théâtralité. C'est dire aussi que cette théâtralité se trouve partout. Se trouve-t-elle partout identique à elle-même ? Autrement dit, la théâtralité est-elle indifférente au support qu'elle modalise ? Peut-on en donner une définition exclusive ? Quel est l'enjeu, quelle est la fonction, quelle est la valeur de son application obstinément hétérogène ? Quel concept déterminé du théâtre présuppose-t-elle ? Quel apport à la réflexion esthétique fournit-elle ?

04/2012

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Philosophie

Roland Barthes ou l'image advenue

Tout au long de son oeuvre, que cela soit sous la forme de préfaces de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d'articles dédiés à des peintres classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l'art (le kitch, le "filmique ", le tableau vivant), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu'un passe-temps — notamment lorsqu'il s'adonnait, en amateur, à la peinture, un délassement intellectuel qui l'éloignait de son véritable travail critique. L'image, et l'imaginaire qui lui est lié, possèdent une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer pleinement : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la " substance sous le concept " et pousser la question de la signification jusqu'à sa limite la plus extrême. Sans s'embarrasser des règles méthodiques dictées par l'histoire de l'art, et en se voulant " sauvage et sans culture" devant des oeuvres d'art qui venaient à lui comme par inadvertance pour l'inciter à l'aventure, Roland Barthes a élaboré une esthétique qui demeure une contribution à l'étude des images des plus singulières et des plus utiles. Le troisième sens et son corrélat, la " signifiance " (un " au-delà " du sens), l'" imaginaire de l'image " ou bien encore le célèbre couple punctum / studium, avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les oeuvres, sont autant de propositions méthodiques qui méritent d'être reconsidérées attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette " leçon de l'image " à laquelle nous convie Roland Barthes.

10/2015

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Philosophie

Les premiers jours de Roland Barthes. Précédé de Barthes en Arcadie

Né à Cherbourg le 12 novembre 1915, Roland Barthes se revendiquait cependant Gascon, et de Bayonne. Un choix, une élection d'origine. La ville de Cherbourg était pour lui un repoussoir, car associée aux idées de guerre et de mort du père dans un combat naval. Christian Gury s'attache à montrer que l'annulation psychique de la racine normande d'état civil ne fut pas sans conséquence sur la pensée du sémiologue. Cette étude est précédée de l'évocation par l'auteur d'une rencontre avec Barthes, en grand costume de M. de Charlus, au club masculin Arcadie : "Il est minuit, docteur Roland... "

01/2012

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Décoration

Mobilier 1910-1930

Prévue en 1911, l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes n'aura lieu a Paris qu'en 1925 en raison de la situation politique tendue et de la Grande Guerre. Pensée comme une exposition d'avant-garde, elle sera finalement une manifestation bilan de l'évolution des arts décoratifs au cours du premier quart du XXe siècle. Aux tendances internationales de l'Art nouveau, les années 1910-1920 opposent un retour à la tradition nationale tout en s'inspirant des mouvements artistiques contemporains : la couleur orientale des Ballets russes, les formes esthétiques de l'art nègre, du cubisme et du suprématisme. L'Exposition de 1925 se fera le reflet des nombreuses tendances de l'époque : celle des contemporains qui se nourrissent de la tradition du bel ouvrage d'ébénisterie destiné à une élite - Ruhlmann, Groult, Süe et Mare -, celle des modernes qui transposent leur environnement quotidien - Chareau, Dunand -, et enfin celle des novateurs qui réfléchissent sur leur rôle social et utilisent les nouvelles possibilités techniques, annonçant ainsi la création de l'Union des Artistes Modernes en 1929. Les ouvrages de la collection " Le mobilier français ", placée sous la direction de Claude-Paule Wiegandt, ont été confiés à des auteurs dont la formation et les fonctions au sein des musées les ont amenés à se spécialiser dans ce domaine. Chaque ouvrage replace les meubles dans leur époque, évoque le cadre pour lequel ils avaient été conçus, étudie leur mode de fabrication ainsi que les influences venues d'ailleurs.

