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Robert Badinter

Extraits

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1981 à 1995

Robert Badinter. L'homme juste

Avocat, professeur d'université, ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur, essayiste, Robert Badinter s'est toujours refusé à écrire ses mémoires, lui qui aime tant cultiver le secret. Qui sait que son destin s'est joué un jour de février 1943 quand, à Lyon, la Gestapo a arrêté son père ? Qui connaît la véritable nature de sa longue amitié avec François Mitterrand ? D'où vient cette volonté tenace de combattre l'injustice ? Comment devient-on la dernière icône de la gauche française ? Robert Badinter s'est confié aux auteurs, l'une historienne, l'autre journaliste, expliquant en particulier ses combats. Répondait-il à toutes leurs questions ? A sa façon. D'où ce portrait, cet essai biographique à la fois fouillé et critique d'un personnage hors du commun.

03/2021

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Droit

Robert Badinter. Un juriste en politique

Faire progresser les libertés : tel est le principe d'action publique de Robert Badinter depuis que, jeune trentenaire, il a publié ses premières tribunes judiciaires dans L'Express. Sans suivre la ligne chronologique des biographies classiques ni le découpage thématique propre aux biographies intellectuelles, ce livre retrace le parcours hors du commun d'un juriste à travers tous les métiers du droit qu'il a exercés : avocat, professeur des universités, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, président d'instances arbitrales internationales, sénateur. Certains des combats de Robert Badinter - au premier rang desquels l'abolition de la peine de mort ou l'humanisation des prisons - sont désormais célèbres ; d'autres moins médiatisés - par exemple, la création de la Cour européenne de conciliation et d'arbitrage. Cet ouvrage les restitue à travers archives et témoignages d'une manière qui se veut à la fois accessible et scientifiquement rigoureuse. L'itinéraire du jeune avocat inconnu devenu sénateur des Hauts-de-Seine, est éclairé par le contexte politique de la fin de la IVe République et de la Ve République, où l'on voit en particulier comment se met en place un cercle de fidèles autour de François Mitterrand, qui conduira à la " grande alternance " de 1981. Des palais de justice au Sénat, à travers un demi-siècle d'engagements, d'espoirs déçus et de réalisations, on retrouve dans le parcours de ce juriste entré en politique le même fil directeur : la lutte pour une justice humaniste et respectueuse de l'Etat de droit.

09/2009

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BD tout public

L'abolition. Le combat de Robert Badinter

" C'est la mort que vous réclamez. Pas la justice. " 1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l'exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l'idée qu'on ait pu mettre à mort celui qui n'a pas tué, il fait de l'abolition de la peine de mort ­- cette sanction qui rend chacun de nous complice d'un assassinat commis par l'Etat, le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c'est Patrick Henry qui est promis à l'échafaud. Qu'importe, si Badinter n'a pas pu sauver l'innocent, il sauvera le monstre. Car ce n'est pas le kidnappeur et meurtrier d'enfant qu'il doit défendre, mais la sanction capitale qu'il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s'apprête à entrer dans l'histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France... Ce passionnant roman graphique, centré sur deux des procès les plus emblématiques de Robert Badinter puis sur son accession au poste de Garde des sceaux, revient sur un pan essentiel de l'histoire judiciaire française : le combat pour l'abolition de la peine de mort.

02/2019

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Historique

L'abolition. Le combat de Robert Badinter

A l'occasion des 40 ans de l'abolition, la réédition de cet ouvrage de référence ! 1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l'exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l'idée qu'on ait pu mettre à mort celui qui n'a pas tué, il fait de l'abolition de la peine de mort ¬- cette sanction qui rend chacun de nous complice d'un assassinat commis par l'Etat, le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c'est Patrick Henry qui est promis à l'échafaud. Qu'importe, si Badinter n'a pas pu sauver l'innocent, il sauvera le monstre. Car ce n'est pas le kidnappeur et meurtrier d'enfant qu'il doit défendre, mais la sanction capitale qu'il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s'apprête à entrer dans l'histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France... Ce passionnant roman graphique, centré sur deux des procès les plus emblématiques de Robert Badinter puis sur son accession au poste de Garde des sceaux, revient sur un pan essentiel de l'histoire judiciaire française : le combat pour l'abolition de la peine de mort qui aboutit à la loi du 10 octobre 1981.

