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Ressusciter quand même. Le matérialisme orphique de Stéphane Mallarmé

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Critique Poésie

Ressusciter quand même. Le matérialisme orphique de Stéphane Mallarmé

La première version du fameux Sonnet en or-ix, le plus mystérieux et jusqu'ici indéchiffré poème de Mallarmé (le ptyx..), est intitulée "Sonnet allégorique de lui-même". D'où le jeu littéraire de le déchiffrer... comme une allégorie. C'est la première partie de cet essai. Cette allégorie se révèle très précise. Et si c'est bien une allégorie "de ce poème-ci", ne serait-ce pas une allégorie de la poésie en général ? Après enquête, il se révèle que cette allégorie vaut pour une grande partie de l'oeuvre de Mallarmé, y compris "Un coup de dés jamais n'abolira le hasard", mais pas toute. De même, le lecteur pourra-t-il vérifier qu'elle éclaire certains des plus célèbres poèmes de la littérature (de Hugo à Aragon), mais pas tous : c'est une allégorie de ce que c'est qu'écrire un poème, du rapport de la poésie à l'univers et à sa splendeur mortelle. L'auteur fait même une incursion dans la poésie anglaise en prenant pour test le "Prufrock" de TS Eliot. La grande étude d'Alain Lipietz permet d'en finir avec la vision d'un Mallarmé "qui n'aurait scruté d'autre horizon que celui du langage". Mallarmé a quelque chose à dire, il parle aux femmes et aux hommes de notre temps et, même si l'auteur a de fortes réticences envers son élitisme, il tient son message pour essentiel.

02/2021

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Critique littéraire

La poésie de Stéphane Mallarmé

" ... Que vous ayez de Mallarmé fait le portrait le plus véritable, confondant ceux qui l'ont connu, ceci est déjà extraordinaire ", écrivait Paul Valéry à Albert Thibaudet, en 1912, peu après la parution de ce livre, le premier du futur grand critique de la NRF. Depuis, d'autres commentateurs sont allés plus loin dans l'interprétation que Thibaudet, avec son zèle d'exégète sans documents, sans correspondance, sans inédits. Mais son livre a échappé aux modes successives et aux écoles, par la rigueur de la pensée et la compréhension intuitive dont il témoigne ; par son style, enfin, inimitable dans son mélange de rigueur et de détente, de précision et de fantaisie poétique. II a conservé l'éclatante nouveauté des jeunes idées que les grands critiques conçoivent dans leur premier essai et que souvent, contrairement aux poètes et aux romanciers, ils ne retrouvent plus par la suite. Jean-Yves Tadié

03/2006

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Critique littéraire

Documents Stéphane Mallarmé VII

Ce Tome VII des Documents Mallarmé est largement consacré à la correspondance du poète avec ses amis, écrivains ou non. On trouvera également une édition des poèmes de Mallarmé lycéen.

04/2003

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Critique littéraire

Documents Stéphane Mallarmé V

La plus grande partie de ce cinquième tome des Documents Stéphane Mallarmé est consacrée à la biographie et à la généalogie du poète. Les pièces innombrables ici reproduites et commentées, sont de toutes sortes : avis de naissance, de décès, de mariage, notes de baptême, actes et contrats notariés, et bien sûr lettres de famille. Celles-ci, débutant une bonne dizaine d'années avant la naissance de Stéphane Mallarmé, nous livrent une connaissance intime et très vaste de sa famille, la correspondance englobant des parents parfois fort éloignés. La période débutant vers 1860 est particulièrement intéressante : on constate à quel point le jeune Stéphane eut à souffrir de l'accueil décourageant que sa famille réserva à ses projets d'avenir, pas même encore littéraires, mais de professeur d'anglais en université ! D'ailleurs, le poème Les Fenêtres, écrit en 1863, et dont Carl Paul Barbier retrace les avatars de ses publications successives, exprime toute l'amertume et la rancoeur du jeune homme envers une famille aimante certes, mais bien trop bourgeoise, bigote et conformiste pour comprendre une nature d'artiste (Ivre, il vit, oubliant l'horreur des saintes huiles/Les tisanes, l'horloge et le lit infligé...).

