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Rainer Maria Rilke, Boris Leonidovic Pasternak, Marina Tsvétaïeva

Extraits

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Critique littéraire

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke (1875-1926), poète de l'intériorité? Cette étiquette délicate recouvre un projet poétique bien plus riche qu'il n'y paraît. En présentant les principaux moments de son œuvre les écrits majeurs, mais aussi les projets restés inachevés ce livre explore l'originalité de ce que Rilke appelle l'"espace intérieur du monde": un espace poétique radicalement étranger à toute complaisance sentimentale et à toute prétention métaphysique. Car l'écriture rilkéenne ne vise pas le contenu de l'expérience mais son intensité; elle n'est pas fondée sur un quelconque message, mais sur une perpétuelle mobilité du sens.

09/2006

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XXe siècle

Souvenirs sur Rainer Maria Rilke

"Duino est l'atmosphère de mon être" , écrivait Rilke. A jamais l'oeuvre du poète est associée au château de la princesse de Tour et Taxis, à Duino, près de Trieste, où il trouva l'inspiration des Elégies. "Dominant l'Adriatique, écrit Maurice Betz, à l'extrême pointe d'un promontoire, un antique château, juché sur le roc, qu'isolent d'un côté la mer, de l'autre de profondes forêts de chênes-lièges [... ] C'est ici que Rilke vint pour la première fois au printemps de 1910, sur l'invitation de la princesse de la Tour et Taxis, et ce bref séjour au château de Duino fut le début d'une longue et féconde intimité avec ce paysage et ses habitants". Un jour d'hiver, au début de 1912, durant une promenade sur le chemin du Bastion, les vers d'un poème inconnu lui furent comme dictés. La première Elégie était née. Marie de la Tour et Taxis, "cette grande dame autrichienne qui était chez elle aussi bien à Paris qu'à Vienne ou à Venise" (Betz), a tenu à rédiger en français ses souvenirs du Seraphico- c'estle nom qu'avec son accord elle lui avait donné - et à montrer l'homme qu'il était au quotidien, avec toutes ses fragilités et ses étrangetés. Etrangement, le texte a d'abord paru en traduction allemande en 1933. C'est seulement en 1936, grâce à Maurice Betz, qu'ils ont pu paraître dans leur langue originale, chez Emile-Paul à Paris. En ce dixième anniversaire de la mort de Rilke, paraissaient également les souvenirs de Betz, réédités en mars 2022 par Arfuyen sous le titre Conversations avec Rainer Maria Rilk

01/2023

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Littérature française

Conversations avec Rainer Maria Rilke. Suivi de De Paris à Strasbourg et Colmar avec Rainer Maria Rilke

Rilke comme si on était avec lui, comme si on l'écoutait : "Rilke arrivait chez moi, raconte Betz, d'ordinaire un peu après dix heures. Lorsque son coup de sonnette ne résonnait qu'à onze heures, c'était que, profitant du beau temps, il avait traversé le Luxembourg". De l'Hôtel Foyot, rue de Tournon, où habitait Rilke, au 1 rue Médicis où était l'appartement de Betz, dominant les jardins, il n'y avait que quelques pas. Rilke et Betz travaillaient à la traduction des Cahiers de Malte Laurids Brigge : "Avec quelques interruptions, notre collaboration se prolongea ainsi pendant plusieurs mois. Je ne suis pas loin de soupçonner Rilke d'avoir mis une secrète complaisance à faire durer ces conversations". Elles portent sur les sujets les plus variés : de la poésie et la traduction aux paysages de France et à la Russie, mais aussi bien aux chiens et aux chats. Betz n'a pas 30 ans, il est ébloui. Mais il consigne ces propos et nous pouvons les partager aujourd'hui. Un de ces jours où Betz travaille avec Rilke, le jeune Camille Schneider rend visite à son compatriote Betz. "Vous avez dû croiser Rilke dans l'escalier, lui dit Betz. Si vous voulez le voir de près, allez au jardin du Luxembourg. Vous le trouverez sur l'un des premiers bancs, au milieu des pigeons". Schneider s'y précipite : "Venez, lui dit Rilke, je voudrais voir le Luxembourg avec vous". Ils marchent, et au moment de se séparer : "J'aimerais revoir Strasbourg avec vous, et Colmar". Car c'est à Strasbourg que Rilke a publié son premier recueil, en 1897. Le départ se fait le soir-même. Et là encore le détail de ce voyage étonnant avec Rilke nous a été conservé. Comme si nous y étions...