09/2021

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Droits de l'homme

Les chemins de l'abolition de la peine de mort. De Cesare Beccaria à Robert Badinter

La loi sur l'abolition de la peine de mort du 9 octobre 1981 met un terme à de nombreux débats durant plus de deux siècles sur l'efficacité, la nécessité, la moralité ou la légitimité de la peine capitale. Cet ouvrage collectif rappelle que les termes du débat sur la peine de mort ont évolué au gré des enjeux politiques, des transformations, des sensibilités et des changements de conception des droits de l'homme. Enfin, est analysée une mise en perspective internationale d'une abolition universelle de la peine de mort et la place de la peine capitale aux Etats-Unis et au Moyen-Orient.

03/2023

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Sciences historiques

Libres et égaux... L'émancipation des Juifs (1789-1791)

"Rien ne me prédisposait à m'attacher à l'histoire de l'émancipation des Juifs sous la Révolution. Jusqu'au jour où, suivant pas à pas Condorcet, je rencontrai une délégation de Juifs, conduite par l'avocat Godard, venant demander en janvier 1790 à la Commune de Paris de soutenir leur cause auprès de l'Assemblée nationale. Cet événement, si lourd de portée dans l'histoire des Juifs de France et d'Europe, a bien peu compté dans la Révolution. Pourtant, à l'analyser de près, il se révèle chargé de signification. Refuser aux Juifs le droit d'être des citoyens comme les autres, c'était leur dénier la qualité d'hommes comme les autres, et renier la Révolution elle-même. Ainsi l'émancipation des Juifs apparaît en définitive comme une victoire de la force des principes sur la force des préjugés". R. B.

10/2019

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Littérature française

Idiss

"J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils", R.B.

10/2018

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Droit

Contre la peine de mort. Ecrits 1970-2006

" A ce moment de mon existence déjà longue, me retournant vers ce qui fut un combat passionné, je mesure le chemin parcouru vers l'abolition universelle. Mais, tant qu'on fusillera, qu'on empoisonnera, qu'on décapitera, qu'on lapidera, qu'on pendra, qu'on suppliciera dans ce monde il n'y aura pas de répit pour tous ceux qui croient que la vie est, pour l'humanité tout entière, la valeur suprême, et qu'il ne peut y avoir de justice qui tue. Le jour viendra où il n'y aura plus, sur la surface de cette terre, de condamné à mort au nom de la justice. Je ne verrai pas ce jour-là. Mais ma conviction est absolue : la peine de mort est vouée à disparaître de ce monde plus tôt que les sceptiques, les nostalgiques ou les amateurs de supplices le pensent. " R. B.

08/2006

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Droit

Le plus grand bien ...

Le 28 ventôse an XII, Portalis présente au Corps législatif le projet de loi réunissant les 36 lois civiles déjà votées, sous le titre " Code civil des Français ". Évoquant les travaux de codification, il s'écrie : " Dans le calme de toutes passions et tous les intérêts, on vit naître un projet de Code Civil, c'est-à-dire le plus grand bien que tous les hommes puissent donner et recevoir ". Pourquoi, là où la monarchie absolue et la Révolution avaient échoué, Bonaparte a-t-il réussi à doter la France d'un " Code civil des Français " ? Pourquoi la France, qui a changé dix fois de Constitution en deux siècles, a-t-elle conservé le Code civil ? Pourquoi la codification, de 1801 à 1804, demeure-t-elle comme la campagne d'Italie de l'art législatif ? C'est la naissance politique de ce " plus grand lien " qui est retracée dans cet ouvrage.

04/2004

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Théâtre - Pièces

Les briques rouges de Varsovie

Sur un rayon de ma bibliothèque, depuis près d'un demi-siècle, deux briques cassées sont posées. Elles n'ont rien de remarquable, ni par leur couleur, rouge foncé, ni par leur texture. Mais elles sont précieuses pour moi. Ces morceaux de brique sont des fragments du mur qui entourait le ghetto de Varsovie, dont rien ne subsiste, hormis les souvenirs de quelques survivants et les écrits des contemporains. Pour qui a écouté ces voix d'outre-tombe, il est impossible de les oublier. Parfois, dans mon bureau, mon regard se pose sur ces fragments de brique rouge qui ont enserré tant de misère humaine. Je pense à ceux qui vécurent et moururent au ghetto. Aux martyrs, aux héros, aux salauds aussi, de cette cité engloutie. A force de rêver à eux, ils ont pris place dans ma mémoire imaginaire. Comment ont-ils vécu ? Comment sont-ils morts ? Leurs voix chuchotent leurs ultimes paroles. Ecoutons-les, nous qui vivons encore ! R. B.