10/2005

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Littérature française

Ressusciter la mère

"Rentrer de l'école. Croiser la mine défaite de la femme de ménage qui n'ose me regarder. Aller machinalement dans ma chambre, y déposer mon cartable. Entendre la porte de ma chambre qui s'ouvre sans toquer malgré mon affiche à l'entrée. Voir dans l'embrasure de la porte ma grande soeur qui se tient devant moi, froide et impassible". Le 9 octobre 1995, Solveig, 14 ans, reçoit la plus grande claque de sa vie : la disparition de sa mère. Brutalement, la jeune fille doit s'adapter à son absence, renoncer à la vue de sa silhouette frêle et aimante errant dans la maison, de ses doigts fins appliquant du mascara sur ses cils et, surtout, à l'odeur des cigarettes devenue, pour Solveig, l'oxygène qui la liait à sa mère. Son âme d'adolescente, en proie au vide, sera secourue, entre autres, par la grand-mère maternelle qui veillera sur elle et sur ses soeurs jusqu'à l'âge de 99 ans. Ce n'est qu'une fois devenue mère à son tour, que Solveig retrouvera la tendresse du terme "maman" dont le son, arraché à elle beaucoup trop tôt, reviendra caresser ses oreilles et lui permettra, enfin, de ressusciter sa mère. Comment vivre le sentiment d'impuissance face à la souffrance d'un être aimé ? Comment se reconstruire après une disparition prématurée ? D'une plume tendre mais poignante, Solveig Foucher livre son parcours vers la reconquête d'un lien maternel perdu.

02/2021

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Critique littéraire

STEPHANE MALLARME. L'encre et le ciel

Poète réputé difficile parce qu'on oublie souvent des pans entiers de son œuvre, Mallarmé reste à découvrir. Ce livre tâche donc d'en embrasser tous les aspects, sans céder à la tentation de la synthèse réductrice ; sans avoir l'ambition mystificatrice de fournir de nouvelles " clés " de cette œuvre ; et en refusant de spéculer autant sur une obscurité métaphysique que sur une obscurité calculée. Mallarmé est le permanent rappel qu'un poète tisse un texte avec des mots, que le sens n'est jamais donné et à trouver, que l'énigme est dans les mots, entre les mots. Mallarmé est le rappel qu'un texte - poème ou prose - est une réalité visuelle, imprimée, noir sur blanc, pictographique, et théâtre de signes, autant que rythme respiratoire et auditif ; et même qu'il joue et se joue de ces deux registres. Mallarmé, enfin, sait et dit que ce Jeu suprême, autonome et absolu, s'inscrit malgré tout sur fond de hasard universel perpétuellement nié.

01/1987

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Revues

Etudes Stéphane Mallarmé N° 7/2019

Contributeurs : Robert Boncardo, Laurence Gossart, Odile Hamot, Gordon Millan, Jean-Claude Milner et Laurent Mourey.

05/2021

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Revues

Etudes Stéphane Mallarmé N° 8/2020

Contributeurs : Manon Amandio, Damian Catani, Jean-Nicolas Illouz, Zeliang Li, Serge Martin et Giorgia Testa Vlahov.

05/2023

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Critique littéraire

Profils perdus de Stéphane Mallarmé. Court traité de lecture 2

Le profil perdu nous vient de la peinture : le sujet est saisi de dos, mais tourne la tête vers le spectateur, en sorte qu'on voit la moitié de son visage et le dessin de son profil. De même, chaque chapitre du présent livre s'appuie sur une donnée partielle. Même en déployant aussi loin que possible les implications du détail choisi, l'analyse n'atteint jamais l'intégralité de Mallarmé. Mais les angles changent ; les profils, inclinés de diverse manière, finissent par recomposer une figure peu attendue. Soucieux de la société, le poète pense, un temps, pouvoir la transformer. Précisément parce que la poésie ne vaut rien sur le marché, elle conteste la forme-marchandise. Travaillant sur la langue, elle observe ceux qui travaillent la matière. Jusque dans leur temps de repos, elle suit les mécanismes de leur assujettissement. Du hasard qu'elle n'a cessé de vouloir surmonter, elle découvre qu'il trouve sa réalisation ultime dans la foule moderne. Même si, au final, l'espoir s'éteint, jamais l'attention ne perd son acuité. Parmi tous les profils, l'emporte celui du veilleur.