03/2022

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Littérature française

Marina Tsvétaïéva, mourir à Elabouga

Immense poète russe, fervente amoureuse menant plusieurs liaisons à la fois : Rilke lui préfère Lou Andreas-Salomé, Pasternak en épouse une autre mais la protège jusqu'à sa mort, au bout d'une corde dans un grenier d'où elle avait vue sur le champ qu'elle grattait à mains nues à la recherche des pommes de terre oubliées des paysans. Une vie débordante d'épreuves : la misère pendant la guerre civile, sa fille de trois ans morte de faim dans un orphelinat, son mari qui se bat contre le régime soviétique... Rejetée par les poètes officiels, puis par la riche diaspora russe en France, elle retourne dans son pays pour mettre fin à sa vie d'errance. Enterrée sous une motte de terre anonyme dans le cimetière d'Elabouga, Marina Tsvétaïéva, martyre de l'époque stalinienne.

01/2019

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Critique littéraire

La mort de Marina Tsvétaïéva

En juin 1939, Marina Tsvétaïéva, exilée à Paris depuis 1925, retourne avec son fils Guéorgui en Union soviétique, où elle rejoint son mari, Sergueï Efron, et leur fille, Ariadna. Deux ans plus tard, elle se suicide à Elabouga, en Tatarie. Ces deux dernières années de la vie de la grande poétesse russe sont racontées et montées scène par scène, comme un drame antique. Une grande maison abandonnée, à trente kilomètres de Moscou, où un petit groupe d'exilés rentrés de France vit en huis clos, surveillés par le NKVD. Le vide qui se fait avec les arrestations. Sergueï Efron fusillé, Ariadna déportée dans un camp où elle passera huit ans. Ne restent plus que Marina et son fils. La guerre éclate, tous deux sont évacués à Elabouga. Le livre dresse un tableau terrifiant du destin qui attendait, en Union soviétique, à la fin des années 1930, les émigrés de "l'Union pour le retour", intellectuels sincères piégés par leurs propres espoirs et manipulés par la police politique du régime stalinien. La lourde responsabilité des services secrets dans le destin tragique de Marina Tsvétaïéva se conjugue à sa poignante inaptitude à survivre.

04/2015

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Critique littéraire

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

"Ces Lettres à un jeune poète sont l'oeuvre d'un poète exemplaire. Elles ont été écrites par celui dont son ami Rudolf Kassner affirmait qu'il était poète "même quand il ne faisait que se laver les mains". Rilke vivait intégralement, absolument, la condition de poète, au point de ne pouvoir poser le dialogue humain, amical, fraternel, que dans l'espace d'une méditation sur le sens de son art. [... ] Cette correspondance tourne autour d'un motif central qui y revient obstinément : "que vous laissiez, patiemment et en toute confiance, cette grandiose solitude accomplir en vous son travail". De sorte que le nécessaire approfondissement de la confiance en soi l'emporte ici catégoriquement sur toute "éducation" littéraire. Rilke s'attache à fortifier le propre et le possible de son interlocuteur et de son lecteur. C'est à cela, sans doute, que tient pour une grande part le succès de ces lettres. Ce sont d'abord des lettres sur l'existence. Ce petit livre porteur de sagesse formule des encouragements et des règles de conduite. Il refuse le frivole et affirme la gravité de la vie. Il travaille à favoriser la résolution et l'asssurance morale de celui qui le lira. Il renforce son autonomie, son indépendance et son courage. C'est, de fait, un précieux petit traité où il est largement question de ces quatre points cardinaux de l'existence humaine que sont pour Rilke la solitude, la patience, l'amour, et la poésie. . ". Jean-Michel Maulpoix.

10/2006

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Poésie

La huitième élégie de Duino de Rainer Maria Rilke

Roger Munier, né en 1923, mort en 2010, n'a jamais cessé, parallèlement à son activité de poète, d'interroger la poésie par le biais de la critique ou de l'essai. La déchirure, réflexion tant poétique que métaphysique, est l'une de ces poignantes "méditations" . Plus qu'une simple traduction de la Huitième élégie de Duino, c'est une nouvelle lecture, une approche singulière de cette oeuvre majeure de Rilke, qui nous est ici proposée.