10/2010

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Critique littéraire

Roland Barthes. Au lieu de la vie

"Roland Barthes", "Au lieu de la vie" : la conciliation de ces deux paradigmes donne forme à cette biographie. "Roland Barthes" : c'est une figure d'exception parmi les intellectuels français du XXe siècle, tant par son caractère marginal et la qualité inclassable de son oeuvre, que par le succès paradoxal de sa pensée et de son écriture - celles-ci sont parfois mal comprises ou critiquées, ailleurs vénérées, mais toujours au centre, aujourd'hui encore, du "monde des lettres". Barthes n'a cessé d'aller de l'avant, de chercher du nouveau au sein même des avant-gardes. Figure éclectique s'il en est, mais mue à chaque étape de sa vie par la passion du "neutre", de l'indifférenciation, le maintien de deux postulations opposées. Quel est donc le texte qu'écrit cette vie complexe et mouvante, tendue vers l'avenir et immobile dans son oscillation dualiste, souvent assimilée à l'oeuvre qui s'est constituée en son lieu... au lieu de la vie ? Car "au lieu de la vie", il y a un texte : le texte que dessine la vie de Barthes. Le texte que dessine toute vie : un commencement, un milieu et une fin fondée sur un retournement. Une structure tragique, chez Barthes, qui fonctionne sur un mécanisme de compensation du manque, matrice aussi bien de la formation des actes que de l'écriture. Il a fallu mettre à distance l'apparent, le saillant, pour trouver le secret de ce texte, mettre au jour son mouvement, en faire un système formel. Il a fallu poser sur le même plan l'écriture et le factuel, cette écriture que l'écrivain place "au lieu de la vie", dont il fait la matière même. Il n'y a pas la vie d'un côté, l'écriture de l'autre, mais il y a la seule biographie.

01/2012

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Critique

Sans transition. De Roland Barthes à Pasolini

On connaît ces mots de Barthes à l'intention de ses éventuels biographes, écrits dans la préface à son recueil de textes intitulé Sade, Fourier, Loyola : "Si j'étais écrivain, et mort, comme j'aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d'un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des "biographèmes"." C'est fort de ce conseil que nous avons entrepris ici d'évoquer sa mémoire et de revisiter quelques unes des pistes ouvertes par son oeuvre, plus particulièrement celles qu'il explorait dans la toute dernière partie de sa vie, après la mort de sa mère — événement qui l'avait profondément bouleversé et avait ébranlé ses fondements au point de l'inciter à les remettre en cause, qu'il s'agisse de ceux sur lesquels il avait bâti l'ensemble de sa démarche intellectuelle ou de ceux sur lesquels toute son existence elle-même reposait jusqu'alors. C.H.

04/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1910-1919

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains européens parmi les plus brillants de la première moitié du XXe siècle. D'un côté, un grand prosateur français, de l'autre, son plus grand disciple autrichien. Réunis par un même amour des lettres, ils vont entretenir une amitié de plus de trente ans, malgré les ruptures engendrées par les guerres et les désaccords politiques. Deux hommes animés par une même exigence viscérale : se donner un destin singulier dans un monde en proie à la folie. Entreprise avant l'année 1914, cette correspondance regroupe des lettres écrites dans l'angoisse de la déflagration, les rumeurs et les éclats de la Première Guerre mondiale, puis dans les retombées d'un désastre, contre lequel tous deux s'étaient élevés. Ces lettres inédites apportent un témoignage exceptionnel sur un monde disparu et cette amitié fervente qui nous dit que l'autre n'est pas un ennemi, mais notre prochain, avec en filigrane l'idée prémonitoire d'une Europe unie, reposant sur la fraternité entre les hommes et les peuples. Cette édition a été établie par Jean-Yves Brancy, docteur en histoire de l'Université de Toulouse-II. Les lettres de Stefan Zweig écrites en allemand ont été traduites par Siegrun Barat, diplômée des universités de Cologne et de Paris-III.