11/2022

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Criminologie et sicence pénite

L'Abolition

Ce livre est le récit de ma longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981. Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des Etats dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence. A considérer cependant les exécutions pratiquées aux Etats-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle. Robert Badinter

09/2021

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Droit

Les épines et les roses

    Ce livre est le récit de mon voyage au pays du pouvoir. Il commence au lendemain de l’abolition de la peine de mort en octobre 1981 et s’achève à mon départ de la Chancellerie, en février 1986. Il y est beaucoup question de justice, parfois de politique.    Le temps écoulé rend singulières les passions que soulevait alors mon action. Le cardinal Lustiger m’avait prévenu au lendemain de l’abolition : « On ne touche pas à la mort impunément. »    Ces années de luttes, je les raconte telles que je les ai vécues. Le lecteur ne sera pas surpris d’y trouver, mêlée au récit des événements, l’expression de mes convictions sur ce que devrait être la justice dans la République.    De tout ce que j’ai pu réaliser à cette époque, l’essentiel demeure : irréversibilité de l’abolition, suppression des juridictions d’exception, dépénalisation de l’homosexualité, progrès des droits des victimes, ouverture aux citoyens de la Cour européenne des droits de l’homme, amélioration du régime des prisons, et bien d’autres mesures encore.    Je n’ai pas non plus dissimulé mes échecs, qu’il s’agisse de la surpopulation carcérale, de la pauvreté budgétaire, ou de convaincre l’opinion que la première mission de la justice est de faire respecter la loi et de garantir les libertés individuelles comme le prescrit la Constitution, et non d’être le pompier de la délinquance, comme on s’obstine à le faire croire.     En achevant cet ouvrage, ma conclusion est simple : « Lecture faite, persiste et signe. »                                                                                                                                                                                 R.B.

03/2011

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Droit

L'abolition

Ce livre est le récit d'une longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981. Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des Etats dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence. A considérer cependant les exécutions pratiquées aux Etats-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle. R.B.

08/2000

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Droit

La prison républicaine. 1871-1914

De la naissance de la République à 1914, l'idéologie pénitentiaire demeure constante: la prison doit être un lieu de peine, mais aussi d'amendement; elle est faite pour transformer les délinquants autant que pour les punir. Pour les républicains, une discipline ferme mais humaine et les bienfaits de l'instruction peuvent toujours ramener le délinquant au droit chemin, c'est-à-dire à un comportement conforme aux valeurs de la République. Dès lors, son idéal lui commande, plus qu'à toute autre forme de gouvernement, de se pencher sur les prisons, de les transformer, de les humaniser enfin. Or la République ne le fait pas. C'est, dira-t-on,faute de moyens plus que de bonnes intentions. Mais, précisément, la question posée est bien celle-là: pourquoi la République s'est-elle refusée à prélever les ressources nécessaires pour changer la prison, en finir avec la misère, la promiscuité, la corruption de la vie carcérale, toujours dénoncées et toujours reconduites ? Pourquoi accuser les tares d'un système pénitentiaire indigne des valeurs de la République - et de son intérêt bien compris, puisqu'il nourrissait la récidive -et cependant se garder d'y remédier ? A travers le prisme de ses prisons et de sa politique répressive, c'est un visage secret de la République qui se révèle.

04/1992

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Droit

UNE AUTRE JUSTICE. Contributions à l'histoire de la justice sous la Révolution française

Il n'est point de période judiciaire plus riche et plus significative que celle qui s'ouvre avec les Etats généraux et s'achève avec le Consultat. C'est le temps où se défait un long passé, où se forgent des institutions judiciaires entièrement nouvelles, fondées sur la souveraineté du peuple et inspirées par la philosophie des Lumières. Jamais notre justice ne connaîtra en si peu d'années un tel bouleversement. La justice de la Révolution nous a légué des institutions essentielles comme le Tribunal de cassation, la réduction des voies de recours, le juge de paix qui deviendra le juge d'instance, les jurés et la procédure d'audience de la Cour d'assises. Surtout, elle a fait prendre conscience qu'il n'est pas de justice pénale sans assistance de l'accusé par un avocat librement choisi, et sans débat public et contradictoire. Les grands principes de notre législation pénale - légalité, proportionnalité, nécessité de la peine, non- rétroactivité de la loi pénale, égalité devant la loi -, les constituants les ont inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme qui a aujourd'hui valeur constitutionnelle dans notre droit. Nous leur devons aussi la conception d'une pénalité qui prenne en compte l'espérance de l'amendement du condamné. Nous leur devons enfin l'exemple de convictions fortes, dictées par l'idéal d'une justice respectueuse des Droits de l'homme, soucieuse de la liberté individuelle et au service de la paix civile. C'est dire que leur message n'est pas perdu et demeure encore source d'inspiration.