02/2024

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Critique littéraire

Marina Tsvetaeva. L'éternelle insurgée

Aussi torrentueuse et imprévisible dans ses vers que dans sa vie, Marina Tsvetaeva, un des plus grands poètes russes de la fin du XXe siècle, est dévorée dés son plus jeune âge par le besoin d'écrire et la fureur d'aimer. Née en 1892, elle a dix-huit ans à peine quand elle publie son premier recueil de poèmes. L'année suivante, elle épouse, sur un coup de tête, Serge Efron, un étudiant à qui elle restera attachée toute sa vie à travers de multiples infidélités, des plus banales aux plus glorieuses. A ces aventures sentimentales s'ajoutent les épreuves de l'histoire : la guerre de 1914 puis la Révolution russe de 1917 la séparent de Serge, qui rallie les volontaires de l'armée blanche opposés aux bolcheviks. Elle le perd de vue pendant les désordres de la guerre civile, mais le retrouve, par miracle, dans l'émigration - en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en France. Parmi les réfugiés, Marina se sent doublement exilée. Refusant de choisir son camp, elle se met à dos ses compatriotes des deux bords, alors que Serge cède aux séductions des agents soviétiques et décide de retourner en U.R.S.S... Aura-t-elle le courage de l'y rejoindre ? Si elle se lance dans cette nouvelle équipée, ne se sentira-t-elle pas une étrangère dans sa propre patrie ? Le suspens demeure entier jusqu'à la fin tragique de cette éternelle insurgée. Emportée par les événements politiques, Marina Tsvetaeva apparaît comme un symbole du merveilleux et dérisoire combat de l'artiste qui s'obstine à chanter les grandes idées, les beautés de la nature et le mystérieux enseignement de la mort, au milieu des vociférations d'un monde en délire.

10/2001

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Biographies

La Dernière Amitié de Rainer Maria Rilke. Suivi des lettres à Nimet Eloui Bey et de Les derniers mois de Rainer Maria Rilke

Dans les premiers jours de septembre 1926, à l'hôtel Savoy de Lausanne, Rilke fait la connaissance de Nimet Eloui Bey. Son père, Achmed-Khaïri Pacha, a été premier chambellan du sultan d'Egypte Hussein Kamal. Sa haute stature et son élégance naturelle attirent sur elle tous les regards. Mais plus encore, ce qui la rend fascinante, c'est la terrible lucidité et l'inquiétude spirituelle qu'on sent en elle. La présence de Nimet Eloui Bey illuminera les derniers mois de Rilke. "Tout à la fin de septembre, raconte sa dernière secrétaire, une amie, dont il disait qu'elle était la femme la plus belle du monde, était montée de Lausanne le voir dans sa tour. Il avait tenu à cueillir lui-même des roses de son jardin pour en mettre partout dans "sa" maison". Il s'égratigna sur une épine et sa santé se dégrada subitement. Rilke mourut de leucémie trois mois plus tard, le 29 décembre 1926. "Edmond Jaloux, écrivait Yanette Delétang-Tardif en 1952, a pénétré l'oeuvre de Rilke et son envoûtante présence avec une telle divination, l'accueil de cette oeuvre en France a été pour lui une mission si sacrée, leurs noms sont tellement unis dans l'âme de tous les vrais rilkéens, que l'on ne peut rien dire qui ajoutât un seul trait à la ferveur de cette rencontre". Le texte d'Edmond Jaloux, paru en 1949 (l'année même de sa mort), est suivi de la correspondance entre Rilke et Nimet Eloui Bey ainsi que du très précis témoignage de la dernière secrétaire de Rilke, Génia Tchernosvitow, sur les derniers mois de Rilke.

03/2023

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Poches Littérature internation

Correspondance à trois. Eté 1926

Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes de leur temps échangent un courrier d'une passion extrême. Pasternak est cloué à Moscou par la révolution (il est le docteur Jivago), Tsvétaïeva en France par l'émigration et Rilke en Suisse où il meurt lentement. Seuls Pasternak et Tsvétaïeva se connaissent bien. Rilke n'a jamais rencontré Tsvétaïeva et connaît à peine Pasternak : le lien réel de leur triangle est l'admiration réciproque. L'isolement, l'absence de tout contact et de toute connaissance concrète favorisent l'exaltation, l'idéalisation, le sublime... mais aussi les drames de susceptibilité, jalousie, les remords et les ruptures. La passion amoureuse est indéniablement mêlée à la fougue poétique.

05/2003

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Critique littéraire

Correspondance. 1922-1936

Boris Pasternak (1890-1960) et Marina Tsvetaeva (18921941) s'étaient rencontrés à Moscou en 1918. Ce n'est qu'en 1922 qu'ils se sont véritablement découverts au travers de leurs écrits respectifs. Pendant quatorze années, ils ont entretenu une correspondance d'une densité et d'une intensité rares dans laquelle se tissent, étroitement mêlées, passion sentimentale et poésie, sur fond d'époque historique et d'histoire littéraire. Il faut lire les lettres de Tsvetaeva et de Pasternak comme leur poésie, comme une oeuvre à part entière. Loin d'être en marge de leur destin littéraire, les lettres étaient, au coeur même de celui-ci, laboratoire de l'écriture - mais également laboratoire de la vie, car c'est au gré de ces lettres que se façonnent les événements majeurs de leur biographie.