10/2019

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Critique

Stéphane Mallarmé, l'homme poursuit noir sur blanc

La poétique de Mallarmé témoigne d'une recherche obsédante du "signe adamantin" . Ce livre vise à analyser le mouvement métaphorique qui soutient la structure du poème mallarméen, laquelle se donne comme un objet volumétrique, combinant savamment strates de sens, images, échos sonores, relations syntaxiques.

07/2022

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 7 : Juillet 1894 - Décembre 1895

Ce septième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui de la fin juillet 1894 jusqu'à la fin décembre 1895. Les loisirs, relatifs, de la retraite permettent au poète, et sa notoriété lui impose, une activité épistolaire grandissante. Comme dans le tome VI, l'équivalent de presque quatre lettres par semaine a été conservé, permettant de dresser un calendrier à peu près complet d'un emploi du temps de plus en plus chargé. Mallarmé dispose théoriquement de tout son temps ; ce temps est dévoré par des sollicitations de plus en plus nombreuses, de plus en plus impérieuses : obligations mondaines, démarches charitables ou secourables, services rendus à des confrères et à de jeunes écrivains, devoirs de politesse dont Mallarmé s'acquitte avec exactitude et avec élégance. Mallarmé trouve néanmoins (et surtout à Valvins) le temps de méditer et même d'écrire : voici une des périodes les plus fécondes de sa trop courte vie. Il lance dans Le Figaro l'idée, alors chimérique, aujourd'hui redevenue d'actualité, du "fonds littéraire", ou domaine public payant, alimentant une sorte de Caisse nationale des Lettres. Accueilli avec enthousiasme par les littérateurs, l'article provoque un tollé presque universel parmi les éditeurs. Mallarmé multiplie ses vers de circonstance, et publie plusieurs poèmes importants. Il donne à l'éditeur Deman le manuscrit de ses Vers ; le volume ne paraîtra qu'après sa mort. Son activité capitale est sa collaboration régulière à La Revue blanche : il y publie, sous la rubrique générale Variations sur un sujet, en une suite de dix articles ou poèmes critiques, la somme de ses méditations sur "le Livre, instrument spirituel". Ce testament esthétique formera le noyau central du futur volume Divagations. Contesté par certains, Mallarmé ne manque pas de défenseurs. Dès novembre 1894, André Gide note : "Nous n'avons aujourd'hui pas de plus grand poète".

05/1982

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 9 : Janvier 1897 - Novembre 1897

Ce pénultième tome de la Correspondance de Mallarmé contient plus de 300 lettres écrites par lui et plus de 300 lettres reçues, au cours des 300 jours de janvier à novembre 1897. Elles permettent de revivre jour par jour, presque heure par heure, la vie du poète. Le plus sociable des solitaires, Mallarmé accomplit avec virtuosité et avec bonne grâce les multiples obligations mondaines, amicales et littéraires que lui crée un réseau grandissant de relations. La publication, en janvier, de Divagations lui vaut deux gestes d'hommage des Mardistes : un dîner chez le Père Lathuille, la remise par ses disciples et ses confrères d'un album de vers et de prose. Mais la vie de Paris le lasse de plus en plus. Ses cartes de visite indiquent désormais : "De mai en novembre, Valvins près Fontenaibleau", programme qu'il réalise, sauf de brefs retours à Paris, pour présider le Comité Verlaine, revoir des amis, ou chercher sa femme et sa fille, attardées dans la capitale. Valvins lui donne la forêt et le fleuve ; sa solitude y est mitigée par sa correspondance quotidienne et charmante avec Geneviève, par des visites d'amis (Rodin, Valéry, Whistler ; qui fait le portrait de Geneviève), par de fugitives apparitions de Julie Manet et de ses cousines Paule et Jeannie Gobillard, par la vigilante amitié des Dujardin, par le voisinage de Marcel Schwob et de Marguerite Moreno, et surtout par la venue de Méry Laurent au printemps, descendue à l'auberge des Plâtreries : il lui offre à déjeuner à Valvins et lui fait admirer la maison, il la promène pendant deux jours au château et en forêt, elle part enthousiasmée. Le grand travail de l'année est Un Coup de Dés, publié en mai dans la revue Cosmopolis, et confié ensuite par Mallarmé à la maison Didot, en vue d'une édition illustrée par Odilon Redon que projette Ambroise Vollard. Mallarmé en distribue des épreuves à ses amis, Mauclair, Gide et d'autres, dont surtout Valéry, qui dira : "Il a essayé d'élever enfin une page à la puissance du ciel étoilé..."