10/1989

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Droit

Une Constitution européenne

Nous, représentants des peuples et des Etats souverains de l'Europe, héritiers d'une longue et douloureuse Histoire, dépositaires d'une grande civilisation, avons décidé de constituer ensemble une Union qui assure aux Européens les bienfaits de la paix, de la démocratie, des droits de l'homme, de l'éducation et de la culture, du progrès économique et social, d'un environnement protégé et de la solidarité. En conséquence, nous avons conclu le présent Traité qui donne à l'Union européenne une Constitution fondée sur nos valeurs communes.

10/2002

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Droit

L'exécution

J'avais écrit ce livre, où se mêlent récit d'un drame judiciaire et réflexions sur la justice et le métier d'avocat, après l'exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, en novembre 1972, à Paris, dans la cour de la prison de la Santé. Tous deux avaient été condamnés à mort par la Cour d'assises de Troyes pour avoir pris en otage et égorgé, à la Centrale de Clairvaux, une infirmière et un gardien. Leur grâce avait été refusée par le Président Pompidou. Depuis lors, la guillotine a été reléguée dans les caves d'un musée, et la peine de mort a disparu de nos lois. Mais elle sévit encore dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis. Et la tentation d'y revenir n'a pas disparu de tous les esprits. Cette justice qui tuait, la voici à l'oeuvre dans ce livre. Il n'est pas inutile que de nouvelles générations, plus heureuses à cet égard que la nôtre, la connaissent.

10/2014

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Théâtre - Pièces

Théâtre. Tome 1 : Cellule 107 ; Les briques rouges de Varsovie ; C.3.3.

J'ai toujours aimé le théâtre. Au lendemain de la guerre, j'ai découvert son pouvoir d'envoûtement du troisième balcon où se juchaient les étudiants. La jeunesse s'est enfuie, mais la passion est restée. Elle devait porter ses fruits. J'ai écrit en secret des pièces de théâtre. Nombre d'ébauches ont pris le chemin de la corbeille à papier, mais quelques-unes ont échappé à ces excès de dépit amoureux. Les voici réunies sous le titre optimiste de Théâtre 1. Au lecteur d'être, par la grâce de l'imagination, le metteur en scène et l'acteur de ces pièces. Frappons les trois coups. Instant magique, le rideau se lève... R. B.

03/2021

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Géopolitique

Document à venir

Cet ouvrage présente les fondements de l'accusation contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russis, auteur du crime d'agression contre l'Ukraine et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les forces russes dont il est le chef suprême. Robert Badinter est ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel. Bruno Cotte, membre de l'Institut, est président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de première instance à la Cour pénale internationale. Alain Pellet est ancien président de la Commission du droit international des Nations unies et président de l'Institut de droit international.

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Vichy

Le procès Bousquet. Haute cour de justice 20-23 juin 1949

" Il advient que la justice transforme un innocent en coupable. Mais il est plus rare que l'institution judiciaire transforme un coupable en innocent. Ce fut pourtant le cas de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943, et proche de Pierre Laval. Envoyé en Allemagne par ses amis de la Gestapo en juin 1944, Bousquet choisit de rentrer en France en mai 1945 pour y être jugé par la Haute Cour de justice. Comme il l'avait annoncé à ses proches, tout se passa bien pour lui. René Bousquet fut mis en liberté provisoire en juillet 1948 et jugé par la Haute Cour du 21 au 23 juin 1949. Il bénéficia d'un quasi-acquittement. La Haute Cour, composée de parlementaires, pour certains résistants, le releva même de l'indignité nationale pour services rendus à la Résistance... Il put alors entreprendre le front haut une nouvelle carrière dans le monde des affaires. Dénoncé en 1978 par Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives, Bousquet se vit rattrapé par son passé, notamment par le drame de la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, à laquelle il avait fait procéder par la police française. Une nouvelle plainte ayant été déposée contre lui en 1991, Bousquet fut, avant un nouveau procès, abattu par un dément, à Paris, en juin 1993. Sa mort a interdit à la justice de se prononcer à nouveau. Au-delà de l'intérêt historique de ce déni de justice que fut son procès, demeure une question essentielle : comment la Haute Cour de justice a-t-elle pu acquitter René Bousquet et lui délivrer un véritable brevet de Résistance ? C'est l'énigme que cet ouvrage présente. " Robert Badinter Robert Badinter et Bernard Le Drezen ont retrouvé aux Archives nationales le compte rendu sténographique du procès de René Bousquet en juin 1949. Nous publions ici l'intégralité de ce texte, véritable enregistrement écrit des audiences.