01/2019

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Critique littéraire

Fileuse de l'invisible, Marina Tsvetaeva

LE FIL EST UNE VOIX CREATRICE D'HERESIES, elle monte au-dessus du métier de la fileuse de l'invisible — Marina Tsve-taeva (1892-1941). Sa nécessité rythmique d'être poète est celle de vivre, d'accomplir sa mission "d'oreille de la voix". Se disant "murée vive", Marina exhorte le monde à la vérité de la perte et au franchissement poétique du Mur qui l'exile à l'intérieur d'elle-même. La poétesse s'appelle tour à tour Ariane, Maroussia, Tatiana, Sonetchka, Anna, Frère féminin, Rilke, Pasternak, Dieu-Diable, Noyé, Musique, Mère-Morte, Meurtrimère... Vide, Äme, Dieu... Poète de l'être à l'âme toute nue, Marina Tsvetaeva se fonde et se refonde dans une exposition poétiquement hérétique et, pourquoi pas, lyriquement croyante. Son exigence particulière pour le sacré fait ériger en vers "la vérité céleste contre la vérité terrestre". Le vide, l'âme, le mystère et le sacrifice en tant qu'il est la "passion de la mort" nous interpellent au coeur des oeuvres lues au cours de cet essai dans leur reflet de l'amour de l'amour en même temps que son refus. Passionnément, le désir d'amour de Marina est désir de mort.

06/2019

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Littérature française

Coeur sauvage. Lettre à Marina Tsvetaeva

Ce livre est un hommage à l'immense poétesse russe Marina Tsvetaeva, qui vécut en France de 1925 à 1939, dans l'obscurité quasi-totale. Ce livre n'est pas une biographie mais un récit épistolaire, qui interroge ce que fut la négation humaine sous le stalinisme, et l'effervescence tragique qui suivit la révolution d'octobre 1917. Marina Tsvetaeva éclaire d'une lumière brute la poésie de notre époque. Lisant l'un de ses livres dans une chambre perdue de Vladivostok face à la mer du Japon, je lui adresse ce récit en forme d'hommage pour ce qu'elle a été en tant que femme, mère et poète, et pour ce que nous offre la lumière de ses livres, de sa vie brûlée interrogeant l'Histoire et l'aventure poétique. Son aventure fut exemplaire. Quatorze années d'existence invisible dans la banlieue parisienne, puis un retour en Russie, vers l'enfer de la Russie de ce temps où l'on détruisait pour des broutilles, une phrase de travers. J'ai cheminé en sa compagnie durant de longs mois de Moscou à Koktebel en Crimée, petit village où elle vint souvent dans le temps de sa jeunesse, sous le toit accueillant des Volochine qui reçurent ainsi Mandelstam, Tolstoï, etc... Tsvetaeva, amoureuse-née, entretint une brûlante correspondance avec Pasternak, Rilke, durant tout l'été 1926. Ces lettres merveilleuses témoignent de sa passion et de sa colère.

03/2015

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Critique littéraire

Boris Pasternak

Pasternak est, avec Mandelstam, Tsvétaïéva et Akhmatova, l'un des « quatre grands poètes » que nous aura donnés le vingtième siècle russe. C'est aussi l'auteur du mondialement célèbre Docteur Jivago, dont la parution, en Italie, lui a valu d'être banni de l'Union des écrivains et de devoir refuser, en 1958, le prix Nobel de Littérature. Son recueil inaugural, Ma sœur la vie, à l’été 1917, invente une poétique de l’instant, où des « millions de révolutions » intimes font signe à l’histoire. L’époque, que domine bientôt le « démon du temps » Staline, fait de Pasternak, malgré lui, un poète épique. S’il a pensé un instant dire oui au monde soviétique, c’est pour le refuser avec une force accrue dans un vaste roman qui proclame, sous un ciel de guerres et d’insurrections, la prééminence de l’amour et de la poésie sur toute politique. La tragédie collective et celle de l’écrivain – amours passionnées, souffrances familiales, arrestations de proches, morts et séparations, sourd combat avec l’officialité, esquives ou actes de courage – se racontent ensemble, faisant de la vie même de Pasternak, amère et heureuse à la fois, la chronique d’un siècle cruel. Journaliste et très bon investigateur, mais aussi poète et romancier, Dmitri Bykov a utilisé, pour élaborer ce livre, la plupart des sources aujourd’hui disponibles. Son admiration pour Pasternak, la connaissance minutieuse qu’il a du personnage, son impartialité, sa verve font de cette immense enquête un ouvrage qui ranime et rénove tout ce que l’on savait du poète – le contexte littéraire, familial, culturel et politique – et qui invite, au fil des pages, à une relecture active de son œuvre.Personnage marquant de la scène littéraire russe, Dmitri Bykov (né en 1967) est romancier, poète, mais aussi présentateur de télévision et journaliste. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, ainsi que de cinq romans, dont la Justification, publié aux éditions Denoël en 2002.Traduit du russe et annoté par Hélène Henry

10/2011

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Romans graphiques

Grande échappée. Variation graphique autour du poème La Panthère de Rainer Maria Rilke