10/1983

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 6 : Janvier 1893 - Juillet 1894

Ce sixième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui depuis le début de janvier 1893 jusqu'au 20 juillet 1894. Une année et demie pleine d'activités multiples et variées. A l'automne 1893, Mallarmé prend sa retraite : le "supplice du collège" cesse ; le poète compte "vraiment débuter dans la littérature". Il va passer de plus en plus de temps à Valvins, y recevoir, nombreux, ses amis. Il fait un nouveau séjour à Honfleur. A Paris, chaque jour apporte des occupations littéraires, artistiques et mondaines. On le voit aux concerts, aux expositions, aux spectacles. Son prestige national et international grandit. Il est reçu avec honneur aux universités d'Oxford et de Cambridge, où il prononce sa conférence, capitale, sur La musique et les lettres. Les lettres, quotidiennes, qu'il envoie d'Angleterre à Geneviève et à Marie sont admirablement évocatrices dans toute leur fraîcheur d'émerveillement. La correspondance "littéraire" occupe un bon tiers du volume. Ces remerciements d'envois de livres frappent par l'invention jaillissante de métaphores subtiles, d'hyperboles qui, s'adressant parfois aux intentions plutôt qu'aux réalisations, définissent en filigrane une poétique idéale.

11/1981

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Théâtre

Quand même

Jouer du théâtre, écrire du théâtre, publier du théâtre : quand même. C'était la devise de Sarah Bernhardt, reprise par une comédienne dans une des pièces de ce recueil ; jamais elle n'a été plus justifiée. Jamais en effet le théâtre n'a été plus nécessaire, jamais il n'a paru plus menacé. Nécessaire, pour quoi ? Pour qui ? Pour tous. Nécessaire non pas seulement pour s'évader, se réjouir, se distraire, occuper ses loisirs. Nécessaire, pour comprendre le monde, le penser, le mettre à distance dans une confrontation publique et cependant singulière, secrète. Nécessaire, si on veut s'arracher un moment à l'affairement quotidien, si on ne veut pas être entièrement livré à la marchandise et au divertissement marchandisé. Nécessaire, pour survivre. " Les portes du paradis sont verrouillées, écrit Kleist, essayons de faire le tour pour voir s'il n'est pas resté quelque petite ouverture derrière. " Le théâtre est cette ouverture. Pour chacun de nous, dans ce qu'il a de plus intime et qu'il partage publiquement avec d'autres. Voilà pourquoi il faut que vive le théâtre - quand même.

04/2006

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Monographies

Ressusciter

"Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir".

01/2003

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Littérature anglo-saxonne

Partir quand même

Etincelant et provocateur, un roman d'une grande honnêteté sur une femme au crépuscule de sa vie, prête à en faire le bilan. Une oeuvre lumineuse, portée par le style remarquable de celle que Salman Rushdie considère comme " une des plus grandes autrices de notre temps ". A quatre-vingt-un ans, Lilia a enterré trois maris, élevé cinq enfants et vu naître dix-sept petits-enfants. L'heure est venue de vivre un peu pour elle. Et de se plonger dans un livre qui l'intrigue : le journal d'un certain Roland Bouley, un auteur resté obscur mais qui occupe une place particulière dans son existence. Et pour cause, Lilia l'a connu en 1945, quand Roland était vaguement en poste aux Nations unies. Quand ce séducteur invétéré papillonnait de l'une à l'autre en promettant le mariage à toutes. Quand Lilia vivait dans une ferme avec son père veuf et ses nombreux frères et soeurs. Elle avait seize ans, elle était vive et délurée. Elle voulait échapper à sa vie, et Roland est arrivé. Aujourd'hui, Lilia est curieuse de découvrir le journal de celui qu'elle n'a jamais oublié. De découvrir aussi ce que ce journal dit de sa vie à elle, de la vie qu'ils auraient pu avoir et de la vie qu'elle a menée, malgré tout...

02/2023

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Contes et nouvelles

Quand bien même

Jacques Bouvard est un avocat névrosé qui ne cesse d'être tourmenté par la médiocrité du monde qui l'entoure et un mal intime qui le ronge. Au détour d'un chemin, sur les remparts de Laon, il rencontre le président Gregory Mangin qui hystérise la France depuis son élection. Un passage à l'acte va alors faire basculer le destin de Bouvard et celui de la France dans le chaos.