10/2022

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Théâtre - Pièces

C.3.3.

Que savais-je d'Oscar Wilde quand je me suis penché sur son destin judiciaire ? Je n'ignorais pas qu'il avait été poursuivi en raison de pratiques homosexuelles, condamné à une peine d'emprisonnement, et qu'il était mort à Paris à l'aube du XXe siècle, misérable et rejeté par la société qui l'avait tant fêté. Demeurait cependant dans sa vie cet épisode singulier. Il m'apparut que la poursuite et la condamnation de Wilde pouvaient se révéler riches d'enseignements. Voici, un écrivain célèbre que la justice de son pays, réputée dans toute l'Europe pour son respect des droits de la défense, a condamné, pour homosexualité, à deux années de travail forcé, en cellule solitaire. Il en sortit brisé, ruiné et déshonoré. Pareille tragédie judiciaire sur fond de répression victorienne de l'homosexualité méritait d'être présenté au public français. Ce qui fut fait. Jorge Lavelli en assura la mise en scène au Théâtre de la Colline. Roland Bertin incarna le personnage de Wilde. A eux et à tous les comédiens et techniciens qui les entouraient, ma reconnaissance est acquise. R. B.

09/2022

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Histoire des institutions judi

Les épines et les roses

Ce livre est le récit de mon voyage au pays du pouvoir. Il commence au lendemain de l'abolition de la peine de mort en octobre 1981 et s'achève à mon départ de la Chancellerie, en février 1986. Il y est beaucoup question de justice, parfois de politique [...]. Ces années de luttes, je les raconte telles que je les ai vécues. Le lecteur ne sera pas surpris d'y trouver, mêlée au récit des événements, l'expression de mes convictions sur ce que devrait être la justice dans la République. De tout ce que j'ai pu réaliser à cette époque, l'essentiel demeure : irréversibilité de l'abolition, suppression des juridictions d'exception, dépénalisation de l'homosexualité, progrès des droits des victimes, ouverture aux citoyens de la Cour européenne des droits de l'homme, amélioration du régime des prisons, et bien d'autres mesures encore. [...] En achevant cet ouvrage, ma conclusion est simple : « Lecture faite, persiste et signe ».

08/2012

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Histoire des institutions judi

L'exécution

"Un grand roman classique, une histoire de haine, de sang, de mort et d'amour. Oui, d'amour. Unité de temps, de lieu, trois personnages : l'auteur, son vieux maître, la victime – oui, la victime – et puis la foule, avec quelques silhouettes bien plantées au premier rang. Un récit qui va droit son chemin vers la réponse à l'unique question : mourra-t-il ? Ce qui importe, c'est de savoir ce qu'est la justice, comment elle fonctionne, à quoi sert un avocat, pourquoi la peine de mort. C'est tout cela qui nous bouleverse dans ce beau livre, dur et sensible à la fois. Ne laissez plus passer, en tout cas pas ainsi, ce qu'on nomme par dérision peut-être la Justice des hommes". Pierre Viansson-Ponté, Le Monde, 3 octobre 1973.

05/2003

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Philosophie du droit

Contre la peine de mort. Ecrits 1970-2006

Né à Paris en 1928, avocat et professeur de droit, Robert Badinter a défendu des causes célèbres, comme le procès de Patrick Henry. Parallèlement, il milite pour les droits de l’Homme et adhère au Parti socialiste en 1971. À son arrivée au pouvoir, François Mitterrand le nomme Garde des Sceaux. En tant que ministre de la Justice, il fait voter, le 9 octobre 1981, la loi abolissant la peine de mort. On lui doit également des mesures telles que l’abrogation du délit d’homosexualité, la suppression de la Cour de sûreté de l’État et des tribunaux permanents des forces armées, les droits des victimes et l’amélioration de la condition carcérale. Président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995, il préside la commission d’arbitrage de la CEE sur la paix dans l’ex-Yougoslavie. Depuis 1995, il est sénateur des Hauts-de-Seine. Robert Badinter est l’auteur de nombreux ouvrages historiques et politiques.