Un poème, un déclic, un roman graphique ! Découvrez la nouvelle collection de romans graphiques d'inspiration poétique ! Louise a 17 ans. Comme sa mère, elle veut devenir danseuse. Elle souhaite quitter la maison pour suivre une formation et s'en ouvre à ses parents, Camille et Vincent. Mais Vincent s'oppose violemment à ce que Louise poursuive son rêve et accuse Camille de mettre des idées en tête à Louise. Il renvoie Camille à sa propre situation de danseuse " ratée " selon lui, de bonne à rien, de boulet financier. Au fil des jours, un véritable lynchage psychologique s'installe. Plus tard, Louise questionne Camille sur sa relation avec Vincent. Camille se livre finalement sur les difficultés du quotidien, sur la notion de maternité et la créativité qui puisent au même endroit, elle évoque également sa peur d'avoir fait les mauvais choix et son manque de confiance en elle. Le soir, quand Vincent rentre, Camille trouve le courage de lui faire face et cautionne le projet de Louise, elle retrouve une forme de liberté. Histoire inspirée du poème La Panthère de Rainer Maria Rilke

09/2023

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Critique littéraire

En face du Jardin. Six jours dans la vie de Rainer Maria Rilke

Entre le 23 et le 29 octobre 1920, le poète Rainer Maria Rilke, alors âgé de quarante-cinq ans, séjourne seul à Paris, à l'hôtel Foyot, face au jardin du Luxembourg. Six journées vécues dans la plus parfaite clandestinité, où semble s'établir un accord inespéré entre le lieu, le moment, la disposition du cœur et de l'esprit. Pendant six jours, le ciel reste d'un bleu limpide, comme si rien ne devait entraver les retrouvailles de l'auteur des Carnets de Malte Laurids Brigge avec sa ville, qu'il a quittée six ans plus tôt. Paris lui avait offert Rodin, Verhaeren et Gide, et lui offre aujourd'hui, après la fracture de la guerre, la permission de " circuler librement à l'intérieur de sa conscience ". Paris n'est plus que " points de jonction " entre aujourd'hui et autrefois, entre ici et là-bas, Saint-Pétersbourg, Rome, Venise, Worpswede, Berlin... Et la vie apparaît soudain comme une succession de " correspondances sublimes ". En cet automne miraculeux, Rilke est un homme amoureux. L'aimée, Baladine Klossowska, baptisée Merline, est restée à Genève. Mais Rilke est surtout un poète en attente. En attente de cette solitude qui permettra peut-être le jaillissement de ses Elégies, commencées six ans plus tôt au château de Duino.

01/2007

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Littérature étrangère

Une matinée chez le libraire, suivi de Souvenirs de Reiner Maria Rilke

Une matinée chez le libraire est le récit d'une rencontre avec Rilke à Paris en 1924. Dans l'arrière-boutique d'un libraire, une discussion s'engage sur la poésie. Lucien Herr, le socratique bibliothécaire de l'Ecole normale, entre inopinément et l'échange d'idées s'approfondit et se développe. Souvenirs de R. M. Rilke complète le texte précédent en apportant une vue d'ensemble de l'existence du poète à partir des conversations qu'il a eues avec l'auteur.

01/1994

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Théâtre

Une aventure suivie de Le phénix ou la fin de Casanova

" Mes deux poèmes dramatiques (je ne crois pas que ce soient des drames), Une Aventure (Henriette, t'en souviens-tu, sa plus belle, pas une aventure, la seule à n'en pas être une) et Le Phénix - la fin de Casanova. À Dux, 75 ans, seul, pauvre, passé de mode, objet de risée. Son dernier amour. 75 ans - 13 ans. Il faut que tu lises ça, c'est facile à comprendre (la langue, j'entends). " Marina Tsvétaeva à Rainer Maria Rilke, mai 1926

04/2002

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Critique littéraire

Essais sur Boris Pasternak

Si Boris Pasternak (1890-1960) est bien connu du public francophone, grâce à plusieurs monographies et à un important travail de traduction, son œuvre proprement dite n’a jamais fait l’objet en France d’un ouvrage spécifique. C’est cette lacune que vient combler ce recueil de Michel Aucouturier. Réunissant pour la première fois vingt-trois articles, écrits entre 1961 et 2012, le livre aborde successivement la poétique de Pasternak, la spécificité du héros pasternakien, l’inscription du poète dans l’époque, l’étude de ses rapports avec la littérature française et russe (Balzac, Proust, Pouchkine, Tolstoï, Akhmatova).