03/2014

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Economie

LES MARCHES DERIVES. Origines et développement, 2ème édition 1997

Cet ouvrage présente et analyse l'émergence et le développement des marchés dérivés. En 1960, ces marchés ne regroupaient qu'un petit nombre de bourses de métaux et de matières premières agricoles. Dès 1985, ils étaient devenus un rouage essentiel de tous les systèmes financiers. Comment expliquer une telle transformation ? Très simplement. Entre 1960 et 1985, les marchés dérivés ont connu une profonde révolution grâce à deux innovations majeures. La première fut la création des contrats à terme financiers ayant pour support des devises (mai 1971), des taux d'intérêt (octobre 1975) et des indices boursiers (février 1982). La deuxième innovation fut l'introduction des options négociables. Les premiers supports ont été des actions (avril 1973). Par la suite furent introduites des options ayant pour sous-jacent des devises (novembre 1981) et des indices boursiers (mars 1983). Dans un deuxième temps sont apparues des options sur contrats à terme de matières premières et de taux d'intérêt (octobre 1981) puis d'indices boursiers (janvier 1983) et enfin de devises (janvier 1984). Depuis 1960, les marchés dérivés enregistrent une croissance ininterrompue. Elle est en partie induite - et ceci est la grande nouveauté de la décennie 1990 - par le développement des instruments dérivés négociés sur le marché du gré à gré (over the counter market) : cap, floor, collar, swap, etc.

09/1997

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Critique littéraire

Roland Barthes lecteur. Le plus ingrat de tous

Qu'est-ce que lire en moderne ? Telle est la question posée ici à l'oeuvre critique de Roland Barthes. Le moderne est entendu dans un sens philosophique, hérité de Walter Benjamin, comme âge du trauma, autrement dit comme une détermination affective : la mélancolie et le sentiment d'" ingratitude " qui l'accompagne. Il s'agit d'observer la manière dont la pratique de lecture fragmentaire de Barthes n'a cessé de reconduire à cette modernité traumatique : appréhension, dans le texte lu, du mot poétique, de la phrase mémorable, du détail décentré, de la scène émouvante - avec pour seul véritable aiguillon la pitié.

06/2019

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Littérature étrangère

Carnets Paris, 1985-1987

"Ce que je fais dans Carnets consiste à construire une narration avec des situations, descriptions, faits et réflexions utilisés de manière à former un récit de la vie d'un couple. Autrement dit, un roman avec deux héros, un fond historique, des personnages de deuxième et de troisième plan, un temps d'action variable. Au fond, si je voulais m'en donner la peine, je pourrais l'écrire comme un vrai roman, à la troisième personne, en attribuant aux personnages des noms fictifs. Mais je ne veux pas m'en donner la peine. Et le fait que je ne le veuille pas et que je n'écrive pas à la troisième personne recèle l'élément important, essentiel, que j'appelle modification de la perspective ou déplacement du point de vue, et qui correspond probablement à un genre nouveau d'engagement vis-à-vis de la réalité. D'un engagement qui se manifeste par le rejet d'une littérature générée par la forme, non par la vie". Kazimierz Brandys.

03/1990

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Humour

Quelques Philosophes. Edition revue et augmentée

Ces dessins sont extraits de divers albums : Tout se complique (1963), M. Lambert (1965), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Bonjour, bonsoir (1974), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme et volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

11/2021

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Beaux arts

Correspondance croisée 1910-1955

Loin d'être l'autodidacte solitaire que veut la légende, Le Corbusier doit sa formation à l'enseignement de quelques maîtres avec lesquels ses relations ont été assez intenses pour se prolonger sous forme épistolaire. Après le peintre Ch. L'Eplattenier et l'architecte A. Perret, l'écrivain suisse William Ritter (1867-1955) aura été le troisième de ces maîtres, initiant le jeune homme au métier d'écrire, aux subtilités de la langue française et aux humanités classiques. Il avait ouvert l'horizon culturel du jeune Jurassien aux pays d'Europe centrale et l'avait guidé pour son célèbre Voyage d'Orient. Ritter était ensuite devenu un confident pour le jeune homme pendant les années de guerre. Eloignés par le départ de l'architecte à Paris, en 1917, les deux amis sont restés liés toute leur vie. Les 450 lettres échangées entre eux constituent un document capital pour comprendre la formation et la pensée de l'architecte, le plus important peut-être du XXe siècle.