01/2008

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Histoire de France

LIBRES ET EGAUX... L'émancipation des Juifs sous la Révolution française (1789-1791)

Rien, à vrai dire, ne me prédisposait à m'attacher à l'histoire de l'émancipation des Juifs sous la Révolution. Jusqu'au jour où, suivant pas à pas Condorcet, je rencontrai une délégation de Juifs, conduite par Maître Godard, venant demander en janvier 1790 à la Commune de Paris de soutenir leur cause auprès de l'Assemblée Nationale. Il y avait donc eu sous la Révolution, au sujet de la citoyenneté des Juifs, discussions, résistance et bataille politique. Cet événement, si lourd de portée dans l'histoire des Juifs de France et d'Europe, a bien peu compté dans la Révolution. Pourtant, à l'analyser de près, il se révèle chargé de signification. Car l'émancipation, à la veille de 1789, si elle était presque acquise pour les Juifs du Sud-Ouest, n'était rien moins que certaine pour les autres. La raison politique commandait de différer leur émancipation, ou du moins de l'accomplir progressivement en fonction de leur assimulation. Mais cette démarche prudente était inconciliable avec les principes des Droits de l'Homme que les Constituants avaient proclamés. Refuser aux Juifs le droit d'être des citoyens comme les autres, aux mêmes conditions que les autres, c'était leur dénier la qualité d'hommes comme les autres, et renier la Révolution elle-même. Ainsi l'émancipation des Juifs apparaît en définitive comme une victoire de l'idéologie sur le pragmatisme, de la force des principes sur la force des choses.

04/1989

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Autres philosophes

Condorcet

"Il était grand temps de rendre à un intellectuel d'exception, philosophe et homme politique, la place éminente qui lui revient. Grâce à Elisabeth et Robert Badinter, c'est chose faite. Leur Condorcet répare une injustice trop longtemps perpétrée à l'endroit d'un homme éblouissant qui, justement, a consacré sa vie à combattre toutes les iniquités", Claude Servan-Schreiber, Marie-France. "Intellectuel, philosophe, défenseur des Noirs, des Juifs, des femmes, abolitionniste convaincu et militant, et accompagné dans la vie par une femme aussi belle qu'intelligente, la célèbre Sophie à la tête bien faite, Condorcet ne pouvait qu'attirer le ministre de la Justice qui fit voter l'aboliton de la peine de mort, et son épouse, philosophe, féministe et passionnée par le Siècle des lumières", Michel Gazier, Télérama. "Que devient " un intellectuel en politique " selon le sous-titre de ce livre ? Est-ce une pensée qui s'altère ? Le Condorcet des premiers temps, celui d'Elisabeth Badinter, est-il le même que le révolutionnaire de 1789 étudié par l'ancien ministre de la Justice ? La question qui traverse ce livre n'a rien de théorique. Elle est intime, brûlante même. Et la réponse que donne ce Condorcet est lumineuse", Marianne Alphant, Libération. "Les auteurs, sans doute parce qu'ils sont deux, se gardent d'intervenir en leur nom. Ils font oeuvre d'historiens, non d'essayistes... Mais quel beau travail, sobre, fouillé, habité de discrets élans, d'évidentes tendresses ! ", Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde.

10/2001

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Photographie

Robert

J'ai toujours eu un faible pour Robert Doisneau et ses photographies qui dégrisent la réalité, comme un lendemain de fête. J'y ai croisé des gens plus ou moins abordables, fréquemment aimables, tantôt embarrassés par leur corps, les soucis, les parapluies, tantôt en harmonie avec cette société d'après-guerre où l'espoir renaissait. En photographiant ces gens ordinaires dans leur décor, souvent en bas de chez eux, Doisneau les a rendus hors du commun. Ce qui n'en fait pas un saint, heureusement, il rie se prenait pas la tête, ce qui l'a sauvé du pire, probablement. Reste le meilleur.