11/2019

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Poches Littérature internation

Sauf-conduit

Sauf-conduit n'a pas été conçu comme une autobiographie, mais comme un livre sur Rike: c'est pour parler du poète qui lui a révélé la poésie que Pasternak a entrepris ce qui est devenu une "suite de fragments autobiographiques sur la manière dont s'est constituée sa conception de l'art et sur ses racines". Peut importe qu'il en soit venu à utiliser les faits de sa propre vie plutôt que de celle de Rike: l'expérience dont il veut parler est leur expérience commune. C'est pourquoi aussi Sauf-conduit pourra, en cours de route, changer de héros sans changer de sujet. Les deux premières parties sont écrites (et la première a déjà paru) lorsque le 14 avril 1930, Maïakovski se suicide. La troisième et dernière partie lui sera tout entière consacrée. Hommage d'admiration à celui que Pasternak considère comme le premier poète de sa génération, c'est en même temps un portrait physique et psychologique d'un relief et d'une pénétration extraordinaires. Mais, si concret qu'il soit, ce n'est pas seulement un portrait individuel: dans un chapitre qui évoque "la dernière année du poète", la biographie de Maïakovski se confond ave celle de Pouchkine, port en duel près d'un siècle plus tôt ; au chapitre suivant, le dernier amour du poète est raconté comme une fable impersonnelle et anonyme. Il n'est plus désormais qu'un personnage symbolique, le héros d'une légende éternelle.

01/1989

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Littérature étrangère

Le Docteur Jivago. Précédé des Ecrits autobiographiques et suivi du Dossier de l'affaire Pasternak

Des trois textes de Boris Pasternak réunis ici, seuls les deux premiers - Sauf-Conduit, Hommes et positions - sont ouvertement autobiographiques. Écrits en 1930 et 1956, ils racontent les naissances et les renaissances de l'élan poétique, et suggèrent déjà les violences d'une histoire dévoyée. Mais le troisième, le grand roman, Le Docteur Jivago, dit ouvertement ce qu'ils ne disent pas jusqu'au bout : le rapport profond d'une conscience libre à une époque qui asservit. C'est, en arrière-fond de ces trois livres, la Russie soviétique qui se profile et se dresse avec la grandeur terrifiante de ses débuts et la violence médiocre et glacée des années qui suivent, celles d'un régime stalinien dont on a peur de parler : époque de purges, d'exécutions sommaires, temps du mensonge institutionnalisé. Ce qu'on ne peut décrire sans que " le cœur se serre et les cheveux se dressent sur la tête ". L'art, s'il s'allie à la mémoire et à la pensée, a-t-il le pouvoir de restaurer ce qui a été abîmé et perdu ? Pasternak l'a espéré et mis en acte, au risque de sa propre vie : " De l'immense majorité d'entre nous, on exige une duplicité constante, érigée en système. On ne peut pas, sans nuire à sa santé, manifester jour après jour le contraire de ce qu'on ressent réellement, se faire crucifier pour ce qu'on n'aime pas, se réjouir de ce qui vous apporte le malheur " (Le Docteur Jivago, XV, 7). C'est de cet espoir de rachat que parle ce livre, où l'on trouvera, comme un contrepoint brutal à la splendeur de l'écriture et à la sincérité du propos, Le Dossier de l'affaire Pasternak et, sous forme de " Vie et œuvre ", une chronique de la vie de Pasternak indissociable de l'histoire de l'Union soviétique, jusqu'à la mort de l'écrivain en 1960.

02/2005

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Littérature étrangère

Lettres à mes amies françaises. 1956-1960

Au lendemain du XX ? congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, le pays connaît un bref dégel. La censure semble se relâcher. Boris Pasternak vient d'achever son grand roman, Le Docteur Jivago. Au printemps 1956, Radio-Moscou annonce sa parution prochaine. L'éditeur communiste italien Giangiacomo Feltrinelli apprend la bonne nouvelle. Il obtient les droits de traduction de l'auteur lui-même. Du jamais vu en U. R. S. S. depuis 1930. L'université de Moscou et les instituts scientifiques entrouvent leurs portes aux étudiants et chercheurs étrangers. Hélène Peltier-Zamoyska et Jacqueline de Proyart, envoyées en mission à Moscou à l'automne 1956, font tour à tour la connaissance de Boris Pasternak et emportent chacune clandestinement le roman qui vient d'être frappé d'interdiction. La grande aventure de l'édition du Docteur Jivago en Occident commence. Les Lettres à mes amies françaises retracent cette histoire mouvementée et jettent une lumière crue sur la lutte menée par Boris Pasternak, "un contre tous" , pour que son roman soit publié en russe où que ce soit et "rende son peuple à son histoire" . Porteuse d'espoir, la lecture clandestine du Docteur Jivago sera l'un des éléments fondateurs de la "dissidence" dans tous les pays de l'Est soumis au joug totalitaire.