02/2015

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Philosophie

Les Modernes

Jean-Paul Aron est le témoin aigu, passionné, féroce des événements culturels de 1945 à 1984. Cinquante-quatre épisodes majeurs, de la conférence d'Antonin Artaud au Vieux-Colombier en 1947 aux journées de Mai 68, de la sortie du film de Jean-Luc Godard A bout de souffle en 1960 au séminaire de Jacques Lacan à l'Ecole Normale supérieure en 1964, de la création du Club Méditerranée et de la première représentation de La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco en 1950 à la décade de Heidegger à Cerisy en 1955, de la publication de Mythologies de Roland Barthes en 1957 à l'exposition Manet en 1983. Mémorialiste dans la tradition de Saint-Simon et de Chateaubriand, Jean-Paul Aron se livre à une critique acerbe de la modernité. Il dénonce les "clans", les terrorismes et détrône les pontifes. Les modernes : la somme d'une époque et l'oeuvre subversive d'un esprit libre. Un livre de vie face à la glaciation récente de la pensée, de la littérature et des arts.

09/1986

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Critique littéraire

Les antimodernes. De Joseph de Maistre à Roland Barthes

Postface inédite de l'auteur.

05/2016

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Littérature française

L'homme qui tua Roland Barthes et autres nouvelles

" Le crime est pour moi une si vieille histoire qu'il dépasse un peu le cadre du simple topos littéraire. Je n'ai pas choisi mon sujet, je n'ai choisi que son traitement, faisant j'espère du nouveau à partir de l'ancien ", écrit Thomas Clerc à propos de l'obsession qui habite les dix-huit nouvelles de ce recueil.

03/2010

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Criminalité

Affaires classées en Béarn et Pays basque. 1981-2001

1. Le Jour le plus Long (André Blasco. Mazères-Lezons, 1978) /// 2. Meurtre en Stop (Jean-Marc Dallon. Bougarber, 1982)/// 3. Emile et Dominique (Emile Vial-Dominique Redon. Bayonne, 1983) /// 4. Peur sur la Ville (Le drame du Monbar. Bayonne, 1985) /// 5. Tueur Né (Coppola. Pau, 1986) /// 6. Richard, Coeur de Pierre (Richard Boutin. Pau, 1987) /// 7. Des Dollars, comme s'il en pleuvait (Jean Breuil. Biarritz, 1988) /// 8. Dans le Pétrin (Pierre Hiriart. Urcuit, 1991) /// 9. D'une Pierre, Deux Coups (Maurice Dussarat. Castétis, 1990) /// 10. L'Homme qui valait un Milliard (Jacques Milési. Pau, 1990) /// 11. Sacrifice (Patrick Léger. Sendets, 1992) /// 12. Pour un Autoradio (Jacques Brouste. Pau, 1994) /// 13. L'ombre d'un Doute (Christophe LAEK. Bayonne, 1995) /// 14. Le meurtrier court toujours (Les soeurs Nougué-Cazenave. Pau, 1995) /// 15. Gardez-moi de mes amis (Bernard Errandonéa. Sare, 1995) /// 16. Mauvaises Rencontres (Pierre Saunier. Chéraute, 1997) /// 17. Crimes à tiroir (Jean-Etienne Subercaze. Bayonne, 1992-1998) /// 18. Dans un moment de délire... (André BOUR. Lahonce, 1999) /// 19. Secret de Famille (Le bébé Momifié. Biron, 1999) /// 20. L'Assas-saint Valentin (Christophe Dubarry. Hendaye, 2004) /// 21. Pour un mauvais regard (Yannic Mas. Biarritz, 2004) /// 22. La Nuit du Long Couteau (Sébastien Khélifa. Pau, 2005).

11/2022