03/2011

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Critique littéraire

Robert Desnos

Robert Desnos revisité au jour le jour ! Deux immenses yeux ouverts posés sur le monde qu'il traverse à grandes enjambées ! De quoi rompre définitivement avec l'image d'un poète si curieux de tout, qu'il passe pour désinvolte. L'homme est étonnant et son caractère bien trempé. Secret et tonitruant, il déborde d'énergie et mène une vie exaltante dans le Paris d'entre les deux guerres. Une existence sans vide ! Autodidacte et érudit, Desnos est un titi parisien, fils de la Bastille et des Halles. Enfant, il aime la littérature et le cinéma. Ses idoles sont Hugo, Gustave Aimard et Musidora. Ce poète surréaliste, déclaré " prophète " du mouvement dès 1922, amoureux d'une diva qui le dédaigne, fait un voyage à Cuba en 1928 qui bouleverse sa vie. Il s'ouvre au monde en traversant l'Atlantique et, pour l'amour d'une rumba et d'une île lointaine, se libère d'une passion malheureuse et d'un surréalisme alors préoccupé de politique, pour devenir un homme de média. La musique désormais gouverne sa vie. Tout à la fois moderne et visionnaire, il parle - ou chante (faux) - plus qu'il n'écrit. Journaliste, animateur et publicitaire à la TSF, critique de cinéma et de disques, chansonnier, créateur de scénario et de cantates, écrivain, peintre, Desnos explore tous les moyens d'expression et toutes les cultures de son époque, avec le secret espoir de les métisser. Il laisse une œuvre hybride, dont les écrits ne sont que la partie immergée de l'iceberg.

05/2007

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Histoire de France

Robert Buron

Voici la première biographie consacrée à Robert Buron (1910-1973) dont la personnalité a marqué la IVe et la Ve République et dont le souvenir est associé à de grandes dates de leur histoire, telles 1954 et !e gouvernement de Mendès France ou 1962 et les accords d'Evian. Cet économiste engagé tôt en politique n'a jamais caché ses convictions, même si celles-ci dérangeaient. Passant progressivement de la démocratie-chrétienne au socialisme, son anticonformisme a pu dérouter, mais son action s'est toujours attachée à la défense de la dignité et de l'épanouissement de l'homme. Un christianisme exigeant ne l'empêcha nullement de distinguer foi et engagement dans la vie de la cité, au service de tous. Européen convaincu, Robert Buron a, également, une vision mondialiste, s'intéressant particulièrement au Tiers-Monde dont il mesure sur place les problèmes. Il s'en fait un ardent défenseur au nom de la solidarité, notamment dans le cadre de ses fonctions à l'O.C.D.E. Par "goût de la vie" cet optimiste impénitent est aussi un réaliste qui mesure les limites de l'action politique classique. Il chercha par de nouvelles voies, notamment avec le mouvement Objectif 72, à ne pas se laisser enfermer par le court terme, se livrant à une réflexion prospective qui dépasse les clivages traditionnels. Marcel Launay, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Nantes, présente le portrait de cet humaniste en politique. Outre les extraits des écrits de Robert Buron, deux témoignages éclairent une personnalité aux multiples facettes. Pierre Pflimlin, ancien Ministre, Président du Conseil en 1958 puis Maire de Strasbourg et Président du Parlement Européen, évoque son collègue et ami du M.R.P., lucide et généreux. Jean Offredo, journaliste, collaborateur de la première heure d'Objectif 72, apporte un éclairage complémentaire sur l'homme de gauche, désintéressé, toujours prêt à se remettre.

01/1993

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Histoire internationale

Robert Kennedy

Il a d'abord été un fils, soucieux de briller aux yeux de son puissant père, l'Ambassadeur. Il fut aussi un frère, qui dédia la première partie de sa vie à la carrière de l'aîné adoré, "Jack". Mais Robert Kennedy fut surtout un politique atypique, dernier espoir d'une génération traumatisée par les morts de JFK et Martin Luther King. Méconnues en France, sa vie et son oeuvre illustrent pourtant une page essentielle de l'histoire américaine, dont l'issue tragique hante encore les esprits. Car raconter "Bobby", c'est mesurer l'empreinte unique d'un homme perpétuellement en devenir, dans sa vie privée comme sur la scène politique. A Dallas, l'assassinat de son frère obligera Robert à reconsidérer son existence et à entamer une profonde transformation afin de se libérer des fantômes du passé, à la rencontre de son propre destin. Jusqu'à succomber, lui aussi, sous les balles d'un assassin, alors qu'il prenait la route de la Maison Blanche en 1968.

02/2017