07/1994

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Littérature étrangère

Correspondance (1910-1954)

Le grand poète russe Boris Pasternak, auteur du Docteur Jivago, avait une cousine, Olga Freidenberg, professeur de littérature grecque à l'Université de Léningrad, née comme lui en 1890, et qui devait le précéder de quelques années seulement dans la mort. Une enfance commune, un moment romanesque d'exaltation partagée au seuil de leur vie d'adultes, puis, surmontant la séparation imposée par de longues années d'épreuves matérielles et d'isolement moral, la complicité spirituelle intacte de deux héritiers des valeurs menacées par la barbarie : voilà ce que cette correspondance, ensevelie sous les décombres d'une époque de destructions, nous ramène au grand jour. Deux écrivains, l'un illustre, l'autre inconnu, s'y manifestent avec l'éclat inimitable de la spontanéité. Leur dialogue nous fait mieux comprendre l'itinéraire qui a mené Pasternak de Ma soeur la vie au Docteur Jivago. Il nous révèle la forte personnalité d'une femme à l'intelligence pénétrante, dont l'ouvre scientifique considérable a été en grande partie étouffée par un environnement hostile. Il projette enfin une vive lueur sur le drame de l'intelligentsia russe face à la Révolution.

03/1987

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Poésie

MA soeur la vie et autres poèmes

La poésie de Boris Pasternak, dont on découvrira avec bonheur la singulière puissance, est une célébration émerveillée du moment de "seconde naissance" où surgit la vie en même temps que s'imposent les mots. Cet "été 1917" que raconte le recueil Ma soeur la vie, ses étoiles brûlantes, ses révoltes, ses orages, ses espaces, ses murmures, la beauté de la volupté et celle de l'écriture, habitent à jamais la poésie de Pasternak : jusqu'à la fin, ses vers nous redisent que le poète, pour être poète, doit accepter de voir la nature et la vie prendre l'initiative. Mais le lyrisme haletant, éclaté, intensément métaphorique des débuts s'apaise et s'épure dans les recueils de la maturité et des dernières années. Inlassablement ils posent la poésie comme fraternité des choses et des consciences, comme certitude d'unité où "les rivières elles-mêmes refusent de se penser séparées" et où le poète, parvenu au coeur des choses, n'est plus qu'un servant dans la toute simple liturgie de l'art et de la vie. On trouvera ici l'essentiel de l'oeuvre poétique de Pasternak, dans un choix qu'il a lui-même établi à l'époque où il terminait Le docteur Jivago.

03/2003

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Pléiades

Oeuvres

"Ce volume se rapproche autant que possible d'une édition des oeuvres complètes de Boris Pasternak en traduction française, à l'exclusion, bien entendu, de ses propres traductions, et aussi de sa correspondance. Sa poésie lyrique, il est vrai, n'est représentée que de façon sélective. Nous pensons cependant que le choix que nous en proposons, présentant la totalité des deux derniers recueils lyriques, les Vers de Iouri Jivago et L'Eclaircie, et une très large sélection de ceux qui font date dans son oeuvre, Ma soeur la vie et Seconde naissance, donnera au lecteur français une image équilibrée de l'ensemble. Les longs poèmes narratifs des années vingt, qui font transition entre la poésie lyrique et la prose de fiction, sont en revanche publiés dans leur totalité. Deux d'entre eux, L'Enseigne de vaisseau Schmidt et Spektorski, paraissent pour la première fois en français. Les textes de Pasternak ont été groupés par genres : c'est une présentation qui respecte aussi, dans une large mesure, l'ordre chronologique, du moins dans la première partie du volume, qui donne les textes littéraires achevés : poésie lyrique, poèmes narratifs, prose de fiction, prose autobiographique, et enfin le roman, Le Docteur Jivago, avec le cahier de vers qui en fait partie. La deuxième partie comprend des textes de circonstance ou inachevés : la critique littéraire, avec laquelle nous avons regroupé des textes de portée plus générale, comme les manifestes "futuristes" ou les Remarques sur les traductions de Shakespeare, les fragments romanesques et dramatiques inachevés, les reportages de guerre, et enfin les discours et déclarations publiques. La plupart des textes réunis dans cette deuxième partie sont traduits ici pour la première fois. Les autres traductions ont été soigneusement relues et, si nécessaire, corrigées", Michel Aucouturier.

04/1990

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Poches Littérature internation

Le docteur Jivago

Ma charmante, mon inoubliable ! Tant que les creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes mes larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tendres, tristes à vous fendre le cœur. Je resterai ici jusqu'à ce que ce soit fait. Et ensuite je partirai moi aussi.