08/2021

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Littérature française

Sarah quand même

Régine Detambel met ici en lumière ce que fut la célébrité internationale de Sarah Bernhardt à l'apogée de sa carrière autour de 1900. Dans sa vie, il y eut beaucoup d'hommes, mais aussi des femmes. Susan, la narratrice de ce roman, admiratrice et souffre- douleur de la Divine, raconte deux décennies aux côtés de la tragédienne, passant de l'amour le plus passionné à un dévouement malheureux, souvent récompensé d'ingratitude et de frustrations, tout particulièrement quand Sarah Bernhardt, âgée et malade, endurant les pires tourments, fit la preuve de sa volonté indomptable, conformément à sa devise : "Quand même".

03/2023

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Critique littéraire

Hymnes orphiques

Le recueil des Hymnes orphiques, livre de prières du IIIe siècle de notre ère, nous donne à travers ses quatre-vingt-huit textes un accès direct, et unique, à la fois à des conceptions religieuses complexes et originales et aux préoccupations quotidiennes d'un petit groupe de fidèles se réclamant de l'orphisme dans la région de Pergame en Asie Mineure. Bien que transmis intégralement, et non en miettes comme l'essentiel du corpus dit orphique, il n'a guère retenu l'attention ni des philosophes ni des historiens de la religion ni des spécialistes de poésie. Trop peu orphiques pour les uns, trop peu poétiques pour les autres, ces incantations ont pourtant révélé peu à peu, depuis environ vingt-cinq ans, les secrets de leur architecture mais les deux grands savants francophones, Jean Rudhardt puis Francis Vian, qui avaient (séparément) conçu le projet de les éditer, n'ont pu le mener à bien. De ce recueil méconnu la Collection des Universités de France offre donc la première édition scientifique française qui a bénéficié des ultimes réflexions de F. Vian - il avait confié à Marie-Christine Fayant des notes et brouillons rassemblés en vue de l'édition - et des relectures conjointes de Pierre Chuvin, disciple de longue date de F. Vian. Ce volume vient enrichir notre connaissance de la poésie hymnique des Anciens : les Hymnes orphiques nous ont été transmis dans les mêmes manuscrits que les Hymnes homériques, les Hymnes de Callimaque et ceux de Proclus, mais ils manifestent une grande originalité par rapport à ceux-ci, nous faisant goûter, derrière leur formalisme de surface, la saveur d'une piété au ras de la vie, de la naissance à la mort. Prières ferventes ou moments d'exaltation dionysiaque, dans ces litanies passe le souffle des grands courants de pensée de l'époque. Leur publication veut permettre une plus juste appréciation de leur valeur et fournir à tous ceux qu'intéresse la religiosité de l'Antiquité tardive les clés, linguistiques et conceptuelles, nécessaires pour entrer dans ce monde où s'est forgée une partie du nôtre. Marie-Christine Fayant et Pierre Chuvin ont contribué à l'édition en 18 volumes des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis (Collection des Universités de France) ; ils ont traduit et commenté la Description de Sainte-Sophie par Paul le Silentiaire (Die 1997 ; nouvelle édition en préparation aux Belles Lettres). Pierre Chuvin est notamment l'auteur de Chronique des derniers païens (Belles Lettres / Fayard 1990 ; dernière éd. revue et augmentée, 2009).

11/2014

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Poésie

Suite orphique. 99 quatrains

Voici 99 quatrains écrits ces dernières années, poursuite intense de la méditation poétique de François Cheng, réaffirmation de la vie et du sens dans la confrontation à la mort. Geste "testamentaire", dirait-on si la clarté ne l'emportait pas toujours. On connaît l'art subtil et inégalable de François Cheng : simplicité, fluidité et limpidité ouvrant miraculeusement sur une pensée vaste et profonde. Le mythe d'Orphée est ici interprété et réinventé comme un retournement de la mort vers la vie dans une étonnante synthèse qui met le mythe grec en regard du taoïsme et du christianisme. Cette parole ouverte et généreuse est pour le lecteur comme l'émouvante confidence d'un penseur-poète qui n'a de cesse de célébrer la vie.

03/2024

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Critique Poésie

Spectres de Mallarmé

En 1997 s'est tenu à Cerisy une décade consacrée à Mallarmé. Vingt ans plus tard, au même lieu, s'est imposée la tenue d'une nouvelle rencontre. La publication des Ouvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade, celle de la correspondance générale aussi et de deux nouvelles biographies, la continuation des cahiers consacrés au poète, l'intérêt renouvelé des historiens de l'art et des philosophes à son égard, les travaux " archéologiques " ou " généalogiques " posant la question de la réception et des usages de l'oeuvre, dessinent l'image d'un autre Mallarmé. Les contributions de ce colloque de 2020 visent ainsi à prendre toute la mesure de ce nouveau paradigme critique, en saisissant une oeuvre " spectrale " qui certes nous revient, mieux saisie dans son historicité propre, mais qui survient aussi sans interruption, depuis la sortie du symbolisme, dans son actualité forte. Celui dont la poésie et la poétique n'ont cessé d'interroger la façon de penser la fiction et la société, comme les jeux du langage et du hasard, demeure un repère pour les temps présents. Universitaires, essayistes, philosophes, écrivains ont trouvé là l'occasion de faire le point et de relancer les dés.

03/2021

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Littérature étrangère

Le soleil luit quand même

«"On peut vivre", disent Sacha et ses camarades, une petite communauté d'étudiants dans Leningrad assiégée - un siège qui durera plus de mille jours, de 1941 à 1943. On peut vivre, malgré le "pouvoir soviétique" que la guerre n'a rendu ni moins policier, ni plus humain. On peut vivre, malgré la faim, qui fait parfois des jeunes gens un gibier pourchassé par des trafiquants de chair humaine. On peut vivre, malgré le froid, qui descend parfois à - 40°C au fort de l'hiver. On peut vivre, parce qu'on a le courage, la jeunesse et, dans l'interminable tragédie, la gaieté et même l'insouciance. On peut vivre, même si on est obligé de truquer les paperasses offcielles pour utiliser les tickets d'alimentation des morts - il y en eut plus de cinq cent mille dans la ville. Des morts qu'on ne pouvait pas toujours "mettre en terre", comme la petite Sarah de dix-huit ans, dont son ami promène le corps dans la ville, sur un traîneau, sans trouver d'endroit où on puisse creuser la terre, trop glacée. L'adolescent finira par abandonner le mince cadavre à côté des momies égyptiennes, au musée de l'Ermitage...»Claude Roy.

01/1959

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Bachelard

Le matérialisme rationnel

Dernier ouvrage d'épistémologie de Gaston Bachelard, Le Matérialisme rationnel (1953) étudie la chimie, définie comme la science des transformations et des créations matérielles. Il commence par interroger les conditions d'émergence de cette science, en soulignant la rupture qu'elle a dû opérer avec l'alchimie et la cosmologie, où Bachelard décèle le jeu de l'imaginaire et les symboles de l'inconscient. A travers une lecture philosophique passionnée des traités scientifiques, il pose ensuite de manière remarquablement précise la question des relations entre chimie contemporaine et physique nucléaire. Il y voit une rencontre historique entre deux rationalismes régionaux et cherche à préciser les termes de l'unification de ces deux traditions théoriques et expérimentales. Il montre enfin que la nouvelle ontologie de l'énergie qui émerge au croisement de ces deux disciplines déborde de toutes parts les catégories philosophiques traditionnelles. Cet ouvrage est présenté dans une nouvelle édition critique comportant une présentation, des notes explicatives, une table analytique, un index et une bibliographie.

02/2021

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Philosophie

Le matérialisme dialectique

La Praxis est le point de départ et le point d'arrivée du matérialisme dialectique. Ce mot désigne philosophiquement ce que le sens commun appelle : "la vie réelle", cette vie qui est à la fois plus prosaïque et plus dramatique que celle de l'esprit, spéculatif. Le but du matérialisme dialectique n'est autre que l'expression lucide de la Praxis, du contenu réel de la vie - et corrélativement la transformation de la Praxis actuelle en une pratique sociale consciente, cohérente et libre. Le but théorique et le but pratique - la connaissance et l'action créatrice - sont inséparables. HENRI LEFEBVRE.