04/1972

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Littérature russe

Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue

Comme la grande histoire de la Russie où elle voit le jour en 1892, l'histoire de la vie de Marina Tsvetaeva est en son fond terriblement tragique ; une vie d'exil à travers l'Europe, Berlin, Prague et Paris, avant de retrouver la Russie, ou plutôt l'URSS, en 1939, et de s'y donner la mort, en se pendant, deux ans plus tard. Une vie faite de privations, de pauvreté et d'isolements, mais celle aussi d'une oeuvre écrite hors du commun, qui se compose de cycles poétiques, de récits et d'essais et d'une correspondance avec des écrivains de premier plan, comme Boris Pasternak ou Rainer Maria Rilke. Une oeuvre où se trouve aussi ce bien étrange récit épistolaire, rédigé en 1933, en français, à partir d'une matière première dans laquelle elle puise : neuf lettres réellement adressées à l'éditeur Abraham Vichniak dix années auparavant, auxquelles est ajoutée une lettre de ce dernier. Une matière première qu'elle réécrit, transpose, et à laquelle elle ajoute une postface ainsi que le récit d'une dernière rencontre avec Vichniak au cours d'un réveillon quelques années plus tard. Un récit singulier qui se fait au moins le témoin des passions amoureuses qui ont bouleversé l'existence de Marina Tsvetaeva. Ce récit, au cours des années parisiennes, ne trouvera pas alors preneur auprès de l'édition française. Il ne paraîtra pour la première fois qu'en 1983, en Italie, sous le titre Le Notti fiorentine. Puis il faudra attendre le remarquable travail des éditions Clémence Hiver pour le voir paraître, enfin, en France, en 1985, sous ce titre : Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue.

10/2021

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Littérature Espagnole

Marina

Barcelone, 1980. Le jeune Óscar a l'habitude de s'échapper du collège où il est pensionnaire lorsqu'un jour, il rencontre Marina, une jeune fille qui va briser la solitude de ses escapades quotidiennes. Intrigués par une femme se recueillant régulièrement devant une tombe anonyme flanquée d'un papillon noir d'un cimetière oublié, les deux amis décident de la suivre et de mener l'enquête. D'un effrayant théâtre abandonné aux vestiges de la cité souterraine de Barcelone, Óscar et Marina vont faire ressurgir une vieille tragédie et réveiller les fantômes du passé.

11/2021

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Littérature française

Manifeste incertain Volume 7 : Emily Dickinson, Marina Tsvetaieva. L'immense poésie

Nous partons virtuellement pour le Massachusetts et voyageons en Russie — Saint-Pétersbourg, Moscou, Kazan, Samara, Taroussa, Ielabouga. Ce septième volume du Manifeste incertain est consacré à deux poètes majeurs : une Américaine du XIXe siècle et une Russe du XXe siècle. Tandis qu'Emily Dickinson reste toute sa vie recluse chez elle, Marina Tsvetaieva, contemporaine de la révolution d'Octobre, s'exile en 1922 à Berlin, puis en Tchécoslovaquie et en banlieue parisienne, avant de retourner en 1939 en Russie, où elle se suicide deux ans plus tard. Deux destins littéraires qui ont survécu à l'indifférence, à l'hostilité, voire à la censure. L'occasion ici d'évoquer la vérité profonde du langage poétique, et son goût d'éternité.

10/2018

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Poésie

Les grands poèmes. Edition bilingue français-russe

Après les poésies lyriques parues en 2015, voici enfin réunis en un seul volume les grands poèmes de Marina Tsvetaeva. Inédits en français pour la plupart, ils sont désormais accessibles dans leur intégralité grâce aux traductions de Véronique Lossky. Grande spécialiste des lettres russes, elle a dédié sa vie à Tsvetaeva. Les grands poèmes sont la pièce maîtresse de l'oeuvre de la poétesse. Plus complexes et plus abstraits, ils nous invitent à faire une expérience plus profonde : découvrir une autre Tsvetaeva, au-delà d'elle-même, car c'est bien sa voix qui résonne à nouveau comme venue d'un autre temps et d'un autre espace. Les poèmes-contes nous emportent dans l'imaginaire endiablé de la poétesse qui puise à la source du folklore pour réinventer des histoires merveilleuses, peuplées de personnages extravagants. Certains poèmes dédiés à Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke, se lisent en écho à la correspondance à trois de l'été 1926. Le chant amoureux s'y déploie avec une intensité et une ampleur sans égal. D'autres, qui ont pour trame de fond la révolution d'Octobre et la guerre civile, sont le lieu d'une confrontation tragique entre le poète lyrique et l'histoire collective. Ils recèlent un mystère non résolu : celui d'un manuscrit disparu, peut-être détruit ou perdu à jamais, nul ne le sait à ce jour. La poétesse nous lance un défi : il ne s'agit plus seulement d'éprouver et de s'enflammer mais de prendre de la hauteur et de se distancier. Et c'est par le véhicule du grand poème, cette colonne de mots en incandescence, le corps même de la poésie, que nous sommes transportés toujours plus loin vers les contrées inexplorées de la vie et de l'amour.

09/2018