11/1990

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Littérature française

La ressuscitée de Beaujon

Jacqueline Giraudeau est née en 1931, un vendredi 13. Un signe du destin, diraient les plus superstitieux. Quoi qu'on en pense, la vie de Jacqueline sera émaillée de graves problèmes de santé. Elle frôlera même la mort par deux fois, mais sa volonté de vivre sera toujours la plus forte. Elle se marie à 20 ans, mais divorcera quelques années plus tard, à la suite de sa première hospitalisation. Elle reprend ses fonctions au sein du ministère de la Reconstruction, puis suit une formation et devient documentaliste. C'est à ce moment-là qu'elle rencontre Yves et trouve enfin le bonheur à l'âge de 30 ans... Ce récit autobiographique est un témoignage poignant, un hymne au courage, à la volonté de vivre. Au travers de son expérience, l'auteur souhaite insuffler à toutes les personnes qui souffrent un peu de sa force pour traverser les difficultés de la vie.

05/2018

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Ethnologie

Ressuscité

2028 : on apprend qu'un homme décédé en 1978 à la suite d'un cancer vient d'être ressuscité par une équipe française qui, soutenue en secret par la présidence de la République, a pris une avance considérable dans le domaine de la cryogénisation, technique qui permet le refroidissement du cadavre jusqu'à - 196 °C, puis sa "réanimation" . Le héros de cette histoire, brillant universitaire né en 1940, est confronté au fait d'avoir à reprendre sa vie après une interruption d'un demi-siècle qui perturbe ou anéantit ses relations de parenté et d'amitié... Ressuscité ! est une farce politico-scientifique, dans le style de La Sacrée semaine, qui aborde frontalement les questions de la vie, de la mort et de l'avenir de l'humanité.

10/2019

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Littérature francophone

Ressuscité

"Chaque matin, je me laisse ainsi aller à un moment de dépression où je suis néanmoins en communion avec Mahdi. Mon tout-petit, où peux-tu bien être ? As-tu péri dans cette mer Méditerranée de malheur ? " Sur la route migratoire qu'ils se sont résignés à prendre pour sauver leurs enfants des mariages forcés et des voleurs d'organes, Sultan et Choukrieh égarent leur fils Mahdi, neuf ans. Ressuscité est le récit romancé de cette histoire vraie, du drame de cette famille qui se retrouve soudain amputée de l'un des siens, aux portes de l'Europe. De sa jeunesse afghane à son installation en tant que requérante d'asile en Allemagne, la mère de l'enfant raconte un périple déchirant et pourtant tristement commun.

05/2021

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Littérature érotique et sentim

T'aimer quand même

Jeune homme séduisant, entrepreneur brillant et riche, Tancredi a tout pour être heureux. Tout, sauf l'essentiel : depuis un drame survenu des années auparavant, il est incapable d'aimer et brûle sa vie dans des aventures sans lendemain. Jusqu'au jour où, au hasard d'une petite église de Rome, il découvre Sofia, une jeune pianiste qui y donne un concert. Subjugué par sa grâce, il sent son coeur battre à nouveau. Toutes ses certitudes volent en éclats : et s'il pouvait encore aimer, malgré tout ? Mais la jeune femme est prisonnière d'une promesse. Elle a juré de s'occuper pour toujours de son mari devenu paraplégique après un accident dont elle se sent responsable. Tancredi et Sofia, ces deux âmes à la dérive qui ont renoncé au bonheur, font face à un choix qui marquera forcément leur destin...

05/2019

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Littérature française

S'aimer quand même

"Franchement ton livre, il parle de choses carrément perso ! - Oui... - J'sais pas, ce n'est pas un roman, c'est ta vie quoi ? - Oui, des moments de vie. - Donc, ta vie en somme ! - Non, des moments de vie. - Franchement, ne joue pas avec les mots, c'est quoi la différence ? - La différence est que je parle de moments de vie qu'on traverse tous". Une femme qui parle d'un amour fou pour l'homme qui a failli la tuer ; un petit garçon qui se sent petite fille ; une jeune Indienne qui se remémore la nuit où tout a basculé pour son visage, et même Marilyn Monroe qui fuit l'Amérique pour se réfugier en Inde et retrouver celle qu'elle était... Dans ce livre hybride, écrit et dessiné, entre journal intime et journal de voyage, entre Chine et Afrique, l'étonnante Isild le Besco, actrice et réalisatrice précoce, nous parle des femmes. Elle dit, dans une langue vive et canaille, naïve et crue, la difficulté de communiquer quand les mots manquent, mais aussi le bonheur qu'il y a à découvrir que le langage ne sert pas qu'à se comprendre, mais à s'aimer peut-être.

03/2018